Côtes de Moron et saut du Doubs (avril 2024)

Posted By Philippe on 12.04.2024 | 0 comments


Nous commençons notre randonnée du jour à la gare des Brenets. L’itinéraire prend rapidement de la hauteur pour rejoindre la Saignotte et le Pâturages-des-Endroits. Au point 1179, nous prenons la petite route à gauche et ne nous dirigeons pas vers “La Ferme Modèle”, ce qui nous permettrait de rejoindre rapidement les Roches-de-Moron. Nous préférons descendre un petit peu dans la forêt et prendre le sentier Pillichody .

Le style de randonnée change complètement par rapport au début de la balade. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien si l’on passe d’une signalétique jaune à des panneaux rouges et blancs, indiquant un sentier de randonnée de montagne. Et ce n’est pas pour rien non plus si ce chemin est fermé en hiver ! D’ailleurs, quand nous arrivons au début du sentier le panneau de signalisation est encore barré et une déviation est mise en place … Comme il n’y a plus de neige et que le terrain est sec nous décidons de quand même emprunter le sentier. Si jamais nous reviendrons en arrière.

Le sentier ne fait en moyenne que 30 à 40 centimètres de large et il faut bien regarder où l’on met les pieds, car il est essentiellement constitué de cailloux, racines, feuilles et pommes de pin ; le mélange parfait pour une randonnée glissante, auquel s’ajoutent quelques descentes assez fortes. D’autant plus que nous sommes à fleur de ravin et qu’il faut régulièrement éviter des roches ou troncs d’arbres sur le chemin. Mais tout se passe bien …
En chemin, il faut également emprunter une petite passerelle au-dessus du vide portant le joli nom de « trou sans fin ». Sympathique !

Cet itinéraire offre de belles vues plongeantes sur la vallée et le lac de Moron.  Après une trentaine de minutes nous arrivons finalement au fameux « Belvédère du CAS », joli point de vue sur un éperon rocheux au-dessus des eaux calmes et vertes du Doubs, retenues ici par le barrage du Châtelot.

A partir de là, et jusqu’aux Roches-de-Moron, le sentier devient une large piste forestière.

C’est ensuite une assez longue descente jusqu’au bord du lac. Nous le longeons et arrivons finalement au Saut du Doubs.

Pour avoir une belle vue sur la chute marchons un tout petit moment en direction des Brenets et traversons la passerelle qui enjambe la rivière. En 5 minutes nous parvenons au “belvédère du haut” qui permet de voir en face la chute d’eau.

Comme nous sommes sur place nous descendons au “belvédère d’en-bas” pour nous placer presque au-dessus de la chute. C’est vraiment du côté français que la vue est la meilleure.

Pour revenir au Brenets nous avons hésité à prendre un bateau. Mais il est 14h40 et le prochain part à 15h30 ! Nous ne voulons pas attendre ici.

Nous marchons donc sur la petite route qui serpente au pied de la falaise qui domine le lac des Brenets.

Très jolie randonnée dans une région que nous avions envie de parcourir depuis longtemps. Ce mois d’avril me semble une des meilleure période pour venir ici. Premièrement le lac des Brenets est bien rempli, ce qui n’est plus tellement le cas ces derniers étés. Deuxièmement, ce qui est une conséquence du premier point, il y a beaucoup d’eau dans la chute. Et troisièmement les arbres ne sont pas encore complétement couverts de feuilles, ce qui permet de bien apercevoir la rivière et le lac quand on les longe.

Toutes les photos ici.

carte interactive de la région

altitude de départ: 890 m

altitude d’arrivée: 980 m

altitude minimale: 718 m

altitude maximale: 1180 m

dénivelé positif: +843 m

dénivelé négatif: -843 m

temps de parcours: 5 h 45

distance totale: 18240 m

Le lac de Moron d’une longueur de 3,3 kilomètres est artificiel, il est formé par le barrage du Châtelot sur le Doubs entre la Suisse et la France dans le massif du Jura, après le Saut du Doubs. Le barrage a été mis en service en 1953, sa hauteur est de 74 mètres et sa longueur de 150 mètres.

Le Saut du Doubs, avant d’être une chute d’eau c’est une retenue naturelle qu’on appelle les Bassins du Doubs. La rivière, encaissée entre monts et falaises, y est large de 100 à 200 m et la profondeur de ses eaux varie de 30 à 40 m. La variation naturelle de son niveau d’eau est une particularité des bassins étudiée par les géologues au niveau international. Entre crues et étiages, le niveau d’eau varie de près de 20 m !
Résultat d’un éboulement qui a verrouillé le passage de l’eau il y a 14000 ans, le Saut du Doubs, impétueuse chute d’eau de 27 m.

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