Les fjords de l’Ouest (octobre 2017)

Posté Par Philippe le 19.10.2017 | 0 commentaire



Programme :

jour 1 : Genève – Keflavik – Reykjavik
jour 2 : Reykjavik – Búðardalur
jour 3 : Búðardalur – Patreksfjörður
jour 4 : Patreksfjörður – Ísafjörður
jour 5 : Ísafjörður – Þorfinnsstaðir
jour 6 : Þorfinnsstaðir – Hveravellir
jour 7 : Hveravellir – Reykjavik
jour 8 : Reykjavik – Keflavik – Genève

Quelques informations diverses

Offices du tourisme:

Autres sources d’informations sur l’Islande :

Cartes interactives

Achat de cartes

La Sécurité Routière islandaise a mis en ligne quelques informations pratiques et conseils de sécurité sur la conduite en Islande, accessibles en anglais ici. Une vidéo en français, présente quelques-unes des caractéristiques propres à la conduite dans le pays

  • Liste des refuges en Islande
  • Répertoire” des hôtels, guesthouse, fermes, cottages, cabanes de montagne (réservation en ligne)
  • Liste d’hébergements au Nord de l’Islande
  • Auberges de jeunesse
  • Tout autour de l’île plus de 100 fermes de l’association IFH (Icelandic Farm Holidays) offrent des possibilités d’hébergement. Vous pouvez réserver vos chambres à l’avance (Confort Voucher) ou faire vos réservations sur place au fur et à mesure de votre voyage (Open Voucher). Durant la très haute saison, de mi-juin à début septembre, il est indispensable de réserver à l’avance.

Location de matériel: locations de tentes, sacs de couchage, matelas, réchauds, connexion Internet 3G, téléphone prépayé, trousses de secours et de nombreux accessoires… (à Reykjavik)

taux de change

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Cette année je reviens en Islande pour y découvrir une autre partie : les Fjörds de l’Ouest, la partie la plus à l’ouest et au Nord de l’Islande. Contrairement à l’année passée où j’ai parcouru les routes islandaises tout seul, cette fois Marc m’accompagne. C’est son premier séjour dans ce beau pays. Je me réjouis de le lui faire découvrir.

jour 1 : Genève – Keflavik – Reykjavik

Ce samedi, premier jour de vacances, nous prenons le train à 10h12 à Lausanne pour nous rendre à l’aéroport de Genève. Une interruption de la ligne nous oblige à descendre à Nyon pour prendre un bus qui nous conduit directement à l’aéroport. Nous déposons nos bagages puis pour passer le temps, nous allons manger.

A 14h05 précise nous décollons pour Keflavik.

A 16h nous atterrissons en Islande. Malheureusement la couverture nuageuse ne nous a pas permis de voir un peu le pays d’en haut.

Une fois les bagages récupérés nous nous nous dirigeons vers le bureau de location de notre voiture (Blue Car Rental). Comme les deux années précédentes j’ai opté pour un Dacia Duster 4×4. A 16h30 nous prenons la direction de Reykjavik.

Bienvenue en Islande !

En chemin nous faisons un petit arrêt dans un supermarché pour acheter de quoi pique-niquer ces prochains jours.

Un peu avant que la nuit tombe vraiment nous arrivons à notre Guesthouse. Nous nous installons rapidement et ressortons faire un petit tour en ville : le port, la rue principale (Laugavegur) et Harpa ( salle de concert et centre des congrès).

On est début octobre, mais on ressent déjà un peu l’ambiance de Noël en se baladant au froid dans les rues de la capitale islandaise.

plus de photos ici

Informations sur Reykjavik

D’après les sagas écrites au XIIIe siècle, c’est en 874 qu’Ingólfur Arnarson, un Viking norvégien, fonde Reykjavík. On dit qu’il jeta à la mer les deux piliers sculptés de son trône et s’installa à l’endroit où les précieux morceaux de bois s’échouèrent. Il est plus probable que, voyant des fumerolles, Arnarson décide de s’établir dans une région qu’il croyait habitée. C’est à ses fumées d’origine géothermique que la baie où il bâtit sa ferme doit son nom de Reykja-vík, la « baie des fumées ». « Pas d’arbres, pas de végétation, pour ainsi dire. Partout les arêtes vives des roches volcaniques. La ville s’allonge sur un sol assez bas et marécageux, entre deux collines. Une immense coulée de lave la couvre d’un côté et descend en rampes assez douces vers la mer. De l’autre s’étend cette vaste baie de Faxa, bornée au nord par l’énorme glacier du Snaeffel. Entre le petit lac et la ville s’élevait l’église, bâtie dans le goût « protestant » et construite en pierres calcinées dont les volcans font eux-mêmes les frais d’extraction ». Voyage au centre de la Terre, Jules Verne. Aujourd’hui, la ville moderne et culturellement dynamique, dont les nuits de fin de semaine sont devenues légendaires.

Centre-ville

Le centre de la vieille ville est situé entre Tjörnin, le « petit lac » et le port. La limite invisible choisie dans ce guide est la rue Lækjargata. Si Austurstræti est une rue piétonne, la place Austurvöllur était à l’origine un des prés de la grande ferme du premier colon, Arnarson. Au centre de la petite place se trouve une statue de Jón Sigurðsson, tribun islandais célèbre dans sa lutte pour l’indépendance au XIXe siècle. Face à cette statue se trouve l’Alflinghúsið, le Parlement islandais de 1881, construit en, pierre de lave noire et guère plus grand qu’une maison de poupée. Entre celui-ci et le lac Tjörnin se dresse la mairie, un bâtiment moderne, très critiqué lors de sa construction. Le long du côté sud du lac, l’alignement d’anciennes maisons peintes de couleurs vives est aujourd’hui classé zone protégée.

Le port

(marchand et de pêche) constitue la deuxième grande zone de la vieille ville. On y jouit d’une belle vue sur les reliefs aux couleurs changeantes de l’Esja, sur la pointe de Seltjarnarnes, sur l’île de Viðey, voire sur les cheminées d’Akranes. Par beau temps, on aperçoit même plus loin, au nord-ouest, le cône parfait du Snæfell. Sur la principale esplanade, des panneaux bien conçus relatent l’histoire du port, au côté d’une belle statue marine et d’une antique locomotive. Si vous longez le port continuez jusqu’à Geirsgata jusqu’aux jolies maisons bleu-vert, alignées au bord de l’eau. L’une d’elles abrite le célèbre petit restaurant Sægreifinn dont la soupe de homard est « mondialement » connue. Elle côtoie le petit édifice circulaire quasi-Art déco d’un célèbre vendeur local de hamburgers. Suivez la jetée Ægisgarður, qui ferme ce que l’on appelle le vieux port de Reykjavík (Gamla Höfnin).

Vieille ville

Les rues, avec les demeures les plus anciennes de la capitale, se trouvent de chaque côté du lac Tjörnin. A partir de 1883, la chasse à la baleine apporta un nouveau style d’habitation : les premières maisons au toit en tôle ondulée furent importées de Norvège. Aujourd’hui, ces petites maisons de bois peint et au toit de tôle ondulée, entourées d’un jardinet, sont généralement divisées en appartements. Plus près du port se trouve la place centrale Ingolfstorg avec Fálkahúsio (la « fauconnerie »). Cette grande bâtisse de 1888 est une reconstruction de la fauconnerie d’origine qui servait à garder les précieux rapaces, très recherchés, des rois étrangers aux siècles passés.

Vieux port et baleiniers

Old harbour. En 1986, un groupe international contre la chasse à la baleine, le Sea Shepherd, coula deux des quatre baleiniers dans le port de Reykjavík. Cette opération contre la chasse à la baleine était dirigée par Paul Watson, un ancien de Greenpeace, qui avait déjà mené des actions contre des baleiniers aux îles Féroé. Aujourd’hui, les quatre baleiniers qui restent prêts à appareiller sont reconnaissables à leurs grandes cheminées frappées d’un « H » pour hvalur (baleine) et sortent au gré des décisions internationales ou nationales concernant la chasse aux baleines… Ils côtoient les bateaux qui transportent les touristes pour observer les baleines. Cohabitation incongrue ? Ou traduction de l’attitude islandaise face à cette question ?

Laugavegur et colline d’Hallgrímskirkja

Laugavegur est l’une des plus anciennes rues commerçantes de la ville. Elle doit son nom aux sources d’eau chaude où les femmes venaient laver jadis leur linge. La rue Bankastræti se transforme ensuite en Laugavegur tandis que Skólavörurholt vous emmène jusqu’à l’église de Hallgrímskirkja, où se trouve l’imposante statue de Leifur Eiríksson, le Viking qui découvrit le premier l’Amérique du Nord en l’an mille. De la tour de l’église, on a une vue panoramique sur la capitale et ses environs. Le quartier est un mélange de rues résidentielles et de commerces, bar et restaurants.

Cathédrale d’Hallgrim (Hallgrimskirkja)

www.hallgrimskirkja.is. Point de repère idéal, la cathédrale de Reykjavík a été construite au sommet d’une colline qui lui sert de piédestal. Elle a pris le nom de Hallgrím Pétursson, le plus grand écrivain islandais du XVIIe siècle, célèbre pour ses Psaumes de la Passion. L’édifice, achevé en 1974, s’inspire de la belle géométrie des orgues basaltiques naturels, fréquents sur les terres volcaniques d’Islande. L’intérieur est on ne peut plus sobre et dénudé. Seules les orgues ne sont pas blancs. Il est possible de monter tout en haut du clocher.

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jour 2 : Reykjavik – Búðardalur

Après une bonne nuit calme et bon petit déjeuner pris au guesthouse, nous nous mettons en route vers 8 h 30. A peine les premiers kilomètres parcourus voilà qu’il se met à pleuvoir. Pourtant la météo n’avait pas annoncé de grosses précipitations. On verra bien …

Notre premier véritable arrêt (je dis véritable arrêt simplement parce que tout au long de notre roadtrip nous nous arrêterons un nombre incalculable de fois pour faire des photos) se fait à Þingvellir. Le brouillard qui nous a enveloppés jusque là se déchire heureusement aux abords du lac. Là nous nous baladons dans la faille de l’Almannagja (célèbre faille tectonique du parc qui rappelle que l’Islande se trouve à la jonction de la plaque eurasienne et américaine) au milieu des nombreux touristes arrivés en cars. Nos pas nous mènent jusqu’à la cascade Öxarárfoss.

Nous reprenons ensuite la route en direction du Nord en suivant la 550, route goudronnée qui se transforme après une vingtaine de kilomètres en F550 (la fameuse “Kaldidalur”), une piste réservée aux 4×4. Là nous ne rencontrons plus personne. Nous sommes seuls dans ce désert de roches, perdus au milieu de l’Islande. Après une quarantaine de kilomètres de piste somme toute pas trop défoncée en regard de ce que nous vivrons par la suite, nous débouchons dans la vallée de l’Hvítá.

Pendant que nous remontons vers le Nord, le ciel s’est un peu dégagé et le soleil commence même à faire son apparition. A la fin de la 550, nous obliquons à droite pour nous rendre aux grottes de lave qui se situent dans le champ de lave de Hallmundarhraun. Nous ne pourrons pas y entrer mais en profitons tout de même pour nous dégourdir longuement les jambes en nous baladant dans le champ de lave et en faisant le tour des trous béants.

Après cette visite nous reprenons la route en direction de l’Ouest pour rejoindre la 1. Avant d’arriver à Búðardalur nous faisons un arrêt d’abord aux chutes de Glanni, puis un peu plus loin au cratère de Grábók.

Il est presque 18 h quand nous arrivons au Guesthouse à Búðardalur, village d’environ 300 habitants situé au bout du Hvammsfjörður. Avant le souper que nous prendrons au guesthouse, nous profitons pour faire encore une petite balade au port car il paraît qu’il est possible de voir des phoques sur la plage. Cela ne sera pas le cas ce soir. Dommage.

Belle journée très contrastée. La météo a été très changeante et les routes de tous les types : bien goudronnées, en gravier (gravel road) et piste. En route, hormis à Þingvellir et à Grábók, nous n’avons rencontré presque personne (ça aussi cela sera une constante de notre périple !)

plus de photos ici

  • quitter Reykjavik en direction de Mosfellsbær par la 1
  • puis prendre la 36 en direction de Þingvellir
  • depuis Þingvellir suivre la F550 (Kaldidalur – “route de la vallée froide”) jusqu’à Húsafell (65 km)
  • au moment de rejoindre la 518 tourner à droite et, après 4 kilomètres tourner encore à droite sur la F578 pour rejoindre Surtshellir « la caverne de Surt » (8 km) et ensuite revenir en arrière pour revenir sur la 518 en direction de Reykholt
  • quelques kilomètres après Reykholt prendre la 50 (sur 18 km) qui ramène sur la 1
  • suivre la 1 sur 17 km puis prendre la 60 (en tournant à gauche)
    • sur la 1, avant d’arriver à la 60, possibilité de faire un détour par Glannifoss et, un peu plus loin, par Grábók (cratère)
  • continuer sur la 60 sur 42 km.

Guesthouse Dalakot, Búðardal (réservation possible via booking.com)

  • Þingvellir : C’est l’un des sites les plus extraordinaires du pays, combinant beautés naturelles et intérêt historique – classé bien sûr par l’Unesco. Ici, un site grandiose met en scène un édifice aussi petit que symbolique. Des failles, toutes parallèles, suivent l’axe sud-ouest et nord-est, direction qui est celle du rift où l’écorce terrestre se partage, marquant la séparation des plaques tectoniques de l’Europe et de l’Amérique du Nord. Þingvellir se trouve au nord de Þingvallavatn, le plus grand lac d’Islande, (83 km² et 114 m de profondeur), formé par un effondrement du sol provoqué par la dérive des continents. La nature environnante est exquise avec une végétation variée, bien que clairsemée, protégée au sein du premier parc national islandais (1928).
    • Randonnées : Les chemins longent les failles et les cascades et convergent également vers Skógarkot, au centre du parc avant de rejoindre le lac. Si le lac abrite de nombreux oiseaux d’eau, c’est dans les failles que l’on peut avoir la chance d’observer le lagopède alpin, oiseau farouche, absolument silencieux et camouflé par son plumage. Ne pas manquer Oxarárfoss, belle chute d’eau qui se jette de la haute muraille naturelle de l’Almannagjá, la « gorge des anciens ». La rivière Öxará se déverse dans le lac Þingvallavatn en passant par un bassin profond dans lequel, au Moyen Age, on noyait sorcières et femmes infidèles. D’autres torrents d’une eau claire et glacée coulent dans les fissures de la plaine, comme le ravin Flosagjá, à côté de l’église de Þingvellir.
    • L’Alþing, un Parlement des chefs de clans en plein air ouvert à tous les hommes libres, se tenait à Þingvellir dès 930. Il était conduit par un président élu pour trois ans et appelé lögsögumandr (l’homme qui dit la loi). C’est dans la faille Almannagjá, une des plus belles failles du rift médio-atlantique, que se tenaient les sessions d’été de l’Alfling. Devant les murailles basaltiques de la falaise de Lögberg ou la « falaise de la loi », les qualités acoustiques étaient si exceptionnelles que chaque mot était nettement distingué sur toute la plaine de Þingvellir. Ce Parlement fonctionna jusqu’au XVIIe siècle. En 1798, l’Alfling cessa de se réunir. Cependant, de grands événements de portée nationale y ont toujours lieu, tels que la déclaration de la république d’Islande en 1944. A ses côtés, vous remarquerez une charmante petite église et le minuscule cimetière national.
    • Almannagjá : Il s’agit de la plus importante et célèbre faille tectonique du parc qui rappelle que l’Islande se trouve à la jonction de la plaque eurasienne et américaine. Elle fait 7,7 km de long et est l’une des attractions majeures du parc. Nous vous conseillons de grimper au sommet de la faille de l’Almannagja, d’où vous pourrez admirer un panorama aux contrastes surprenants. De là, vous pourrez rejoindre la rivière Öxará et vous rendre jusqu’à la cascade Öxarárfoss.
    • Oxarárfoss : belle chute d’eau qui se jette de la haute muraille naturelle de l’Almannagjá, la « gorge des anciens ». La rivière Öxará se déverse dans le lac Þingvallavatn en passant par un bassin profond dans lequel, au Moyen Age, on noyait sorcières et femmes infidèles. D’autres torrents d’une eau claire et glacée coulent dans les fissures de la plaine, comme le ravin Flosagjá, à côté de l’église de Þingvellir, où en y jetant une pièce, vous pouvez faire un vœu.
    • Þingvallavatn: C’est le lac qui se situe au sud du site de Thingvellir. Il s’agit du plus grand lac naturel d’Islande (84 km² et 114 m de profondeur). Il est situé à une altitude de 100m mais le fond du lac, situé 114m plus bas, est en-dessous du niveau de la mer. La vallée que le lac a comblée est en fait un ancien fjord apparu à la fin de la dernière ère glaciaire il y a environ 10 000 ans de cela. Depuis, l’embouchure du fjord a été coupée en plusieurs endroits par des coulées de lave successive, permettant ainsi la formation du lac. Le lac est en partie alimenté par la petite rivière qui coule à Thingvellir mais la vaste majorité des eaux arrivent jusqu’au lac par le nord, via un réseau de failles souterraines, alimentées par l’infiltration naturelle et la fonte du glacier Langjökull situé plus au nord. Les eaux du lac sont donc très froides, même en été, la température ne dépassant jamais 2 à 4°c.
  • F550 : Kaldidalur
  • Langjökull : (Le long Glacier) est le 2ème plus grand glacier d’Islande, avec environ 950 km² de superficie et un sommet à 1355 mètres au-dessus du niveau de la mer.
  • Surtshellir : La Surtshellir, toponyme islandais signifiant littéralement en français « la caverne de Surt », est un tunnel de lave d’Islande formant la plus grande grotte du pays.
    • Les plus grandes grottes d’Islande, Surtshellir, Stefanshellir et Vídgelmir, sont toutes situées dans le champ de lave de Hallmundarhraun. Ce champ de lave s’est formé lors d’une gigantesque éruption près du glacier de Langjökull, vers l’an 930. C’est pourquoi, il est fort probable que les premiers colons de la région de Borgarfjordur, les Vikings, aient observé la coulée de lave en fusion où ses grottes de lave géantes se sont créées. Le champ de lave de Hallmundarhraun recouvre une zone de 242 km². Il est composé de plusieurs grandes grottes de lave, dont certaines sont les plus longues et les plus profondes d’Islande. En réalité, Surtshellir fait partie des grottes de lave les plus connues du monde.
    • Surtshellir est la plus grande et la plus connue de toutes les grottes d’Islande. Beaucoup de choses ont été écrites à propos de Surtshellir, et on raconte que des siècles plus tôt une bande de hors-la-loi vivaient dans la grotte, où ils cambriolaient et volaient le bétail des fermes voisines. Ils fortifièrent la grotte, ce qui rendit le travail des autorités pour les appréhender plus difficile. De nos jours, les restes de leur communauté peuvent encore être observés dans la grotte, 1000 ans plus tard. La grotte de lave de Surtshellir fait presque 2 km de long, soit 1970 mètres. Elle possède 5 lucarnes, toutes assez large sauf pour une d’entre elles. La majeure partie de la grotte fait presque 9 mètres de haut, mais au fond de la grotte, le plafond est beaucoup plus bas.
    • La grotte de lave de Stefanshellir se situe à deux pas de Surtshellir. L’entrée principale de la grotte est à environ 300 mètres de la lucarne la plus au Nord de Surtshellir. Seulement 30 mètres séparent les grottes de lave pour être réunies en une seule grotte, il est donc assez simple de les considérer comme étant une seule grotte. La grotte de lave de Stefanshellir fait 1520 mètres de long et si l’on y ajoute la longueur le la grotte de Surtshellir, la grotte mesure 3500 mètres. La grotte est en elle-même peu dégradée et le sol est assez plat, il est donc facile d’y marcher. L’entrée principale est un gouffre et ne peut pas être aperçu de loin. La grotte bifurque dans toutes les directions inimaginables, et il est facile pour ceux qui ne connaissent pas bien la grotte de se perdre dans ces innombrables couloirs.
    • La grotte de lave de Vídgelmir est la plus éloignées des trois grottes de lave du champ de lave de Hallmundarhraun. Elle fait 1585 mètres de long, son point le plus haut est de 15,8 mètres et l’endroit le plus large fait 16,5 mètres. Son volume est de 150 000 m3, et avec ces mesures en tête, il est clair que pour tout le monde Vídgelmir est la plus grande de toutes les grottes d’Islande. Le gouffre qui se dédouble en une entrée est énorme, 75 mètres de long et 15 mètres de large, et il est aussi très profond. La grotte commence par un tunnel étroit qui conduit dans la chambre principale, puis de là se trouvent tous les chemins conduisant au fond de la grotte.
  • Grábók : Non loin du hameau s’élève le Grábók. Ce curieux volcan est un cône basaltique, surmonté d’un cratère. Son ascension est aisée ; de son sommet, peu élevé, vous dominez toute la région, les lacs environnants et, ô surprise, une forêt ! Vous pouvez apercevoir, à l’est, la calotte glaciaire du Langjökull, tandis qu’à l’ouest débutent les formations rocheuses du Snæfellsnes
  • Glanni waterfall (site) : Au sud de Bifröst se trouve une belle chute d’eau, bien que peu haute, située au milieu d’un paysage de formations de lave qui mérite un arrêt.

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jour 3 : Búðardalur – Patreksfjörður

Ce matin, quand nous nous mettons en route, il pleut. Heureusement une amélioration est annoncée pour l’après-midi quand nous devrons sortir de la voiture pour visiter la lagune d’eau salée de Rauðisandur et les falaises de Látrabjarg.

Après 15 minutes de route, nous croisons enfin la première voiture. Le petit jeu de la journée consistera à tenir le compte des voitures croisées.

Rapidement la 60 devient une route en gravier. Elle suit les fjords les uns après les autres. Parfois quand même on passe par un petit col pour rejoindre directement le fjord suivant. Un peu avant midi nous faisons une halte près de Flókalundur à Hellulaug, un bassin naturel d’eau thermale à 38°C dominant légèrement le Vatnsfjördur. Incroyable de se baigner dans de l’eau chaude, au bord d’un fjord, alors qu’il pleut et qu’il fait relativement froid. Nous nous changeons quasiment au bord de la route puis plongeons dans cette eau chaude. Marc poussera même le plaisir à aller barboter dans le fjord. Trop froid pour moi …

Après une demi-heure à se prélasser dans ce bain chaud, nous reprenons la route en direction de Patreksfjörður. Arrivés au bout du fjord du même nom, nous obliquons à gauche sur la 612 pour aller en direction de l’extrême ouest de l’île. Un peu avant que la route se transforme en piste, tant les nids de poule sont nombreux et profonds, nous faisons un petit arrêt pour faire le tour d’un bateau de pêche échoué depuis 1981, le Gardar BA 64.

Avant de rejoindre les falaises de Látrabjarg nous avions décidé de faire un détour par Rauðisandur (ou parfois Rauðasandur), une immense plage de sable orangée. Nous avions lu que c’était un lieu incontournable de cette région de l’Islande et avions vu sur des photos satellites que cela avait l’air vraiment beau.

Nous avons failli rater l’intersection qui se trouve sur la route 612 qui dessert les célèbres falaises de Látrabjarg. Le chemin (route non goudronnée) n’est pas des plus agréables car il est jonché de nids de poule, mais tout à fait praticable avec un véhicule 4×4 si on roule assez lentement. Au bout de quelques kilomètres, on prend de l’altitude et on se retrouve sur une sorte de plateau. Les paysages sont très beaux et nous font oublier la route. La route descend ensuite en serpentant et arrive au niveau de la mer. Malheureusement pour nous le ciel n’est pas bien dégagé et la lumière n’est pas optimale. Nous avons de la peine à admirer le sable coloré.

Nous roulons un petit moment en direction de l’Ouest et décidons de nous arrêter vers une jolie église noire au toit rouge. Il est déjà presque 15h et comme la luminosité n’est pas excellente nous décidons de laisser tomber cette visite et revenons en arrière pour prendre la direction des falaises. Dommage car avec une belle lumière matinale ou du soir le cadre doit être absolument magnifique.

La route qui permet de rejoindre l’extrême ouest est tout aussi défoncée que celle pour aller à la plage. Il nous faut presque 90 minutes pour faire les 50 km séparant les deux points.

Quand nous arrivons à l’extrême ouest de l’Islande il est déjà 16h30. Nous sommes absolument seuls. Nous marchons un moment au bord des ces falaises qui, en été, sont envahies d’oiseaux marins. Mais en ce mois d’octobre il ne reste que de rares mouettes qui volent au-dessus de nous.

Le spectacle est quand même magnifique.

Après 45 minutes sur place nous reprenons la route en sens inverse. Nous n’avons pas très envie de rouler de nuit dans ces conditions et il nous reste encore une soixantaine de kilomètres à faire avant d’arriver à Patreksfjörður.

Le soir nous profitons du restaurant de l’hôtel pour manger un délicieux poisson tout en regardant le dernier match qualificatif pour la coupe du monde 2018 de l’Islande. Avec sa victoire 2 à 0 sur le Kosovo, l’Islande termine première de son groupe et se qualifie donc pour la première fois de son histoire pour une coupe du monde. Bravo à eux.

A nouveau une journée riche en découvertes et paysages magnifiques. En arrivant à Patreksfjörður nous avons croisé en presque 6 h de route, 20 voitures en tout et pour tout. Quand je disais à Marc que ce qui me frappait quand on quittait la capitale et qu’on s’éloignait des centres touristiques, c’était le calme et l’impression d’être très souvent seul, il a compris par l’exemple ce que je voulais dire.

plus de photos ici

  • suivre la 60 jusqu’à Flókalundur (180 km)
  • prendre ensuite la 62 jusqu’au bord du fjord Patreksfjörður
  • prendre à gauche sur la 612 puis la 614 pour rejoindre Rauðisandur Beach
  • revenir sur la 612 puis aller jusqu’à l’extrémité de la péninsule de Látrabjarg
  • le retour vers Patreksfjörður se fait par la même route jusqu’à l’extrémité du fjörd puis par la 62.

Fosshotel (site direct ou via booking.com)

  • Flókalundur :
    • Hellulaug (tout au fond du fjörd) : bassin naturel d’eau thermale à 38°C dominant légèrement le Vatnsfjördur.
  • Patreksfjörður : (site) Véritable petite capitale de la région avec ses quelque 620 habitants, Patreksfjörður profite d’un magnifique port naturel, formé par deux langues de sable. Le nom du village fait référence au saint patron irlandais, Patrick.
  • Látrabjarg : Les immenses falaises de Látrabjarg, véritable forteresse naturelle de pierre de 14 km de longueur (et jusqu’à 444 m de hauteur), sont les plus grandes de tout l’Atlantique Nord. Elles s’étirent jusqu’au cap de Bjargtangar, point le plus occidental d’Islande et, en conséquence, d’Europe. Cette muraille rocheuse est le royaume d’innombrables oiseaux de mer. La colonie de macareux moines est la plus importante du monde. Le tableau est extraordinaire, vu des plages de sable doré de Rauðasandur, quelques kilomètres plus à l’est.
  • Rauðisandur : Serait-ce la plus belle plage du monde ? Formant un long cordon littoral (10 km) enserrant presque entièrement une lagune d’eau salée, Rauðisandur étale son large tapis de sable roux au creux d’une vallée sauvage encadrée de montagnes. Seule une ferme occupe l’espace, dont les moutons traversent à marée basse l’estran immense.

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jour 4 : Patreksfjörður – Ísafjörður

Presque pas de nuages dans le ciel ce matin ! La journée s’annonce magnifique. Nous sortons donc à 8 h pour aller faire un petit tour sur le port de Patreksfjörður. Mais avant il nous faut gratter les vitres. La température est descendue en dessous de zéro cette nuit.

Bien habillés (gants et bonnets pour moi) nous nous promenons sur les quais où règne une certaine animation. Des bateaux déchargent le produit de leurs pêches de la nuit et d’autres repartent en mer.

Puis nous prenons la route vers le Nord. Quand nous passons le col quelques kilomètres après Patreksfjörður, le thermomètre de la voiture indique 1°C. Nous roulons donc prudemment car une fine pellicule de givre recouvre la route, ce qui la rend glissante.

Nous n’avions pas prévu de faire le petit détour par Tálknafjörður, mais la lumière sur le fjord est tellement belle que nous ne pouvons pas nous empêcher d’y aller et de faire des photos. Par contre nous ne poussons pas jusqu’au hot pot qui se situe 3 kilomètres plus loin. Nous avons prévu d’en faire un autre un peu plus tard dans la matinée.

Après Tálknafjörður nous continuons sur la 63 en direction de Bíldudalur. Là de nouveau la route ne suit pas le fjord mais coupe directement à travers la péninsule. En fait ça sera comme ça toute la journée. On passe au bord de la mer, on monte un col, puis on redescend jusqu’au fjord suivant, on remonte un col, puis on redescend, …

Bíldudalur est un joli petit port donnant sur l’Arnarfjörður. Le soleil peine à réchauffer les rues et la petite église à côté du port. Mais ça fait du bien de se dégourdir les jambes en se baladant un petit peu.

En quittant le village, au bord de la route longeant le Bíldudalsvogur (un petit fjord dans le grand !) nous nous arrêtons un moment pour observer un phoque. On savait que dans toute cette région il était possible d’en voir, mais on n’y croyait pas trop. Marc en profite pour sortir son téléobjectif. Il ne l’aura pas pris pour rien.

Plus loin, tout au fond de l’Arnarfjörður, nous nous arrêtons aux sources chaudes de Reykjafjarðarlaug. Là on trouve un bassin en béton à 32°C, assez grand pour nager et petit bassin naturel pas très profond à un peu plus de 40°C. De nouveau nous sommes seuls. Les bassins ne sont que pour nous. Le bonheur. Après avoir barboté dans le bassin à 32°C on tente celui plus chaud. Pas facile d’y entrer. C’est vraiment chaud. Pour terminer nous nous proposons, comme défi, d’aller faire trempette dans le fjord. Lui il est vraiment froid (autour de 5 – 6°C). Mais nous faisons comme les deux phoques qui nous observent de loin ! Le cadre, en plein cœur des fjords est absolument inoubliable…

Nous continuons ensuite notre route. Prochaine étape les chutes de Dynjandi. La route, toujours en terre, mais rouge cette fois, est vraiment belle. Le paysage magnifique. Mais la voiture en prend un coup. Aux nids de poule viennent s’ajouter les projections de terre qui la rendent méconnaissable. Une croûte s’est formée sur les côtés et surtout sur l’arrière de la voiture.

La route descend jusqu’à atteindre les rives du fjord où un parking permet de s’y stationner. Le site est très bien signalé. Il y a d’ailleurs pas mal de voitures.

Dynjandi appelée aussi Fjallfoss est l’une des plus impressionnantes cascades d’Islande. Moins célèbre que ses sœurs au sud de part son éloignement géographique, Dynjandi a tout de même sa place dans le top 5 des plus belles cascades de l’île. Ce qui fait sa particularité, c’est que la cascade est en réalité une succession de 7 chutes qui portent chacune un nom différent.

A partir du parking, un sentier permet de s’approcher des premières cascades moyennant une petite marche. Plus l’on monte et plus les cascades deviennent hautes. Devant nous la grande cascade de Dynjandi se rapproche et semble de plus en plus impressionnante au fil de l’ascension. Encore quelques mètres et nous arrivons au pied de la belle chute. C’est à ce moment que l’on prend toute la mesure de l’ampleur de la cascade qui paraissait si petite depuis le parking. Elle a la particularité d’être plus large en bas qu’en haut (30 m au sommet et le double en bas). Elle mesure quand même près de 100 m de haut.

On peut aller quasiment à son pied. Et c’est là que l’on comprend bien pourquoi la cascade est appelée Dynjandi, en islandais, cela signifie « celle qui fait un bruit de tonnerre ».

A partir de là il nous reste encore un peu moins de cent kilomètres avant d’arriver à Ísafjörður et comme ces derniers jours nous avons encore plein de choses à voir. Comme il est déjà passé 14h30, nous décidons, en rigolant, de nous arrêter moins souvent pour prendre des photos.

Sans nous arrêter à Þingeyri, nous continuons la 60. Après la traversée de l’Önundarfjörður, nous arrivons au fameux tunnel en Y des Vestfirðir ou tunnel sous la Breiðadalsá et le Botnsheiði, en islandais Vestfjarðagöng et göng undir Breiðadals-og Botnsheiði. C’est le plus long tunnel routier d’Islande. Il a la particularité unique au monde pour un tunnel routier d’être composé de trois sections qui se réunissent en un carrefour souterrain. Il permet ainsi de relier aisément les villes d’Ísafjörður, Suðureyri et Flateyri respectivement via le fond des vallées des Skutulsfjörður, Súgandafjörður et Önundarfjörður.

A la sortie du tunnel, nous découvrons la ville d’Ísafjörður nichée au fond du fjord. Elle est construite en grande partie sur une presqu’île qui s’avance profondément dans le Skutulsfjörður.

Il est un peu plus de 16 h et nous avons encore deux heures de jour devant nous pour faire une petite excursion. Après avoir refait notre ravitaillement au Bonus du coin, nous prenons la direction de la baie de Skálavík. Cela sera le point le plus au nord atteint lors de ce roadtrip. La route qui rejoint cette baie passe par Bolungarvík, petit port de pêche.

Vers 17h30 nous sommes de retour à Ísafjörður. Nous profitons du moment qui nous reste avant que la nuit tombe pour faire un petit tour dans la vieille ville et pour faire un repérage pour le souper de ce soir et le déjeuner de demain matin.

A 19h nous ressortons pour aller manger au Húsið, petit resto sans prétention mais très chaleureux et servant un excellent poisson du jour.

Voilà encore une journée bien remplie. Le soleil généreux de matin à fait place à un ciel qui s’est couvert progressivement dans l’après midi. Ce qui n’a pas entamé notre bonne humeur.

plus de photos ici

  • revenir sur la 63. La suivre sur 65 km avant de rejoindre la 60
  • continuer sur la 60 jusqu’à Ísafjörður
    • un peu avant Ísafjörður on peut tourner à gauche pour aller à Suðureyri (aller et retour 30 km)
    • depuis Ísafjörður on peut aller à Bolungarvík (32 km aller etr retour) , voir même continuer un peu plus loin sur la 630
  • plutôt que de suivre la 60 qui traverse la péninsule pour rejoindre Þingeyri il est possible de faire le tour par Svalvogar (mais piste difficile et passable uniquement à marée basse sur sa première partie !)

Sigurhæð (sur booking.com)

  • Tálknafjörður : (site) petit port de pêche situé sur le flanc oriental de l’étroit fjörd du même nom.
    • hot pot : prendre la piste qui longe le fjörd à la sortie nord du village sur 3 km. Sur un terre-plein dominant le fjörd, en pleine nature, une douche et deux petits bassins attendent les baigneurs
  • Bíldudalur : (site)
  • sources chaudes de Reykjarfjörður : (carte) à deux pas du fjörd deux bassins aménagés en plein air (environ 35°C).
  • Chutes de Dynjandi ou Fjallfoss (un vingtaine de kilomètres après avoir rejoint la 60). Chutes mesurant 100 m de haut.
  • Þingeyri : (site) La route 60 contourne le fjord de Dyrafjörður avant d’arriver à Þingeyri, un village d’environ 300 habitants, situé dans un très beau cadre sauvage. Þingeyri était un des premiers comptoirs dans les fjords de l’ouest avant de devenir un centre de chasse à la baleine pour de nombreux pêcheurs européens.
    • possibilité de monter au sommet du Sandafell (367 m) (carte)
  • Flateyri : (site) Menacé par les avalanches printanières, ce petit village de 290 habitants est aujourd’hui protégé par un ouvrage impressionnant après un tragique accident survenu en 1995 qui tua 20 personnes. Flateyri est une étape agréable, située dans un beau site qu’admiraient les baleiniers norvégiens postés ici jusqu’en 1901. Vous verrez les restes de leur base.
  • Suðureyri : (site) Un carrefour dans un tunnel ? Les Islandais l’ont fait, sur la route 60. En prenant la branche qui va vers le nord, on débouche dans le Súgandafjörður, un. fjord étroit et étiré en longueur, à l’entrée duquel s’est installé ce petit port. C’est ici qu’est née en 1926, la marque de vêtements 66° North.
  • Ísafjörður : (site) Le cœur des fjords de l’ouest est déchiré par l’Ísafjarðardjúp, une langue de mer de 80 km dont la côte sud est découpée en de nombreux petits fjords. Le plus occidental est le Skutulsfjörður, dominé par des sommets escarpés. Ce décor majestueux abrite la ville d’Ísafjörður, petite capitale régionale, qui s’étend sur une presqu’île sablonneuse. C’est le centre économique, culturel et administratif de la péninsule du nord-ouest. Depuis le milieu du XVIe siècle, c’est le comptoir le plus fréquenté des fjords de l’ouest pour la pêche. Aujourd’hui s’ajoute à cela le développement d’équipements de haute technologie destinés à la navigation. La petite ville est pleine de charme. Elle est décidément tournée vers la mer, puisqu’une digue – sur laquelle est construit le centre-ville et qui obstrue le fond du fjord – sépare le bassin dans lequel les gros bateaux usines attendent les chargements de la haute mer. Les maisons sont soignées, repeintes tous les ans et contrastent avec une drôle d’église, fruit d’un concours d’art moderne. Drôle d’endroit.
    • Musée des fjörd de l’ouest„ (Byggðasafn Vestfjarða) Neðstikaupstaður, http://www.nedsti.is. C’est un des plus riches et des plus pittoresques musées d’Islande. De nombreux objets et photographies y témoignent de l’évolution de la pêche dans le pays. On comprend ici à quel point un pays peut être lié à une activité avec tous les avantages et inconvénients que cela comporte. Et l’on imagine un peu mieux la difficulté de la vie et du travail en mer sous ces latitudes.
    • port : Il fait rêver tous ceux qui ont un peu la fibre marine. On y voit des bateaux, des gros chalutiers prêts à aller affronter la mer du Groenland et les icebergs avec leurs équipages russes, des petites coques de noix, des barcasses de pêcheurs sans prétention ; il y a aussi de petits bijoux tout en bois amoureusement entretenus par leurs propriétaires. Partout l’on aperçoit des mouettes et des goélands. La ville semble jeune, plus encore que d’autres villes du pays, et l’on se demande où sont passés les anciens…
    • Æðey et Vigur sont les seules îles du fjord avec une présence humaine. Ces îles abondent d’oiseaux marins. Vigur est une petite île habitée par une seule famille vivant d’une manière traditionnelle et entièrement dépendante de la mer. Cette île verte est réputée pour ses grandes colonies de macareux moines et d’eiders dont on collecte le duvet. Des excursions sur Vigur, d’une durée d’environ 4 heures, sont proposées à l’office du tourisme.
  • Hnífsdalur : (site)
  • Bolungarvík : (site) un des plus anciens centres de l’industrie poissonnière du pays. Le site est assez sauvage, avec des milliers de sternes arctiques nicheuses. On y vient surtout pour ses deux musées. Depuis peu un nouveau tunnel permet d’y accéder.
    • Ósvör Sjóminjasafn (musée maritime) : constitué de deux maisonnettes en bois aux toits recouverts d’herbe, de leurs appentis où sèche le poisson et d’une vieille embarcation, le musée restitue l’ambiance d’une station de pêche des années 1890 et retrace la vie des hommes qui y travaillaient.
    • Náttúrugripasafn (musée d’histoire naturelle)
    • une piste carrossable mène en 12 km jusqu’à la baie de Skálavik.

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jour 5 : Ísafjörður – Þorfinnsstaðir

Ce matin le ciel est bien gris. Il pleut. Et ça va être comme ça toute la journée si on se réfère aux prévisions de l’institut météorologique islandais. Il a même neigé un peu cette nuit. Les sommets entourant la ville sont un peu blancs. Pas de quoi entamer notre moral.

En quittant vers les 8 h notre guesthouse, nous faisons un crochet par Gamla Bakaríið une boulangerie dans laquelle nous prenons notre petit déjeuner.

Il fait encore sombre lorsque nous ressortons. Avant de quitter définitivement Ísafjörður nous faisons rapidement un petit tour par le port et puis en route pour faire le Djúp (“dioup”), un des plus célèbres trajets d’Islande. La route suit les contours de l’Ísafjarðardjúp : immense fjord qui pénètre la région sur près de 80 km à vol d’oiseau et lui-même entaillé par toute une série de fjords plus petits, qu’il faut contourner les uns après les autres pour aller à l’est.

La route passe sur l’autre rive du Skutulsfjörður. Elle longe la piste d’atterrissage. Après la pointe d’Arnarnes, la route continue vers Suðavik et l’Alftafjörður (le fjord du cygne). Le village s’étend tout en longueur sur la rive du fjord. La route, après avoir passé par le fond du fjord, rejoint ensuite la pointe de Kambsnes d’où l’on peut apercevoir l’île de Vigur (sanctuaire pour les oiseaux marins et sur laquelle se trouve le seul moulin à vent d’Islande). Puis la route longe les berges du Seyðisfjörður, dominées par la montagne Hestur. Une étroite langue de terre sépare le Seyðisfjörður de l’Hestfjörður (le fjord aux chevaux).

La route continue ainsi passant d’un fjord à l’autre. En route nous faisons des arrêts rapides pour prendre quelques photos malgré la météo peu clémente. Le ciel a tendance à un peu s’éclaircir quand on revient en direction du fjord principal et à s’assombrir quand on plonge vers l’extrémité du fjord.

C’est à Litlibær que nous faisons notre premier véritable arrêt pour faire le tour d’une vieille ferme au toit recouvert d’herbe.

Le tour du Skötufjörður se fait dans la grisaille. Après avoir fait le tour de la pointe d’Ögurnes nous arrivons au pont de Hrútey qui enjambe de Mjóifjörður, l’avant-dernier fjord dans le fjord du notre retour vers l’est. C’est également le seul que nous ne contournerons pas (si l’on excepte le tout petit Reykjarfjörður !).

Encore un fjord et nous quittons le Djúp pour rejoindre la côte est de cette région par la 61. Vers midi nous arrivons à Hólmavík. Déjà plus de 200 kilomètres de parcourus aujourd’hui et nous en sommes qu’à mi-parcours …

Malgré la pluie fine qui tombe, nous nous promenons un moment dans ce village au bord du Steingrimsfjörður et pour nous réchauffer nous nous offrons une bonne soupe de poisson au restaurant Galdur, espèce de cabane adossée au musée de la sorcellerie. Étonnant de trouver un musée de ce type ici, mais il faut savoir que la région de Strandir est considérée comme une des principales régions d’Islande où se pratiquait cette la sorcellerie, qui ici était surtout l’œuvre des hommes.

Bien réchauffés et reposés, nous nous remettons en route en direction du Sud pour rejoindre la 1, 120 km plus loin en empruntant la route qui suit le bord des fjords. Tant qu’à “bouffer” du fjord autant le faire correctement. Non ?

En route nous aurons la chance d’admirer des phoques nageant tranquillement dans les vagues, au bord de la route.

Vers 16 h nous arrivons enfin sur la 1 qui va vers Akureyri et l’Est, tout au bout du Hrútafjörður (je promets c’est le dernier que je cite).

Un peu après Laugarbakki nous avons deux possibilités pour arriver à Þorfinnsstaðir, au milieu de la péninsule de Vatnsnes: soit y arriver directement par le sud, soit faire le tour de la péninsule et y arriver par le Nord.

Nous nous décidons pour le trajet le plus long, car sur la côte ouest de la péninsule il est possible d’observer des phoques et de plus à quoi bon arriver vers 17 h dans un hôtel perdu au milieu de nulle part quand il pleut.

Maintenant en plus de la pluie, le vent se lève. Nous retrouvons également les nids de poule sur la route. Ça nous manquait.

Une petite balade au bord de la mer, dans les embruns et sous la pluie nous permet d’admirer un phoque. Marc reste un moment à l’affut sur un rocher, téléobjectif en main en espérant en voir d’autres, moi je retourne à la voiture me réchauffer.

Un peu avant d’arriver à l’hôtel, nous passons près d’Hvítserkur, un rocher érodé et isolé dans la mer, mais la nuit commence à tomber. Nous reviendrons demain matin.

Il est presque 18h30 quand nous arrivons à l’hôtel.

Aujourd’hui nous avons passé beaucoup de temps dans la voiture à rouler au bord des fjords. C’est vrai que sous le soleil cela aurait été nettement plus agréable, mais nous aurions été trop tenté de nous arrêter tous les 10 km pour faire des photos et ne serions jamais arrivé à l’heure … D’un autre côté nous ne sommes pas venus en Islande pour faire du balnéaire et nous savions clairement qu’à cette saison la probabilité d’avoir du mauvais temps était forte. C’est aussi ça l’Islande: les fjords, la pluie, le vent …

plus de photos ici

  • prendre la 61 jusqu’à Hólmavík (220 km)
  • un peu après Hólmavík prendre la 68 qui longe la côte. La suivre qu’à Staður (115 km)
  • à partir de Staður prendre la 1
  • après 30 km sur la 1 il y a deux possibilités pour rejoindre Þorfinnsstaðir
    • soit continuer encore la 1 sur 7 km puis tourner à gauche sur la 711 (30 km)
    • soit tourner à gauche sur la 72, et faire le tour de la péninsule de Vatnsnes pour rejoindre Þorfinnsstaðir (60 km)

  • Súðavík : (site)
  • Hólmavík : (site) Petit village de pêcheurs de 380 habitants avec un panorama sur les alentours superbe qui donne déjà l’eau à la bouche pour la suite du voyage. On peut aussi y visiter en été un musée de la sorcellerie au XVIe-XVIIe siècles, source de fascination et de répression violente.
    • musée des sorciers et de la sorcellerie : Höfðagata 8, www.galdrasyning.is. Sur deux étages ce petit musée reprend des événements marquants de cas de sorcellerie s’étant produits en Islande. Les fjords de l’ouest sont la zone où la sorcellerie a été la plus active et la plus réprimée du pays et où de nombreuses personnes ont été considérées comme étant des sorciers et punies en conséquence. De manière ludique et pédagogique le petit livret (disponible en français) retrace les anecdotes les plus originales et les plus marquantes, dont certaines avec des fins violentes.
  • Hvammstangi : Le village est situé sur la rive est du Miðfjörður. L’économie locale est basée sur la pêche à la crevette et aux fruits de mer. La région est prisée des phoques, ce qui explique l’ouverture du Centre islandais des phoques.
    • Musée de Reykir: Écomusée très complet incluant une exhibition sur la chasse au requin. Accès : Situé sur le bord de la route n°1 dans le fjord de Hrútafjördur.
  • Vatnsnes : De la péninsule de Vatnsnes, un des secrets les mieux gardés d’Islande, vous contemplerez par beau temps la côte déchiquetée des fjords de l’ouest. Ici, nous sommes au pays de la Saga de Vatnsdæla. Les fermes abandonnées au coeur d’une nature sauvage témoignent de la capitulation récente de l’homme face aux éléments climatiques trop durs. Aujourd’hui, on peut goûter un silence que seuls viennent troubler les cris des oiseaux de mer, le clapotement des vagues sur les rochers de la côte et la vue des phoques qui se prélassent sur les sables noirs dans les criques.
  • Hindisvík (carte) : Cette petite baie située à l’extrémité nord de la péninsule de Vatnsnes abrite elle aussi une colonie de phoque. À travers champs et en longeant la côte, approchez-vous des récifs où somnolent quelques phoques, trop feignants pour se sauver si vous les approcher en silence et sans faire de gestes brusques. Observation de phoques également possible plus loin sur la côte ouest de la péninsule, entre Hindisvík et Hvammstangi, notamment à Illugastadir et Svalbard. Accès : Le long de la route n°711 qui contourne la péninsule de Vatnsnes.

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jour 6 : Þorfinnsstaðir – Hveravellir

Toute la nuit le vent a soufflé fort et il a plu. Ce matin le ciel est bien chargé et le vent souffle encore. Par contre la pluie s’est transformée en bruine.

Aujourd’hui nous avons nettement moins de routes à faire que hier. Nous avons donc plus le temps de nous arrêter en chemin pour voir des choses.

Nous commençons par revenir en arrière pour aller admirer Hvítserkur (toponyme islandais signifiant littéralement en français « chemise de nuit blanche »), un rocher situé au débouché du Sigríðarstaðavatn dans le Húnafjörður. Nous avons bien fait de reporter notre visite à aujourd’hui. La lumière est nettement meilleure et il ne pleut presque plus. Pas contre le vent souffle plus fort. Il n’y personne quand nous arrivons. Un chemin un peu glissant permet de descendre sur la plage et de marcher presque jusqu’au rocher, la marée étant assez basse.

Quand d’autres personnes arrivent, nous reprenons la voiture en direction du Sud. Nous repassons devant notre hôtel et prenons la direction de Borgavirki, une « forteresse » naturelle, faite d’orgues basaltiques. Nous hésitons à sortir de la voiture pour aller voir ce “monticule de cailloux”. Mais comme nous sommes là on fait l’effort d’y grimper. Bien nous en a pris car la vue depuis le sommet est vraiment superbe. On peut y admirer une grande partie de la péninsule.

C’est ensuite un petit peu de piste pour rejoindre la 1 et la circulation. Le ciel, sous l’effet du vent s’est bien dégagé et le soleil a fait son apparition.

Arrivés à Blönduós, nous faisons le plein et un petit tour au port. Décevant. C’est bien d’ailleurs ce que disait le “Routard”, ou ne disait pas en indiquant rien dans la rubrique “A voir”.

Nous continuons donc notre route sur la 1 en direction de l’Est sur une vingtaine de kilomètres. La lumière est vraiment belle. Le soleil sur l’herbe jaunie et même presque blanche fait un contraste saisissant avec la verdure et la noirceur de la roche des montagnes environnantes.

Nous voici enfin sur la F35. Ça me rappelle des souvenirs. Il y a deux ans je l’avais déjà parcourue, mais en sens inverse et en été. La route F35, qui court à travers le cœur de l’Islande, est aussi appelée Kjölur. Elle est la plus courte des deux routes de l’intérieur de l’Islande, l’autre étant la F26 aussi appelée Sprengisandur (Sprengisandsleið en islandais).

Nous allons donc traverser l’Islande du Nord au Sud sur près de 180 km sur cette piste. Entre maintenant et demain matin en ressortant du côté de Gullfoss nous ne croiserons que 3 voitures !

La neige qui est tombée en une fine couche ces derniers jours est encore présente par endroits. La piste qui était indiquée, en début de semaine, comme passable par tous les véhicules 4×4 est maintenant marquée comme passable avec des “véhicules de montagnes”, soit avec des 4×4 pas trop bas. Le nôtre entre dans cette catégorie. Heureusement !

En arrivant à Hveravellir il n’y a personne. D’ailleurs nous serons les seuls à dormir au refuge cette nuit. Seul un couple de jeunes hollandais sera présent sur les lieux. Eux dormiront sous tente.

Nous déambulons parmi les petits geysers, sources chaudes entourées de dépôts de geysérite ou colorées par des algues multicolores et des oxydes minéraux, rivière d’eau chaude et fumerolles du site. L’attraction principale du site est Öskurhóll (butte hurlante), un monticule rugissant qui crache son jet de vapeur dans un sifflement furieux. Les dépôts de silice ont fini par édifier un dôme dont les pentes sont finement ciselées tandis que sa gueule est bordée de soufre. Une odeur d’œuf pourri plane partout, révélant la présence de sulfure d’hydrogène dans les vapeurs mais on finit par s’y habituer.

En fin d’après midi nous enfilons notre maillot de bain et nous plongeons dans la piscine naturelle alimentée par la rivière d’eau chaude.

De nouveau une belle journée, riche en contrastes.

plus de photos ici

  • revenir vers le nord sur la 711 jusqu’à Hvítserkur
  • reprendre la 711 jusqu’à la bifurcation avec la 717 (pour aller à Borgavirki)
  • continuer la sur la 717, puis la 716 jusqu’à la 1.
  • tourner à gauche en direction de Blönduós
  • suivre ensuite la 1 vers l’Est en direction d’Akureyri
  • 25 km après Blönduós, tourner à droite pour rejoindre la F35
  • suivre la F35 sur 78 km puis tourner à droite sur F735
  • suivre la F735 sur 2,5 km

Une fois à Hveravellir, il y a la possibilité de prolonger un peu la route pour aller à Þjófadalir (par la F735). Piste assez difficile mais le paysage en vaut la peine.

  • Hvítserkur (carte) : 30 km de la route 1 à l’est de la péninsule. A Vatnsnes, ne manquez pas Hvítserkur, un rocher érodé et isolé dans la mer. Avec ses 15 m de hauteur et sa base creusée par les vagues, Hvítserkur se dresse dans les flots comme quelque monstre préhistorique pétrifié sur trois pattes. La légende raconte qu’à l’origine Hvítserkur était un troll à trois jambes, en route pour bombarder le monastère de Þingeyrar de gros rochers. Mais le troll fut surpris par le lever du soleil qui le transforma en pierre.
  • Borgavirki (carte) : Situé sur la route 717, à 9 km de la route 1, à l’est du lac de Vesturhópsvatn. Borgavirki, la « forteresse », est un rocher composé d’orgues basaltiques. Cette forteresse naturelle émerge de la rangée montagneuse qui sépare le lac Vesturhóp de la vallée de Víðidalur. Au sommet, qui contient une source, on peut voir des vestiges d’habitations. En dessous, une cavité d’une profondeur de 4 à 5 m avec une ouverture pratique dans le mur qui donne une vue splendide vers l’est. Son histoire est mal connue, mais on pense que Borgavirki a servi de défense de la vallée aux Xe et XIe siècles, comme le mentionne une légende.
  • Þingeyrarkirkja (carte) : Très belle église située à Þingeyrar, au sud de Blönduós. Elle fut bâtie au début du XXe siècle avec des pierres (une rareté en Islande) venues d’une carrière située 8km plus à l’ouest. Les bâtisseurs profitèrent de l’hiver pour charrier ces pierres au- dessus du lac gelé de Hóp. Joliment installé sur une petite colline, elle domine les environs du Húnafjördur. Vous pouvez demander aux habitants de la ferme située à côté de l ́église de vous l ́ouvrir. Accès : Vous y accédez par la route n°721 depuis la route n°1.
  • Illugastaðir (carte) : (le long de la 711 qui fait le tour de la péninsule) L’un des meilleurs endroits pour voir des phoques le long de ce chemin qui longe le bord de mer. Le site est fermé entre avril et juin lorsque les eiders nidifient. C’est aussi ici qu’eut lieu la dernière exécution capitale en Islande en 1830.m En effet, c’est ici que le médium guérisseur Natan Ketilsson fut assassiné. Les vestiges de son atelier sont toujours visibles. L’homme et la femme, qui commirent ce crime passionnel, furent les dernières personnes à être exécutées publiquement, par décapitation, en Islande. Plus d’un siècle plus tard, les restes des assassins furent transférés au cimetière de Tjörn à Vatnsnes pour y être ensevelis dans une terre consacrée. Vatnsdalshólar (carte) : C’est un amas de collines d’aspect particulier s’étendant à travers la vallée de Vatnsdalur. Elles ont probablement été formées par un glissement de terrain gigantesque sur les flancs du mont Víðidalsfjall. Les trois tertres au nord de la route, appelés Thrístapar, forment le site où eurent lieu les dernières exécutions capitales d’Islande. L’endroit est signalé par un mémorial.
  • Blönduós : Ce centre régional, d’une population d’environ 840 habitants, se situe à l’embouchure de la rivière Blandá, au fond du fjord. L’agglomération est assez récente, puisque fondée par des commerçants dans les années 1870. Mais les premières maisons furent construites sur la rive sud de la Blandá, comme en témoigne Hillebrandshús de 1733, la plus vieille maison en bois islandaise. A Blönduós, vous verrez également une étonnante église moderne en béton brut. Elle domine notamment la rivière où se trouve la petite île d’Hrútey, protégée pour être un véritable paradis pour les oiseaux migrateurs et un site de reforestation.
  • Sauðárkrókur : C’est la deuxième ville du Nord. Il s’agit d’un centre de pêche à la crevette situé dans le cadre magnifique des Skagafjörður, abrité par la montagne Tindastóll à laquelle on prête des pouvoirs magiques. La cité se parcourt rapidement en détaillant quelques intéressants bâtiments : Villa Nova (1903 sur Aðalgata) ou des ateliers de forgerons (Suðurgata 5).
  • Glaumbær : Des vestiges à Viðviellir et Blönduhlid marquent le site où eut lieu la plus grande bataille de l’histoire du pays, le 21 août 1238. Près de 34 000 personnes de trois clans différents s’affrontèrent ici. La bataille d’Örlygsstaðir marque le déclin de la famille des Sturlungar, dont le membre le plus illustre n’était autre que le célèbre Snorri Sturluson. Au niveau du pays, ces luttes fratricides résultèrent en une anarchie complète, suivie de la perte de l’indépendance. L’Islande dut se soumettre d’abord au roi de Norvège en 1262, puis au roi de Danemark.
    • ferme écomusée : (site) Un écomusée pittoresque présentant l’habitat traditionnel islandais par cette ancienne ferme de tourbe avec son église, sur un site qui a été habité depuis le début de la colonisation. La plus ancienne partie de la ferme de tourbe actuelle (qui a été habitée jusqu’en 1947) remonte au XVIIIe siècle. Le café Áskaffi est situé dans une maison en bois, plus récente, de 1886. Cette maison était sise à Ási í Hegranesi et fut remontée ici. Gilstofa est encore une autre maison en bois qui a été déplacée et remontée en 1997 au musée de Glaumbær.
  • Varmahlið : Varmahlíð, le « versant chaud », doit son nom à ses sources chaudes mais aussi au fait que le versant soit tourné vers le sud, de par l’ensoleillement, le climat de l’endroit semble plus chaud qu’ailleurs. Le site est particulièrement beau : montagnes sombres, terre verte d’herbe parsemée de lacs et parcourue de rivières.
  • Vidimyri (près de Varmahlíð) (carte / site) : Église construite en 1834. Édifice associant bois, tourbe, pierre et gazon. Accès : Située sur la route n°1, juste à la sortie de Varmahlið (env. 2km) en direction de Blönduós. Infos pratiques : Compter 4-5€ /adulte. Ouvert de début juin à fin août de 9h à 18h, et le reste de l’année sur rendez-vous. Renseignements : (+354) 453 6173 / (+354) 690 358.
  • Hveravellir (carte) : Zone d’activité géothermique avec de belles sources d’eau chaude. Bain dans une source d’eau chaude naturelle. Accès : Situé en marge de la route n°35, entre les glaciers Langjökull et Hofsjökull. Sentiers bien aménagés permettant de faire le tour de la zone d’activité géothermique. Sur un espace restreint, on peut observer des phénomènes géothermiques nombreux et variés : sources chaudes, solfatares, eaux bouillonnantes, dans de petits trous colorés de dépôts gris, orangés, rouges ; petits dômes, blancs ou jaunis de dépôts de soufre, fumant bruyamment en volutes laiteuses ; bassins aux bords ciselés emplis d’une eau turquoise ou verte ; petits geysers bouillonnant soudainement ; mares de boue grise. Il y a aussi des geysers dont le plus grand est Öskurhólshver et une piscine naturelle d’eau chaude géothermique où l’on peut se baigner. En raison de ses sources chaudes, Hveravellir constitue une halte idéale pour les voyageurs, et ce, depuis des siècles. Eyvindurhrer, une autre source chaude, tient son nom d’un brigand appelé Fjalla-Eyvindhur. Si vous avez du temps sur place, plus longue randonnée possible en aller-retour jusqu’au cratère de Strýtur : comptez env. 3h en tout pour une distance de 12km en tout.
  • F35
  • Þjófadalir (carte) : petit refuge de montagne. Possibilité de faire l’ascension du Rauðkollur. Avec une belle vue sur le Langjökkul.

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jour 7 : Hveravellir – Reykjavik

Déjà l’avant-dernier jour de notre séjour en Islande.

Il a neigeoté pendant la nuit. Une petite couche de neige recouvre le sol et notre voiture. On se dirait en hiver chez nous …

Bien entendu nous sommes les premiers sur la route, recouverte d’une fine couche de neige. A mon avis et à ce rythme, la F35 ne restera pas encore très longtemps ouverte à la circulation.

Nous ne faisons que nous arrêter pour faire des photos. Nous n’avançons donc pas bien vite. Mais cela serait dommage de ne pas profiter ce cadre magnifique.

Vers 12h nous quittons la piste pour retrouver la route goudronnée. Nous avons mis presque 3h pour parcourir les 100 kilomètres entre Hveravellir et Gullfoss.

Là nous retrouvons la foule. Elle ne nous avait pas vraiment manqués. Mais c’est vrai aussi que les sites que nous allons visiter cet après-midi comptent parmi les incontournables de la région : Gullfoss, Geysir, Skogarfoss et Seljalandsfoss.

Les deux premiers étaient inscrits à notre programme initial. Nous avons rajouté les deux derniers parce que la météo était bonne et que Marc avait très envie de voir ces deux belles chutes. Pour ma part cela fait la troisième fois que je les vois, mais à chaque fois la lumière est différente. C’est donc avec beaucoup de plaisir que j’y suis retourné..

Par contre cela a bien rallongé notre trajet (détour de près de 200 km tout de même).

Le soir nous avons été manger au Sjavargrillid, un des meilleurs restaurants de la ville, voire d’Islande. Notre séjour réussi méritait bien une conclusion pareille.

En sortant du restaurant, et en retournant vers notre guesthouse, nous avons dans le ciel des “trucs” qui bougeaient rapidement. Marc a tout de suite pensé à une aurore boréale. J’étais moins convaincu car la météo annonçait un ciel couvert sur Reykjavik. Mais en effet il avait raison. Quoi de plus merveilleux que de finir comme ça. Nous avons donc couru chercher nos appareils de photo pour immortaliser la scène. Mais la lumière de la ville était trop forte pour bien les observer. Nous avons donc pris la voiture et sommes partis pour la Seltjarnarnes un endroit isolé à l’ouest de la ville.

Il y avait déjà plein de monde qui assistait au spectacle.

Nous nous en sommes donné à cœur joie. Dommage que le vent soit aussi fort et qu’il nous ait perturbés dans nos prises de vue.

Ci-contre voici ce que l’application “Aurora Forecast” donnait une indication de la puissance des aurores boréales et le lieu où on pouvait les observer.

Journée plus que remplie que celle d’aujourd’hui avec des choses vues très différentes et des ambiances tout aussi différentes : d’abord complètement seuls perdus quelque part en plein centre de l’Islande bravant l’hiver, puis retrouvant la civilisation et la chaleur presque estivale du Sud de l’Islande.

De finir par un superbe repas et des aurores boréales nous a vraiment comblés.

Demain nous restons à Reykjavik pour profiter un peu de cette ville.

plus de photos ici

1ère étape:

  • revenir sur la F35 et tourner à droite et continuer sur la F35 pour rejoindre Gullfoss (90 km après Hveravellir)
  • après Gullfoss continuer sur la 35 en direction de Geysir (10 km)
  • depuis Geysir revenir sur la 35 sur quelques kilomètres et tourner à droite sur la 30 en direction de Flúðir
  • après Flúðir continuer en direction de Selfoss
  • à l’intersection de la 1 tourner à gauche en direction de l’Est et continuer jusqu’à Skogarfoss
  • le retour sur Reykjavik se fait par la 1.

  • Hvitarvatn: À l’est du glacier Langjökull, le « lac de la rivière blanche » est à la source de la rivière Hvítá sur laquelle se trouve la chute de Gullfoss à la sortie des hautes terres. Accès : Vous apercevez ce lac depuis la piste F35 qui traverse le pays de part en part entre les glaciers Langjökull et Hofsjökull. Vous pouvez vous en approcher en empruntant la piste qui conduit au refuge de Hvítárnes et qui bifurque en direction de l’ouest, légèrement au nord du pont qui enjambe la rivière Hvítá à l’extrémité sud du lac (à env. 2km). Cette piste débouche sur le refuge de Hvítárnes au bout de 8km env., mais vous pouvez prendre une piste secondaire
  • Gullfoss : La « chute d’or » est la plus célèbre d’Islande mais aussi l’une des plus belles. Sa cataracte tombe en deux temps dans un beau canyon. N’hésitez pas à explorer le site en allant voir la chute d’en haut mais aussi d’en bas. Attention cependant, le sentier qui descend vers la chute nécessite d’être prudent, surtout en hiver, les bords de la rivière n’étant pas ou que très peu protégés. Une exposition sur la géologie des lieux est accessible gratuitement sur le parking supérieur.
  • Geysir : Vous pouvez y observer le geyser nommé Strokkur, « la baratte », qui jaillit toutes les 5 à 8 minutes jusqu’à une hauteur de 20 mètres. De belles sources aux eaux turquoise peuvent être également observées. Elles doivent leur couleur à la silice qui y flotte en suspens. Plus l’eau est chaude et plus la silice s’y dissout, l’eau devenant donc de plus en plus translucide sa température augmentant. Dans tous les cas, ne sortez pas des sentiers, le sol est extrêmement instable et peut s’effondrer sous vos pieds. Ils se trouveraient alors immergés dans une eau chauffée à plus de 100°c !
  • Fluðir : (site) village sans vraiment d’importance. Sa seul attractivité est le Gamla Laugin – “Secret Lagoon” : grand bassin en bord de rivière, ouvert à la baignade depuis 1891. Il se fait appeler le Secret Lagoon par opposition au très touristique Blue Lagoon. Moins spectaculaire, mais très islandais dans l’âme.
  • Seljalandsfoss : Très belle chute d’eau d’env. 60m de haut avec une particularité : celle de pouvoir en faire le tour à pied. Ne faites pas le tour de la cascade en hiver quand il y a de la glace et de la neige. En été, pensez à mettre vos vêtements de pluie même par beau temps pour ne pas être détrempé par les embruns ! N.B.: Même avec un véhicule 4×4, n‘empruntez pas la piste F249 en direction de Þórsmörk. Elle peut être très dangereuse et vous risqueriez d’y noyer votre véhicule dans l‘un des nombreux passages à gué.
  • Volcan-glacier Eyjafjallajökull : Ce glacier-volcan au nom imprononçable a beaucoup fait parler de lui en 2010. En effet, une petite éruption y a débuté au mois de mars en marge du glacier, plus exactement au niveau du col de Fimmvörðurháls qui sépare les glaciers d’Eyjafjallajökull et Mýrdalsjökull. Cette première phase de l’éruption n’a causé aucun dégât et n’a donné lieu à aucun désagrément notable, si ce n’est qu’un champ de laves nouvelles est apparu au beau milieu d’un sentier de randonnée très populaire en Islande. Puis le 14 avril 2010, la lave a commencé à sortir au niveau du cratère du volcan, là où l’épaisseur de glace est aussi la plus grande. C’est la rencontre du magma avec la glace qui a causé la pulvérisation de la lave en cendres volcaniques. Ces cendres se sont ensuite éparpillées au-dessus de l’Europe, avec les conséquences que l’on connait pour le trafic aérien qui fut perturbé pendant près de 2 semaines.
  • Skógafoss : Cette chute d’eau tombe d’une hauteur de 60m en un superbe rideau autour duquel de nombreux pétrels fulmars viennent nicher en été. Si vous avez le goût d’une petite randonnée, escaladez l’escalier qui part à droite de la chute d’eau. Ce sentier longe ensuite le lit de la rivière, d’une chute d’eau à la suivante. Faites demi-tour quand vous en aurez eu assez!
  • F35

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jour 8 : Reykjavik – Keflavik – Genève

Notre dernier jour en Islande !

Aujourd’hui pas de stress, pas de kilomètres à avaler, rien qu’une petite visite de la ville. Nous devons rendre la voiture à 14 h, donc la seule contrainte que nous avons c’est de quitter Reykjavik à 13 h.

Après un petit déjeuner en ville nous retournons au guesthouse pour boucler nos bagages et tout mettre dans la voiture.

Nous remontons sur la colline de la cathédrale pour en visiter l’intérieur et monter dans le clocher pour admirer la vue sur la ville. Ensuite nous tournons un petit moment dans les rues alentour. J’en profite pour faire mes derniers achats (poisson séché et Brennivin). Puis ensuite nous descendons vers le port. C’est là que nous prendrons notre dernier repas.

Un peu avant 14 heures nous rendons notre voiture bien sale, voire même presque méconnaissable tellement elle est recouverte de boue séchée, surtout sur l’arrière.

Les formalités d’avant embarquement sont plus longues qu’à l’aller à Genève, mais elles nous laissent quand même un peu de temps pour faire un petit tour des boutiques.

A 16 h 20 nous nous présentons à la porte d’embarquement.

L’avion partira avec presque 45 minutes de retard, faute principalement à un passager qui ne s’est pas présenté à l’embarquement. Il a donc fallu ressortir son bagage de la soute !

Alors que l’arrivée à Genève était prévue à 22 h 40 nous avons atterri à 23 h 25. Nous avons donc manqué notre train pour Lausanne. Nous avons donc dû patienter jusqu’à 0h26 pour prendre le bus (les trains ne circulant plus entre Genève et Coppet pour cause de travaux) qui nous a déposés à la gare de Lausanne à 1 h 25.

Comme mes précédents voyages je rentre enchanté par ce pays. C’est difficile pour moi de donner une préférence à une région ou une autre. Mais toutefois, et de manière définitive, j’aime ce pays pour ses grands espaces inhabités, pour les paysages variés et les belles lumières que procure le soleil du Nord. J’aime aussi bien le fait de rouler sur les pistes.

Un de mes plaisirs cette année est d’avoir pu partager ma passion pour ce pays avec mon ami Marc. Notre passion commune pour la photo et la solitude des grands espaces nous a permis de passer ces très nombreuses heures dans la voiture (souvent secoués plus que de raison par l’état des pistes) et dans les bains chauds de manière détendue et sereine. Ce qui me réjouit aussi c’est que je sens chez Marc l’envie de revenir dans ce pays. Peut-être l’année prochaine ?

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