Sentier du Rhône (mars 2024)

Posted By Philippe on 22.03.2024 | 0 comments


De Genève à La Plaine, on part à la découverte des richesses naturelles du Rhône, de celles du site naturel du Moulin-de-Vert et des très beaux villages de Cartigny et d’Avully.

Nous laissons la voiture au terminus de la balade, à la gare de La Plaine. Le Léman Express nous permet de gagner rapidement la gare de Cornavin (au centre de Genève). Puis le tram n°14 nous conduit au départ de notre balade.

Le point de départ du sentier se situe à La Jonction. Une fois le pont sur l’Arve traversé nous grimpons sur la colline de la Bâtie. Tout de suite on se sent hors de la ville. Comme nous sommes tout près de la confluence du Rhône et de l’Arve nous faisons un petit détour pour descendre sur le pont de la Jonction.

Puis nous remontons sur la colline et suivons l’itinéraire SuisseMobile n°101.

Avant le pont Butin, nous descendons la colline et arrivons vraiment au bord du Rhône. Nous restons tout près de l’eau presque jusqu’au hameau de Loëx. C’est juste avant celui-ci que le sentier remonte d’une quarantaine de mètres pour contourner les moraines de Carabot. Depuis Loëx on jouit d’une vue spectaculaire sur la cité moderne du Lignon.

Au niveau des tours du Lignon, le sentier redescend au bord du fleuve. Le chemin se poursuit face au coteau de Vernier et au sortir du Bois de Châtillon, on rejoint le village d’Aire-la-Ville.

Au centre du village, à côté de l’église, nous faisons une petite halte pour admirer les cerisiers (blancs et roses) qui sont en fleurs. Vraiment magnifiques.

Nous reprenons notre marche en direction de Cartigny. Mais cette fois nous ne suivons pas complétement l’itinéraire 101 et faisons un petit détour par la réserve naturelle du Moulin-de-Vert qui s’est formée sur un ancien méandre du Rhône (voir dans “variation du cours du Rhône vers de Cartigny”). En cette fin mars, les grenouilles se font déjà bien entendre …

Au sommet de la falaise, se situe le beau village de Cartigny. Il doit y faire bon vivre … Puis c’est une petite descente pour traverser le Nant des Crues et une forcément une remontée pour finalement arriver à Avully. C’est au pied du talus d’Avully, qui domine le Rhône, que Jules César, en 58 av. J.C., dressa ses palissades pour retenir les Helvètes.

Depuis le sommet du talus nous apercevons notre destination finale. Cela fait presque 6 h que nous marchons et, même si le dénivelé n’est pas très grand, la distance (presque 23 kilomètres) se fait bien sentir dans nos jambes pas encore trop entraînées en ce début d’année.

Belle balade au bord de l’eau et dans la campagne genevoise. Ce mois de mars est la bonne période pour marcher ici car les feuilles commencent à apparaître sur les arbres, ce qui ne cache pas le fleuve et la rive opposée.

Toutes les photos ici.

carte interactive de la région

altitude de départ: 375 m

altitude d’arrivée: 356 m

altitude minimale: 351 m

altitude maximale: 432 m

dénivelé positif: +477 m

dénivelé négatif: -496 m

temps de parcours: 5 h 50

distance totale: 22400 m

Pont Butin

Monsieur Butin lorsqu’il mourut, fit don à la ville de Genève d’un million de francs pour faire ce pont, il en fallu 12! Commencé en 1918 (ou au début 1919), il fut fini en 1926. 2 ou 3 entreprises s’en sont occupées, il y a eu six ouvriers morts. Tout est en granit, brillant, plus dur que l’acier, à peine équarrit, ce qui donne une forte impression de solidité. Il rejoint Aïre (Charmilles) avec St-Georges – Petit-Lancy, (stand de tir). Vue sur Plainpalais, Bois de Bâtie, cimetière St-Georges. Le Rhône y est bleu d’un côté et jaune de l’autre (Arve).

Notons encore qu’il mesure 268,94 m de long et est constitué de 5 arches de 48 mètres de haut surmontées par 5 arcades supplémentaires. Il sera rénové en 1970 et agrandi dans les années 2000.

Le Lignon

La cité constitue un évènement urbanistique par son gigantisme et son modernisme. Le Lignon est composé de 84 allées au total. Emblèmes du quartier, ses deux tours sont constituées de 26 et 30 étages. En dehors des tours, les allées sont composées de 15 étages. La plus haute tour est équipée de deux piscines situées sur le toit et destinées aux habitants. Culminant à 91 mètres de hauteur, elle est le plus haut bâtiment du canton de Genève et le sixième plus haut de Suisse.

Les architectes dirigés par Georges Addor ont imaginé un bâtiment d’un seul tenant formant une ligne brisée de 1 065 mètres de long et composé d’appartements traversants. Bien qu’il soit construit en forme de « Y », ce bâtiment a figuré dans une édition du livre Guinness des records comment étant le bâtiment le plus long du monde. On notera que trois arrêts de bus ont été installés pour ce seul bâtiment. Sa structure semi-linéaire permet d’offrir un maximum d’ensoleillement aux habitants grâce à la double orientation de chaque appartement. Ce concept limite également la superficie bâtie (seulement 8 % de la superficie de la cité).

  • Historique de la Cité du Lignon : Ce domaine fut primitivement appelé Gourbattes, puis Grebattes du nom du Nant qui le traversait. En 1791, Francis d’Ivernois acquit cette campagne et lui donna le nom du Lignon en souvenir du roman pastoral “L’Astrée” d’Honoré d’Urfé qui évoque le Lignon, petite rivière du Forez (France). C’est en 1962 que l’État décida de construire, sur le domaine agricole du Lignon d’une superficie de 360 000 m2, une nouvelle Cité aux lignes futuristes. De loin, on aperçoit ses deux tours de 26 et 30 étages, ainsi que la barre d’immeubles de 15 étages aux lignes brisées et d’une longueur de 1 060 mètres. Avec ses 2780 logements, la Cité abrite actuellement environ 6500 habitants de 103 nationalités. Réalisation d’un ensemble urbain de grandeur conforme pour 10000 habitants (1963 – 1971)  
  • Urbanisation : Les impératifs pour l’implantation sont :  
    • la densité d’habitation, en raison des directives des autorités, devait se rapprocher le plus possible de 1, c’est à dire : 1 m2 de surface de plancher = 1 m2 de terrain. Cette densité offre le maximum d’avantages au point de vue économique, viabilités, équipement, transports publics, écoles, entretien, service de voirie, gaz, électricité, etc.
    • La forme du terrain, le site, la pente, la verdure les plantations existantes et la vue, se prêtent parfaitement à la réalisation envisagée.  
    • Le terrain est grevé d’une servitude de hauteur en raison des plafonds aériens imposés par l’Office fédéral de l’air pour la plupart des régions du Canton de Genève.
    • Recherche pour l’homme d’un centre familial dans une collectivité.  
  • Implantation : La solution adoptée est une implantation des bâtiments en ordre contigu, donnant à chaque foyer la double orientation, sans aucune construction limitant la vue et lui permettant ainsi de profiter du soleil au maximum. Il s’agit d’une composition architecturale où la recherche des volumes a joué un rôle primordial. Cette implantation représente une très faible surface bâtie puisqu’elle n’excède pas 20 000 m2 pour un terrain total de 280 000 m2 bruts, ce qui correspond à environ 8% de la surface totale du terrain. Les garages sont prévus de manière à réduire au minimum le parking destiné aux visiteurs et aux livreurs, afin de diminuer le bruit des moteurs, l’odeur, le claquement des portes et, surtout, d’empêcher que les gens garent leur voiture à l’extérieur afin de ne pas transformer le parc en dépôt de véhicules peu souhaitable.
  • Construction
    • La période de construction
      • 1ère étape : Septembre 1963 – Septembre 1967 – 1 846 appartements
      • Entrée des premiers locataires : décembre 1965
      • Moyenne d’entrée par mois : 84 locataires, par jour 4 locataires
      • 2ème étape : De 1967 à 1971 
    • Le système de construction : L’infrastructure est traditionnelle. Le système adopté pour la structure consiste à fabriquer en tôle d’acier le moule d’une unité d’habitation (1 appartement), puis de couler le béton pour les murs et les parois d’une seule fois après avoir disposé l’armature en forme de treillis, fabriqué spécialement aux dimensions et exigences de la  construction. Après la prise de béton, le moule est extrait en 3 pièces et réemployé, les 3 pièces permettent un étayage après l’extrait de la 1ère pièce et assurent un décoffrage après une semaine. Le système offre les mêmes avantages que la préfabrication : les parois et plafonds, une fois démoulés, peuvent recevoir (sans crépissage) sur simple enduit la tapisserie ou la peinture. De plus, il offre l’avantage d’une réduction de la main d’œuvre et permet une construction monolithique sans joint, de bâtiments jusqu’à 30 étages. Cette construction en béton armé isole dans de bonnes conditions, chaque appartement (murs épais de 20 cm, dalle de 18 pleine). Séparations intérieures en plaques de plâtre. 
    • Les façades : Afin de diminuer dans une très large mesure l’entretien de la façade dans l’avenir, cette dernière est construite et profilée d’aluminium et de verre sécurisé monté sur châssis en bois. Fenêtres à double vitrage avec stores vénitiens entre deux. Les éléments arrivent sur le chantier entièrement terminés. 
    • Les installations : Chauffage, électricité, sanitaires, ventilation et ascenseurs, sont normalisées et permettent à chaque entreprise de préfabriquer en usine sur gabarit. Seuls le montage et l’assemblage sont exécutés sur place. Les revêtements de sols sont posés directement sur dalle de béton armé avec une couche de liège d’env. 2 mm. Les cuisines, WC et salles de bains sont ventilés mécaniquement par extraction d’air. Tous les appartements sont traversants ce qui permet de profiter d’un ensoleillement maximum et assure une ventilation naturelle transversale. Revêtement de toiture traditionnel, multicouche et isolation de 4 cm de liège, avec protection de béton caverneux et gravier.
  • Organisation : Les rez-de-chaussée des immeubles ne comportent que les entrées des différentes cages d’escalier et sont utilisées comme cheminement couvert pour les piétons. Tous les 4 niveaux, une galerie couverte permet une liaison et donne accès à plusieurs monte-charge et aux buanderies qui sont installés dans ces étages. Ces liaisons servent également de chemins de fuite en cas d’incendie. Les liaisons verticales sont assurées par des ascenseurs donnant accès à 2 appartements par palier, soit 82 ascenseurs. Toutes ces installations sont sélectives à la descente et calculées pour 6 à 8 personnes. Les 9 monte-charges sont utilisés pour le transport des objets encombrants.
1960
1970
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