La randonnée du Pas de l’Échelle fait découvrir un riche patrimoine naturel et historique au cœur de la montagne du Salève. La montée se fait d’abord par un ancien sentier datant du 14ème siècle, original par ses marches taillées à même la pierre, permettant de franchir la barre rocheuse entre le Petit Salève et et le Salève. Ce n’est de loin pas le plus beau, mais ce sentier plutôt raide fait partie des itinéraires de légende du massif du Salève …
Nous laissons la voiture au parking de la station inférieure du téléphérique du Salève. Puis marchons un petit moment pour aller chercher le bus n°8 qui nous mènera au début de notre randonnée du jour.
La randonnée débute à proximité de l’Arve, la rivière dont les eaux prennent source dans le Massif du Mont Blanc. A quelques pas de là, l’itinéraire passe à côté du hameau de Sierne. Ce dernier, avec ses belles fermes rénovées et ses demeures bourgeoises, vaut un petit détour.
A la sortie du hameau, nous longeons la frontière et rencontrons quelques bornes-frontières. Puis, après une petite incursion en France, nous retrouvons Veyrier que nous avions quitté 30 minutes plus tôt lorsque nous avions pris le bus. La frontière retraversée, nous traversons le hameau de Bois-Salève, puis passons au-dessous de l’autoroute. Nous arrivons en forêt au pied du Salève. C’est là que commence le fameux chemin historique.
Dans les falaises, le chemin emprunte un escalier taillé dans la roche datant du 14e siècle. Ce dernier a permis de connecter le Salève à Genève avant l’arrivée d’un train à crémaillère à la fin du 19e siècle, exploité jusqu’au milieu des années 30. De l’infrastructure ferroviaire, il subsiste un tunnel que notre sentier croise. Une longue série de marches érodées permet ensuite de gagner Monnetier, un joli village qui se trouve dans le vallon situé entre le Petit et le Grand Salève.
A Monnetier on n’est pas encore à la moitié de la montée, mais presque. Le plus dur est quand même fait … Le chemin continue de monter à travers une forêt de hêtre en direction de l’Oratoire et de Pré Berger.
Finalement, à près de 1100 m d’altitude, nous arrivons à la gare supérieure de téléphérique (classée monument historique en raison de son architecture très particulière). Les lieux offrent une vue imprenable sur toute la région genevoise et le massif du Jura.
Le téléphérique nous redescend en plaine en cinq minutes.
Toutes les photos ici.
Toutes les photos des bornes-frontière (n°86.4 à n°97) ici.
carte interactive de la région
altitude de départ: 393 m
altitude d’arrivée: 1103 m
altitude minimale: 393 m
altitude maximale: 1103 m
dénivelé positif: +770 m
dénivelé négatif: -78 m
temps de parcours: 3 h 00
distance totale: 6710 m
Carte interactive des bornes-frontière de la région (et même d’une grande partie de la Suisse …)
La Frontière internationale franco-suisse a été conçue en deux actes fondateurs :
- – Traité de Paris du 20 novembre 1815 avec le Royaume de France pour la Rive Droite du Rhône (aujourd’hui l’Ain).
- – Traité de Turin du 16 mars 1816 avec le Royaume de Piémont-Sardaigne pour la Rive Gauche du Rhône (aujourd’hui la Haute-Savoie) (Plans de 1816, annexes du Traité de Turin de 1816 et Plans de 1819-1832, annexes du Traité de Turin de 1816)
La Frontière est matérialisée par des bornes, mais pas seulement. On relève :
- – Quelques piquets rouges et blancs.
- – Des chevilles : cylindres en bronze placés au sol aux endroits où une borne gênerait.
- – Des bornes azimutales, pas forcément situées sur la frontière, mais qui indiquent les deux directions.
- – Des repères gravés sur un rocher
les bornes-frontière du parcours:
| n° | Année | Armoiries, inscriptions | |
| 86.4 | 1981 | F S FRONTIÈRE 86.4, cheville | |
| 87 | 1975 | F S FRONTIÈRE 87, cheville | |
| 88 | 1902 | F / 88 / S / 1816 1902, borne | |
| 89-97 | 1816 | S / N° / G, bornes |