Pologne (août 2019)

Posté Par Philippe le 27.08.2019 | 0 commentaire


Programme:

29 – 31 juillet : Varsovie

1 août : Varsovie – Lublin

2 août : Lublin – Sandomierz

3 août : Sandomierz – Łańcut

4 août : Łańcut – Sanok

5 août : Sanok

6 août : Sanok – Cracovie

7 – 10 août : Cracovie

29 – 31 juillet : Varsovie

29 juillet :

Peu après midi nous décollons pour Varsovie où nous arrivons vers 14 h 40, après 2 h 30 de trajet. Nous récupérons les bagages et prenons possession de notre voiture de location  et nous nous mettons en route pour notre appartement situé à la périphérie de Śródmieście (l’arrondissement centre de la ville de Varsovie).

Arrivé sur place, ne trouvant personne pour nous accueillir et nous donner les clés de l’appartement, nous téléphonons à la propriétaire qui nous dit que quelqu’un est en route. Une heure plus tard, nous n’avons toujours pas de nouvelles ! Nous rappelons et la personne s’étonne car les clés ont été données. Étonnement ! En discutant avec un français qui sort du bâtiment nous nous rendons compte que l’appartement a été loué en doublon ! La propriétaire nous rappelle un petit moment plus tard et se confond en excuses. Elle nous propose un autre appartement plus près de la vieille ville. Nous prenons la voiture et nous nous y rendons. Comme il n’est pas prêt, nous faisons un petit tour dans la vieille ville en attendant. Vers 18h30 nous sommes enfin installés !

En fait, à bien réfléchir, je pense que nous avons gagné au change car cet appartement est nettement mieux centré.

Sous une petite pluie nous ressortons manger des pierogi, sortes ce ravioles polonaises. Excellent !

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30 juillet :

Ce matin, comme chaque fois que nous visitons une ville, je profite de me lever tôt et d’aller découvrir la ville. Mes pas me conduisent dans la vieille ville. A 7h il n’y a presque personne dans les rues et ça j’aime vraiment bien.

Un peu après 9h nous prenons la voiture pour nous rendre au palais de Wilanów, une dizaine de kilomètres plus au sud. La circulation est dense sur cette portion de trajet.

Arrivé sur place il y a peu de monde. Heureusement ! Nous débutons par la visite du château. Cette dernière s’avère décevante. Le château est plus un musée qu’un vrai château. Il n’y a pas de continuité entres les pièces. On a l’impression qu’il fallait absolument remplir chaque pièce et cela a été fait avec peu de rigueur. Heureusement que le parc vient rattraper cette visite.

L’après-midi, après un petit moment de repos à l’appartement, nous ressortons pour visiter la vieille ville et découvrir un peu la ville “nouvelle”.

Le ciel se fait menaçant quand nous arrivons sur la place Zamkowy, devant le château royal. Avant de suivre la rue

A mi-chemin de la rue , la pluie se met à tomber. Un petit arrêt dans un Starbucks pour attendre que l’averse cesse et nous repartons à l’aventure. Au croisement avec la rue Aleje Jerozolimskie, nous tournons à droite. Cette dernière rue est très empruntée et bordée de bâtiments sentant bon l’époque du communisme. 600 m plus loin nous tournons à nouveau à droite sur une autre rue hyper fréquentée, la rue Marszałkowska. Nous la remonterons vers le nord sur près de 2 km. Cette rue est bordée de quelques palais mais surtout par le Palais de la culture et de la science, énorme bâtiment de 237 m de haut et érigé à la gloire du socialisme par Staline en 1955. Il devait concurrencer les plus hauts buildings américains. Nous le visiterons demain.

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31 juillet :

Ce matin il fait beau. Après un petit déjeuner à l’appartement nous reprenons le chemin du Palais de la culture et de la science. Nous ne le visitons pas mais nous montons au 30ème étage sur la terrasse panoramique. De là nous avons un bel aperçu de la ville.

Nous prenons ensuite le chemin du parc Łazienki, grand espace vert au sud de la vieille ville. C’est l’endroit parfait pour se reposer un moment et faire un pic-nic. Ces grands espaces vets au milieu des villes sont vraiment un bonheur. Et celui-là est vraiment très bien. Nous nous  y promenons un bon moment. Nous en profitons pour aller voir le palais Łazienki qui se trouve sur une petite “île”.

Aujourd’hui dans la ville (on n’a pas réuissi à trouver la raison ) il y a des rassemblements de soldats : des actuels et des vétérans. Ils sont particulièrement nombreux ici.

Comme récompense pour cette longue matinée de marche, et avant de reprendre le tram qui nous ramènera vers la vieille ville nous nous offrons une glace à la vanille noire au Na Końcu Tęczy (15 aleja Wyzwolenia). Magnifique et étonnant, uperbe découverte.

Nous terminons cette journée par la visite du château royal.

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Histoire :

Contrairement à beaucoup de villes polonaises, Varsovie n’a pas été une cité médiévale majeure. Les premiers documents qui la mentionnent datent de la fin du XIIIe siècle. Varsovie devient rapidement la ville la plus importante du duché de Mazovie, et dès 1413, sa capitale. En 1569, après la fusion de la Pologne et de la Lituanie, le pouvoir s’installe dans cette ville centrale qui devient une cité importante. La Diète décide d’y siéger et, en 1573, Varsovie accueille pour la première fois la cérémonie de couronne-ment du roi Sigmund III Vasa. En 1596, ce dernier transfère définitivement la capitale de la Pologne de Cracovie à Varsovie, après un terrible incendie qui ravage le Wawel, le château royal de Cracovie. La ville connaît alors un rapide développement et une forte croissance de population. Elle devient un centre important des arts et des sciences. Mais la jeune cité est sérieusement endommagée par le « Déluge », l’invasion suédoise de 1655-1660.

Ravagée et dépouillée de ses biens culturels, Varsovie poursuit son lent déclin. Entre 1697 et 1763, les princes saxons, imposés par la Russie et l’Autriche, commencent sa reconstruction inaugurant une nouvelle ère d’urbanisme, marquée par la construction de grandes perspectives. Varsovie vit son second âge d’or pendant le règne du dernier roi de Pologne, Stanislas Auguste Poniatowski, élu en 1764. Ce jeune monarque et amateur d’art éclairé transforme Varsovie en un centre urbain moderne, riche en édifices baroques et clas-siques. L’introduction d’une administration urbaine moderne, l’épanouissement des arts, la création d’un ministère de l’Education et du Théâtre national font de Varsovie le centre des Lumières polonaises.

En 1795, la Pologne disparaît de la carte de l’Europe, partagée entre la Russie, la Prusse et l’Autriche. Au siècle suivant, Varsovie est annexée à la Prusse et perd son statut de capitale politique et culturelle. Elle retrouve un statut de capitale, quand Napoléon Ier crée le grand-duché de Pologne en 1807, puis rapide-ment intégrée à l’Empire russe après le Congrès de Vienne en 1815. Au XIXe siècle, elle reste néanmoins un bouillonnant centre d’activité politique et culturelle des Polonais, alors qu’elle est une importante ville industrielle de Russie. En 1831, l’échec de l’insurrection anti-russe entraîne des sévères représailles : Varsovie est reléguée au rang de ville de province, son université, fondée en 1818, est fermée. C’est en 1918, avec l’indépendance polonaise tant attendue, qu’elle devient la capitale de la nouvelle république polonaise. Entre les deux guerres, Varsovie connaît une croissance démographique et économique importante. En 1939, elle compte 1,3 million d’habitants, dont 350 000 juifs. Dès le 1er septembre 1939, les premières bombes allemandes tombent sur la ville, qui dépose les armes le 28 septembre, après une résistance acharnée. Pour Varsovie commencent alors les années les plus noires de son histoire. Les dirigeants et les intellectuels polonais sont déportés ou emprisonnés, les lieux d’éducations sont fermés, la population juive est enfermée dans le ghetto et soumise à la famine. Le 19 avril 1943, un mouvement de résistance juif tente une insurrection dans le ghetto où les Juifs varsoviens sont emprisonnés. La répression est terrible : 13 000 personnes tuées, les survivants sont déportés dans les camps d’extermination et le ghetto est rasé en mai. Le 1er août 1944, à 17h, L’Armia Krajowa, la résistance polonaise, sachant les troupes soviétiques aux portes de la ville, se soulève lors d’une insurrection gigantesque qui dure 63 jours et coûte la vie à 200 000 civils. L’armée rouge, campée sur l’autre rive de la Vistule, dans le quartier de Praga, ne vient pas en aide aux insurgés et attend la fin de combat pour entrer dans Varsovie. Hitler, assoiffé de vengeance, fait ordonner la destruction systématique de la ville et la répression de ses habitants. Le 17 janvier 1945, les Soviétiques entrent à Varsovie et libèrent la ville, devenue un champ de ruines. Varsovie est détruite à 80 % et 800 000 personnes ont péri, soit les deux tiers de sa population. Pour un certain temps, on envisage de laisser Varsovie en ruine, comme musée des horreurs de la Seconde Guerre mondiale, et de choisir une autre capitale pour la nouvelle Pologne, tant la ville a souffert. Finalement, le pouvoir politique reste à Varsovie. Une volonté farouche permet de reconstruire rapidement la vieille ville à l’identique, tandis qu’un centre moderne stalinien, symbolisé par le Palais des sciences et de la culture, l’entoure de béton. Progressivement, les faubourgs se sont emplis de maisons individuelles ou de barres HLM.

Suite à la chute du régime communiste, la ville retrouve, et véritablement pour la première fois de son histoire, son rôle de capitale politique, économique et culturelle de la Pologne. La fin des années 1990 et les années 2000 ont donné naissance aux constructions futuristes en acier et en verre, parachevant ainsi ce paysage de contrastes. Sous le défunt Lech Kaczyński (Paix et Justice), maire de Varsovie puis président de la Pologne, puis sous la mairesse actuelle Hanna Gronkiewicz-Waltz (Plateforme Citoyenne), les décideurs politiques ont à dessein voulu entourer le Palais des sciences et de la culture de tours d’un Manhattan polonais, comme pour montrer au communisme qu’on l’avait triomphalement dépassé. Certains quartiers alternatifs voient aujourd’hui le jour. C’est le cas de Praga et de ses nombreux bars et lieux différents, intéressants et particulièrement envoûtants. Le quartier de Śródmieście Nord est lui aussi en plein boom avec ses buildings impressionnants. Varsovie se projette vers un avenir résolument futuriste et citoyen.

Quartiers :

Varsovie s’étale le long de la Vistule, sur les deux rives, du nord au sud. Il y a un grand nombre de faubourgs et quartiers éloignés, nous distinguons ici plusieurs ensembles pour faciliter l’orientation.

  • Centre-ville historique : Le centre-ville historique est la carte postale de Varsovie. Détruit à 85 % par les troupes nazies en août 1944, lors du soulèvement de la population, et méticuleusement reconstruit après la guerre, c’est l’endroit le plus visité de Varsovie. Il comprend les deux quartiers de la vieille ville (Stare Miasto) et de la nouvelle ville (Nowe Miasto), juste au nord de la première. Arpentée par des foules de touristes, la vieille ville a les allures d’une ville-musée, véritable fenêtre sur la Varsovie d’antan, alors que la nouvelle ville est moins fréquentée, plus calme et authentique. C’est dans le centre-ville historique que sont réunis les points d’intérêt principaux de Varsovie et la majorité des monuments.
  • Centre moderne et Voie royale : Le centre moderne (Śródmieście) est essen-tiellement commerçant et animé. On y trouve le quartier de la gare centrale et du palais de la Culture et de la Science, celui de la place Bankowy, les axes Marszałkowska/Jerozolimskie et surtout la Voie royale, le vrai cœur vivant de la ville (Nowy Świat et Krakowskie Przedmieście). Le centre-ville est délimité par la Vistule à l’est, par l’avenue Jean-Paul II (Jana Pawła II) à l’ouest, par l’avenue Al Armii Ludowej au sud et par l’avenue Z. Słomińskiego au nord. C’est ici que se concentrent la plupart des cafés, des bars, des restaurants et des hôtels. Ici se déroule aussi la vie culturelle de Varsovie.
    • Le quartier de Żoliborz (se prononce : « Joliboche » !), au nord du centre, se trouve dans le prolongement de la nouvelle ville. Résidentiel et assez moderne, il offre quelques possibilités d’hébergement.
  • Praga et l’Est : Situé sur la rive droite de la Vistule, ce grand quartier est considéré comme le quartier pauvre de Varsovie. Quartier ouvrier et populaire à l’origine, Praga est toutefois en phase de changement économique et de mutation sociale. Le faible coût des logements attire des jeunes Varsoviens, en particulier des artistes qui y ouvrent leurs ateliers. Bars, cafés, boîtes branchées et lieux culturels se multiplient à Praga qui constitue maintenant le lieu de la culture alternative de Varsovie. Anciens entrepôts et usines désaffectées du début du XXe siècle sont reconvertis en théâtres, clubs, galeries… C’est à Praga qu’on trouve les bâtiments les plus design de Varsovie. Toutefois, le charme de Praga n’est pas exclusivement lié à son atmosphère bohémienne. Praga est en effet le seul quartier de Varsovie à avoir survécu aux destructions de la Seconde Guerre mondiale, les combats se déroulant essentiellement sur la rive gauche de la Vistule. On y trouve donc les plus anciens immeubles de Varsovie. Le quartier garde l’aspect et l’atmosphère d’une petite ville de province, avec ses bâtiments en pierre rouge datant de la deuxième moitié du XIXe siècle et ses cours délabrées. D’ailleurs, ce n’est pas par hasard si, pour son film Le Pianiste, Roman Polański a choisi Praga et les alentours des rues Mała, Konopacka et Stalowa pour tourner les scènes du ghetto. Il se pourrait pourtant que vous ne reconnaissiez pas les lieux… La ville est en perpétuelle évolution et les travaux sont réguliers pour rénover les anciens bâtiments encore délabrés il y a peu de temps.
  • Quartiers Sud et Ouest :
    • Le quartier d’Ujazdów, au sud du centre, est un quartier luxueux qui contient une attraction majeure, sur l’avenue Ujazdowskie : le complexe parc et château de Łazienki. Le quartier contient quelques ambassades et le parlement polonais, la Sejm.
    • Les quartiers à l’ouest du centre sont : au nord-ouest, Muranów, Mirów et Wola, au sud-ouest, Mokotów et Ochota. Cet ensemble comprend l’aéroport au sud et la gare routière PKS à l’ouest, ainsi que de nombreux hôtels, bars et restaurants. Mirów-Muranów conservent un certain charme désuet et ils correspondent à l’emplacement de l’ancien ghetto juif. Le quartier de Mokotów est un quartier résidentiel et le siège de nombreuses ambassades. Si vous voulez prendre un bol d’air, allez dans le quartier de Bielany (nord-ouest du centre-ville) qui côtoie le parc national de Kampinos et fait partie des quartiers les plus verts de la capitale polonaise.
    • Le quartier de Wilanów se situe à quelques kilomètres au sud du centre. Son unique intérêt, et non des moindres, est le parc et le palais de Wilanów.
Centre-ville historique :

Le centre historique de Varsovie se compose de deux parties. Complètement détruite au lendemain de la guerre, la vieille ville a mobilisé toute la population de Varsovie pour sa reconstruction. Un travail incroyable qui a été possible grâce aux donations de la diaspora polonaise et à la ténacité d’une main-d’œuvre bénévole. Si certains pensent que le résultat manque (forcément) d’authenticité, en tous cas, la vieille ville est la réplique exacte de celle d’avant-guerre, et attire les touristes admiratifs. A l’origine elle avait été construite au XIIIe siècle et entourée d’enceintes. Elle est inscrite sur la Liste du patrimoine mondial  de l’Unesco.

Au nord de la vieille ville, la nouvelle ville est fondée au XIVe siècle, à l’extérieur des remparts. Plus pauvre que Varsovie, elle a cependant sa propre structure municipale, ce qui en fait une commune indépendante de 1408 à 1791. On y entre en passant par la Barbacane. La plupart des maisons en style baroque et néo-classiques réunies autour de la place du marché furent détruites pendant l’insurrection de Varsovie et reconstruites après la guerre. Elle est moins animée et touristique que la vieille ville et recèle un charme désuet et tranquille. Dans la nouvelle ville, la rue Miodowa constituait le cœur du Varsovie aristocratique et présente une riche enfilade de palais baroques et néoclassiques, des hôtels particuliers et des églises. Commencez votre visite au sud de la vieille ville, par le Château royal. On accède au centre historique par la station  de métro « Ratusz ».

  • La rue Kamienne Schodki est une des plus charmantes de la vieille ville. Du haut de ses marches, en 1806, Napoléon Bonaparte s’arrêta pour admirer la Vistule.
  • Barbacane et enceinte de la vieille ville : Cette muraille est bâtie en 1548, selon le projet de Jean-Baptiste de Venise. Démantelés au XIXe siècle, car devenus inutiles, les remparts de la vieille ville de Varsovie ont été reconstruits après la Seconde Guerre mondiale pour redonner au quartier son charme d’origine. Si l’aspect carton-pâte dérange, l’effet ne manque pas Un mur de briques part donc de la place du château et ceinture presque la moitié de la vieille ville. À proximité, des peintres exposent leurs toiles aux touristes. La barbacane, qui marque la sortie de la vieille ville, est une solide bâtisse semi-circulaire également reconstruite après la Seconde Guerre mondiale. Des petits marchands en tout genre investissent la place en été. De l’autre côté des remparts (en les longeant vers l’ouest depuis le château) vous passerez devant une statue plus récente repré-sentant un petit garçon habillé en soldat, avec un casque allemand trop grand pour lui (Pomnik Małego Powstańca z 1944 r.). Ce monument rend hommage aux jeunes insurgés, ces enfants qui ont pris les armes contre les nazis, et n’ont pas été plus épargnés par la cruauté de ces derniers.
  • Basilique Saint-Jean-Baptiste (Barchikatedralna SW. Jana Chrzciciela) : Construite en 1339 de style gothique et remaniée au XVe siècle, elle fut détruite pendant la Seconde Guerre mondiale, mais reconstruite à l’identique. C’est la plus ancienne église de la ville, le lieu de couronnement des anciens rois de Pologne. La crypte contient les tombes des ducs de Mazovie, des archevêques de Varsovie et de grands hommes, tels que H. Sienkiewicz, G. Narutowicz (le premier président de la République de Pologne), I. Paderewski, I. Mościcki, le cardinal S. Wyszyński. En été ici se tiennent des concerts d’orgue. La petite rue à droite de la cathédrale débouche sur la rue Kanonia et sur sa petite place en forme de triangle, très calme, où autrefois se trouvait un cimetière. Elle tire son nom des maisons du XVIIe siècle qui appartenaient aux chanoines du chapitre de Varsovie. Au milieu de la place, la cloche de Varsovie, en bronze, datant du XVIIe siècle. Elle n’a jamais été utilisée. Selon une superstition locale, si l’on fait le tour de la cloche trois fois cela porte bonheur.
  • Château royal Zamek Krolewski) : Marquant l’entrée de la vieille ville de Varsovie, ce château, construit au XIIIe siècle, a été remanié à plusieurs reprises. C’est la demeure des rois de Pologne à partir du XVIe siècle. En 1944, il est dynamité par les nazis et reste en ruine jusqu’en 1971, quand la décision de le reconstruire est enfin prise. Le chantier est terminé en 1984, après des travaux qui lui rendent son aspect baroque d’origine. Depuis, il est ouvert au public, qui peut découvrir les intérieurs superbement décorés des appartements royaux où trônent les œuvres de grands artistes.
  • Colonne Sigismond III Vasa (Kolumna Zygmunta III Wazy) : Située en face du château, au centre de la place, cette colonne est bâtie en 1664, à la mémoire du roi Sigismond III Vasa qui a transféré la capitale de Cracovie à Varsovie. Détruite pendant la Seconde Guerre mondiale, elle est recons-truite, et la statue en bronze, miraculeusement épargnée, est replacée au sommet de l’édifice. Cette colonne de granit, haute de 22 m est un endroit représentatif de Varsovie et le plus ancien des monuments laïques. Dans la main droite Sigismond tient un sabre qui symbolise le courage, dans la main gauche une croix qui est le symbole de la volonté éternelle de combattre le mal. De la place du château, partent les rues Piwna et Swięńtojańska, deux rues parallèles où se trouvent les trois lieux de culte ci-après.
    • Église des Jésuites Notre-Dame-de-Grace (Kosciol Jezuitow) : Située à côté de la basilique de Saint-Jean Baptiste, cette église, construite dans un style Renaissance tardif, entre 1609 et 1629, est reconstruite en 1956 suite aux ravages de la guerre. Elle possède la plus haute tour de la vieille ville, mais l’intérieur n’a pas d’intérêt particulier, excepté son autel prébaroque où repose une peinture de Notre-Dame-de-Grâce, patronne de Varsovie, couronnée en 1973. Devant l’église se trouve la statue d’un ours allongé datant du XVIIIe siècle. Selon la légende, c’est un prince qui resta pétrifié par la douleur quand il vit son aimée sortir de l’église mariée à un autre.
    • Église du Saint-Esprit (Kosciol ŚW. Ducha) : Située juste après la Barbacane à gauche, cette église baroque, détruite pendant la Seconde Guerre mondiale, n’est pas richement décorée, car les coûts de reconstruction n’ont pas permis de refaire des intérieurs grandioses. Depuis environ 300 ans, au début du mois d’août, de cette église démarre le plus grand pèlerinage de toute la Pologne, en direction du sanctuaire de la Vierge Marie à Częstochowa. Le bâtiment à côté de l’église est la maison la plus petite de Varsovie. Elle fut construite en 1843 par Karol Banasch, un marchand de tabac qui y vendait du tabac de Constantinople et des cigares en provenance de Cuba et du Mexique. En 1869, le bâtiment fut racheté par Antoni Pawłowski qui le transforma en kiosque à journaux. On y vendait aussi des cartes postales de Paris avec des femmes déshabillées, ce qui fit scandale dans le Varsovie de l’époque. Lors de la Seconde Guerre mondiale, le bâtiment fut endommagé. Il a été reconstruit en 1954. Aujourd’hui il abrite un kiosque à journaux.
    • Église du Saint-Sacrement (Kosciol ŚW Kazimierza OU Sakramentek) : Cette petite église baroque qui date du XVIIe siècle fut transformée en hôpital lors du soulèvement de 1944 et bombardée. De nombreux blessés y périrent. Aujourd’hui, dans l’édifice reconstruit, on célèbre la mémoire de ces martyrs.
  • La rue Miodowa : La Ul. Miodowa réunit une suite de très beaux édifices les uns à la suite des autres. Ainsi, on n°13 on trouve l’église des Capucins, au n°15 le palais de Pac, au n° 16 l’église uniate des Basiliens et le palais de l’Archevêque au n°17/19.
    • Église des Capucins (Kosciol Kapucynow) : Ul. Miodowa 13. Dans cette église repose la dépouille du roi Auguste II et le cœur de Jean III Sobieski. Ses caves abritent une crèche mobile.
    • Église iniate des Basliens (Kosciol Bazylianow) : Ul. Miodowa 16. Des messes uniates (catholiques de rite oriental) sont célébrées dans cette église, qui est le cœur de la communauté ukrainienne de la ville.
    • Palais de l’Archevêché (Palac Borchow) : Ul. Miodowa 17/19: Construit au XVIIe siècle en style baroque et néoclassique, il tire son nom d’un de ses propriétaire, J. Borch, vice-chancelier du roi. Au XIXe siècle il devient le siège de l’archevêque de Varsovie. Reconstruit après la guerre et siège du primat de Pologne, c’est ici que logeait le pape Jean-Paul II lors de ses séjours à Varsovie.
    • Palais de Pac (Palac Paca) : Ul. Miodowa 15. Dans ce superbe édifice baroque de 1690-1697 est aujourd’hui installé le ministère de la Santé.
  • Place du marché de la nouvelle ville (Rynek Nowego Miasta) : Les maisons qui bordent cette place avaient d’abord été construites en bois, puis en briques, en style baroque ou néoclassique, mais la plupart ont été détruites en 1944. Cette place est bien souvent un havre de paix loin de l’agitaton et des foules de la vieille ville, pourtant si proche. Sur la place, un puits décoratif du XIXe siècle et une église baroque à la superbe façade. Quelques bars et restaurants vous permettront de vous reposer de l’agitation de la ville.
    • Au nord du Rynek Nowego Miasta, au bout de la rue Kościelna se trouve l’église de la Visitation, du XVe siècle, une des plus anciennes de style gothique, en brique, qui fut remaniée au XVIe siècle, tout en conservant son aspect d’origine. Les décorations intérieures sont encore, comme dans la plupart des églises de Varsovie, assez pauvres. Le clocher date du XVIe siècle. En dehors de l’église, vous bénéficiez d’un joli point de vue sur la Vistule, départ de descentes en luge improvisées en hiver ! Rue Zakroczymska, vous apercevez l’église des franciscains, église baroque (1679-1733) qui a gardé son mobilier d’origine. Un peu plus loin dans la rue, se trouve le palais Sapieha, construit entre 1731 et 1746, dans un style baroque tardif. Pendant l’insurrection de Varsovie, il a servi de caserne. Aujourd’hui, il fait office d’école, il ne se visite donc pas, mais sa façade mérite tout de même le déplacement. En descendant les marches en bas de la rue Kościelna vous arriverez à Podzamcze où vous trouverez un joli jardin avec des fontaines et des jets d’eaux intermittents. Il s’agit du Parc Multimédial des Fontaines (Multimedialny Park Fontann). Il se compose d’une fontaine principale en forme de bassin avec plusieurs jets d’eau lumineux, et d’une pataugeoire pour les enfants. En été, pendant la journée, c’est toujours plein de varsoviens allongés au bord des fontaines et d’enfants qui jouent avec l’eau. Le soir, de mai à septembre, tous les vendredis et les samedis à 21h ont lieu des spectacles multimédias à base d’eau, lumières et musique.
  • Place du marché de la vieille ville (Rynek Starego Miasta) : C’est le cœur de la vieille ville. Les maisons qui l’entourent, reconstruites dans leur style baroque, ont des façades superbes qui assurent l’homogénéité de la place. Ces maisons colorées contrastent avec l’architecture communiste, plutôt austère, du reste de la ville. Le côté nord, entre les rues Nowomiejska et Krzywe Koło, est considéré comme le plus bel endroit de la place, dotée de maisons avec des encadrements en marbre, des ferrures et des niches. Chaque maison possède un nom et sa propre histoire. La maison n° 36 par exemple s’appelle « Sous le nègre » (Cukiernikowska, Imlandowska), une maison baroque avec la tête d’un Nègre, un cliché de l’Africain vu par les Européens de l’époque. Ce portail très riche appartient à la première maison de la place du marché, un lieu très vivant, but de promenade été comme hiver. Aujourd’hui, son centre est occupé par la statue de la Sirène, symbole de Varsovie, édifiée en 1855, mais figurée dans les armoiries de Varsovie, dès le XIVe siècle. De cette place, des petites rues partent vers la Vistule ou bien la rue Nowomiejska à la barbacane, entrée de la nouvelle ville. Les marchés de la vieille et de la nouvelle ville deviennent en été une scène de concerts et de spectacles de théâtre, ainsi qu’une galerie d’art en plein air.

Centre moderne et Voie royale :

La Voie royale conduit du château de la place de la vieille ville, résidence principale des monarques polonais, jusqu’à leur palais d’été, à Wilanów, en parcourant les rues Krakowskie Przedmieście, Nowy Świat et l’avenue Ujazdowskie, et en passant par le parc Łazienki. Elle tire son nom du fait qu’elle relie les diverses résidences des monarques. L’avenue Ujazdowskie, avec ses parcs et ses jardins, est devenue le quartier des ambassades. La très élégante Nowy Świat comporte de nombreux magasins, restaurants et cafés et Krakowskie Przedmieście, véritable cœur vivant de la ville, est marquée par quantité de monuments historiques. De la vieille ville au palais de Łazienki, autrefois la résidence royale d’été, comptez près de 4 km. Le long de Krakowskie Przedmieście, on trouve aussi des bancs noirs où l’on peut s’asseoir et… écouter un morceau de Chopin ! Ce sont les bancs de Chopin : on appuie sur un bouton et une valse ou une nocturne vont agrémenter votre halte. En dehors des vieille et nouvelle villes et de la Voie royale, le reste du centre offre assez peu d’intérêt touristique et concentre surtout magasins, grands hôtels, immeubles sans cachet et bâtiments en béton de l’époque communiste. Mais certains endroits, comme la partie sud de l’avenue Marszałkowska et Plac Zbawiciela, ont un charme surprenant, mélangeant façades communistes et structures modernes avec une atmosphère de vieille ville. D’ailleurs, c’est le quartier préféré de nombreux Varsoviens, alors qu’il a moins de caractère historique.

  • Cité des sciences Copernic (site) : C’est le point d’intérêt le plus récent de la capitale ! Ouverte au public en novembre 2010, la cité des sciences fait partie des institutions les plus modernes d’Europe dans sa catégorie. Sa mission consiste à éveiller la curiosité, à inciter à une découverte personnelle du monde et à créer un débat social sur des sujets scientifiques. Il est possible d’y faire des expériences pédagogiques visant à expliquer les mystères du vivant et de la science. Une centaine d’appareils interactifs adaptés à tout un chacun sont mis à disposition des visiteurs. Parmi les attractions les plus remarquables, on citera une tornade de feu, un simulateur de tremblement de terre ou encore un tapis volant. Sur le toit du Centre, un jardin avec vue panoramique. Dans le parc qui entoure le Centre, une galerie d’art et un mur d’escalade. A l’intérieur du centre se trouve aussi un Planétarium avec un écran en coupole de 16m dans lequel on projette des films scientifiques et des performances artistiques en utilisant des images provenant de télescopes. Attention, car le musée est particulièrement prisé… Il peut être compliqué d’y vivre vraiment une expérience immersive.
  • Église Saint-Alexandre (Kosciol ŚW. Aleksandra) : Construite au XIXe siècle grâce aux dons de la population, détruite lors de l’insurrection de Varsovie puis reconstruite à l’identique entre 1947 et 1958, cette église s’inspire du Panthéon de Rome.
  • Église Saint-Roch de Brochów (Kośioł W Brochowie) : A Brochów, 10 km au nord-ouest de Źelazowa Wola, se trouve l’impressionnante église Saint-Roch, du XVIe siècle, un des plus précieux monuments de l’architecture sacrale fortifiée, où Frédéric Chopin est baptisé en 1810. C’est également ici que ses parents s’unirent en 1806 (de même que sa sœur Ludwika en 1832).
  • L’avenue Ujazdowskie : Très élégante, l’avenue Ujazdowskie part de la place des Trois Croix (Plac Trzech Krzyźy), animée le soir, jusqu’à la rue Belewederska. Puis, elle poursuit la Voie royale par une agréable promenade bordée d’arbres qui conduit au palais Łazienki. Le long de l’avenue, se trouvent des palais historiques, des hôtels particuliers, plusieurs ambassades, les bâtiments du Conseil des ministres. On accède aux principaux sites de l’avenue Ujazdowskie par la station du métro Politechnika ou les tramway 15, 18, 35, 36.
    • Château d’Ujazdów (Zamek Ujazdowski) et centre d’art contemporain (site) : Construit au XVIIe siècle sur l’emplacement d’une forteresse en bois du XIIe siècle pour accueillir les rois de Pologne, ce château baroque a appartenu à S.-A. Poniatowski qui le convertit en résidence royale, en 1766. Par la suite, il sert de caserne et d’hôpital militaire. Partiellement détruit pendant la Seconde Guerre mondiale, il est démoli en 1954 mais reconstruit dans les années 1970, et abrite, depuis 1981, l’excellent Centre d’art contemporain (Centrum Sztuki Współczesnej Zamek Ujazdowski). Y sont organisées de nombreuses expositions temporaires toujours passionnantes. C’est l’un des meilleurs musées de la ville, que vous ne manquerez pas, si vous vous intéressez à ce domaine. À l’intérieur du centre se trouve aussi le cinéma Kino.Lab qui propose toujours des intéressantes rétrospectives cinématographiques.
    • Jardin botanique (Ogrod botaniczny) :  Situé dans le parc de Łazienki, mais avec une entrée spécifique et payante (prix très bas), il est vraiment charmant. Construit en 1818, il est pris en charge par l’université à partir de 1916. S’y trouvent aujourd’hui une large collection de plantes (environ 7 000 variétés) et l’observatoire astronomique (Obserwatorium Astronomiczne).
    • Parc Ujazdowski : Construit à la fin du XIXe siècle, ce parc comporte un lac, la sculpture gladiateur de P. Weloński et le monument d’Ignacy Jan Paderewski, un pianiste et compositeur nationaliste qui a contribué à la construction de l’Etat polonais indépendant d’entre-deux-guerres.
    • Palais sur l’eau (Palac na Wyspie) : Situé sur une petite île au milieu d’un lac, ce petit palais est une sorte de Petit Trianon polonais. C’est un des symboles de Varsovie. Il fut construit dans la seconde moitié du XVIIe siècle, à l’époque du règne de Stanisław August Poniatowski qui l’utilisait pour recevoir ses invités. Pas loin, se trouve le Théâtre sur l’eau (Teatr na Wyspie), construit entre 1790 et 1795, sur le modèle du théâtre antique d’Hercule. Des concerts et des spectacles y ont lieu régulièrement.
    • Palais Myslewicki : Petite résidence d’été du roi, ce bâtiment est en style néoclassique et doit son nom à un petit village qui, autrefois, se trouvait non loin de là. La résidence accueille aujourd’hui les invités de marque des dirigeants polonais, comme les chefs d’Etat.
    • Vieille orangerie (Stara Pomaranczarnia) : A quelques mètres de l’entrée, côté Ujazdów. Elle contient aujourd’hui une galerie de sculptures, ainsi que le Théâtre de la Cour (théâtre de Stanislas) dont la salle est toute en bois.
    • Maison Blanche (Biały Dom) : Ce bâtiment, le premier construit dans le parc, était la résidence du roi avant que le palais ne soit achevé. Les décorations picturales des intérieurs sont originales. Louis XVIII de France séjourna ici pendant son exil entre 1801 et 1805.
    • Ecole militaire (Podchorążówka) : Dans la partie est du jardin, à côté du Palais sur l’eau, se trouve l’école militaire. Sous le règne de Stanisław August Poniatowski, le bâtiment abritait une cuisine et des appartements. C’est en 1822 qu’il devient une école militaire. Cet édifice occupe une place importante dans l’histoire de la nation polonaise : c’est d’ici que Piotr Wysocki appela aux armes, débutant ainsi l’Insurrection de novembre 1830.
    • Palais du Belvédère (Belweder). Situé à la sortie du parc. Construit dans la première moitié du XVIIIe siècle, dans un style néoclassique, il est d’abord la propriété du roi Stanislas Auguste qui y installe une manufacture de faïence dans la partie sud, puis celle du prince J. Poniatowski. Entre 1918 et 1922, il est la résidence de J. Piłsudski, entre 1922 et 1926, celle des présidents G. Narutowicz et St. Wojciechowski, entre 1926 et 1935, à nouveau celle de J. Piłsudski (un musée lui est consacré depuis sa mort). Il représente aujourd’hui la résidence nationale.
  • Palais et parc royal Łazienki (Łazienki Królewskie) : Les bâtiments peuvent être temporairement fermés pour rénovation. Les billets d’entrée au Musée du Palais Royal de Łazienki sont vendus au Palais-sur-l’Île, auprès de l’ancienne orangerie et de l’École des Cadets. Situé dans la continuité du jardin botanique, c’est un superbe ensemble paysager, regrou-pant palais et parc. Le parc Łazienki donne à voir l’élégance d’une Pologne aristocratique globalement disparue, c’est donc une visite incontournable lors d’un séjour à Varsovie, surtout qu’il est accessible en quelques minutes depuis le centre-ville. Créé au XVIIe siècle, il contient quelques trésors, dont quelques-uns sont cités ci-dessous.
  • Palais et parc Wilanów (site) : Situé à environ 6 km au sud de Łazienki, Wilanów est considéré comme l’ornement de la Voie royale. C’est un ravissant petit château dans un parc élégant et romantique, situé sur un petit bras mort de la Vistule. Loin de l’agitation de la ville, c’est l’oasis où fuir le temps d’une demi-journée, notamment en été quand la chaleur rend Varsovie intenable. Construit entre 1677 et 1696, il a servi de résidence d’été au roi Jan III Sobieski, ensuite au roi Auguste II, ainsi qu’aux plus grandes familles polonaises. Le nom de l’ensemble vient de l’expression « Villa Nova » : ainsi le roi Jean III définit-il les terres destinées à la construction du palais, au moment de leur achat au XVIIe siècle.
    • Parc de Wilanów : Le parc se présente comme un jardin baroque italien sur deux niveaux, situé entre le palais et le lac. Suite à ces jardins dessinés à la française, dans la partie sud, un parc romantique de style anglais comporte de beaux bâtiments, des sarcophages, des colonnes et des obélisques. Il a été créé au XVIIIe siècle. Vous trouverez dans ces parcs de charmants détails d’architecture kitsch, comme la cascade au-dessus du pont romain dans le jardin anglais, le cadran solaire, œuvre du grand astronome polonais Jan Heweliusz, inventeur du télescope, et les sculptures « de l’amour » dans le parc à la française. Ces dernières symbolisent les quatre étapes de l’amour : d’abord, la peur lors de la rencontre ; puis, le premier baiser ; ensuite, l’indifférence (représentée par les deux silhouettes qui ne se regardent pas) ; enfin, la première dispute. Le bâtiment de l’Orangerie date de la moitié du XVIIIe siècle et aujourd’hui sert à l’organisation de concerts et d’expositions.
    • Palais de Wilanów : Construit entre 1677 et 1679 pour le roi Jan III Sobieski, au début comme villa de campagne de style italien. Son nom vient d’ailleurs de Villa Nuova. Par la suite, de nombreux propriétaires lui imposent beaucoup de modifications. Il reste l’un des plus beaux bâtiments d’architecture baroque polonaise et un des plus anciens musées de Pologne. Les intérieurs, où trois grands styles architecturaux cohabitent : baroque, XVIIIe siècle ou XIXe siècle, abritent de splendides décorations, les appartements du roi et de la reine ainsi qu’une superbe collection de portraits.
    • Mausolée de Stanisław et d’Aleksandra Potocki (Mauzoleum Stanisława i Aleksandry Potockich). Mausolée des propriétaires de Wilanów de 1799 à 1892, de style néogothique.
    • Église Sainte-Anne (Kościół św. Anny). Située dans le parc du palais, cette petite église est la chapelle du palais. De style néo-Renaissance, elle est construite entre 1772 et 1775 et transformée entre 1857 et 1870. Dans la crypte sous la chapelle se trouvent les tombes des propriétaires du palais. Autour de l’église on peut voir les stations de la croix, datant XIXe siècle. Pendant l’insurrection de Varsovie, les allemands utilisèrent l’église pour y enfermer les Varsoviens, notamment les représentants de l’intelligentsia. Une petite curiosité : à l’intérieur de l’église, sur la première colonne à droite est accroché un os de mammouth qui aurait été trouvé pendant les travaux pour les fondations de l’église dans les années 1770 !

Praga et l’Est :

N’hésitez pas à pénétrer dans les cours de Praga pour retrouver le Varsovie d’avant-guerre : au milieu, on trouve de petits autels avec la Vierge, entourés de fleurs, dont de jolis exemples se trouvent à ul. Ząbkowska 11, 12 et 54. Dans le quartier, il y en a une centaine ! Ul. Ząbkowska est sans doute une des rues les plus intéres-santes du quartier, avec beaucoup d’immeubles authentiques de l’époque, dont notamment la célèbre distillerie Koneser. Une autre rue très intéressante pour avoir un aperçu de Varsovie à la fin du XIXe siècle est ul. Mała, qui relie les  rues Inżynierska et Konopacka. Son autenticité en a fait le lieu idéal choisi par Roman Polanski pour le tournage du Pianiste et par Andrzej Wajda pour Korczak. Au numéro 4, on peut également voir des graffitis de l’artiste français Eltono, qui résultent d’un travail effectué avec les enfants du quartier, dans le cadre du projet « This way » (2012). La plupart des ateliers d’artiste se concentrent dans le triangle compris entre les rues Targowa, 11 Listopada et Konopacka. Ancien quartier ouvrier, à Praga se trouvent des vieilles usines de la fin du XIXe siècle, qui aujourd’hui sont reconverties en espaces culturels.

  • Inżynierska 3. Faites un tour au n° 3 de la rue Inżynierska. C’est dans ce magnifique bâtiment en briques rouges datant 1910-14, anciennement un dépôt de meubles qui appartenait à Adolf Wróblewski, que le Praga bohémien et des artistes a commencé. Aujourd’hui, le bâtiment est occupé par des agences d’architecture et de design. Entrez dans le bâtiment et prenez la porte sur la droite avant de passer dans la cour. Montez jusqu’au bout et regardez par la fenêtre sur le palier. Devant vous s’ouvrira une vue insolite sur Varsovie : la mosaïque des toits de Praga, les coupoles de l’église orthodoxe de Sainte-Magdaleine, et le réalisme socialiste du Palais de la culture.
  • Targowa 50. Au n° 50 de la rue Targowa se trouve le plus ancien immeuble du quartier (1819) qui héberge le Muzeum Warszawskiej Pragi, consacré à l’histoire du quartier (consulter le site muzeumpragi.pl). Peu après, au n° 54, tous les jours se tient le marché Różyckiego, la carte de visite de Praga. Endroit culte, il existe depuis la fin du XIXe siècle.
  • Kijowska 11. Au n° 11 de la rue Kijowska, non loin de la gare Warszawa Wschodnia, on peut voir l’immeuble le plus long de Varsovie. Avec ses 508 m de long et ses 43 entrées, la légende dit qu’il fut conçu pour cacher les immeubles délabrés de Praga aux personnes arrivant à la gare Warszawa Wschodnia, de l’autre côté de la rue. Le groupe de musique anglais Travis a tourné le clip Love Will Come Through (2003) devant cet immeuble.

Quartiers Sud et Ouest :

Le quartier de Muranów est un des majeurs exemples d’architecture socialiste de la ville. Avant la guerre, le quartier était surtout habité par des Juifs et c’était ici que, pendant l’occupation, les Allemands établirent le ghetto. Après l’insurrection, les maisons du ghetto furent détruites et sur ses décombres, entre 1949 et 1956, fut bâti le quartier actuel, dans le respect de la nouvelle esthétique socialiste. De rares vestiges du ghetto sont encore visibles.

  • Cimetière municipal (cmentarz powązkowksi) : Ul. Okopowa, Au nord-ouest du quartier de Muranów Tramways 1, 22, 27. Qui n’a pas expérimenté un cimetière polonais un jour de fête religieuse ne peut encore se vanter de connaître le pays. Le dimanche aux alentours de midi, on pourrait presque con sidérer que c’est l’endroit le plus vivant de toute la ville ! À Varsovie, l’immense cimetière municipal catholique (Cmentarz Powązkowksi) est impressionnant, une véritable ville qui offre un spectacle assez émouvant, lorsqu’il est illuminé de milliers de bougies. À Varsovie, comme traditionnellement dans les autres villes polonaises, les cimetières des différentes confessions sont placés les uns à côté des autres. Leur présence aujourd’hui est signe du cosmopolitisme passé de la ville. Depuis l’avenue Okopowa, on a donc le cimetière catholique au nord, mais aussi l’impressionnant cimetière juif (Cmentarz Żydowski) au sud. Depuis l’autre côté, rue Młyharska, vous accédez, au sud, aux cimetières protestants et au cimetière musulman caucasien (qui date surtout de l’époque communiste). Peut-être curiosité suprême de l’en-semble, dans le coin tout nord-ouest au-dessus du cimetière catholique, Ul. Tatarska, se trouve le cimetière musulman tatar (Muzułmański Cmentarz Tatarski), signe de l’implantation historique de cette communauté dans le pays.
  • Musée de l’insurrection de Varsovie (muzeum powstania warszawskiego) : Ul. Grzybowska. Ce musée compte parmi les plus modernes et les plus interactifs de Pologne. Il est parmi les plus passionnants également. On y découvre l’histoire du soulèvement de 1944 et des activités de l’État polonais clandestin durant la Seconde Guerre mondiale. Même si vous n’êtes pas passionné de visites historiques, vous apprécierez de déambuler parmi une expo qui accroche les regards. Ce musée a vu le jour en 2004 à l’occasion du 60e anniversaire de l’insurrection de Varsovie qui débute le 1er août 1944, à 17h… et va durer 66 jours. Le musée se situe dans l’ancienne centrale électrique des tramways de la ville. Vrai lieu de mémoire nationale, cher aux frères Kaczyński, ce musée glorifie les héros nationaux qui ont vainement tenté de libérer leur ville des nazis. Le musée est basé sur un concept interactif dont l’aspect patriote et sentimental vous agacera peut-être. Toutefois, visitez-le absolument pour comprendre le rapport des Polonais contemporains à l’histoire, la nation et la religion. Nombre de documents multimédias sont rassemblés et agencés avec musique dramatique, bruits de chars, dans une ambiance de cauchemar qui cherche à recréer émotionnellement la noirceur de la période. Certains panneaux ne sont pas des objets classiques de musée mais plutôt des lieux de culte, comme la liste des tués devant laquelle les visiteurs polonais viennent se recueillir. Photos, films et effets sonores vous montreront de nombreux témoignages, et vous plongeront dans le ressenti polonais de l’événement. Mais si vous cherchez, en amateur d’histoire, à comprendre la chronologie et la synthèse des événements, vous vous perdrez dans les détails et dans le message que le musée veut délivrer à toute force.
  • Polin – musée de l’histoire des juifs polonais (muzeum historii żydów polskich) : Ul. Anielewicza 6. Situé symboliquement au cœur de l’ancien quartier juif, ce musée est comparable par sa dimension et son importance historique et culturelle au Yad Vashem de Jérusalem. Son inauguration, en octobre 2014, par les présidents polonais et israélien, a été un événement colossal pour la Pologne qui renoue ainsi avec une page importante de son histoire, celle des liens millénaires entre les Polonais et les Juifs du Moyen Age jusqu’à la tragédie de la Shoah. Créé par l’architecte finlandais Rainer Mahlamaki, le bâtiment est parmi les plus beaux de Varsovie. Il présente plusieurs éléments symboliques, dont une grande brèche évoquant le passage de la mer Rouge par les Juifs. Sa façade est recouverte de plaques en verre où figurent des lettres hébraïques et latines formant le mot Polin, qui en hébreu signifie « Pologne », mais aussi : « Tu te reposeras ici. » Selon la légende, persécutés dans toute l’Europe au Moyen Age, les Juifs arrivés dans ces terres interprétèrent ce mot comme un bon présage qui les poussa à s’installer ici. Du XVIe à la fin du XVIIIe siècle, la Pologne constituait d’ailleurs un exceptionnel havre de tolérance et arriva à accueillir jusqu’à 80 % de la population juive mondiale. L’exposition permanente est d’une richesse extraordinaire. Sur une surface de plus de 4 200 m2 et prenant le parti de l’interactivité, elle relate l’histoire de ce qui fut la plus grande communauté juive au monde, de l’an 1000 à nos jours, y compris dans ses aspects les plus dramatiques, comme l’antisémitisme de la société polonaise, les pogroms et la Shoah. Écrans tactiles, films, reproductions, photographies, documents d’archive, témoignages et reconstitutions spectaculaires, telle que la coupole polychrome de la synagogue de Gwozdziec, rendent le récit chronologique dynamique, captivant et absolument émouvant. Organisé en 8 sections, le parcours retrace l’installation et l’épanouissement des Juifs dans la Pologne médiévale grâce à une législation garantissant la liberté de culte et l’autonomie, pour ensuite décrire la vie juive dans le pays aux siècles XVI-XVIII, sans oublier la montée de l’antisémitisme qui s’amplifie sous la domination russe (1772-1914). On découvre ensuite l’immense richesse de la culture juive à Varsovie au début du XXe siècle, effacée par les nazis, qui extermineront 3 millions de Juifs polonais, et le régime communiste d’après-guerre. Le musée organise aussi des expositions temporaires, des conférences, des workshops.

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1 août : Varsovie – Lublin

Aujourd’hui nous quittons Varsovie pour partir à la découverte de quelques endroits du Sud-Est de la Pologne : la région de Lublin, et la Petite Pologne.

Notre première étape de la journée est Kazimierz Dolny à 130 km au Sud de Varsovie, petire ville au bord de la Vistule. Et visiblement nous ne sommes pas les seuls à avoir eu envie de venir ici ! Les parkings sont pleins ! Ça ne présage rien de bon. Tant bien que mal nous trouvons une place pour nous garer et commençons notre visite. Notre première impression se confirme. C’est vraiment un lieu hyper touristique avec tout ce qui va avec. Sur le Rynek (la place du marché) il y a de nombreux stands de souvenirs et autres gadgets qui gâchent le paysage. Les rues sont bondées … Comme nous sommes ici nous visitons quand même les quelques choses à voir, mais si c’était à refaire cette étape ne ferait pas partie de mon itinéraire.

Mais, comme dans tous les endroits hyper touristiques, dès que nous sortons des “gros trucs” à visiter et que nous nous éloignons du centre, les foule se fait plus clairsemée. L’église et monastère des Franciscains, un peu à l’écart, ne déroge pas à cette règle. Et comme par hasard c’est l’endroit que j’ai préféré ici.

Un peu déçu par cette halte nous reprenons la route pour Lublin, ville où nous passerons la nuit. Nous y avons réservé un hôtel sur le Rynek.

Lublin est une grande ville par rapport à Kazimierz Dolny, mais en arrivant sur le Rynek, nous n’avons pas cette impression d’étouffement dû à la foule. Il y a même étonnement peu de monde. Tant mieux ! Pour aller à l’hôtel déposer nos bagages nous nous parquons sur le Rynek même, ce qui visiblement n’est pas trop autorisé. Mais bon nous n’avons pas vraiment d’autres solutions. D’ailleurs il y un panneau “P” sous lequel il y a un truc écrit en polonais. Mais comme nous ne savons pas lire le polonais on se parque dessous …. ( dla nowożeńców = pour les jeunes mariés )

Les bagages déposés, l’appartement investi et la voiture déplacée, nous nous mettons en route pour la découverte de la ville.

Nous faisons un tour de la vieille ville puis nous nous nous déplaçons en direction du château. C’est là que se trouve un des joyaux de la ville, la Chapelle de la Sainte-Trinité :

C’est vers 1418 que le roi Ladislav Jagellon décide de faire recouvrir cette chapelle gothique de fresques russo- byzantines, ce qui en fait un exemple unique dans l’art médiéval occidental. Sur le modèle de la chapelle palatine, le pilier central octogonal est le point d’appui sur lequel reposent les voûtes en palmier, faisant ainsi le lien entre la sphère terrestre et la sphère céleste. Fasciné par l’Église d’Orient, Jagellon y a entrepris une vaste illustration de la Bible, sans oublier de s’y faire représenter, à cheval, sur le mur nord et sur les fresques camouflant l’élégant escalier à vis. La profusion de couleurs donne à l’ensemble une richesse, une légèreté et une luminosité inattendues. Notez la quantité impressionnante d’anges, et surtout de séraphins (anges à 6 ailes), emblématiques de la peinture byzantine. On y trouve les grands classiques (superbe Visitation, belles Présentation au Temple et Résurrection de Lazare), mais également des scènes plus inhabituelles comme le Massacre des Innocents ou l’Hospitalité d’Abraham. Également de nombreux Mandylion, représentation peinte du visage du Christ sur un  tissu.

Après cette visite nous retournons à l’appartement.

Nous prenons notre repas du soir sur une terrasse du Rynek, sous les fenêtres de notre logement, au 16 Stołów. Au menu, quelques spécialités raffinées de la région !

Plus de photos ici.

Varsovie – Puławy – Kazimierz Dolny – Lublin

Puławy (site) : A la fin du XVIIIe siècle, cette petite ville comptant aujourd’hui environ 50 000 habitants, était le deuxième centre politique du pays après Varsovie, grâce à la famille Czartoryski. Adam Kazimierz Czartoryski et, en particulier, sa femme Izabela Czartoryska firent de Puławy une sorte d’Athènes de Pologne, en y fondant notamment une grande bibliothèque et une impressionnante collection d’œuvres d’art. Les principales personnalités de l’élite intellectuelle de l’époque y séjournaient régulièrement. Suite au dernier partage de la Pologne, en 1795, et à la perte d’indépendance du pays, Izabela Czartoryska fait construire le Temple de la Sybille et la Maison gothique, destinés à accueillir œuvres d’art et objets célébrant la gloire de la nation polonaise. Les Czartoryski soutinrent l’insurrection de 1830 contre l’occupant russe, et le tsar confisqua leur domaine. La famille s’exila à Paris, emportant la collection avec elle. Elle revint en Pologne en 1870, en partie à Cracovie, dans le fameux musée Czartoryski. A ce jour, Puławy est un important centre scientifique, spécialisé dans les recherches en agriculture, faune et flore. Après la Seconde Guerre mondiale, à Puławy, est implantée une usine produisant des nitrates, ce qui transforme la ville en un centre industriel d’une certaine ampleur. Puławy est une agréable étape de quelques heures, à faire depuis Kazimierz Dolny ou Lublin, où il n’y a toutefois pas de quoi s’attarder.

  • Palais Czartoryski (Pałac Czartoryskich) : Construit par l’architecte Tylman Van Gameren entre 1676 et 1679, ce magnifique palais a été remanié à plusieurs reprises avant d’acquérir son aspect néo-classique final. Aujourd’hui, il héberge un institut de recherche agronomique et il ne peut pas être visité. Le palais se trouve au milieu d’un très beau parc à l’anglaise, voulu par la princesse Izabela Czartoryska au XVIIIe siècle. Ce superbe espace vert compte de nombreux pavillons qui abritent des expo-sitions temporaires en été, ou des concerts de musique classique.
  • Maison gothique : Ouverte en 1809, la maison gothique (Dom goticki ) servait principalement aux expositions d’objets d’art provenant de l’étranger. Ici, se trouvait aussi la Dame à l’hermine de Léonard de Vinci. Suite à l’insurrection de novembre 1830, la plupart de la collection a été transportée en France, où le prince Adam Jerzy Czartoryski, le dernier propriétaire de Pulawy, s’exile. À la fin du XIXe siècle, Władysław Czartoryski apporte la collection à Cracovie, où elle se trouve à ce jour. Aujourd’hui, la maison gothique expose une collection d’objets de la famille Czartoryski, parmi lesquels des nombreux portraits.
  • Temple de la Sybille (Şwiatinia Sybilli) : Il fut construit en 1798-1801 sur le modèle du temple de Tivoli, près de Rome ; c’est le monument historique le plus important de la ville. Selon la princesse Izabela Czartoryska, qui en demanda la fondation, il devait servir de temple de la mémoire. Ici, étaient exposés les objets des familles Sieniawski, Lubomirski, Czartoryski et d’autres nobles polonais afin de rappeler à tout le monde la grandeur de la nation polonaise. En 1830, avant le soulèvement de novembre, les collections furent transportées à Paris, et puis à Cracovie, où elles sont devenues le noyau du Musée des princes Czartoryski.
    • Grottes. Au nord-ouest du palais, en longeant la Vistule, on arrive aux grottes (groty, 3,50 zl, tickets en vente au bureau PTTK, torches fournies), créées en 1791 quand Izabela décida d’agrandir les carrières de calcaire.

Kazimierz Dolny (site) : Bourgade nichée dans un charmant paysage vallonné au-dessus de Puławy, oubliée du réseau ferroviaire, Kazimierz Dolny est une des perles de Pologne. Artistes et personnalités de Varsovie viennent y respirer air sain et atmosphère chaleureuse. Ancien port sur la Vistule, cette ville fondée au XIIIe siècle, a traversé toutes les grandes dates, plus ou moins glorieuses, de l’histoire de la Pologne. Aux invasions et aux destructions, ont succédé les périodes de faste et d’essor de la culture. La période la plus sombre fut la Seconde Guerre mondiale, puisque toute la population juive de Kazimierz Dolny, importante comme dans le reste de la région, fut envoyée dans les camps d’extermination. Aujourd’hui, cette destination des touristes polonais se fait connaître au monde, tout en restant authentique, calme, presque endormie. Le Rynek se couvre aux beaux jours, avec l’arrivée des Varsoviens en week-end, de terrasses où il fait bon déguster une bonne bière polonaise. Ne pas quitter la ville sans avoir goûté le pain en forme de coq (symbole de la ville). Ce pain (brioché) peut représenter différents autres motifs.

A partir de la fin du XIXe siècle, Kazimierz Dolny devient un lieu privilégié pour des générations de peintres polonais. Władysław Ślewiński, peintre associé au mouvement de la Jeune Pologne et de l’Art Nouveau, ami et élève de Paul Gauguin, fréquenta assidûment Pont-Aven à la fin du XIXe siècle, à l’époque où le village était devenu une colonie de peintres provenant du monde entier. De retour en Pologne en 1905, Ślewiński fait de Kazimierz Dolny le Pont-Aven polonais. Avec ses paysages doux et son cadre enchanteur, le village devient une source d’inspiration inépuisable pour les peintres. Les événements tragiques du XXe siècle ont fortement perturbé l’harmonie du lieu, d’autant plus que beaucoup de peintres à Kazimierz Dolny étaient juifs. Néanmoins, le village continue à attirer de nombreux artistes et on y trouve nombre d’ateliers et de galeries, notamment sur la rue Senatorska et aux abords du Rynek. On peut également visiter le musée de la Maison Celej (Kamienica Celejowska), à ul. Senatorska 11/13 (de mai à septembre du lundi au jeudi et le dimanche 10-17h, le vendredi-samedi 10h-18h ; le reste de l’année tous les jours 9-16h. 8 zl.). Situé dans une belle demeure Renaissance, construite en 1630 par le commerçant Bartolomeo Celej, ce musée est consacré à l’histoire de la colonie artistique de Kazimierz Dolny et vaut le détour.

  • Chateau de Janowiec (Zamek w Janowcu) : Construit au XVIe siècle en style Renaissance, c’était l’un des plus grands et fastueux du pays. Les invasions suédoises et les guerres du XXe siècle l’ont fortement endommagé. Aujourd’hui il ne reste que quelques salles et un beau manoir du XVIIIe siècle. Des expo-sitions y sont organisées autour de l’histoire du château, ses différents propriétaires ainsi que la vie de l’époque. On peut y observer de nombreux objets du quotidien. Le panorama sur la Vistule et le petit village est magnifique depuis la petite butte sur laquelle se trouve le site.
  • Rynek : Au centre de la vieille ville, cette place en forme de trapèze est entourée de superbes façades de style Renaissance. Parmi les plus belles maisons, sans doute celles des frères Przybyla (Kamienice Przybyłów), situées l’une à côté de l’autre aux n° 1 et 2, richement décorées de bas-reliefs représentant des scènes de la vie quotidienne et biblique. Au centre du Rynek, se dresse un puits en bois, un des symboles de Kazimierz. En face, de l’autre côté du Rynek, se tient la maison de Gdańsk (Kamienica Gdańska), la plus belle de style baroque, de la fin du XVIIIe siècle. Enfin, sur le Rynek, en direction de l’église paroissiale, on aperçoit une statue de bronze représentant un petit chien assis. La légende locale veut que si l’on lui caresse la truffe en prononçant un vœu, celui-ci se réalisera. Et cette statue a une histoire puisqu’elle représente le chien qui venait chaque jour de Janowiec, sur l’autre rive de la Vistule qu’il traversait à la nage, afin de se faire caresser par les touristes.
  • Tour de guet (Baszta) : Située derrière le château, construite probable-ment au tournant des XIIIe et XIVe siècles, elle peut être visitée, et la vue qu’elle offre de son sommet, à 20 m, est encore plus belle.
  • Cloître des Réformés (Klasztor Reformatow) : La création du monastère date du XVIIe siècle. On y accède par un escalier couvert de 1699. On peut accéder à la cour et demander à voir le puits qui se trouve dans une cour intérieure. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le bâtiment fut réquisitionné pour y installer le siège de la Gestapo. Les nazis utilisèrent les stèles du cimetière juif comme cloisons entre les cellules de la prison qu’ils créèrent dans le sous-sol du monastère.
  • Église paroissiale (Farna) : Construite en 1325, c’est le plus ancien lieu de culte de la ville. D’abord de style gothique, elle est remaniée pendant la Renaissance après un incendie en 1561, dans le style dit de Lublin. A l’intérieur, la voûte de l’église est recouverte de décorations géométriques en stuc telles que des cercles, carrés, cœurs, étoiles et rosaces. Elle abrite un orgue de 1620, parmi les plus anciens de Pologne. Elle est fermée en dehors des offices, qui se tiennent deux fois par jour vers 9h et 18h. L’église a été complètement restaurée dans les années 2010.
  • Eglise réformée des Franciscains (Kosciol Reformatow) : Au sommet d’une colline au sud du Rynek, cette église du XVIe siècle, modifiée par la suite à plusieurs reprises, permet d’avoir une belle vue d’ensemble de la ville.
  • Mont des trois croix (Gora Trzech Krzyzy) : Au-dessus du château, un mont est planté de trois croix rendant hommage à la population de Kazimierz Dolny, décimée par la peste en 1708. Il s’agit du point le plus élevé de la ville, et de là la vue est la plus impressionnante.
  • Monument à la mémoire des Juifs (Pomnik ofiar holokaustu) : A 1 km du centre de Kazimierz dolny, en direction d’Opole Lubelskie. Dressé dans les années soixante-dix à la mémoire des Juifs victimes de la Shoah, ce monument porte le nom de « mur des lamen-tations ». Il surgit sur l’ancien cimetière juif.

Lublin (site) (brochure d’informations de Lublin) : Lublin, avec quelque 350 000 habitants, est la capitale régionale. Elle possède une jolie vieille ville, préservée des destructions et récemment rénovée. Bien qu’elle se visite rapidement, elle est très atmosphérique et vaut un petit séjour, d’autant que Lublin est la seule ville vraiment animée de toute la région. Les infrastructures touristiques sont encore (très) modestes, comme dans la plupart des autres villes de la région, mais sont en voie de se développer. Souvent citée dans les livres d’histoire, sa charte municipale date de 1317. Quelques évènements font d’elle un nom important de l’histoire polonaise. L’union qui fut signée en 1569 entre la Pologne et la Lituanie porte son nom. Le premier gouverneent de la Pologne indépendante y fut formé en 1918. Les Soviétiques y installèrent en 1944 un gouvernement provisoire, et enfin le mouvement de grèves de 1980 qui secoua la Pologne y prit en partie naissance. L’université catholique de Lublin et l’université Marie Curie sont réputées, et contribuent à animer la vie diurne comme nocturne de la cité. Parmi les choses à faire à Lublin, sachez qu’il faut se promener dans la cour du château et s’arrêter à la chapelle de la Sainte-Trinité, arpenter les ruelles et passer sous ses portes médiévales, Brama Grodzka et Brama Krakowska, boire un café sur la place du Marché (Rynek) et visiter la superbe cathédrale de Lublin.

  • Le circuit juif à Lublin : L’histoire de Lublin est inextricablement liée à celle des Juifs. Un circuit balisé de panneaux avec une étoile de David bleue relie les points d’intérêt de la ville liés à l’histoire juive. Pour mieux le suivre, vous pouvez demander la brochure détaillée (en anglais) à l’office du tourisme. Le circuit commence sur la place du château qui, autrefois, était un quartier réservé aux Juifs. En 1941, les nazis la transforment en ghetto, puis la détruisent en 1943 et enferment la communauté juive dans le camp de Majdanek. D’ici, suivre les indications  jusqu’au boulevard Tysiąclecia, vers le site d’une ancienne synagogue détruite en 1943. Au carrefour des rues Sienna et Kalinowscczyna se trouve l’ancien cimetière juif (Dawny Czmentarz Żydowski) où, depuis le début du XVIe siècle, sont enterrés de nombreux rabbins et des personnages célèbres de la communauté juive de Lublin. Sur la rue Walecznych,  se trouve le nouveau cimetière juif (Nowy Czmentarz Żydowski), créé en 1829 et toujours utilisé par les Juifs de Lublin. Le circuit poursuit ensuite sur le boulevard Lubartowska en direction du Rynek. Ici, vous passerez à côté de l’ancienne université d’études talmudiques, de l’ancien hôpital et du centre culturel. Au n° 10 de boulevard Lubartowska se trouve la seule synagogue de la ville à ne pas avoir été détruite par les nazis.
  • Cathédrale : Królewska/Podwale, au pied de la vieille ville. Si la façade extérieure est austère, les déco-rations intérieures sont en revanche superbes, surtout les peintures qui ornent murs et voûtes, réalisées dans la seconde moitié du XVIIIe siècle par Josef Mayer, à la suite d’un incendie. La richesse des décorations témoigne de l’opulence de l’évêché à cette époque.
  • Château de Lublin (Zamez Lubelski) : La chapelle est dans la cour du château, on y accède par le musée. On peut visiter la chapelle et le donjon de 9h à 16h. Bâti au nord de la vieille ville. Vous y accédez soit par un grand escalier, soit par une promenade sur un pont. Ce château a initialement été construit au XIVe siècle, mais détruit depuis, et remplacé par une prison au XIXe siècle, dans laquelle, pendant la Seconde Guerre mondiale, des milliers de personnes ont été incarcérées avant d’être déportées. Il a tenu son rôle de prison jusqu’en 1954. Depuis 1957, cet édifice accueille le musée de Lublin (Muzeum Lubelskie) qui rassemble des collections ayant trait à l’histoire de la ville et de ses habitants depuis l’époque archéologique, plus une exposition de pièces de monnaie. C’est le musée le plus intéressant de la ville et le plus grand de la région, qui permet en outre de visiter le château. Le donjon (hauteur 20 m) est la construction la plus ancienne de l’ensemble, datant du XIIIe siècle. Du haut de sa terrasse panoramique, on profite d’une vue spectaculaire sur la vieille ville. Située dans l’aile est du château la Chapelle de la Sainte-Trinité (Kaplica Sw. Trojcy) est appelée aussi la « chapelle du château ». Construite au XIVe siècle et parfaitement préservée, elle est un trésor d’architecture médiévale. Elle est classée comme l’une des plus riches et plus grandes chapelles du Moyen Age de Pologne et d’Europe. Elle retrace le mélange de deux cultures, celle de l’Est et celle de l’Ouest.
  • Majdanek : Lors de sa mise en place en octobre 1941, Majdanek était un camp de travail, contrôlé par les SS, dans lequel des prisonniers de guerre polonais et russe et des juifs travaillaient dans des usines d’armement. A partir d’avril 1942 il devint un camp d’extermination. De 1942 jusqu’à juillet 1943, quand l’Armée Rouge libéra le camp, ici furent tuées plus de 350 000 personnes, dont 100 000 juifs. Aujourd’hui, ce sinistre endroit, transformé en lieu de mémoire à l’instar d’Aus-chwitz, abrite en musée qui tente de commu-niquer l’horreur. Dans un monument élevé aux victimes, un mausolée renferme les cendres des martyrs. L’entrée du musée est libre, mais interdite aux moins de 14 ans. Le camp se trouve à 4km au sud-est de Lublin. Pour s’y rendre depuis Lublin (devant la cathédrale), prendre les bus 153, 156 ou 158 qui vous conduiront directement devant l’entrée du camp.
  • Musée de l’archevêché (Muzeum Archidiecezjalne) (site) : Installé dans la tour de la Trinité (Wieza Trynirtaska), au sud du Rynek, à côté de la cathédrale, ce musée est spécialisé dans l’histoire religieuse de la ville. La vue sur le centre-ville depuis le sommet de la tour (60 m de hauteur) est très belle, la plus intéressante.
  • Porte de Cracovie (Brama Krakowska) : Cette solide bâtisse médiévale en style gothique est un précieux témoignage des remparts qui entouraient la ville au XIVe siècle. Au fil des siècles elle a été rémaniée : l’horloge date du XVIe siècle et la toiture baroque du XVIIIe. Dans sa tour se trouve le musée historique de Lublin (Muzeum Istorii Miasta Lublina) qui propose une collection de gravures et de photos retraçant l’histoire de la ville. Du sommet de la porte, vous profitez d’une vue intéressante sur la vieille ville, dont ce point marque l’entrée principale.
  • Porte Grodzka (Brama Grodzka) : En remontant par une voie pavée de la place du Château vers le Rynek vous arriverez à la porte Grodzka. Construite au XIVe siècle et remaniée à la fin du XVIIIe, elle est le symbole de la sépa-ration entre le quartier catholique de Lublin et celui juif qui se concentrait autour du château.
  • Rynek : Centre historique de Lublin, le Rynek porte les signes du temps. Il n’est pas difficile de retrouver dans les façades fissurées et dans les décora-tions effacées de ses immeubles magnifiques le Lublin d’antan. D’autant plus que le centre a été très peu touché par les ravages de la guerre. Des travaux de rénovation ont été timidement amorcés. Néanmoins, le charme du Rynek est enivrant. Tout autour, des belles maisons richement décorées attireront votre attention. Au n. 12, la façade et les fenêtres de la maison de la famille Konopnic (1512) sont décorées par des sculptures en forme de masques, de têtes de dragons et de corps masculins et féminins. Au n. 2, la maison Klonowicz était habitée au XVIe siècle par le poète maire de Lublin qui lui donna le nom. Au XVIIIe siècle, elle fut remaniée en style néoclassique. La place centrale est dominée par le Tribunal royal, dont les dimen-sions sont disproportionnées par rapport à celle de la place. Avant, c’était l’hôtel de ville (1578). Aujourd’hui c’est le point de départ pour visiter les souterrains de Lublin (Lubelskie Podzemia, de mai à octobre visites du mardi au vendredi à 10-12-14-16h, le week-end de midi à 17h toutes les heures, le lundi à 10h et à 14h, 10 zl). La visite dure environ 45 minutes et la température oscille entre 7 et 12°C. Le trajet souterrain est d’environ 300 mètres de long et se compose de couloirs et de 14 salles dans lesquelles, au XVIe siècle, étaient conservées les marchandises.

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2 août : Lublin – Sandomierz

Nous quittons Lublin ce matin pour rejoindre Sandomierz en faisant un crochet par Zamość, petite ville dont tout le centre historique est classé au Patrimoinre mondiale de l’Unesco. Le ciel est un peu menaçant mais rien de bien méchant.

Arrivé à Zamość, nous parquons la voiture à l’extérieur du mur d’enceinte. Une fois franchie la porte Szebrzeska nous arrivons directement au pied de la cathédrale (qui n’était d’ailleurs qu’une collégiale jusqu’en 1992 ! C’est Jean-Paul II qui lui a accordé ce statut).

Nos pas nous conduisent ensuite sur le Rynek. Une grande partie de la place est occupé par une scène en train d’être démontée. Ça gâche l’ensemble. Mais bon cela ne nous empêche pas de voir l’essentiel de la place : l’hôtel de ville et les maisons arméniennes du XVIIe s. avec leur façades colorées.

Nous continuons notre découverte de la vieille ville un moment mais revenons sur le Rynek un pu avant midi car, à 12 h sonnantes, du haut de l’hôtel de ville, un musicien en costume jour l’hymne de la ville 3 fois d’affilée: côté sud, côté nord et côté est. Mais pas du côté ouest parce que le créateur de la ville ne voulait pas honorer la région de Cracovie qu’il détestait.

Nous reprenons ensuite la route pour nous diriger vers Sandomierz, petite ville perchée sur un colline qui domine la Vistule.

Comme hier à Lublin, nous dormons dans un hôtel qui donne directement sur le Rynek : le Pod Ciżemką.

Nous visitons d’abord la vieille ville puis nous descendons la colline pour faire une toute petite excursion dans une des curiosités naturelles de la région : le ravin de Sainte-Hedwige. Une sente enclavée entre deux parois de loess  (sorte de limon éolien, souvent calcaire, aussi appelé limon de plateau, qui s’est déposé pendant une période glaciaire. Un limon décrit un sédiment sec, une roche détritique meuble, dont la taille des grains est comprise entre celle des sables et celle des argiles. Les particules qui forment le lœss ont une taille comprise entre 0,002 et 0,05 mm. Le lœss donne un sol meuble, beige à jaunâtre).

plus de photos ici.

Lublin – Zamość – Sandomierz

Zamość : Au milieu d’une région particulièrement rurale, cette ville Renaissance a de quoi surprendre. Ville-forteresse, appelée la « Padoue du nord »,  Zamość est fondée en 1580 par Jan Zamoyski, chancelier et hetman, magnat et humaniste, et construite sur les plans de l’architecte italien Bernardo Morando à qui l’on doit également la réalisation des principaux bâtiments de la ville : palais, arsenal, collégiale, hôtel de ville, maisons sur la grande place du Marché. On élève donc une vraie cité italienne adaptée à la mode locale, au milieu de nulle part. La ville connut son plus grand épanouissement au milieu du XVIIe siècle. A l’époque, autour de l’hetman et de son successeur se retrouvaient nobles et intellec-tuels. Le commerce et l’artisanat fleurissaient. Autrichienne en 1772, elle redevient polonaise en 1809, puis russe en 1815. Occupée par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, Zamość prend le nom d’Himmlerstadt et devient le centre de la colonisation, rempart oriental du IIIe Reich, où les Allemands s’installent, après en avoir chassé les habitants, des Polonais, des  Ukrainiens et des Juifs. En juillet 1944, Zamość est occupée par l’armée de Staline. La ville est sortie presque intacte de la guerre et, à ce jour, elle est sans doute le clou de la région de Lublin. Elle possède une très belle place du Marché aux façades bariolées, un superbe hôtel de ville et une vieille ville petite et agréable. Ville d’art Renaissance la mieux conservée de Pologne, il fait bon déambuler dans ses ruelles, où se mêlent curieusement traditions architecturales de l’Italie et de l’Europe centrale. Elle figure au patrimoine culturel mondial de l’Unesco qui finance les travaux de restauration, afin de rendre à la ville son éclat d’antan.

  • Académie de Zamość (Akademia Zamoyska) : Inaugurée le 15 mars 1595, cette université, située au nord-ouest du Rynek, offrait un degré d’excellence supérieur même à celui de Cracovie et de Vilnius. Son activité était supportée par celle de sa maison d’édition. Toutefois, son déclin commence déjà à la moitié du XVIIe siècle et l’université est fermée par les Autrichiens en 1784. Ensuite, elle abrite des écoles secon-daires, jusqu’à nos jours. Construite en forme carrée, au XIXe siècle, elle a malheureusement perdu ses belles décorations et ses arcades.
  • Cathédrale de la résurrection du Christ et de St Thomas Apôtre (katedra zmartwychwstania pańskiego i św. tomasza apostoła) : On peut monter au sommet du clocher du 1er mai au 30 septembre, de 10h à 16h. Cette très belle église construite à la fin du XVIe siècle, sous la direction de Bernardo Morando, possède un intérieur splendide. Elle est considérée comme l’un des plus beaux monuments religieux de la Renaissance en Pologne. Sa voûte est typique du maniérisme polonais. Le tabernacle monumental en argent est en style rococo. Dans le chœur, on voit quatre tableaux représentant la vie de saint Thomas, le saint protecteur de la ville. Dans la chapelle des Zamoyski, les cryptes abritent les monuments funéraires de Jan Zamoyski, de sa famille, des nobles et des érudits de son entourage. Le clocher, indépendant du reste du bâtiment, construit au XVIIIe siècle, a remplacé l’ancien en bois qui avait brûlé. Du haut du clocher, s’ouvre une belle vue sur la vieille ville.
  • Fortifications : En grande partie disparues aujourd’hui, les murailles qui entouraient autrefois Zamość ont conservé les vestiges d’un bastion et quelques murailles, à l’est de la ville. En prenant la rue Grodzka vers l’est, on accède à une porte de la forteresse, la porte de Lviv (Stara Brama Lwowska). En traversant cette porte, on se retrouve à l’extérieur des remparts, le Bastion n° 7, qu’on peut longer sur quelques centaines de mètres. Il est également possible d’effectuer un parcours au départ de la poterne de la rue Łukasińskiego en passant par les galeries de tir, jusqu’au bastion n° 7, pour ainsi mieux comprendre l’histoire et l’évolution des forti-fications de la ville.
  • Marché de l’eau (Rynek wodny) : Cette place tire son nom d’un réservoir d’eau appelé Zalewa wielka qui était utilisé pour empêcher l’accès à la forteresse du côté sud. A l’origine, la place avait une forme carrée et était coupée en deux par la rue Moranda et entourée par les maisons des riches marchands de la ville. Aujourd’hui, la place est occupée par un jardin avec une fontaine au milieu. Les maisons tout autour datent de la fin du XIXe siècle.
  • Marché du sel (Rynek Solny) : Cette belle place tire son nom du sel qui, après la fondation de la ville, était apporté ici depuis les mines de Wieliczka et stocké en ce lieu. Les murs de parapet et les décorations d’origine des façades n’ont pas été conservées, sauf sur la maison nommée « la maison du rabbin », sur la partie nord de la place.
  • Place du marché (Rynek Wielki) : La place du marché est le cœur de la vieille ville. Bâtie au XVIe siècle en forme de carré de 100 m de côté, deux rues rectilignes se croisent en son milieu : la rue Grodzka qui relie le palais Zamoyski au Bastion n° 7, et les rues Ratuszowa et Moranda qui relient le Rynek Wielki aux deux autres places, Wodny Rynek et Solny Rinek. Tout autour de la place s’érigent des belles maisons bourgeoises en style Renaissance avec des arcades aux voûtes richement décorées. Elles appartenaient aux riches marchands, aux professeurs et aux nobles de l’entourage de Zamoyski. A l’origine, les façades de toutes les maisons sur la place étaient recouvertes de parapets décoratifs qui, cependant, ont été démontés dans les années 1820. Seulement les parapets sur les maisons de la partie nord de la place ont été restaurés et épatent par la richesse de la leur décoration. Ces maisons, appelées « maisons arméniennes » (Kamienice Ormiańskie), appartenaient à de riches marchands arméniens. Au n° 30 de la rue Ormiańska se trouve la maison Wilczkowska qui abrite le Musée régional Zamojskie. Sur la rue Bartoszewiczowska on trouve, au n° 26, la « maison sous le lion », la « maison sous le couple » au n° 24 et la « maison sous la Vierge » au n° 22. Ces maisons sont surmontées d’at-tiques et peintes de couleurs vives. Les portails méritent aussi d’être découverts. Sculptés et richement décorés, ils sont souvent d’origine. Le Rynek est dominé par un magnifique hôtel de ville (Ratusza), construit entre 1639 et 1651. La tour de 52 m et son double escalier monumental datent de la deuxième moitié du XVIIIe siècle. En été, à midi, un trompettiste joue une petite mélodie. Le Rynek est un endroit très vivant et fréquenté, n’hésitez pas à vous aventurer dans les couloirs sous les arcades pour accéder aux caves et y découvrir de nombreux bars et restaurants.
  • Résidence Zamyoski (Palac Zamyoski) : Cet imposant édifice, dont la construction commença à la fin du XVIe siècle sur un projet de Bernardo Morando, était la résidence de Jan Zamoyski, de sa famille et de ses successeurs. Malheureusement, il a été refait au XIXe siècle par les Russes qui y ont installé un hôpital militaire, et a perdu son éclat à défaut de son imposante silhouette. A partir de 1918, il abrite le tribunal de la ville. Devant le palais, s’érige la statue équestre de Jan Zamoyski, construite en 2005 pour les 400 ans de sa mort.

Sandomierz (site) : Pittoresquement perchée sur une colline qui domine la Vistule, la bourgade gothique de Sandomierz constitue un des endroits les plus typiques de tout le pays, guère altéré depuis des siècles. La ville était autrefois un important port fluvial et un carrefour sur les routes de l’Est. Le commerce y prospérait. Cependant, la ville était connue surtout pour sa tradition de tolérance. En 1367, la communauté juive, très importante à Sandomierz, fut l’une des premières à être juridiquement protégée des discriminations. Plus tard, en 1570, les accords de Sandomierz établis-saient le respect mutuel entre les luthériens, les calvinistes et les frères moraves. Epargnée par les destructions de la Seconde Guerre mondiale et les ravagements architecturaux du socialisme, Sandomierz affiche un patrimoine exceptionnel. Son magnifique Ratusz, son Rynek en pente, et un étonnant système de souterrains passant sous la Vieille ville en font une étape des plus recommandées en Petite-Pologne.

  • Basilique cathédrale Notre-Dame-De-La-Trinité (Bazylika Katedralina) : L’édifice actuel, gothique, fut construit par le roi Casimir le Grand en 1360 à la place d’une collégiale romane détruite au XIIIe siècle par les Tatars d’abord et les Lituaniens ensuite. La façade extérieure a conservé son authenticité, mais l’intérieur a été refait à plusieurs reprises. L’intérieur est décoré d’autels rococo, en marbre noir ou rose. Sur les murs de la nef, des tableaux représentent la destruction de la ville par les Tatars et les Suédois. D’autres, regroupés sous le nom de Kalendarium retracent en douze parties la façon dont chacun va mourir (tête coupée à la hache, pendus et autres réjouissances… toutefois un peu démodées !)
  • Château-Musée régional (Zamek-Muzeum okręgowe) : De son architecture originale carrée en style Renaissance, il ne reste à ce jour que l’aile ouest. Les trois autres ailes entourant une cour à arcades furent détruites par les Suédois, en 1656. Après le dernier partage de la Pologne, en 1795, le château fut transformé en prison et le resta jusqu’en 1959. Aujourd’hui il accueille le Musée régional. L’exposition retrace l’histoire de la ville et de la région. Très intéressante, la partie consacrée aux vêtements, tissus et traditions des Polonais du début XXe siècle. De la cour, une superbe vue sur la ville, le vieux port et la Vistule.
  • Eglise Saint-Jacques (kościół św. jakuba) : Construite au début du XIIe siècle, c’est sans doute la plus vieille église romane en briques rouges de toute la Pologne. L’extérieur a conservé son aspect d’origine, mais l’intérieur a été refait en style baroque. Malheureusement, la décoration a été saccagée au début des années 1990 pour lui donner une apparence moderne. Il reste toujours quelques vestiges superbes, comme un sarcophage taillé dans un seul bloc de chêne.
  • Rynek et Hôtel de ville (Ratusz) : Le Rynek est la place principale de Sandomierz, posée sur une pente singulière et entourée de belles maisons bourgeoises où alternent gothique et style classique. Très belle est la maison Oleśnicki au n° 10, l’ancien bureau de poste. Au centre de la place, se dresse un superbe hôtel de ville, un des plus beaux de style Renaissance en Pologne. Son origine remonterait au XIIIe siècle. C’était probable-ment alors une construction en bois, qui aurait brûlé en 1349 lors des attaques lituaniennes. Reconstruit en briques à la seconde moitié du XIVe siècle, le bâtiment avait la forme d’une tour à base carrée, puis octogonale. Il abrite aujourd’hui un Musée historique de la ville, assez intéressant bien que tout petit et vite visité.
  • Parcours dans les souterrains (podziemna trasa turystyczna) (site) : Un véritable réseau de caves a été creusé dans les maisons qui entourent le Rynek entre le XVe et le XVIIe siècle avec le but de relier les maisons et les commerces pour protéger les marchandises des invasions tatares ou suédoises. Ce labyrinthe de 500 mètres fut oublié et redécouvert par hasard dans les années 1960 suite à l’effondrement des maisons situées au-dessus. Aujourd’hui une partie de l’ancien réseau est ouverte aux visiteurs. Les salles abritent différentes petites expositions.
  • Porte d’Opatów (Brama Opatowska) : Cette porte est le seul vestige qui reste de l’ancienne forteresse construite par Casimir le Grand au XIVe siècle. Le système original comprenait 4 portes menant à : Opatów, Zawichost, Lublin, Cracovie et deux portillons pivotants, ainsi que 21 tours de défense. La porte Opatówska marque aujourd’hui l’accès à la Vieille ville et au Rynek. Possibilité de monter en haut de la tour pour voir la Vieille ville, vue superbe.

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3 août : Sandomierz – Łańcut

Nous continuons notre périple en direction du Sud-Est. Aujourd’hui deux vistes sont prévues : le sanctuaire et cloître bernardins de Leżajsk et le château de Łańcut.

Quand nous arrivons à Leżajsk nous ne pouvons pas entrer dans l’église, il y a une messe et l’église est bondée (comme presque partout en Pologne d’ailleurs). Il y a même des gens agenouillés sur les marches à l’extérieur de l’église. Nous patientons donc en découvrant les extérieurs. Quand nous voyons les gens sortir nous retournons à l’église et pouvons enfin y pénétrer. Cette église vaut surtout par ses orgues. C’est le seul orgue au monde qui peut être opéré simultanément par 3 organistes. L’orgue couvre la tribune de la nef principale mais débordent également sur les nefs latérales au gré de buffets complémentaires. Magnifique !

Quand nous sortons nous voyons arriver un mariage qui vase célébrer dans l’église. Nous avons vraiment eu de la chance de pouvoir profiter de l’intervalle entre la messe et ée mariage pour pénétrer à l’intérieur du sanctuaire !

Le château de Łańcut est annoncé en travaux sur le site que nous avons consiulté hier. Nous croisons les doigts pour que la visite ne soit pas tronquée.

Quand nous arrivons é Łańcut, il y a beaucoup de monde. Ici c’est plutôt bon signe. Cela veut donc dire que le château peut se visiter. Ouf.

Seul l’extérieur (et encore une petite partie) est en travaux. Nous pouvns donc profiter de la visiter l’esprit détendu. Ce château est vraiment beau et bien aménagé. L’audio-guide obligatoire ici est bien fait et permet un flux continu des visiteurs.

De retour à l’hôtel, nous profitons du spa qui est à disposition. C’est bien agréable !

plus de photos ici.

Sandomierz – Leżajsk – Łańcut

Leżajsk : Sanktuarium i Klasztor ojców bernardinów w Leżajsku (sanctuaire et cloitre bernardins de Leżajsk). Un ensemble monastique superbe, abrité par un mur défensif flanqué d’une massive tour d’angle du XVIP s. Son église abrite un décor baroque qui rappelle aux humbles visiteurs à quel point la nature a horreur du vide. Des fresques couvrent le moindre millimètre carré des murs et plafonds. Des boiseries occupent une 2de couche joliment homogène, en bois sombre piqué de 1000 détails dorés. Le maître-autel est impressionnant, couvrant le mur d’abside jusqu’au plafond. Même les stalles latérales, pourtant somptueuses avec leurs innombrables statues, bas-reliefs et têtes sculptées, en restent bouche bée. On vous a gardé le meilleur pour la fin : les orgues. Sublimissimes ! Depuis le XVII s, elles couvrent la tribune de la nef principale mais débordent également sur les nefs latérales au gré de buffets complémentaires. C’est d’ailleurs le seul orgue au monde qui peut être opéré simultanément par 3 organistes. Saints angelots, guerriers africains emplumés agrémentent richement la multitude de tubes qu’encadrent des guirlandes et rocailles dorées. Une pièce absolument magnifique.

Łańcut : Connue pour sa vodka, Łańcut mérite une halte d’une journée pour visiter son château qui fut la propriété des illustres familles Lubomirski, Czartoriski et Pomorski.

  • Château de Łańcut (Zamek w Łańcucie) : Au début du XVIIe siècle, Stanisław Lubomirski décide la construction d’un palais résiden-tiel baroque, entouré d’un système de forti-fication. Au XVIIIe siècle, la princesse Izabella Lubomirska, femme cultivée, fait réaménager les intérieurs en style rococo. A la fin du XIXe siècle, Roman Potocki invite des architectes italiens, français et viennois afin de donner une touche romantique au palais à travers l’ajout des écuries et de l’orangerie. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le palais est un musée consacré aux intérieurs des palais polonais et, en plus de la collection d’objets du palais (de magnifiques horloges et poêles en faïence), présente des œuvres qui proviennent de l’ensemble du pays. Les écuries abritent aujourd’hui le musée des Carrosses avec une collection presque unique au monde de véhicules du XIXe-XXe siècle provenant de Paris, Vienne, Londres, Varsovie. Au XIXe siècle, il fallait 17 jours en diligence pour aller du palais de Łancut à Paris. Les heures d’ouverture sont les mêmes que celles du palais. Après la visite, on peut se promener dans le parc, au gré de ses allées plantées de marronniers et hêtres séculaires. On y découvrira la Maison des Orchidées.

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4 août : Łańcut – Rzeszów – Sanok

Nous continuons aujourd’hui notre “descente” vers le Sud. Nous visiterons de nombreuses églises en bois.

Avant de commencer l’itinéraire “des églises” nous nous arrêtons à Rzeszów pour y découvrir le Rynek et nous promener un peu dans les rues de la ville. Comme c’est dimanche il nous est très difficile de visiter les églises. Les services religieux y sont fréquents et très suivis.

Notre première “rencontre” avec une église en bois se fait à Blizne. Elle fait partie d’une longue série inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Comme celles que nous visiterons aujourd’hui et demain.

Ce qui frappe dans cette église c’est sa taille et son clocher massif surmonté par un gros cube de bois. Nous ne pourrons pas visiter l’intérieur. Mais nous en faisons le tour plusieurs fois.

La suite de l’après-midi se passera entre petites routes, retour en arrière parce que le ferry qui traverse la San n’est pas en fonction, et visites d’églises.

A Łodzina, nous avons vraiment une chance incroyable. Lorsque nous nous approchons de la petite église, un vieux monsieur s’approche de nous et nous propose d’entrer dans l’église. Il a les clés ! C’est éa seule église que nous pourrons visiter. Tant bien que mal nous essayons de communiquer, mais ce n’est vraiment pas facile car nous ne parlons pas le polonais .

Nous continuons par l’église d’Hłomcza , puis celle de Dobra. A Ulucz, nous devons grimper sur une petite colline pour aller découvrir la petite église la plus ancienne de Pologne.

C’est ensuite celles de Tyrawa Solna et de Siemuszowa que nous découvrons. Avant d’arriver à Sanok nous faisons encore le détour par Hołuczków. Mais l’église est en complète rénovation. Dommage.

Belle journée remplie de découvertes. Ces églises en bois sont un vrai régal pour les yeux !

plus de photos ici.

Łańcut – Rzeszów – Blizne – Łodzina – Hłomcza – Dobra – Ulucz – Tyrawa Solna – Siemuszowa – Sanok

Rzeszów : Située sur la route internationale reliant l’Allemagne à l’Ukraine, Rzeszów est la capitale de la région des Pré-Carpates, deuxième ville en ordre d’importance après Krakow. La ville a presque 700 ans. Fondée en 1354 au croisement des voies marchandes unissant l’Est à l’Ouest et le Sud au Nord de l’Europe, elle devint rapidement le point de contact des cultures européennes de l’Orient byzantin et de l’Occident médi-terranéen, mais aussi le lieu de rencontre de voyageurs venus du Sud et du Nord de l’Europe. Au XVIIe siècle, elle passe dans les mains de la famille Lubomirski. Voulant ajouter plus de grandeur à leur domaine, ils firent venir les meilleurs architectes européens comme le Hollandais Tylman van Gameren et les italiens Bellotti qui embellirent la ville de nombreux palais et églises. Fortement endommagée pendant la Seconde Guerre mondiale quand elle vit sa communauté juive décimée, Rzeszów est aujourd’hui une ville jeune et dynamique, écono-miquement en fort développement. Elle dispose du plus grand pôle industriel-technologique de Pologne qui concentre plus de 130 entreprises liées à l’industrie aéronautique et de nombreux instituts spécialisés en technologies et aéro-nautique. Toutefois, avec ses 170 000 habitants la ville garde des allures de province avec un cadre de vie paisible et fort agréable. Bien qu’il ait été fortement endommagé par la guerre, Rzeszów a su préserver plusieurs sites historiques de grand intérêt, dans un mélange étonnant d’ancien et de nouveau. Le centre historique de la ville se limite aux quartiers autour de la place du Marche médiévale (Stary Rynek), ou se dressent l’hôtel de ville datant du XVIe siècle mais remanié au XIXe siècle en style pseudo-gothique, l’église et le monastère des PP. Bernardins, l’ancienne convention des Pianistes, le château et le petit palais d’été Renaissance des Lubomirski (propriétaire de Rzeszow jusqu’au milieu du XIXe siècle) et deux synagogues. Au milieu de la place du Marché s’élève le monument à Tadeusz Kosciuszko. Ul. 3 Maja est la rue principale de la ville, riche en magasins, bar et restaurants. Elle est bordée de vieilles maisons et villas bourgeoises de style Art nouveau. A la rue Boznica, se côtoient deux synagogues, seuls vestiges de la grande communauté juive qui résidait à Rzeszów jusqu’à la Seconde Guerre mondiale.

  • Château Lubomirski : Le château de Lubomirski date de la fin du XVIe siècle. Même si l’édifice a beaucoup changé depuis, la tour d’entrée et les bastions sont restés intacts. La tour du portail, avec ses six étages, atteint 55 mètres et domine la ville. Jusqu’en 1981, il a servi de prison, notamment pour les condamnés politiques. Après un conséquent travail de rénovation, il abrite aujourd’hui la cour de justice.
  • Eglise des Bernardins (Sanktuarium matki bożej) : Le complexe du monastère des Bernardins est un lieu de pèlerinage célèbre qui abrite une collection inestimable d’art sacré, comme une statue de la Vierge du début du XVIe siècle, à laquelle on attribue de nombreux miracles.
  • Eglise paroissiale (kościół farny) : L’église des saints Wojciech et Stanisław est la plus ancienne de la ville. Elle date du XVe siècle mais seuls le chœur et sa voûte gothique sont d’origine. Reconstruite en majeure partie dans les années 1750, l’église possède un mobilier intérieur datant de cette époque. Au départ elle faisait partie intégrante du système défensif de la ville.
  • Souterrains (Podziemna Trasa) (site) :  Sous le Rynek, s’étend un vaste réseau de souterrains voûtés construit du XVe au XXe siècle par les habitants de Rzeszow. Ce réseau comprend 15 couloirs et 25 caves sur une longueur totale de 369 m, utilisés comme boutiques, dépôt, ateliers et enfin, pendant les guerres et les cataclysmes, comme abri. Aujourd’hui, ces lieux secrets, magnifiquement restaurés et enrichis par une belle exposition historique d’objets et photos peuvent être visités.

Blizne : l’église de Tous-les-Saints, construite au milieu du XVe siècle a conservé de nombreux éléments de l’architecture gothique en bois et des peintures murales des XVIe et XVIIe siècles.

Sanok : Fondée autour de 1150, cette ville est, avec 42 000 habitants, la plus importante des Bieszczady et un grand centre industriel. Au courant du XXe siècle, la ville se développe grâce aux industries lourdes dans les secteurs du caoutchouc et de l’équipement mécanique. Toutefois, le déclin du secteur industriel après la fin du communisme, oblige Sanok à réorienter son développement. Riche d’un beau patrimoine culturel et religieux, et proche des Bieszczady, Sanok attire de plus en plus de touristes, notamment polonais, slovaques et ukrainiens.

  • Le circuit des icônes dans la vallée du fleuve San : Les Boykowie et Łemkowie qui habitaient la partie sud des Bieszczady étaient soit orthodoxes soit appartenaient à l’église grecque-catholique qui pratiquait une liturgie orientale tout en reconnaissant le Pape. Un circuit au départ de Sanok vous portera à la découverte des magnifiques icônes contenues dans les anciennes églises en bois ukrainiennes. Le circuit débute au Musée Historique de Sanok qui en possède une très riche collection, continue par la Cathédrale orthodoxe et se termine au Skansen. Il continue hors de la ville de Sanok, dans les villages environnants. Cet itinéraire longe la rivière San, au nord de Sanok, en direction de Mrzygłód.
    • Międzybrodzie : église gréco-catholique du Saint-Esprit (fin XIXe s.).
    • Tyrawa Solna : église orthodoxe en bois de Jean-Baptiste (1837).
    • Hłomcza : église orthodoxe en bois de la Bienheureuse Vierge Marie (1859). De 1946-1960 elle est utilisée comme église catholique romaine, ensuite comme église orthodoxe. A partir de 1991, elle est à nouveau de rite gréco-orthodoxe.
    • Łodzina : église gréco-catholique de la Nativité de la Vierge-Marie (1743).
    • Dobra Szlachecka : église gréco-catholique de St. Nicolas (1879).
    • Ulucz : c’est ici que se trouve le joyau de la région. L’église de l’Ascension (1510) est la plus vieille église en bois de ce type en Pologne. Elle est administrée par les kansen de Sanok.
    • Siemuszowa : église gréco-catholique en bois (1841).
    • Sanok ­Olchowce : église orthodoxe en bois de l’Ascension du Seigneur (1844).
  • Parc ethnographique et musée-Skansen (muzeum budownictwa ludowego) (site) : Sur la rive droite de la rivière San, on trouve une reconstitution de nombreuses habitations anciennes typiques de la région avec leurs inté-rieurs tels qu’ils étaient autrefois. Etabli en 1958, il jouit d’une renommée internationale. Il présente les constructions des différents groupes ethniques ayant vécu dans la région jusqu’en 1947, soit une bonne centaine d’habitats en bois du XVIIe au XXe siècle, ainsi que des églises, des moulins et des ateliers d’artisans. On remarquera en particulier un église catholique romaine en bois de 1667, deux églises gréco-catholiques de Bojko datées de 1731 et 1750, et une église Łemko de 1801.

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5 août : Sanok

Aujourd’hui nous restons dans la région de Sanok. Nous avons partagé notre journée en deux parties. Le matin nous avons visité le Parc ethnographique et musée-Skansen et l’après-midi nous avons fais une tournée de églises en bois de la vallée de l’Oslawa, au sud de Sanok.

Pour visiter ce musée en plein air nous prenons un guide qui nous donne ainsi accès à beaucoup de bâtiments. De plus les explications fournies sont très intéressantes. On comprend mieux la géo-politique de cette région. Nous passons ainsi plus de deux heures à parcourir le le musée. A la fin de la visite nous retournons seuls visiter quelques bâtiments qui sont ouverts à tous.

Après dîner nous poursuivons notre découverte des églises en bois de la Petite Pologne. Nous en visiterons 5. Elles font parties d’un circuit plus fréquenté (les routes étant nettement plus larges que celle de hier) et sont ouvertes au public.

L’église de Turzańsk, inscrite au Patrimoine mondiale de l’Unesco est en rénovation complète donc nous passons tout droit.  L’église orthodoxe de Komańcza a brûlé en 2006. Elle a été reconstruite à l’identique et ça se voit. La patine du temps n’est plus là. Mais elle est quand même superbe avec ses quatre bulbes et son clocher séparé.

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La visite de l’après-midi : les églises de la vallée de l’Oslawa : Morochów – Szczawne – Rzepedź – Turzańsk – Komańcza

C’est à Zagórz que la rivière Osława se jette dans le San. Sur une quarantaine de kilomètres, la route qui serpente dans un paysage vallonné et boisé est ponctuée d’églises en bois construites par le peuple Łemko au 19e s. Si le voyageur est étonné de trouver tant de merveilles architecturales et d’icônes, il faut pourtant rappeler que la majorité des églises de ce type ont été détruites lors des conflits ou durant la période communiste. Raison de plus pour savourer cet itinéraire.

Morochów : Eglise de la Rencontre du Seigneur (Cerkiew pw. Spotkania Pańskiego) : Ancien temple grec-catholique, érigé en 1837. Bâtiment de style est-lemko, en bois, à structure en rondins, orienté, tripartite (galerie des femmes, nef, presbytère), doté d’un porche. Au-dessus de la galerie des femmes, une tour en forme de poteau est surmontée d’un casque en forme d’oignon. Le chœur est rectangulaire, avec sacristie latérale. Toit de tôle, à crête unique, avec deux casques en forme d’oignon. À l’intérieur, un choeur suspendu, une iconostase du XIXe siècle avec des icônes originales, un plafond décoré d’une polychrome représentant le ciel étoilé. À côté de l’église, il y a un clocher en bois du XIXe siècle avec une structure en poteaux, avec un toit en tôle surmonté d’une coupole à oignons, muni de quatre cloches. Une magnifique croix de bois a été érigée à côté du temple pour commémorer le 1000e anniversaire du baptême de Rus. Complètement rénovée en 1921, endommagée pendant la guerre de 1944, l’église servit des catholiques grecs jusqu’en 1947. Après le déplacement de la population de Lemko, le temple ne fut plus utilisé. En 1961, il fut confié à l’église orthodoxe autocéphale polonaise et devint le siège de la paroisse nouvellement créée. Depuis lors, l’église a été rénovée à plusieurs reprises, notamment en 1964 (le toit a été remplacé) et en 1994.

Szczawne : Église orthodoxe de la Dormition de la Sainte Mère de Dieu (Dawna cerkiew grekokatolicka pw. Zaśnięcia Matki Boskiej) : Ancien temple catholique grec. Il est situé sur une petite colline près de la route de Komańcza.

L’église a été construite en 1889 par le charpentier Hojsana de Płonna. Érigé sur une fondation en pierre (blindée avec de la tôle), en bois, orienté, avec une structure en rondins, bordé de planches verticales, tripartite (galerie des femmes, nef, presbytère), avec un petit porche. Au-dessus de la galerie des femmes, une tour avec une structure de poteaux, surmontée d’un casque sphérique. Toit de tôle, faîtage simple, pignon, avec deux casques, peint en vert clair. À l’intérieur de l’église, il y a un choeur en saillie, une iconostase avec des icônes originales, une polychromie figural et ornementale de 1925 sur les plafonds et les murs, un lustre en laiton aux chandelles offert en 2004 par un prêtre d’Alaska. Le temple n’a pas d’installation électrique. Près de l’église (à l’ouest) se trouve un clocher en bois datant également de 1889. Il s’agit d’un édifice à piliers avec un toit en tente doté de quatre cloches. Deux grandes croix de bois se lèvent dans le cimetière orthodoxe, l’une d’elles commémorant le 1000e anniversaire du baptême de Rus. L’église a servi des catholiques grecs jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale. En 1945, presque tous les Ukrainiens de Szczawny (environ 170 familles) ont été déplacés vers l’URSS. Depuis lors, le bâtiment a été utilisé par les State Farms, puis vendu à un particulier et destiné à être démoli. Le temple a survécu grâce aux efforts des colons de l’après-guerre (dont certains se sont convertis à l’Orthodoxie) et aux rares personnes qui ont réussi à retourner dans leur pays après 1956. En décembre 1962, l’église fut cédée à l’église orthodoxe autocéphale polonaise, en tant que temple annexe de la paroisse de Morochów, établie il y a un an. Depuis lors, le bâtiment a été rénové à plusieurs reprises (le toit a été remplacé en 1968, la fondation en 1993, les réparations ultérieures effectuées en 1997 et 2008, et l’iconostase et le polychrome ont été rénovés en 2011). En 1973 et 1998, le clocher (y compris le toit) a été rénové, en 2003, les pierres tombales historiques du cimetière de l’église orthodoxe ont été restaurées et, en 2004, la chapelle en bois de la Mère de Dieu située au centre du village.

Rzepedź : Église orthodoxe Saint Nicholas (Cerkiew św. Mikołaja w Rzepedzi) : À l’origine, l’église de Rzepedź était mentionnée en 1526. L’église affiliée catholique grecque actuelle de Saint Nicholas a été construit en 1824. Rénové et reconstruit en 1896 – incl. une modification de la structure du toit et une nouvelle peinture de l’iconostase de Josyp Bukowczyk ont ​​également été ajoutées à la sacristie. L’objet représente le type nord-est de l’église Lemko, une variante sans tour (selon R. Brykowski), également appelée Osławickie. Souvent mentionné – pas tout à fait approprié – en tant que type East Lemko. Après l’incendie de l’église de Komańcza en 2006, seules deux églises plus anciennes sans tour nord-est ont survécu à ce jour: Rzepedź et la ville voisine de Turzańsk. En 2010, l’église de Komańcza a été reconstruite et consacrée, de sorte que nous avons à nouveau trois installations de ce type. L’église est située sur une petite colline, dans un cimetière funéraire, entourée d’un mur de pierre sauvage avec une porte en bois. La porte se présente sous la forme d’un toit étroit à deux versants, soutenu par deux poteaux. Il s’agit d’une structure en bois orientée (presbytère de l’est), à charpente, à bord, tripartite. Le presbytère rectangulaire, fermé sur trois côtés, avec la sacristie du nord. La nef est plus large, carrée. Depuis l’ouest, une galerie rectangulaire pour femmes (extension) étend dans son prolongement le vestibule inférieur, la largeur de la galerie pour femmes. Toutes les pièces basiques d’égale hauteur. Voûtes réfléchies à l’intérieur du temple. Un choeur de musique surplombant avec un rebord de fenêtre courbé. Windows fermé avec l’arc segmentaire. Une inscription de fondation gravée au-dessus de l’entrée du vestibule à la galerie des femmes. La fondation est protégée de l’extérieur par des tabliers en tôle. Sous les toits, une corniche à deux zones – sous et auvent, profilée. Au-dessus du presbytère, de la nef et de la galerie des femmes, toits de tentes à tours octogonales avec casques en forme d’oignon, lanternes et croix des œuvres du forgeron de 1896: un toit en bois surmontant le vestibule, recouvert de tôle. Polychrome figural et ornemental de 1896 peint par Josip Bukowczyk; sur le choeur de musique, une vue de l’église de Rzepedź avant la reconstruction de 1896 et de la cathédrale grecque catholique de Przemyśl.

Turzańsk : Église Saint-Michel-Archange (Zespół cerkiewny – cerkiew greckokatolicka pw. Michała Archanioła) : une église gothique en bois située dans le village de Turzańsk du XIXe siècle, qui, avec différents tserkvas, est désignée comme faisant partie des tserkvas en bois de l’UNESCO de la région des Carpates en Pologne et en Ukraine. La tserkva de Turzańsk, établie en tant qu’église orthodoxe orientale tsekva, devenue Uniate, a été référencée dans la première moitié du XVIe siècle. La tserkva actuelle a été construite au début du XIXe siècle en 1801, puis agrandie en 1836 avec un foyer et une sacristie. En 1896 et 1913, le toit de la tserkva avait été rénové et renforcé avec de l’étain. Après avoir déplacé la population ukrainienne de la région dans le cadre de l’opération Vistule, la tserkva a été utilisée par les catholiques romains entre 1947 et 1961. En 1963, la tserkva a été restituée à l’Église orthodoxe polonaise. L’intérieur de la tserkva présente des éléments d’origine: une iconostase de 1895 et un polychrome du tournant des XIXe et XXe siècles.

Komańcza : Église orthodoxe de la Protection de la Sainte Vierge (Cerkiew Opieki Matki Boskiej) : Construite en 1802 comme église paroissiale catholique grecque, elle servit à partir de 1963 d’église orthodoxe. En 1834, le clocher de la porte fut érigé et, en 1836, la sacristie fut reconstruite. L’église a été rénovée plusieurs fois. L’iconostase de 1832 a survécu de l’ancien équipement jusqu’en 2006. L’emplacement de la sacristie dans le prolongement du sanctuaire, dans l’axe longitudinal de l’église, était particulièrement remarquable. Le 13 septembre 2006, l’église et ses accessoires sont incendiés et les pompiers ne parviennent à sauver que le beffroi historique. Le 14 septembre 2006 (au lendemain de l’incendie), l’archevêque orthodoxe de Przemyśl et Nowy Sącz Adam (Dubec) ont annoncé sa reconstruction en forme avant l’incendie et le 14 octobre 2008, il a célébré la liturgie dans la nouvelle église (l’église à la coquille sans fenêtres et sans plancher, sans iconostase et sans polychrome). Le bois de sapin nécessaire à la reconstruction de l’église a été offert par des forestiers des forêts domaniales. Le bois, sous forme de poutres de 10 m de long et d’un diamètre minimum de 50 cm, provenait des districts forestiers de Baligród, Komańcza et Rymanów, situés à l’extrémité la plus fine. Les 13 et 14 octobre 2010, une cérémonie de consécration a été reconstituée avant l’incendie. L’église a été consacrée par le métropolite de Varsovie et de toute la Pologne, Sawa – le chef de l’église orthodoxe autocéphale polonaise et d’autres hiérarques du PAKP.

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6 août : Sanok – Cracovie

C’est bientôt la fin de notre séjour en Pologne. Nous quittons aujourd’hui l’Est pour aller à Cracovie, dernière étape de notre périple polonais.

Pour rejoindre Cracovie nous faisons un petit crochet par Haczów pour visiter une belle église en bois inscrite au partimoine mondial de l’Unesco et par la ville de Tarnów avec son Rynek et sa cathédrale.

Mais malheureusement toute la place du marché de Tarnów est en travaux. Nous ne pouvons qu’en apercevoir quelques éléments. Dommage.

En début d’après midi, après avoir fait les courses et avoir manger nous repronons la route pour Cracovie. On est un peu pressés par le temps, car nous devons absolument être aux mines de sel de Wieliczka à 17 h pour la visite que nous avons réservé et devons encore passer au centre de Cracovie pour prendre possession de notre appartement.

La circulation aux abord de Cracovie est importante et il nous faudra nous dépêcher. Un peu avant 16 h nous parquons devant la maison où nous allons loger ces 3 prochains jours. Nous déposons les bagages et repartons directement pour Wieliczka.

A 16h55 nous arrivons aux caisses. Ouf, juste à temps.

La visite se fait en groupe. Nous commençons par descendre à 95 m sous terre par un escalier. La suite de la visite nous fait passer par diverses couloirs et salles. Visite assez interessante. C’est impressionnant de voir le volume de cetrtaines salles, notamment la chapelle …

vers 20h30 nous sommes de retour à l’appartement. Longue journée, un peu stressante avec un timing aussi serré .

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Sanok – Haczów – Huta Gogołowska – Tarnów – Cracovie

Haczów :l’Eglise de l’Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie et Sainte Archange Michael – Église gothique tardive en bois de l’Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie et de Sainte Archange Michael, situé dans la ville de Haczów. L’église de Haczów est la plus grande église gothique en bois d’Europe et, en même temps, l’une des plus anciennes églises à structure de bois en Pologne. Elle faisait partie du sentier de l’architecture en bois de la voïvodie des Basses-Carpates (route I – Krośnieńsko-Brzozowska). En 2003, le bâtiment a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. L’église de Haczów a été construite dans la première moitié du XVe siècle et décorée en 1494 avec une polychromie monumentale. Avarié de manière significative lors de l’invasion des Tatars en 1624. Puis complètement rénovée et agrandie. Une tour-clocher a été construite, une tourelle avec une cloche, des ouvertures de fenêtres circulaires dans la nef, un rempart en terre construit. Lors de la rénovation de 1784–1789, la sacristie a été agrandie, la chapelle Notre-Dame de la Urbańskin a été ajoutée à la nef. Vers 1864, un nouveau polychrome est posé. Après avoir construit une nouvelle église (en 1944), l’ancienne était abandonnée. Dans les années 1948-1980, elle a été administrée par l’État. L’église apparaît sur l’image de 2 et 20 pièces de zloty émises par la Banque nationale de Pologne le 13 septembre 2006.

Tarnów : Située en lisière des plaines et des montagnes, Tarnów est la ville la plus chaude de Pologne (moyenne des températures de l’année la plus élevée). Avec 125 000 habitants, c’est la plus importante du centre des pré-Carpates. Si aujourd’hui elle est le siège d’une grande industrie chimique, la ville garde les traces de son passé prestigieux, quand elle était un fief de la famille Tarnowski. Au XVIe siècle, Jan Tarnowski, érudit et gouverneur de Cracovie, fait de la ville un important centre culturel et artistique. Mais dès la fin du siècle, les guerres et les incendies marquent le déclin de Tarnów. Au XVIIIe siècle, Cracovie redonne de l’importance à la ville en y établissant le quartier général de l’armée et en la choisissant comme siège politique de la région. A la fin du XIXe siècle, Tarnów devient la troisième ville de Galicie, après Cracovie et Lviv (qui aujourd’hui se trouve en Ukraine). Avant 1939, la moitié de la population à Tarnów était juive, mais les nazis ont décimé presque toute la communauté. Le même sort fut réservé à la communauté tsigane de la ville, la plus grande de Pologne. Les nazis en ont exterminé plus de la moitié, tandis que la plupart des rescapés préféraient fuir vers des contrées plus propices. Hormis sa très belle place du marché Renaissance et ses ruelles piétonnes préservées qui en font la plus charmante vieille ville de la région carpatique (excepté Cracovie, bien entendu), cette ville très particulière présente un fort attrait de par ses marques juives (passées) et tsiganes (présentes).

  • Place du marché (Rynek) : Tarnów possède une très belle place du Marché, de style Renaissance, bordée de vieilles maisons à arcades de style Renaissance. Arrêtez-vous au n° 20. Datant de 1565, cette maison était la demeure de riches commerçants écossais. Ensuite siège de la Loge maçonnique, elle est aujourd’hui rattachée au Musée Régional et sert de salle pour les expositions temporaires. Au beau milieu de la place, se dresse un hôtel de ville (Ratusz) gothique et Renaissance, qui abrite le Musée Régional. Du haut de sa tour, chaque jour à midi résonne le hejnał, une mélodie traditionnelle. A l’est du Rynek s’ouvre l’ancien quartier juif.
  • Cathédrale : „Construite au XIVe siècle, et remaniée à plusieurs reprises au XIXe siècle, elle abrite un beau décor de styles gothique et néogothique. Elle est connue pour ses monuments funéraires Renaissance des grandes familles Tarnowski et Ostrogski.

Wieliczka : Le gisement de sel gemme de Wieliczka-Bochnia est exploité depuis le XIIIe siècle. L’exploitation de « l’or blanc » – ainsi dénommait-on le sel à une époque où sa valeur était égale à celle de l’or – fut l’une des principales sources de richesse des rois polonais, permettant, entre autres, la construction de l’université Jagellonne. Un escalier en bois vous conduira à 64 mètres de profondeur. Seuls les trois premiers paliers, situés entre 64 et 135 mètres de profondeur, se visitent. Une section de 3 kilomètres environ permet de parcourir les différents tunnels qui relient les salles entre elles. Œuvres sculptées, bas-reliefs, lacs salés, puits attendent les visiteurs. Mais la mine, entièrement souterraine, s’étend sur 9 niveaux pour un total de 300 kilomètres de galeries dont la plus profonde atteint les 327 mètres. La visite s’arrête aux trois premiers niveaux, mais ils descendent déjà à 135 m e profondeur, et permettent de voir des lacs souterrains, des galeries, et surtout une chapelle taillée dans le sel, celle de la bienheureuse Kinga (Kaplica Blogoslawionej Kingi), dont la légende vous sera contée. Les galeries visitables ont été percées entre le XVIIe et le XIXe siècle, à la main. Pendant la visite on traverse plusieurs salles thématiques : Nicolas Copernic, grotte aux Nains, légendes et chapelles décorées de statues taillées à la main. La chapelle de la sainte Kinga, patronne des mineurs, est sans doute le point fort de la visite. Creusée entre 1895 et 1927, cette incroyable cathédrale souterraine de 54 mètres de long et 12 mètres de haut est ornée de lustres en cristal salin et de nombreux bas-reliefs et autels sculptés. La finesse des sculptures est remarquable. Ce travail incroyable a demandé l’extraction de 20 000 tonnes de blocs de sel. Son acoustique exceptionnelle permet l’organisation de concerts. Réputée pour son microclimat, la mine possède un sanatorium pour soigner les maladies respiratoires, situé à 211 mètres de profondeur. Au-delà du parcours classique, il existe aussi le « parcours minier » (accessible à partir de 10 ans, durée : environ 3 heures), une véritable expédition lors de laquelle les visiteurs accompagnés d’un guide et habillés et équipés comme des mineurs descendent dans la mine par le puits Regis, le plus ancien des puits existants. Ici, ils deviennent des vrais mineurs, mesurent le niveau de méthane dans l’air, cherchent et transportent le sel, explorent des chambres inconnues, afin de découvrir le quotidien de la mine.

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7 – 10 août : Cracovie

7 août :

Ce matin, aux aurores, je pars à la découverte de la vieille ville. A 6 h 30, il n’y a presque personne dans les rues. J’en profite pour admirer le Rynek, la Basilique Sainte-Marie et bâtiments alentours. Comme il est encore tôt pour renvenir à l’appartement, je prolonge ma balade jusqu’au château Wawel (le château royal) et même un peu plus loin. Je vais jusqu’au pont Grunwaldzki qui enjambe la Vistule. De là j’ai une belle vue sur le château.

En revenant à l’appartement, j’en profite pour acheter des Krakowski obwarzanek,  sorte de bretzel au sel, aux grains de pavot ou sésame. Pour le déjeuner c’est parfait.

Puis nous ressortons  tous les 4 pour visiter la ville. Il y a nettement plus de monde . Normal ! Quand nous voulons visiter la Basilique Sainte-Marie il y a la queue pour accéder à la billeterie. Une fois à l’intérieur de nombreux groupes encombrent les allées. Pas génial. Ça nous change des jours passés.

Nous avions prévu d’aller visiter le château et la cathédrale dans l’après-midi. Mais nous n’avons pu faire qu’une partie de la visite. Il n’y a plus de place pour le château. Nous faisons donc une visite “audoi-guidée” de la cathédrale et prenons d’jà nos billets pour visiter le château vendredi.

Après ceci nous marchons en direction du quartier de Kazimierz, l’ancien quartier juif de la ville. C’est nettement moins touristique … Tant mieux, parce que la vieille ville et le château étaient un peu saturé.

Ce premier jour à Cracovie fut bien fatiguant. Beaucoup de monde et beaucoup de marche dans la ville.

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8 août :

Ce matin, à nouveau je resssors tôt en direction du château. Les bâtiments ne sont pas encore ouvert au public, mais l’esplanade devant la cathédrale est déjà accessible. Quel calme après la visite de hier !

Comme la visite du château est programmée pour demain, nous prenons la voiture pour aller parcourir une petite partie de la route des Nids d’Aigle, voie touristique, de 164 kilomètres de longueur, relie Cracovie à Częstochowa et qui est constituée d’une succession de forteresses construites sur des pics rocheux, par Casimir le Grand entre 1333 et 1346, destinées à défendre la route commerciale qui reliait la capitale Cracovie à la riche région de la Grande Pologne.

Nous faisons notre premier arrêt à Ojców, une petit village perdu dans la verdure du parc national du même nom. Là nous visitons les ruine du château, une étrange église construite à cheval sur la rivière et marchons un peu dans le village.

Nous continuons ensuite notre route pour nous rendre à Sułoszowa, village au-dessus duquel est posé le château de Pieskowa Skała. Il a été rénové tout récemment. Pour visiter les salles du château il faut mettre des patins pour ne pas abîmer les parquels. La visite de celui-ci s’avère décevante. En effet , nous n’avions pas bien lu le guide qui disait que les salles du château n’était en fait qu’un musée presentant des pièces de mobiliers de diverses époques.

Après cette visite nous prenons la route du désert. Eh oui, du désert ! En effet, un peu au nord de l’endroit où nous nous trouvons se trouve une curiosité naturelle : le désert de Błędowska, une des rares surfaces sablonneuses d’Europe. Ce désert atypique est une histoire qui remonte à la fonte des glaciers et à un fort asséchement durant l’exploitation des mines de zinc et d’argent au Moyen Age, et on obtient l’un des rares déserts d’Europe (qui n’en compte que 5 en tout). Il s’étend sur environ 40 kilomètres carrés, avec une couche de sable atteignant plus de 40 m.

Avant de retourner à Cracovie nous faisons encore le détour par Ogrodzieniec, pour aller voir les ruines de son château. En route nous dépassons plusieurs grands groupes de gens qui marchent sur la route, encadrés par un service de sécurité : ce sont des “pélerins” qui vont à Częstochowa pour le pélerinage du 15 août qui réunit chaque année plus d’un million de personnes, pour la plupart venues à pied de tous les coins du pays. On peut assister à des processions très traditionnelles. Des fillettes lancent des pétales de fleurs au passage du Saint Sacrement. Le culte de la Vierge noire reste toujours très vivace en Pologne. La Vierge noire n’a pas seulement une importance religieuse, elle est aussi un symbole national.

A Ogrodzienie, nous faisons le tour des ruines du château, mais nous ne le visitons pas.

C’est ensuite le retour sur Cracovie avec une fois le croisement de quelques groupes de pélerins.

Une fois la voiture déposée et un petit passage à l’appartement, il est temps d’aller faire le tour des boutiques de souvenirs pour ramener quelques cadeaux.

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9 août :

Pour notre dernier à Cracovie, nous allons visiter le Château royal (les appartements royaux et les appartements d’Etat). Nous avons un tour organisé avec un guide pour les appartements royaux et une visite libre de l’autre partie dans la foulée. La visite est intéressante et a l’avantage de se faire en petit groupe.

Nous consacrons l’après-midi aux derniers achats.

Pour notre dernier repas ici, nous faisons un petit orgie de pierogis que nous prenons dans un petit restaurant juste en bas de notre appartement (site).

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10 août :

Aujourd’ui nous rentrons en Suisse. Le vol initialement prévu à 9 h 25 n’a décollé qu’à presque 12 h.

Histoire

Selon la légende, Cracovie aurait été fondée vers le VIIe siècle par le roi Krak, vainqueur du dragon de Wawel et dont la fille Wanda préféra se noyer dans la Vistule plutôt que d’être obligée d’épouser un prince allemand. Vers le VIIe siècle, Cracovie est le centre de la tribu des

Wiślanie (de la Vistule), avant d’être rattachée à la Pologne par le prince Mieszko Ier. Premier foyer du christianisme en Pologne, l’évêché, comme la première cathédrale, remonte à l’an mille. Dès 1038, sous l’impulsion du roi Kazimierz Odnowiciel (Casimir le Rénovateur) qui la préfère à Gniezno, Cracovie devient capitale du royaume et cent ans plus tard le roi s’installe dans le Wawel.

Dévastée en 1241 par les Tatars, la ville est ensuite reconstruite en brique et en pierre sous le règne de Boleslas V le Chaste selon un plan en damier qu’elle possède encore aujourd’hui, et de cette époque date la plupart de ses édifices autour de la place du Marché.Les fortifications sont édifiées entre le XIIIe et le XVe siècle. Il reste encore de nos jours quatre beffrois (sur 47) ainsi que la barbacane. En 1320, Ladislas le Bref est le premier roi à se faire couronner dans la cathédrale de Wawel. C’est surtout sous le règne de Casimir le Grand (1333-1370) que la ville connaît un grand épanouissement. Inspiré par le modèle de Prague, Casimir le Grand y fonde la première université de Pologne en 1364, la future université Jagellonne.

La ville connaît son apogée à la Renaissance. C’est ici que le prince lituanien Jagełło se convertit au catholicisme pour devenir Władisław, roi de Pologne, après son mariage avec Jadwiga en 1396. Située au carrefour de plusieurs routes commerciales, au XVIe siècle, Cracovie devient un centre scientifique et artis-tique parmi les plus connus d’Europe. Toutefois, en 1609, Sigismond III Vasa décide de transférer la capitale à Varsovie.

Dévastée par les Suédois en 1655, annexée par les Autrichiens en 1794, puis autonome de 1815 à 1846, la ville redevient autrichienne jusqu’en 1918. Cracovie l’Autrichienne prend alors son essor au niveau culturel et politique, l’empire des Habsbourg étant notablement plus libéral que la Prusse et la Russie.

Quartiers

Les principaux points d’intérêt sont concentrés dans les quartiers au nord du fleuve. Pour autant, ne manquez pas de traverser le fleuve, ce qui vous mènera vers des hauts lieux de l’histoire de la ville, voire de la nation polonaise. Ville de contrastes, coupée en deux par la Vistule, Cracovie associe le charme médiéval de son centre historique à l’authenticité du quartier de Kazimierz, l’atmosphère galicienne de Podgórze au scénario industriel et stalinien de Nowa Huta, les grands espaces verts de Bielany et Łagewniki à la spiritualité  de Zwierzyniec.

  • Vieille ville: Quartier le plus ancien et le plus évocateur de Cracovie, la vieille ville fait revivre la Cracovie médiévale, avec ses ruelles silencieuses, le Rynek, la cathédrale de Notre-Dame et ses deux tours asymétriques, la Halle aux Draps et l’université Jagellonne. La Vieille ville se parcourt facilement à pied, de toute façon il s’agit d’une zone piétonne. Elle est très bien délimitée par son enceinte verte, surnommée le « Planty ». L’ancienne Voie Royale le traverse du nord au sud et est divisée en deux parties par le Rynek : la rue Floriańska qui part du Rynek va jusqu’à la Barbacane ; la rue Grodzka qui du Rynek arrive jusqu’à la colline de Wawel. Les rues Floriańska, Szewska et Grodzka sont les rues les plus commerçantes de la ville. Plonger dans la vieille ville, c’est plonger dans l’histoire de la Pologne tout entière !
  • Kazimierz et Podgórze : Au sud-est de la vieille ville, l’ancien quartier juif de la ville garde le charme et l’authen-ticité d’antan bien qu’il devienne de plus en plus à la mode. Repaire pour l’esprit bohème de la jeunesse cracovienne, bars, cafés et restaurants bordent la plac Nowy, le cœur du quartier, de même que la rue Jozefa qui abrite plusieurs galeries d’art. C’est Plac Nowy qu’on viendra déguster sur le pouce un zapie-kanka, tandis que la rue Szeroka, plus tournée sur le tourisme du revivalisme juif, possède plusieurs restaurants portés par cet esprit. Ne manquez pas de vous arrêter dans l’une des nombreuses synagogues de ce quartier chargé d’histoire(s).
  • Nowa Huta : Nowa Huta est une bien morne banlieue, située à 10 km à l’est du centre de Cracovie. Mais c’est un remarquable vestige d’architecture stalinienne. La visiter est plus intéressant qu’il n’y pourrait paraître. L’avant-garde artistique de Cracovie a investi cette hallucinante ville nouvelle « Nouveaux Hauts-Fourneaux », créée sous le stalinisme dans les années 1950 autour d’un gigantesque complexe sidérurgique. La construction de cette dernière, indissociable du système, est relatée par Andrzej Wajda dans son film L’Homme de marbre. C’est à présent le quartier le plus étrange de Cracovie, qui, malgré sa grisaille et ses problèmes sociaux, baigne dans des impulsions nouvelles. Le théâtre expérimental Łaźnia Nowa (25 av. Szkolne) peut valoir une soirée, par exemple pendant son festival d’avant-garde Genius Loci du 24 au 29 octobre. Le centre culturel de Nowa Huta (NCK), 232 Al. Jana Pawła II, organise concerts et expositions de qualité. Mais c’est peut-être le tourisme rouge, la découverte de l’univers industriel communiste, qui vous attirera à Nowa Huta. La visite du complexe sidérurgique est en passe de devenir un must du tourisme à Cracovie.
  • Zwierzyniec, Bielany et Łagiewniki : Dans la banlieue sud de la ville, en quittant Cracovie en direction de Zakopane, l’intérêt du quartier de Łagiewniki réside dans son sanctuaire de la Miséricordie où, en 2002, Jean-Paul II fit un pèlerinage. C’est pourquoi il est inséré parmi les « lieux du pape » et il est pris régulièrement d’assaut par des foules de touristes. Le sanctuaire offre également une très belle vue sur Cracovie.

Cracovie :

  • Vieille ville : Interdite aux voitures, la vieille ville (Stare Miasto), le quartier sans doute le plus ancien et le plus évocateur de Cracovie, s’étend au pied de la colline de Wawel. Au Moyen Age la ville se résumait d’ailleurs à ce quartier qui était entouré d’imposant remparts aujourd’hui remplacés par le Planty. Si Cracovie est aujourd’hui une ville dynamique, la vieille ville garde son atmosphère hors du temps. Vous serez toujours surpris ou émerveillé au détour de l’une de ses rues pavées et piétonnes. Eglises gothiques, palais nobles, la mélodie du hejnał qui résonne dans ses ruelles médiévales, la vieille ville offre aujourd’hui un voyage dans le temps, malheureusement troublé par les foules des touristes qui se pressent sur le Rynek et la Voie Royale surtout en été. Pour orienter les visiteurs, des panneaux proposant des parcours de découverte se trouvent un peu partout. Deux sont les principaux itinéraires. La Voie Royale débute devant la porte Saint-Florian et se termine dans la merveilleuse cour à arcades du château du Wawel, résidence des rois polonais, en passant par la rue Florianska, le Rynek et la rue Grodzka. La voie universitaire longe les bâtiments universitaires, du plus ancien, le Collegium Maius (1400) jusqu’au Collegium Novum néogothique et Collegium de Witkowski en passant par la belle rue Kanonicza.
  • Barbacane (Barbakan) : Récemment rénové, ce petit fort circulaire a été ajouté aux fortifications au XVe siècle pour assurer une défense de la ville plus efficace. Aujourd’hui isolé au milieu du Planty, à l’origine il était relié à la porte Florian par un couloir appelé « le cou ». C’est l’une des barbacanes les mieux conservées d’Europe, une merveille de l’architecture militaire du Moyen Age. Elle se visite et parfois en saison estivale, tient lieu de décor de spectacles médiévaux (batailles d’épées et danses folkloriques, de qualité discutable, mais amusant).
  • Basilique Notre-Dame (Kościół Mariacki)mariacki.com : Cette église gothique, appelée aussi basilique Sainte-Marie, est l’un des symboles incontournables de l’histoire de Cracovie. Construite au XIIe siècle, puis détruite par les Tatars au XIIIe siècle, elle est reconstruite en style gothique entre 1355 et 1408. Depuis, elle n’a pas changé. Vue de l’extérieur, Notre-Dame est une église gothique typique de Pologne, en briques. Sa façade présente un porche polygonal en style tard baroque (1750). Les portes latérales sont ornées des têtes sculptées en bronze des apôtres, la porte centrale de saints polonais. La particularité de la façade réside dans la différence de hauteur de ses deux tours, celle de gauche (81 mètres) dominant celle de droite (69 mètres). Le motif d’une telle dissymétrie est expliqué par une légende, selon laquelle deux frères architectes avaient été chargés par le roi Boleslas le Modeste d’ajouter deux tours à l’église. Bientôt les deux frères commencèrent à rivaliser entre eux, jusqu’à ce que l’aîné assassine son frère en arrêtant ainsi la construction de la tour. Enfermé dans la chapelle Sainte-Antoine, l’assassin fut exécuté le lendemain, mais aucun architecte n’accepta de terminer le travail de construction, obligeant la municipalité à rajouter une coupole à la tour plus petite. La chapelle Saint-Antoine, qui se trouve justement au pied de la tour plus haute est d’ailleurs aussi appelé « la chapelle des Malfaiteurs », parce qu’ici les criminels passaient la nuit précédant leur exécution en compagnie de leur confesseurs. La plus haute a toujours fait office de tour de guet. Elle présente un chapiteau surmonté d’une couronne pesant 350 kg, et au-dessus une boule dorée qui contiendrait l’histoire écrite de la ville. Toutes les heures du jour et de la nuit d’ici retentit un air de trompette, le « Hejnał », qui s’entend dans toute la vieille ville et s’interrompt brusquement, comme si le musicien était mort subitement. La tour de droite a toujours servi de beffroi municipal, ici se trouve la cloche de l’église. On peut d’ailleurs y grimper pour apprécier les environs. L’intérieur de l’église est richement décoré et présente des travaux d’embellissement en style baroque entrepris en 1753-1754, puis en 1889-1891 pour lui restituer son aspect gothique originel. Le peintre Jan Matejko, aidé par ses apprentis Wispiański, Dmochowski et Mehoffer, fut alors chargé de décorer la nef centrale de peintures et de réaliser des vitraux. Le chœur est dominé par le vrai trésor de l’église, l’autel principal. Constitué d’un gigantesque polyptyque à cinq panneau avec des sculptures en bois de tilleul peint et doré, c’est l’œuvre du sculpteur Veit Stoss, réalisé entre 1477 et 1489 et consacrée essentiellement à la vie de la Vierge. Haut de presque 16 mètres et large de 11 mètres, cet impressionnant retable est orné de presque 200 sculptures, d’une force expressive et d’un réalisme étonnant. Veit Stoss s’était d’ailleurs inspiré par ses contemporains : artisans, servantes, étudiants, bourgeois. Certaines sculptures atteignent presque 3 mètres de hauteur. Avec le début de la Seconde Guerre mondiale, le retable fut démonté et caché à Sandomierz en 1939. Retrouvé par les Allemands, il fut ainsi transporté au château de Nuremberg où il resta jusqu’en 1946 quand il retourna à Cracovie. Il retrouva son emplacement initial dans le chœur de l’église seulement en 1957. L’ouverture des volets du polyptyque a lieu chaque jour à 11h50. C’est pourquoi il est intéressant de s’installer devant le retable vers 11h40 afin de pouvoir admirer également les panneaux de la face extérieure des volets.
    • Le hejnał, le joueur de trompette de l’église de Notre-Dame : Chaque heure du jour et de la nuit, chaque jour de l’année, quoi qu’il advienne, le joueur de trompette se montre aux fenêtres de la plus haute tour de l’église Notre-Dame pour jouer la mélodie du Hejnał. Depuis la fin du XIVe siècle, tous les jours un guetteur annonçait à la trompette l’ouverture et la fermeture des portes de la ville et donnait également l’alarme en cas d’attaque des ennemis ou d’incendie. Aujourd’hui, cet air de trompette, joué aux quatre points cardinaux, s’interrompt brusquement, comme si le musicien était mort subitement. Il s’agit de la commémoration de l’invasion des Tatars en 1241, la seule qui ait marqué la destruction de la ville. Une légende, très populaire, raconte que la tour de l’église Notre-Dame servait alors de tour de guet, et lorsque le veilleur de garde aperçut l’ennemi, il se mit à souffler dans sa trompette pour avertir la population. Le sonneur d’alerte reçut une flèche dans la gorge et fut alors interrompu, s’arrêtant brusquement sur une note de sa mélodie, celle-là même qui est jouée aujourd’hui et qui donc s’interrompt brusquement… Ce symbole de Cracovie s’étend à toute la Pologne puisque le programme numéro 1 de la radio nationale diffuse depuis 1927 cette mélodie tous les jours à midi pile afin de donner l’heure exacte et de permettre aux auditeurs de régler leur montre.
  • Beffroi de l’hôtel de ville (wieża ratuszowa)mhk.pl : Située au centre du Rynek, cette imposante tour gothique du XIVe siècle est tout ce qui reste de l’ancien hôtel de ville médiéval, détruit en 1820. On peut monter et, au fil des étages, on en apprend un peu plus sur l’édifice et l’importance qu’il pouvait avoir à l’époque. On continue sa montée jusqu’au mécanisme de l’horloge d’où on profite d’une très belle vue sur la ville et sur l’église de Notre-Dame. La vieille cave, siège des salles de torture, abrite aujourd’hui le théâtre Ludowy et un café.
  • Cathédrale de Wawel (Katedra Wawelska) katedra-wawelska.pl : Dressée au sommet de la colline du Wawel, dans l’enceinte du château, la cathédrale est l’église la plus importante de Pologne. A partir du XVIe siècle les monarques et leurs familles sont ensevelis dans la crypte et, au XIXe siècle, elle devient panthéon national. Cette perle gothique fut érigée au début du XIVe siècle sur l’emplacement d’une église romane construite par Boleslaw le Vaillant vers 1020 et de l’église qui lui succéda au tournant du XIe siècle. De cette dernière, détruite par un incendie en 1305, ne restent aujourd’hui que la crypte Saint-Léonard et la tour des Cloches d’Argent. La construction de l’église actuelle, qui se déroula sous les règnes de Ladislas le Bref et Casimir le Grand, dura de 1320 à 1364, époque à laquelle elle fut consacrée aux saints Stanislas et Venceslas. Avant d’entrer dans la cathédrale, on remarquera sur la gauche d’énormes os d’animaux préhistoriques suspendus à des chaînes de fer. La légende veut qu’il s’agisse des os du dragon qui hantait jadis la colline. On leur attribue également le pouvoir d’écarter les forces maléfiques et d’assurer l’existence de la cathédrale et de la Pologne entière. Si l’église a été préservée telle qu’elle était en 1364, son apparence extérieure est loin d’être uniforme dans sa composition architecturale. Les rois qui se succédèrent au cours de l’histoire ont chacun fait des embellissements à l’édifice, notamment sous la forme de chapelles qui illustrent l’histoire de la cathédrale et les changements de style de l’architecture. Le mausolée de Saint-Stanislas et la chapelle Sigismond sont sans doute les deux chefs-d’œuvre de  la cathédrale.
    • Au milieu de la nef centrale se trouve le mausolée de Saint-Stanislas (mauzoleum Św. Stanisława), principal saint patron de la Pologne. Ses reliques sont contenues dans un sarcophage construit à Gdańsk en 1669-1671 et décoré de scènes illustrant la vie du saint, tué par le roi Boleslas le Hardi en 1079 pour s’être opposé à lui. Abrité sous un baldaquin baroque en marbre rose et noir et décoré de feuilles d’argent, le sarcophage est un objet de culte depuis son transfert à Wawel en 1254. Considéré comme autel de la patrie, les rois déposaient ici leurs trophées de guerre. Derrière le sarcophage, sur la droite, se trouve le monument funéraire à Ladislas Jagellon, ancien grand-duc de Lituanie et vainqueur des chevaliers Teutoniques, devenu roi de Pologne.
    • La chapelle Sigismond (Kaplica Zygmuntowska) est le chef-d’œuvre de l’architecture Renaissance en Pologne. Construite entre 1519 et 1533 par l’architecte Bartolomeo Berecci et somptueusement décorée par des artistes italiens, elle est surmontée par un dôme divisé en caissons décorés de rosaces et recouvert d’écailles dorées. A l’intérieur se trouvent les monuments funéraires de la reine Anna Jagellon, de la reine Hedwige, du roi Sigismond Ier le Vieux et de son fils Sigismond Auguste. L’autel est composé d’un polyptyque dont les douze panneaux d’argent représentent des épisodes de la vie de la Vierge, accompagnés, aux côtés par des représentations des saints Adalbert et Stanislas. Une création artistique à ne pas rater lors de votre visite !
    • La chapelle de la Sainte-Croix (kaplica Świętokrzyska) conserve le sarcophage du roi Casimir Jagellon, réalisé en 1492 par Veit Stoss. De style gothique, cette chapelle conserve ses fresques originelles d’inspiration byzantine, réalisées en 1470 par des artistes de l’école russe de Pskov.
    • Dans la chapelle d’Olbracht (kaplica Jana Olbrachta), sous une voûte gothique, se trouve le sarcophage en marbre rouge du roi Jan Olbracht. Un exemple magnifique de monument funéraire Renaissance qui par la suite sera largement imité en Pologne.
    • Sur l’autel du Seigneur-Jésus-Crucifié (Ołtarz z Czarnym Chrystusem) la reine Hedwige aurait eu une vision mystique. Disposé sur une plaque d’argent, son crucifix est composé d’un christ « noir », en bois sombre, intégré à un autel baroque en marbre noir.
    • Les cryptes royales (Groby Królewskie) permettent de visiter l’endroit où reposent les monarques et les héros nationaux depuis le XVIIe siècle, tels Tadeusz Kosćiuszko, leader de l’insurrection contre les Russes en 1793, ou le maréchal Józef Piłsudski. La crypte de Saint-Léonard, vestige de l’église romane du XIIe siècle, présente le plus de sépultures. La visite des cryptes se termine par le caveau de Lech Kaczynski, le défunt président, ainsi que de son épouse, tous deux décédés dans la catastrophe aérienne du 10 avril 2010 à Smolensk. Reliées aux cryptes royales, les cryptes des Grands Poètes Nationaux (Krypta Wieszczów Narodowych) conservent les sarcophages des deux grands poètes romantiques Adam Mickiewicz et Julius Słowacki dont les dépouilles furent transférées de France où ils avaient vécu exilés. À cela il faut ajouter, depuis 2001, une urne de bronze contenant la terre de la fosse commune où a été enterré, en France, près de Paris, l’écrivain, poète et peintre polonais Cyprian Kamil Norwid. Enfin, depuis le 28 février 2010, ne manquez pas le médaillon de marbre blanc réalisé à l’occasion de 200e anniversaire de la naissance de Frédéric Chopin. Il s’agit d’une copie du médaillon présent sur la tombe du compositeur, au cœur du cimetière du Père-Lachaise, à Paris.
    • Érigée au XIVe siècle, la tour de Sigismond (Wieża Zygmuntowska) est accessible par un escalier au départ de la sacristie et offre une vue spectaculaire sur la ville. Elle conduit aux cinq cloches de la cathédrale parmi lesquelles figure la cloche Sigismond (1521). Avec ses 2,60 mètres de diamètre et ses 11 tonnes elle est la plus grande de Pologne et la deuxième au monde en taille. Pour actionner son marteau de 350 kg, au moins 8 hommes sont nécessaires. Et, lorsqu’elle sonne, c’est-à-dire lors d’événements festifs et des fêtes nationales, on peut l’entendre résonner à 30 km à la ronde. Selon la superstition populaire, toucher la cloche permet à ses rêves de se réaliser. Attention toutefois car on peut regarder la cloche à de nombreuses reprises, mais on ne peut la toucher qu’une fois dans sa vie. Et le plus important repose sur la main avec laquelle vous le ferez : si c’est la main droite, vous aurez l’amour. Si c’est la gauche, vous serez chanceux en matière d’argent. Ainsi, le visiteur est invité à choisir entre l’amour et l’argent dans sa vie. Par contre, si vous la touchez avec les deux mains, vous n’aurez rien ! Réfléchissez donc bien avant d’agir…
    • Le musée de la cathédrale expose différents objets religieux faisant partie de l’histoire de la cathédrale : habits liturgiques, vaisselle et pièces historiques qui ont survécu aux pillages successifs des différents envahisseurs. Parmi les objets exposés : la lance de saint Maurice, commandant de la légion romaine qui avait refusé de massacrer les chrétiens, une couronne du XIVe siècle qui aurait appartenu à Kasimir le Grand, le manteau porté par Stanislas Auguste Poniatowski, dernier roi de Pologne, au moment de son couronnement en 1764…
  • Château royal (Zamek królewski) et son complexewawel.krakow.pl : Symbole de la fierté et de l’unité nationale polonaise, la colline du Wawel et son ensemble architectonique dominant la Vistule sont le cœur historique de la Pologne. Avec son sanctuaire chrétien et son château, Wawel symbolise depuis le XIe siècle l’union du pouvoir religieux et du pouvoir séculaire. Ce qui est d’autant plus vrai si on considère que la cathédrale a toujours été le lieu de couronnement des rois polonais et elle abrite à présent le panthéon des dynasties royales et des hommes illustres polonais. Elle a gardé sa fonction de panthéon même quand, en 1596, le roi Sigismund III Vasa décida de trans-férer la capitale à Varsovie. Malgré la polémique, Lech Kaczińsky et son épouse reposent ici.
    • Zamek królewski (Château royal). C’est l’édifice principal du domaine. En commençant la visite depuis sa cour intérieure le château se présente dans toute sa splendeur. Trois galeries superposées à colonnes et arcades dont la plus haute est soutenue par des colonnes fines supportant un toit pendu lui confèrent l’aspect d’un magnifique palais de la Renaissance italienne. Édifié originairement au XIe siècle par le duc et futur roi Boleslav le Vaillant, au XIVe siècle le roi Casimir III le Grand fit transformer le château dans une puissante forteresse gothique qui ensuite brûla en 1499. Ce fut au début du XVIe siècle que Sigismond I le Vieux chargea les architectes italiens Francesco Florentino et Bartolomeo Berecci de bâtir une nouvelle résidence qui s’est préservée jusqu’à nos jours. Symbole de l’autorité royale pendant six siècles, le déplacement de la capitale de Cracovie à Varsovie en 1596 marque le déclin de Wawel. Pillé à partir de 1655 par les Suédois, les Russes et les Prussiens, il passa entre les mains des Autrichiens en 1796 qui le transformèrent en caserne. Il est racheté par les Polonais seulement en 1905, mais les travaux de restauration démarrent seulement en 1918, suite à l’indépendance du pays. En 1939, Hans Frank, le gouverneur nazi de Cracovie, s’y installe et la restauration du palais ne sera achevée qu’après la guerre.
      • Richement décorés, les appartements royaux (Prywatne Apartamenty Królewskie) témoignent des goûts artistiques des Jagellons. Toutes les armes et armures dont disposait la Couronne sont regroupées ici, notamment les canons autrefois situés sur l’esplanade, ainsi qu’une superbe collection de bijoux. Les trésors présentés ici sont des présents de monarques de toute l’Europe, ainsi que des objets fabriqués pour célébrer des événements importants. Le point fort de la visite est la collection de tapisseries des Flandres qui ornent les murs des appartements du roi Sigismond le Vieux et les appartements d’État au 2e étage. Des 360 tapisseries du XVIe siècle il n’en reste que 136. Elles illustrent pour la plupart des scènes de l’Ancien Testament, provenant de l’atelier du bruxellois Michiel van Coxcie, surnommé le Raphaël flamand. Évacués au Canada avant la Seconde Guerre Mondiale, les tapisseries et les trésors ne revinrent en Pologne qu’en 1962.
      • Les appartements d’État (Komnaty Królewskie). Vous pourrez apprécier de nombreuses salles en enfilade et leurs peintures, scènes de nombreuses scènes glorieuses. La salle la plus surprenante étant sûrement la salle Poselska. L’originalité de cette salle de réunion, repose sur son plafond étonnant où vous aurez l’impression d’être observé tout au long de votre visite par une des trente têtes sculptées. Avant un incendie, elles étaient même 50 représentant différents types de personnages. Certaines d’entre elles racontent même des histoires supposées réelles (comme cette femme qu’on cherche, semble-t-il, à faire taire). Prenez le temps de découvrir les moindres détails de cette création unique.
      • L’exposition d’art orientale (Sztuka wschodu) permet de connaître l’influence de l’art oriental sur l’art polonais. Les objets exposés ici sont les trophées ramenés de la bataille de Vienne (1683) par Jean III Sobieski (et oui, Sobieski n’est pas seulement une marque de vodka et de cigarettes !), qui a mené les armées européennes à la victoire contre les Ottomans. Se côtoient donc les bannières et superbes tentes turques du XVIIe siècle d’une finesse de travail exceptionnelle (rapportées par Jean III Sobieski) et de la porcelaine chinoise et japonaise. A cette époque, il est de bon ton parmi l’aristocratie polonaise d’adopter la « mode sarmate », une sorte de mode orientalisante, dans les vêtements, les objets ou le mobilier. Les nobles du pays adhérent alors au mythe (déconstruit plus tard par les scientifiques) selon lequel leur classe descendrait des guerriers sarmates de l’époque des grandes invasions. Cette idéologie leur permet ainsi de se distinguer des roturiers, qu’ils pensent (à juste titre !) descendre eux des anciens
      • Les joyaux de la Couronne et l’armurerie présentent une magnifique collection de joyaux ayant appartenu au patrimoine national. Même si cela n’évoque pas grand-chose, cette exposition d’une grande valeur mérite le détour pour voir les yeux des Polonais s’émerveiller !
      • La Tour Sandomierska (Baszta Sandomierska) : Cette tour d’artillerie fut construite autour de 1460, pendant le règne de Casimir IV Jagellon afin de renforcer les défenses du château. En temps de paix, elle était utilisée comme prison. De son sommet, s’ouvre un beau panorama sur la ville.
      • La Grotte du dragon (Somcza Jama) : On accède à la grotte depuis le sommet de la citadelle par une petite tour adossée au mur d’enceinte. Un escalier de 135 marches conduit aux entrailles de la colline, dans les profondeurs de la grotte du Dragon. La légende veut que le dragon de Cracovie ait habité ici. La visite consiste à traverser la grotte sur 70 mètres pour ressortir sur le quai de la Vistule. Elle ne présente pas un grand intérêt, sauf pour la fraîcheur qu’elle apporte en été et pour les plus petits qui seront particulièrement fascinés par le dragon de bronze installé à la sortie (pas besoin de payer donc si vous ne souhaitez voir que le dragon !). Érigé en 1972 par le sculpteur Bronisław Chromy, il crache du feu toutes les 5 minutes. On conseille de terminer la visite de la colline du Wawel par la Grotte du Dragon qui vous conduira directement sur les bords de la Vistule. Sinon, une fois arrivés à la sortie de la grotte, pour admirer le dragon cracheur de feu, il vous faudra faire le tour de la citadelle pour remonter ! Et ça grimpe…
      • Wawel perdu (Wawel Zaginiony). Dans les cuisines du château, en sous-sol, se trouve une étonnante exposition qui vise à reconstruire l’aspect de la colline de Wawel d’il y a mille ans. Des maquettes et représentations sur ordinateur illustrent les parties de bâtiments aujourd’hui disparus, d’où le nom insolite de ce musée. On y trouve aussi les fondations reconstituées de la rotonde de la Vierge Marie, la plus ancienne église en pierre construite sur la colline au début du XIe siècle.
      • Esplanade du Wawel. Dans cet endroit situé au centre de la colline reposent les ruines de deux églises du XIVe siècle, Saint-Michel et Saint-Georges, détruites par les Autrichiens quand ils en ont fait un arsenal.

La route des nids d’aigle : Cette voie touristique, de 164 kilomètres de longueur, relie Cracovie à Częstochowa et est constituée d’une succession de forteresses construites sur des pics rocheux, par Casimir le Grand entre 1333 et 1346, destinées à défendre la route commerciale qui reliait la capitale Cracovie à la riche région de la Grande Pologne. Ces châteaux se situent de telle sorte que les habitants de chacun d’entre eux pouvaient communiquer avec les deux plus proches, par transmission et réception de signaux lumineux. La forteresse de Pieskowa Skała servait d’intermédiaire entre Ojców, qui communiquait à son tour avec le château du Wawel, et ceux situés au nord d’Olsztyn et d’Ogrodzieniec.

  • Parc national d’Ojców : Couvrant 21 kilomètres carrés au nord de Cracovie par la route de Częstochowa, le parc d’Ojców, sur la route des Nids d’Aigle, est tout petit mais charmant. Les rivières Prądnik et Sąspówka confluent au fond d’une profonde vallée créant un paysage propre aux plus belles balades. Des sentiers de randonnée pédestre et des pistes cyclables  ont à votre disposition, et quand bien même vous vous laisseriez guider par vos pas, vous ne seriez pas déçu. Partout, la forêt domine. On y découvre des falaises calcaires sculptant des formes fantasmagoriques et creusant environ 400 cavernes, hérissées de formations rocheuses aux noms les plus exotiques, comme la Massue d’Hercule et la Porte de Cracovie. Les grottes peuvent être visitées en général tous les jours de mai à septembre. Le parc abrite également deux superbes châteaux, celui d’Ojców et celui de Pieskowa Skała. Ojców est l’unique village du parc, qui se trouve dans sa partie sud.
    • Château d’Ojców : Ce pittoresque château en pierre a été bâti par Casimir Le Grand au XIVe siècle, probablement sur l’emplacement d’une ancienne forteresse du XIIIe siècle, qui, selon la légende, aurait servi de refuge à son père, Wladyslaw Łokietek à l’époque des luttes pour l’accession au trône de Cracovie. Pour honorer la mémoire de son père, Casimir le Grand appela le château « Ojców », nom dérivé du mot père : ojciec. Détruit et pillé de ses richesses pendant l’invasion suédoise, il connut par la suite plusieurs propriétaires. Les ruines se dressent sur un éperon rocheux qui domine, imposant, la campagne autour. Ne subsistent aujourd’hui qu’une porte cochère et une tour de deux étages, dont l’intérieur est de forme ronde.
    • Chapelle sur l’eau : A proximité des ruines du château d’Ojców, une jolie petite chapelle en bois, de 1901, se trouve au-dessus de la rivière Pradnik. Du temps du tsar Nicolas II, les habitants d’Ojców, n’ayant pas l’autorisation de construire d’édifices religieux sur terre, ont détourné cette interdiction en installant la chapelle sur l’eau.
    • Château de Pieskowa Skała : L’origine de ce château est également due à Casimir Le Grand, au XIVe siècle. Gothique au départ, il prit une apparence Renaissance au XVIe siècle grâce à ses propriétaires, la famille Szafraniec qui voulaient en faire un petit Wawel avec des galeries en arc, des mascarons autour de la cour et une loggia près de la porte d’entrée. Il a subi de nombreuses destructions, notamment à cause d’incendies, mais il fut à chaque fois restauré, et il est aujourd’hui proche de son état d’origine. La légende raconte que Krzysztof Szafraniec, décapité en 1580 sur la place du marché de Cracovie, s’y promène la nuit ! Le château, aussi appelé « le petit Wawel », se visite et dispose d’un musée (filiale des collections nationales d’arts du Wawel), qui présente de nombreux objets, peintures et mobiliers du Moyen Age au XIXe siècle. Il fut habité jusqu’à la moitié du XXe siècle. A proximité, se dresse la massue d’Hercule. Le château a rouvert le 28 avril 2016, après deux ans de travaux.
  • Ogrodzieniec : La petite ville d’Ogrodzieniec est elle aussi connue pour les ruines de son château. En fait, le château se trouve plus précisément à Podzamcze, à 2 km du centre d’Ogrodzieniec. Situé au cœur de la route des nids des aigles, ce village est un excellent point de départ pour visiter toute la région. Il est facile d’y trouver des logements chez l’habitant à petits prix et de bon confort. A partir d’Ogrodzieniec et de Podzamcze, vous trouvez un grand nombre de circuits touristiques variés. Le film Zemsta (La Vengeance) d’Andrzej Wajda avec Roman  Polański et Daniel Olbrychski a été tourné dans ce château en 2002.
    • Les ruines de ce château, le plus grand et le plus beau du Jura cracovien, se dressent à 2 kilomètres de Ogrodzieniec, dans la localité de Podzamcze, sur la route de Pilica. Construit au XIVe siècle sur la colline la plus élevée de la région, il fut remanié au XVIe siècle en style Renaissance. Il était destiné à protéger le sud de la Pologne des attaques des Tchèques et des Tatars. Saccagé et pillé suite à l’invasion suédoise, il fut abandonné en 1810. À l’entrée, après avoir franchi les grilles, sur la gauche se trouvent les anciennes écuries. Devant ces mêmes grilles, il reste un petit fragment de la douve. La cour du château est impressionnante, par sa taille, par son mur protecteur et les énormes rochers blancs qui s’intègrent au mur. Un chemin mène aux ruines auxquelles vous accédez par une porte bien conservée. Le bâtiment possède plusieurs étages accessibles par des escaliers restaurés (attention les passages sont étroits et il vous faudra vous armer de patience en cas de forte affluence). Chaque aile du château est aménagée pour la visite. Vous entrez dans le château par une tour qui donne sur la cour intérieure. Celle-ci mène à la cuisine et à son puits, aux chambres et toilettes, au réfectoire… Le château contient aussi des sous-sols et une tour du haut de laquelle vous pouvez admirer les environs. Sa construction s’intègre parfaitement dans la roche naturelle.

désert de Błędowska : Situé entre Cracovie et Katowice et compris entre les villages de Klucze, Chechło et Błędów, le désert de Błędowska est la plus grande étendue de sable en Europe Centrale avec une surface de 32 kilomètres carrés, soit environ 9 kilomètres de long et 4 kilomètres de large. Même si le climat est loin de celui qu’on trouve dans le désert, cette zone est caractérisée par un paysage absolument désertique. Une légende dit que le diable aurait jeté du sable d’un sac lorsqu’il volait au-dessus de cette région. C’est ici que, pendant la Seconde Guerre mondiale, Rommel entraîna ses troupes en vue de la campagne d’Afrique si bien que des bunkers militaires abandonnés peuvent encore être retrouvés. Aujourd’hui l’étendue du désert est bien inférieure à celle de la première moitié du XXe siècle. En fait, dans les années 1970, le gouvernement polonais a entrepris une action de reboisement afin d’empêcher que les sables envahissent les terrains agricoles alentour. Le résultat a été la diminution significative de cette zone désertique, étouffée par les pins et les saules. Heureusement, aujourd’hui le désert de Błędowska est constamment « monitoré » et des opérations de sauvegarde de ce milieu naturel unique sont régulièrement appliquées. Le désert est coupé en deux parties par le fleuve Przemsza Blanc dont l’habitat constitue une sorte d’oasis.

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