Lofoten et Vesterålen (octobre 2019)

Posté Par Philippe le 05.10.2019 | 0 commentaire



Programme :
jour 1 : Genève – Bodø
jour 2 : Bodø – Sørvågen
jour 3 : Sørvågen – Leknes
jour 4 : Leknes – Svolvær
jour 5 : Svolvær – Nyksund
jour 6 : Nyksund – Andenes
jour 7 : Andenes
jour 8 : Andenes – Lødingen
jour 9 : Lødingen – Bodø
jour 10 : Bodø – Genève

 

Comme les deux années précédentes, je pars avec Marc. Nos deux premières aventures islandaises ont été merveilleuses et riches en partage. Cette année, nous avons décidé de changer de pays et de nous aventurer encore plus au Nord. Nous allons en Norvège (dans les îles Lofoten et Vesterålen) à 300 km au nord du Cercle polaire arctique (entre le 67ème et le 69ème degré de latitude Nord). En octobre, sous ces latitudes, la durée du jour est relativement courte et diminue très vite, mais c’est une bonne période pour admirer les aurores boréales.

 

Samedi 12 octobre:

Demain, c’est le départ pour le nord de la Norvège et l’excitation commence à me gagner. Cela fait quelques jours que je consulte la météo de la région. Ce que je vois pour le moment me rassure : il devrait faire relativement beau jusqu’à jeudi en tout cas. Pour la suite, rien n’est certain.

 

Quelques informations diverses

Les îles principales sont Austvågøy, Gimsøy, Vestvågøy, Flakstadøy, Moskenesøy, Værøy et Røst. La partie sud de la plus grande île de Norvège, Hinnøy, est également située dans les Lofoten. Au total, ce regroupement d’îles fait 1 227 km², et on y compte environ 24 500 habitants. Par route, la distance entre Fiskebøl dans le nord jusqu’à Å dans la pointe sud n’est que de 170 km. Les routes ont bénéficié de la manne pétrolière et jouissent d’aménagements superbes, les ponts sont nombreux et souvent très beaux. Mais attention, tout reste sinueux comme dans les montagnes, et il faut une journée pour couvrir correctement la distance séparant les points les plus distants de l’archipel.

 

Offices du tourisme:

Rando-Lofoten (descriptions de randonnées, météo, aurores boréales, … et pleins d’autres informations utiles).

météo

durée du jour

aurores boréales – prévisions

voir aussi :

 

L’indice Kp est un indicateur global de l’activité des orages géomagnétiques, dont l’intensité se mesure sur une échelle de 0 à 9. Sur la base de l’indice Kp et du degré de lattitude sur lequel vous vous trouvez, vous pouvez immédiatement savoir s’il y a une chance de voir une aurore ou non.

Le tableau ci-dessous vous montre jusqu’à quel degré de lattitude vous pourrez observer l’oval auroral en fonction de l’intensité du Kp.

Indice Kp Latitude géomagnétique Activité Aurorale
Kp 0  66,5° ou plus  Très basse
Kp 1  64,5°  Basse
Kp 2  62,5°  Basse
Kp 3  60,4°  Incertaine
Kp 4  58,3°  Active
Kp 5  56,3°  Tempête mineure
Kp 6  54,2°  Tempête modérée
Kp 7  52,2°  Forte tempête
Kp 8  50,1°  Très forte Tempête
Kp 9  48,1° ou moins  Tempête extrême

 

Avions :

pour les vols internationaux :

pour les vols internes :

Bateaux et ferries :

Il existe de très nombreuses compagnies qui offrent un service de ferries. Voici les principales :

Pour certaines liaisons il n’est pas possible de réserver son billet à l’avance. Il faut le prendre directement au moment d’entrer sur le bateau.

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jour 1 (13 octobre) : Genève – Bodø

Ce matin, le réveil est fixé à 6h pour prendre le train de 7h42 à Lausanne avec Marc. Peu avant 9h, nous avons terminé les procédures d’enregistrement des bagages à Genève et, comme notre avion décolle à 10h40, nous nous installons sur la terrasse dans la zone non internationale pour profiter encore un peu de la chaleur de ce mois d’octobre. Un peu avant l’heure prévue, nous décollons pour Oslo. Le vol se déroule sans problème et vers 13 h nous arrivons en Norvège. Le temps de se balader un petit peu dans l’aéroport, de manger quelque chose et nous reprenons l’avion pour Bodø, à environ 1000 km au nord d’Oslo.

Peu après 17h, le soleil déjà couché, nous arrivons enfin à destination. C’est de là que nous partirons à la découverte des Lofoten et des Vesterålen. Il fait 3°C ! Comme l’aéroport est situé tout près de la ville, nous faisons rapidement un petit tour avant d’aller à l’hôtel. Il n’y a en fait pas grand-chose à voir. La ville est petite et, hormis le port un peu animé, les rues, balayées par un vent polaire, sont presque désertes.

Nous déposons nos bagages à l’hôtel et nous ressortons pour aller manger quelque chose. Presque tout est fermé…. Nous nous rabattons finalement sur un restaurant thaï qui est ouvert jusqu’à 21 h. Nous sommes un peu surpris par cet horaire, mais, visiblement, c’est la norme ici. Les gens mangent tôt. Nous apprenons aussi autre chose de notre première sortie dans cette partie de la Norvège à cette saison : c’est qu’il fait encore plus froid que ce que nous pensions. A partir de demain, nous mettrons un bonnet, une polaire et une petite doudoune !

 

Météo à Bodø

 

 

 

Soleil

durée du jour

lever

coucher

Andenes 7 h 46 17 h 14 9 h 28
Svolvær 7 h 58 17 h 38 9 h 40
Bodø 7 h 55 17 h 42 9 h 47
Oslo 7 h 50 18 h 15 10 h 25

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jour 2 (14 octobre) : Bodø – Sørvågen

Comme d’habitude, nous sommes debout tôt. Mais pas question de sortir tout de suite car le soleil ne se lève pas avant 8 h. Nous prévoyons de prendre, en fin d’après-midi, le ferry pour rejoindre les Lofoten. D’ici là, nous allons nous promener un peu dans la région. La chose la plus étonnante à voir ici se passe à Saltstraumen, un détroit situé entre les îles de Straumøya et de Knaplundsøya qui forment un rétrécissement du Saltfjord. C’est là que se forme à certaines heures l’un des plus puissants maelströms (tourbillons marins) du monde, un phénomène naturel dû à la marée qui s’engouffre puissamment dans le détroit. Le flux et le reflux génèrent des tourbillons impressionnants. Il n’est intéressant d’être ici qu’à certains moments de la journée : quand la vitesse d’entrée ou de sortie de l’eau est au maximum ou au moment de l’inversion des marées. Hier soir, nous avons consulté l’horaire des marées et nous avons décidé d’y être à deux moments : à 9h40 quand l’inversion se fait et à 12h40 quand la vitesse d’entrée est maximale. Entre ces deux moments, nous roulerons un peu à la découverte de la région.

Vers 8 h 30, nous prenons la route. Il n’y a pas beaucoup de circulation et les gens roulent tranquillement sans dépasser les limitations. Il paraît que les amendes sont très salées pour les excès de vitesse. Vers 9 h 30, nous arrivons à Saltstraumen. Nous parquons sous le pont qui enjambe le détroit et, bien équipés contre le froid, nous marchons vers le bord du Saltfjord. Hormis quelques tourbillons résiduels, nous voyons clairement le flot de l’eau ralentir et finalement s’arrêter. C’est ce moment, au plus bas de la marée, que choisissent les bateaux pour passer le détroit.

Pendant les 2 h 30 entre les deux phénomènes intéressants, nous roulons un peu vers le Sud, en longeant les sommets enneigés que nous avons aperçus depuis le bord du fjord. Par endroits, la route est partiellement recouverte de neige et quelque peu verglacée. Heureusement que nous avons les pneus à clous ! Nous faisons deux arrêts : au bord d’un premier lac qui semble être prisé par les pêcheurs car il y a de nombreuses cabanes au bord de l’eau, et au bord d’un second, déjà bien pris par la glace. C’est lors du deuxième arrêt que nous profitons d’une lumière exceptionnelle pour faire de très (trop) nombreuses photos. L’herbe gelée et blanche contraste magnifiquement avec les bouleaux encore recouverts de feuilles rouges. Les touffes d’herbes jaunes ressortent de la glace.

Vers 12h30, nous sommes de retour à Saltstraumen. Le contraste est incroyable avec ce que nous avons vu 3 heures auparavant. La montée des eaux provoque d’impressionnants remous et tourbillons. Pour mieux les voir, nous marchons sur le pont pour admirer le spectacle depuis en haut. Notre ferry étant à 16h45, nous avons encore un moment pour découvrir un petit peu la région de Bodø. Plutôt que de prendre la même route que ce matin, nous faisons un détour par le Soløyvatnet, un lac à quelques kilomètres à l’est de la ville. Nous embarquons finalement sur le ferry qui va nous emmener à Moskenes, la porte d’entrée sud des Lofoten.

Nous avons passé une belle première journée en Norvège avec une lumière incroyable, des paysages pris dans le froid et une belle traversée en ferry de 3 heures.

 

toutes de photos ici.

Soleil

durée du jour

lever

coucher

Andenes 7 h 50 17 h 10 9 h 20
Svolvær 8 h 01 17 h 33 9 h 32
Bodø 7 h 58 17 h 38 9 h 40
Oslo 7 h 53 18 h 13 10 h 20

Bodø  (site) : Bodø est située sur une péninsule, au large du littoral de la Norvège du Nord, où toutes sortes d’aventures vous attendent. Ici, vous pouvez aller faire du kayak sous le soleil de minuit, explorer les eaux pleines de poissons de l’archipel à bord d’un bateau, ou traverser le plus fort courant de marée du monde, Saltstraumen, à bord d’un semi-rigide. Kjærringøy, c’est une petite bourgade extrêmement bien préservée, ancien centre de négoce animé qui inspira le romancier Knut Hamsun. Imprégnez-vous de l’atmosphère paisible de la petite île, ainsi que de ses magnifiques plages et de ses reliefs accidentés. Avec environ 50 000 habitants, Bodø est l’une des villes les plus dynamiques du pays, offrant une scène urbaine animée.

Toutefois, le principal attrait de la ville réside dans son cadre tout en pics dentelés et vastes horizons. La chaîne du Børvasstindan offre de multiples possibilités de randonnées et d’ascensions, tandis que la forêt de Bodømarka permet de réaliser superbes randonnées à ski de fond en hiver et de belles promenades en été. Bodø est également connu pour héberger la plus vaste colonie de pygargues à queue blanche du monde, d’où son surnom de « capitale de l’aigle pêcheur ».

Saltstraumen : Le Saltstraumen est situé dans le nord de la Norvège, au sud-est de la ville de Bodø, dans le comté de Nordland du landsdel de Nord-Norge. Il consiste en un rétrécissement du Saltfjord délimité à l’est par l’île de Knaplundsøya et à l’ouest par celle de Straumøya et mesurant environ trois kilomètres de longueur pour 150 mètres de largeur. Orienté nord-sud, ce détroit constitue le principal point de passage entre les deux parties du Saltfjord, les deux autres étant situés entre Knaplundsøya et le continent à l’est ainsi qu’entre Straumøya et le continent au sud-ouest. Cette configuration fait qu’entre chaque étale de marée, de grandes masses d’eau circulent par le détroit, plus de 400 106 m3, créant ainsi de forts courants de marée parmi les plus puissants au monde, jusqu’à une vitesse de vingt-deux nœuds soit 40 km/h, et des tourbillons atteignant dix mètres de diamètre et cinq mètres de profondeur. Au plus fort de la marée, la différence de niveau entre les deux parties du Saltfjord peut atteindre un mètre. En revanche, à l’étale, les niveaux s’équilibrent ce qui permet le passage d’embarcations sans difficultés particulières. De nombreux poissons comme le lieu noir, la morue, le loup de mer, la sébaste et le flétan sont attirés par le courant et constituent des proies pour les baudroies. Le détroit est enjambé en son centre par le pont du Saltstraumen emprunté par la route 17 reliant les environs de Trondheim à Bodø. Ce pont prend appui sur une petite île au milieu du chenal, Storholmen, et un rocher se trouve juste au nord. Sur les rives du Saltstraumen sont dispersées quelques habitations formant les hameaux de Solvoll, Straum, Ekkerelva et Nordre Knaplund.

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tiré du site https://www.barentswatch.no/en/saltstraumen/

Seinesodden : Seinesodden est l’un des meilleurs sites d’observation d’oiseaux à proximité de la ville de Bodø. Le phalarope à cou roux se reproduit dans de petites flaques d’eau et on peut trouver un certain nombre de canards et d’autres migrants…

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jour 3 (15 octobre) : Sørvågen – Leknes

C’est aujourd’hui, avec une météo mitigée, que commence vraiment notre “exploration” des Lofoten. La pluie qui a accompagné notre arrivée à Moskenes a duré toute la nuit, mais, ce matin, elle a cessé. Avant le déjeuner, je sors un petit moment pour découvrir Sørvågen et fais un petit tour du côté du port.

Vers 9 h, nous prenons la voiture pour rejoindre Å, le village accessible en voiture le plus au sud des Lofoten. Nous remontons ensuite la E10 en direction de Leknes. Nous nous arrêtons à Reine, port célèbre pour ses rorbuer, cabanes construites en bois et bâties sur pilotis, directement sur les rochers. Généralement, un rorbu est peint de couleur rouge, avec des liserés blancs aussi bien sur les côtés qu’autour des portes et fenêtres. Une éclaircie nous permet d’admirer le village sous le soleil et le cadre est vraiment magnifique. Agrippé à plusieurs péninsules, Reine s’harmonise parfaitement avec les montagnes enneigées qui l’encadrent. Les photos de ce village, l’un des plus photographiés des Lofoten, sont souvent prises depuis le sommet du Reinebringen. Nous avions initialement l’envie d’y monter aussi, mais les conditions ne s’y prêtaient pas.

La E10 passe ensuite par Sakrisøy et son eau turquoise, puis par Hamnøy. Nous faisons un arrêt dans les deux villages. Comme il y a peu de monde à cette saison, contrairement à l’été, il est facile de trouver une place pour s’arrêter. Quand nous visitons Hamnøy, la pluie se remet à tomber. Elle nous accompagnera jusqu’à Flakstad (à une petite demi-heure de route de Hamnøy). Dommage, car nous avions envie de nous dégourdir les jambes en allant à la plage de Kvalvika (près de Fredvang) ou, en tout cas, de marcher jusqu’au col dominant cette plage. Nous faisons tout de même le détour par Fredvang pour aller voir ce petit port. Bien nous en prend, car nous pouvons entrer dans un hangar rempli de têtes de morues séchées. Deux employés les mettent dans des sacs pour les envoyer au Nigéria ! C’est une expérience étonnante que de se retrouver face à cet immense tas de têtes de poissons. L’odeur est tellement prenante que, tout le reste de la journée, nous aurons l’impression d’avoir du poisson séché dans la voiture.

A Ramberg nous nous arrêtons un petit moment sur la plage de sable blanc. Puis nous repartons pour l’église rouge de Flakstad. Dans cette région se trouvent les plus grandes étendues de terres agricoles des Lofoten. Il est 13 h, la petite pluie a cessé et le soleil sort même de derrière les nuages. Cela tombe bien car notre prochaine étape est Nusfjord, un village de pêcheurs (il s’agit maintenant plutôt d’un “musée” à ciel ouvert) niché au fond d’un petit fjord. Les maisonnettes jaunes et rouges sont très esthétiques et « font très carte postale ». Un petit port est improvisé au milieu des différents pontons, les mouettes nichent sur les toits et le long des fenêtres, quelques têtes de morues sont suspendues sur une balustrade. Cet endroit doit être envahi par les touristes entre juin et septembre, mais aujourd’hui nous sommes seuls. Si nous l’apprécions, cela a, par contre, pour inconvénient que le restaurant est fermé.

Après une bonne heure de déambulation dans ce petit port, nous reprenons la route en direction de Leknes. Juste avant de quitter l’île de Flakstadøya en empruntant le tunnel (qui passe sous le Nappstraumen) pour rejoindre Vestvågøya (l’île principale des Lofoten), nous faisons un rapide détour par la plage de Storsandnes. Comme il fait encore jour, nous en profitons pour passer par Gravdal pour voir une église en bois de style dragon, ainsi que Ballstad, un petit port encore très actif dans la pêche à la morue. Vers 17 h, nous arrivons à l’hôtel à Leknes.

La journée passée à déambuler dans les petits villages et à parcourir la route qui serpente entre les fjords a été très belle.

 

toutes de photos ici.

Soleil

durée du jour

lever

coucher

Andenes 7 h 54 17 h 05 9 h 11
Svolvær 8 h 05 17 h 29 9 h 32
Bodø 8 h 02 17 h 34 9 h 32
Oslo 7 h 55 18 h 10 10 h 15

Røst : L’’archipel de Røst, le plus au sud des Lofoten, compte 365 îles. Røstlandet, l’île principale, ne s’élève qu’à 12 m au-dessus du niveau de la mer. Røst est un repère pour oiseaux, où près de 5 millions d’espèces ont été recensées. Les oiseaux viennent nidifier sur les rochers, évoquant des chapeaux posés sur la mer. Autre curiosité de l’île, le chien de Mostad, une race très rare avec 6 griffes à chaque patte. Autrefois, on l’utilisait pour chasser le macareux, appelé perroquet de mer à cause de son bec multicolore. La chasse à mains nues de l’aigle marin, qui se pratiquait depuis le Moyen Age, est maintenant interdite. L’église de Røst fut emportée par une tempête en 1835.

Værøy : Sanctuaires d’oiseaux. Værøy et Røst sont les dernières petites îles, perdues au large et séparées du reste de l’archipel des Lofoten par le maelström (le vrai, celui d’Edgar Allan Poe et de Jules Verne). A 4 heures de bateau de Bodø, c’est un défi que même les plus hardis des bâtisseurs de ponts ne pourront jamais rêver de relever. Avec l’Atlantique Nord et la mer de Norvège comme plus proches voisins, on peut se demander ce qui pousse les gens à tenter le diable en venant s’installer dans un endroit si isolé. Sans doute, le vent, l’espace et ces lumières étonnantes, souvent rasantes, toujours changeantes. Peut-être aussi les oiseaux…

À Værøy, vous trouverez rassemblé en un lieu tout ce qui caractérise les Lofoten : le soleil de minuit, les plages de sable blanc, les falaises à oiseaux et un port de pêche historique toujours en activité.

Les montagnes de Værøy sont plus faciles à escalader. De simples marches sans difficulté particulière suffisent à découvrir des points de vue époustouflants. L’industrie de la pêche emploie 80 % de la main d’œuvre locale. L’hiver, c’est la pêche au skrei, tandis que l’été est la saison du flétan noir et l’automne celle du hareng. Les grandes colonies d’oiseaux de mer sur la façade océanique de la péninsule Måstadhalvøya à Værøy étaient autrefois une ressource alimentaire importante pour la population. Il y a une foule de sites à visiter à Værøy  : l’église la plus ancienne des Lofoten, une chocolaterie, des ateliers d’artistes, de céramistes et de créateurs de mode, des antiquaires. Possibilité de pêcher ou de faire du zodiac

Moskenesøya : Les glaciers et autres forces naturelles ont formé l’île de Moskenes, composée de montagnes abruptes et de plages étroites. C’est l’un des paysages les plus sauvages et impressionnants de Norvège. Les agglomérations, après avoir privilégié traditionnellement l’ouverture sur la haute mer, sont situées sur le versant est de l’île où baignent de petits ports de pêche. Le sommet de Hermannsdalstind, à 1029 m au-dessus de la mer, se dresse sur la plus haute montagne de l’ouest des Lofoten. Ici, on trouve un grand nombre de lacs poissonneux. Plusieurs villages concentrent l’animation, notamment Sorvagen, A et Reine (centre administratif).

Moskenes : La commune de Moskenes (117 km²), qui réunit 1 700 habitants, s’étend sur l’île de Moskenes. Sur la commune de Moskenes, comme dans tout l’archipel des Lofoten, les villages de pêcheurs se nichent en rangs serrés tout au long de la côte. Dans des endroits comme Hamnøy, Sakrisøy, Reine, Sørvågen et Å, pour n’en citer que quelques-uns, on a une vue d’ensemble de la vie du pêcheur des Lofoten. Si l’on prend la route vers le courant de Moskenesstraumen, un des courants les plus forts et peut-être le plus dangereux du monde, on se trouve sur la pointe extrême des Lofoten. Ici, on a retrouvé des traces d’habitations datant d’il y a plus de 1 000 ans. A Refsvika se trouve Kollhellaren, une grotte où l’on a découvert des peintures vieilles de 3 000 ans. Des visites guidées sont organisées. Par ailleurs, il existe de nombreux chemins de randonnée à Moskenes. Que ce soit en montagne ou le long de la côte. A environ 2 heures de marche de Sørvågen, se trouve le refuge de Munkebu du Club Alpin Norvégien (DNT).

Sorvagen

  • Musée des hameaux de pêche (site)

Ce musée raconte la vie quotidienne dans un village de pêcheurs. Plusieurs expositions sur la pêcherie des Lofoten, la fabrication de l’huile de foie de morue que vous pouvez acheter à la boutique.

Reine : A une dizaine de kilomètres au nord de Vaeroy, se trouve Reine, hameau de 300 habitants, primé pour sa situation dans « le plus beau paysage de Norvège ». En effet, les sites des environs sont grandioses. Les montagnes ont été sculptées et façonnées par les glaciers de l’ère tertiaire comme nulle part ailleurs. Moins restaurées qu’à Å (Moskenes), les rorbuer de Reine escaladent de leurs pilotis les rochers du port. D’autres hameaux isolés alentour n’ont que le bac de Reine pour les relier au reste de la région. A la haute saison, des concerts classiques sont donnés dans la petite église du village.

Fredvang : Fredvang est situé au nord des îles Lofoten et fait partie du comté de Nordland. Fredvang est surtout réputé en été, puisque c’est de là que débute le sentier pour se rendre à la magnifique plage de Kvalvika. Comptez environ une heure de balade jusqu’à la plage. La randonnée vous fera longer le Torsfjorden et passer le col de Skoren (204 m). De là, on devinera la plage de Kvalvika qui se dessine.

  • Kvalvika : Prendre l’E10 en direction de Fredvang, après avoir quitter l’E10 et traverser le pont, traversez le village pendant à peu près 3 km. Vous apercevrez un hangar à bateau avec un parking, où vous pouvez stationner. De là, partent plusieurs sentiers, menant tous au même endroit : Kvalvika. Comptez environ 30 minutes de montée pour arriver au sommet (superbe vue sur la plage) et à peu près 30 minutes de descente vers la plage. Bienvenue sur l’un des plus beaux trésors que se gardent bien de faire connaître les Lofoten. Une heure de randonnée bien méritée !

Flakstadøya : L’île de Flakstadøya se situe au nord de Moskenesoya. La plupart des habitants de l’île vivent dans les villages traditionnels de Ramberg, Fredvang, Napp, Sund et Nusfjord. L’île de Flakstadøya est réputée pour son environnement naturel permettant un large choix des activités sportives et nautiques notamment. Sur cette île, on trouvera aussi un bon nombre de bons restaurants et d’options d’hébergements. Le centre administratif est Ramberg qui compte quelques commerces, une librairie et un garage. A l’extérieur de la ville, on trouvera une très belle église en bois debout, construite vers 1780. Enfin, Nusfjord est un charmant village de pêche très bien  conservé.

Ramberg : Au nord de l’île de Flakstadøya, l’unique route qui suit le bord de mer se cramponne à flanc de montagne. Après avoir glissé d’île en île sur des petits ponts élancés, elle atteint Ramberg, un petit bourg qui offre de jolies vues sur cette côte d’une beauté sauvage. Une longue plage de sable blanc se dévoile aux  visiteurs.

  • Ramberg beach : On ne pourra pas la rater lors d’un séjour dans les Lofoten. Située sur la route qui mène à Reine depuis Leknes, la plage de Ramberg est l’une des plus belles des îles mais aussi l’une des plus populaires. Très appréciée pour une balade lors du soleil de minuit.

Flakstad : La commune de Flakstad, à l’ouest des Lofoten, comprend l’île de Flakstadøy et la partie septentrionale de Moskenesøy. La commune est divisée par le  détroit de Sundstraumen. La plupart des habitants habitent à Ramberg, Fredvang, Napp, Sund et Nusfjord. Flakstad est une des communes côtières les plus typiques de Norvège. La plupart des bateaux appartiennent à des  entreprises familiales.

Flakstad possède beaucoup de jolies plages qui incitent à faire plusieurs haltes en chemin. La nature ouvre la voie à toutes sortes d’activités  : randonnées ou sports extrêmes, sur mer ou sur terre, balades en bateau. Une promenade en mer à bord d’un bateau de pêche vous laissera un souvenir impérissable. Plusieurs magasins d’artisanat, galeries, musées, restaurants et cabanes de pêcheurs à louer. L’église en bois de Flakstad, dotée d’un clocher caractéristique en forme de bulbe et construite vers 1780.

 Nusfjord : A Kilan, tournez à droite et dirigez-vous vers le sud sur 7 km pour rejoindre Nusfjord. La petite route qui mène à ce minuscule hameau traverse des paysages grandioses. Quelques rorbuer se serrent les uns contre les autres autour du port en forme de fer à cheval, formé par un étroit bras de mer, entre de hautes montagnes. Grand élevage de saumons dans le fjord  en face.

Lors de l’Année européenne du patrimoine architectural, en 1975, Nusfjord a été choisie pour devenir l’un des trois projets pilotes de protection des anciennes constructions en bois en Norvège.

Vikten : Sur l’île Flakstadøya. A l’ouest de la E-10. Cette côte orientée nord-ouest offre les plus belles vues sur le soleil de minuit. Moins protégée que la côte intérieure, elle est bien plus rude et souvent battue par d’effroyables  tempêtes. Au bout de la petite route apparaissent quelques maisons avec Glasshytta, une soufflerie de verre artisanal, complétée d’une petite salle d’expo-sition, d’un café et d’une terrasse donnant sur la mer. En 1977, Åsvar Tangrand fut le premier dans le nord de la Norvège a soufflé le verre. Aujourd’hui, on vient de loin pour l’observer au travail. Prenez du temps pour observer ce processus magique. Une fois la visite terminée, vous pouvez profiter du panorama. L’île de Flagstad est habitée par une colonie d’aigles de mer.

Myrland : Petite localité située dans le Nord de Flakstadøya, comté du Nordland.

  • Plage de Storsandnes : Entre Myrland et Napp. Moins connue que ses grandes sœurs, Haukland ou Uttakleiv, la plage de Storsandes est un véritable petit paradis. L’endroit est idéal pour admirer les aurores boréales.

Vestvågøya : L’île de Vestvågøya se situe au nord de Flakstadoya. Elle compte les localités de Stamsund et Leknes. Cette île est la deuxième plus grande île des Lofoten de par sa superficie. Elle se caractérise par de hautes montagnes et larges étendues de verdures mais aussi des plages magnifiques. Autour de Leknes, sa plus grande ville, l’île possède toutes les qualités pour attirer à la fois surfeurs, parapentistes et marcheurs. Aussi, c’est là que l’on va trouver Ballstad, l’un des plus grands villages de pêcheurs actifs à Lofoten. L’huile de foie de morue est encore produite ici ! Enfin, les amateurs d’arts seront conquis, on y trouve de belles peintures murales sur les rorbuers et cabanes de pêcheur.

Gravdal : Gravdal est une localité du comté de Nordland dans la partie centrale de l’archipel des Lofoten au nord du cercle polaire, en Norvège. Le village est situé au long du rivage du fjord de Buksnes, à environ 72 kilomètres à l’ouest de la ville Svolvær et 63 kilomètres à l’est de l’Å à Moskenes.

  • L’église de Buksnes (“Buksnes Kirke”) se situe à Gravdal. Cette église de bois est en style dragon (drakstil) contient 600 places. Elle a été inaugurée le 22 novembre 1905 et restaurée entre 1965 et 1967. L’architecte de l’église était Karl Norum.
    • Le drakstil ou style dragon est un style d’art décoratif apparu au début du XIXe siècle dans les pays nordiques, notamment en Norvège, et qui a connu son apogée au tournant des XIXe et XXe siècles ; il est inspiré par le souvenir de la civilisation de l’âge des Vikings et l’art médiéval des pays scandinaves. Il apparaît comme une forme scandinave du nationalisme romantique. Il s’est exprimé dans le mobilier, la céramique, l’orfèvrerie, mais aussi dans l’architecture. Le drakstil se rapproche par certains aspects du courant contemporain de l’Art nouveau. Parmi les motifs qui caractérisent ce style, on trouve les têtes d’animaux, réels ou fantastiques, et les éléments de navires vikings. Ce style ne s’est pas beaucoup répandu en dehors de la Norvège. Néanmoins, il est possible de trouver des bâtisses et maisons en drakstil ou façon drakstil en Allemagne particulièrement dans le Brandebourg et la Thuringe en raison de l’engouement de l’empereur allemand Guillaume II pour la culture nordique. Le bâtiment des douanes allemandes pendant l’annexion de l’Alsace-Lorraine au col de la Schlucht dans le massif des Vosges comportait quatre têtes de dragon pour la décoration du toit et du faîte. Cela aurait été une grande exception en France mais le bâtiment a été détruit par les obus en 1916.

Ballstad : Ballstad est un port de pêche animé, possédant quelques rangées de rorbuer. Mais le site est un peu industriel. Le grand hangar à bateaux que vous remarquerez sûrement sert à fabriquer de l’huile de foie de morue.

Leknes : Leknes se situe au sud de Vestvagoya. La ville compte un aéroport régional.

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jour 4 (16 octobre) : Leknes – Svolvær

Aujourd’hui, nous allons découvrir deux plages renommées des Lofoten : Haukland et Utakleiv. La seconde est certainement, et à raison, celle qui est le plus photographiée de Norvège. Un peu après le lever du soleil, nous quittons Leknes pour revenir un petit peu en arrière (3 km sur la E10), puis nous prenons la direction des deux plages. Le soleil commence à bien illuminer les sommets des montagnes mais n’arrivera pas, en cette saison, à s’élever au-dessus d’elles pour atteindre les plages.

Nous faisons notre premier arrêt à Haukland Beach, une magnifique plage de sable blanc, baignée par une mer transparente et turquoise. C’est superbe ! Pourtant, c’est surtout la seconde plage qui va nous retenir longuement. Une fois passé un petit tunnel, nous arrivons enfin dans un cirque majestueux. Le sable très blanc et les grosses pierres rondes polies par la marée contrastent avec l’eau turquoise et l’herbe verte, où viennent brouter les moutons. En arrière-plan, des montagnes acérées complètent le paysage. Hormis un campeur, nous sommes à nouveau les seuls à nous promener. Nous passons plus d’une heure et demie à parcourir la plage de long en large et à la prendre en photos sous toutes les coutures. Le paradis !

A contre cœur, nous nous résolvons tout de même à quitter les lieux. Nous retraversons le tunnel pour revenir vers Haukland Beach. Comme la plage est toujours à l’ombre, nous continuons notre route. Après quelques kilomètres, nous retrouvons la E10 que nous suivons sur une trentaine de kilomètres, en nous arrêtant de nombreuses fois, notamment pour admirer le reflet de quelques montagnes dans des lacs presque totalement lisses.

Juste après avoir traversé le pont Sundklakkstraumen, nous bifurquons sur l’île de Gimsøya dont nous faisons le tour. Au nord, nous découvrons de nombreuses plages de sable blanc. Nous nous arrêtons un peu après Saupstad pour faire quelques pas au bord de l’eau transparente et pour pique-niquer car il est quand même presque 13h30. Il est difficile de repartir de cet endroit paisible, mais si nous voulons encore passer à Henningsvær, avant d’aller à Svolvær, nous ne devons pas trop traîner en route.

Une fois franchi le Gimsøystraumen, le pont entre Gimsøya et Austvågøya, nous continuons sur la E10, puis, après une dizaine de kilomètres, nous piquons plein sud sur la 816 en direction de Henningsvær. C’est avec un soleil assez bas sur l’horizon et en plein dans les yeux que nous roulons vers ce village de pêcheurs posé sur plusieurs îles, ce qui lui a valu le surnom de «Venise des Lofoten». Des maisons colorées, des rorbuer (cabanes) et des entrepôts de bois sur pilotis, un cadre où la mer est omniprésente avec les montagnes en toile de fond rendent le lieu séduisant. La lumière à ce moment de la journée ne peut que ravir deux photographes à la recherche de belles prises de vue. Nous nous baladons un peu dans le village et, comme, pour une fois, un petit café est ouvert, nous en profitons.

Sur la route de Svolvær, nous faisons un petit arrêt à Kabelvåg, pour voir une grande église de bois de 1898, surnommée ici la « Cathédrale des Lofoten ». Il est 16h quand nous arrivons à Svolvær et le soleil est en train de descendre sur l’horizon, mais il nous reste environ encore une heure de jour pour découvrir les lieux. Nous prenons possession de notre appartement en bord de mer, puis nous ressortons rapidement pour aller à pied jusqu’au centre de la ville.

Ce soir, le ciel est complétement dégagé. Par contre la prévision pour les aurores boréales n’est pas excellente. L’indice Kp, qui donne l’intensité des aurores, n’est que 2 ou 3, mais cela ne nous empêche pas d’espérer. Toute la soirée, après être rentrés du restaurant, nous scrutons le ciel. Rien … Puis, au moment d’aller nous coucher, vers 22 h, il me semble apercevoir quelque chose. Nous éteignons la lumière et sortons sur le balcon. Oui, c’est bien une aurore ! Nous nous rééquipons immédiatement contre le froid et ressortons. Mais la lumière de la ville est trop forte pour bien observer le phénomène. Nous revenons chercher la voiture et roulons une dizaine de minutes pour trouver un endroit parfait pour l’observation. Nous nous arrêtons finalement au bord d’un lac. A peine sortis de la voiture, le spectacle commence. A plusieurs reprises nous croyons que le phénomène est fini et, à chaque fois, quand nous décidons de rentrer, cela recommence. Vers 1h30, après plusieurs minutes sans plus rien apercevoir, nous reprenons le chemin de l’hôtel. C’est bien frigorifiés que nous nous couchons à passé de 2h.

 

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Soleil

durée du jour

lever

coucher

Andenes 7 h 58 17 h 01 9 h 03
Svolvær 8 h 09 17 h 25 9 h 16
Bodø 8 h 05 17 h 30 9 h 25
Oslo 7 h 58 18 h 07 10 h 09

Vestvågøya : L’île de Vestvågøya se situe au nord de Flakstadoya. Elle compte les localités de Stamsund et Leknes. Cette île est la deuxième plus grande île des Lofoten de par sa superficie. Elle se caractérise par de hautes montagnes et larges étendues de verdures mais aussi des plages magnifiques. Autour de Leknes, sa plus grande ville, l’île possède toutes les qualités pour attirer à la fois surfeurs, parapentistes et marcheurs. Aussi, c’est là que l’on va trouver Ballstad, l’un des plus grands villages de pêcheurs actifs à Lofoten. L’huile de foie de morue est encore produite ici ! Enfin, les amateurs d’arts seront conquis, on y trouve de belles peintures murales sur les rorbuers et cabanes de pêcheur.

Leknes : Leknes se situe au sud de Vestvagoya. La ville compte un aéroport régional.

  • Haukland beach : Elle est composée de 2 anses parfaites au sable très blanc et très fin. L’étonnant décor aux rochers dressés dans une mer aux eaux turquoise n’est pas sans rappeler celui de Phuket, en Thaïlande. Comme dans les romans du siècle dernier, imaginant des îles mystérieuses, à l’abri de hautes montagnes et où se développe une vie protégée, Haukeland vous démontre que la réalité est au moins aussi étonnante. Plus loin, au pied de l’abrupte montagne, les verts pâturages où paissent des moutons apportent une note inattendue. Sur cette plage éloignée de toute habitation, une cabine en dur pour se changer et 2 barbecues en pierre. Penser à apporter son pique-nique, il n’y a pas la moindre boutique à des dizaines de kilomètres à la ronde. En-dehors de ces considérations toutes matérielles, c’est un de ces endroits de bout du monde où l’on se sent merveilleusement à l’écart de toute civilisation. Il suffit de se laisser bercer par le doux clapotis des vagues, dérangé par le bêlement d’un mouton au loin.
  • Uttakleiv beach : Suivre la même route que pour Haukland Beach, il s’agit de la plage voisine, située à deux kilomètres. Grande sœur de Haukland Beach, Uttakleiv est moins connue mais pourtant non moins belle. Deux façons d’y accéder, par la route, prendre le tunnel et suivre les indications depuis Haukland Beach, ou par le sentier côtier qui démarre de Haukland. Tout dépendre du temps que vous disposez. Bien sûr, on ne saura que vous conseiller d’emprunter le sentier, qui rend l’arrivée sur Uttakleiv on ne peut plus spectaculaire. Il s’agit d’ailleurs de la plage la plus photographiée de toute la Norvège. L’été, c’est une des destinations préférées des Norvégiens pour admirer le soleil de minuit, pour les feux de camp et les campings, sur la plage ou sur les dunes ! A ne pas rater !

Stamsund : Avec ses 1016 habitants, Stamsund est le village de pêcheurs le plus important de l’archipel des Lofoten. L’Hurtigruten fait escale dans ce port. Symbole du développement des Lofoten, Stamsund comprend une vie culturelle riche : le village abrite trois théâtres fixes et l’école d’art des Lofoten. Un festival de théâtre est organisé chaque année. Les montagnes sont équipées de sentiers balisés de niveau de difficulté varié. Les eaux autour de Stamsund sont riches en poisson et de nombreuses personnes profitent du séjour pour pêcher et sortir en bateau. Lofoten Snowboard & Alpin Senter a un centre de ski éclairé et très moderne à Stamsund avec canons à neige. La dénivelée est de 1700 m. Les pistes de descente sont entourées de pistes de ski de fond entretenues.

Bøstad : Bøstad est une petite localité située dans le Nord des îles Lofoten. La commune est connue pour son Musée Viking de Lofotr. Il s’agit d’une reconstruction à l’identique d’un village viking, d’après des fouilles archéologiques. Ce musée nous permet ainsi une immersion dans la vie des Vikings telle qu’elle était il y a plus de 1 000 ans de ça. Dans les alentours de Borg, des fermes cultivent, produisent encore leur propre fromage et leur viande.

Viking Museum (site) : Bord, aux Lofoten, fut à l’époque viking, l’un des plus grands chefs-lieux vikings de toute la Norvège du Nord. C’est en 1981 que les fouilles ont commencé et que l’on a découvert l’emplacement de ce site, impressionnant. Aujourd’hui, l’endroit a été reconstruit à l’identique ; pour nous offrir un voyage de près de 1 000 ans en arrière. On y découvre la maison du chef, en forme de navire et on rencontre les différents artisanats du village qui expliquent leur travail. Le site de Lofotr a livré les plus importants vestiges vikings, découverts ces dernières années. Ainsi, le site constitue la plus grande ferme-village viking jamais mise au jour. Le nouveau musée viking est construit autour de l’excavation de la maison commune, longue de 83 m. Tassée et ramassée sur elle-même, elle est à la fois ingénieuse, pratique, impressionnante et parfaitement démonstrative des structures politiques et économiques. Des expositions d’objets trouvés lors des fouilles, des bateaux vikings de 23 et 30 m qui embarquent les volontaires, des pièces de théâtre et des repas, tout est fait pour vous plonger dans ces temps héroïques. Fantastique.

Gimsøya : Gimsøya est situé sur la côte ouest des Lofoten. Gimsøya offre des vues magnifiques et est notamment réputé pour les couchers de soleil. Sur l’île de Gimsøya, on retrouve la localité de Hov, idéale pour des balades à cheval et les randonnées sur des terres encore inhabitées.

Hov : Hov est une petite localité située sur la côte ouest des îles Lofoten, à une heure de route de Svoalver. Elle s’étend sur quelques kilomètres. C’est ici que l’on se rend pour les balades à cheval sur des étendues de sables blanc. Hov possède d’ailleurs un camping avec bungalows. Les couchers de soleils y sont superbes, tout comme les aurores boréales en hiver.

Austvågøya : Situé au nord de Vestvagøya, l’île d’Austvågøya est souvent la première escale lors d’un séjour aux Lofoten. C’est là que se situe la localité de Svolvaer, centre administratif des Lofoten. La plupart des hôtels et des hébergements touristiques se trouvent à Svoalver et les alentours. Au départ de Svoalver, quelques randonnées sont déjà possibles. Beaucoup choisiront d’ailleurs d’y séjourner la totalité de leur séjour et d’organiser des journées au départ de Svoalver tous les jours. Kabelvåg, Henningsvaer sont les localités proches de Svoalver, et offrent déjà une autre dynamique et une image plus authentique de ces îles. En quelques mots, l’île d’Austvagøya promet un très bel aperçu de ce que peuvent offrir les îles Lofoten dans leur globalité.

Henningsvær : Construit sur un groupe d’îlots, Henningsvær (surnomée la “Venise des Lofoten”)est l’un des villages les plus pittoresques des Lofoten. La route (7 km) longe une côte rocheuse à la végétation luxuriante, contourne un petit croissant de sable fin avant d’arriver aux 2 ponts qui relient le village à la terre ferme.

Svolvær : Svolvær est la principale ville des Lofoten, au bas d’une curieuse montagne, appelée la Chèvre (son sommet ressemble à 2 cornes de chèvre). De là-haut, de nombreuses photos sont prises, et vous retrouverez une multitude de cartes postales ornées de ce symbole. Située sur la dernière île avant l’archipel de Vesterålen, la petite ville de Svolvær connaît une activité touristique récente. Des travaux aménagent et améliorent l’ensemble des structures et manifestent ainsi le recentrage économique des Lofoten : de la pêche au tourisme. Certes, Svolær n’est pas la plus jolie des villes (villages) de l’archipel, mais elle est dynamique, profitant de l’arrivée confortable des grands ferries et des express sur un quai presque au centre de la ville et tout proche de l’aéroport, ce qui fait d’elle un centre névralgique. De plus les environs sont magnifiques et les montagnes se prêtent à la varappe. Svolvær est aussi le point de départ d’excursions dans le fameux Trollfjord aux parois si abruptes. Tous les jours d’été, les bateaux de croisière font un détour pour montrer aux passagers ce spectacle étrange. Ils ne peuvent pas faire retentir leur sirène sans risque de déclencher des chutes de  rochers.

  • Tuva (477 m) : Suivre la route vers Lofoten Feriesenter, puis suivre Gronnasvatnet. Comptez de 2 à 4 heures de randonnées. Très belles vues depuis le sommet. On recommandera cependant de la faire par temps secs puisque certaines sections peuvent être glissantes. N’hésitez pas à passer à l’office de tourisme afin de vous procurer des cartes de randonnées et prévenir de votre départ.

Kabelvåg : L’histoire de ce village remonte à l’an 8000 avant J.-C. Au Moyen-âge, c’était le plus peuplé de la Norvège du Nord à cause de la pêche des Lofoten. C’est d’ici que tout le poisson était exporté vers le continent. Le Roi Øystein fit construire à Kabelvåg la première église des Lofoten, probablement en 1103, ainsi que des cabanes de pêcheurs (rorbus) vers 1120. L’église de Vågan, surnommée «  la cathédrale des Lofoten  », fut construite en 1898.

  • Tjeldbergtind (367 m) : Comptez deux à 3 heures de randonnées pour vous rendre jusqu’aux deux sommets. Préférez l’excursion par temps claire, la vue à 360° sera d’autant plus impressionnante. Il s’agit de la randonnée la plus accessible depuis Svoalver. C’est aussi une bonne mise en jambes avant les randonnées du sud. Tout public.

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jour 5 (17 octobre) : Svolvær – Nyksund

Après une courte nuit, nous déjeunons face à l’océan et nous préparons pour cette nouvelle journée ensoleillée et froide. Aujourd’hui, nous quittons les Lofoten pour aller dans les Vesterålen. Nous y traverserons deux îles : Hadseløya et Langøya. C’est sur cette dernière, la plus importante, que se trouve Nyksund, notre étape du soir. Pour quitter les Lofoten, nous prendrons le ferry qui relie Fiskebøl à Melbu.

Comme notre ferry est à 10h30 et qu’il faut presque deux heures pour rejoindre Fiskebøl, nous décidons de prendre la route qui suit la côte nord de l’île d’Austvågøya. En remontant vers le nord, nous passons à l’endroit où, il y a quelques heures, nous nous avons posé nos trépieds pour photographier les aurores. Un peu avant Vestpollen, nous quittons la E10 pour nous engager à gauche sur la Fv888. Ce matin, le thermomètre de la voiture affiche entre -5 et -2°C. La Fv888 est verglacée et enneigée par endroit. La végétation au bord de la route est prise dans le givre, les plans d’eau sont partiellement gelés et le soleil en train de monter dans le ciel, ce qui rend le paysage assez féerique. Nous ne pouvons pas résister à la tentation de nous arrêter tous les kilomètres . Nous arrivons à Fiskebøl vers 10h20, au moment où le ferry fait son entrée dans le port et nous embarquons pour une traversée d’une trentaine de minutes.

A Melbu, nous ne prenons pas la route principale, mais contournons l’île d’Hadseløya par la gauche. Nous ferons d’ailleurs de même sur l’île de Langøya. Jusqu’à Holmstad, ce n’est qu’une alternance de zones à l’ombre et prises dans le givre et de zones ensoleillées et plus vertes. Le contraste est vraiment magique. Chaque endroit donne envie de s’arrêter, de chercher le meilleur point de vue pour prendre LA photo. Ici, c’est un lac gelé avec dans le fond les montagnes ensoleillées, là, c’est un fjord avec une rive au soleil et l’autre prise dans le givre, plus loin, c’est la route blanche bordée de maisons colorées et d’herbes jaunies prises dans la glace …

De Holmstad jusqu’à Myre, la route, plus fréquentée, devient plus monotone et nous avons moins envie de nous arrêter. Nous commençons aussi à ressentir aussi un peu le manque de sommeil … De Myre à Nyksund, la route est prise entre la mer et la montagne et les derniers kilomètres ne sont pas goudronnés, comme le sont certaines routes en Islande. Nyksund est vraiment perdu au bout de la route. C’est un “village” étonnant et de loin il semble même même abandonné. Quand on s’en approche, on distingue cependant quelques signes de vie.

Vers 1900, Nyksund était un port important des Vesterålen. Comme il est proche des eaux de la haute mer et que la ville est à proximité des meilleurs lieux de pêche, les bateaux sont venus nombreux ici pour participer aux expéditions de pêche saisonnière. La ville est devenue une petite communauté prospère avec des installations de traitement du poisson, des magasins, une boulangerie, une école. Mais après la Seconde Guerre mondiale, Nyksund a connu un déclin. Les bateaux étant devenus plus grands, le port de Nyksund était trop étroit et trop peu profond pour les recevoir. L’activité portuaire s’est progressivement déplacée vers Myre. Dans les années 1960, les derniers résidents ont reçu des subventions de réinstallation et, vers 1970, la ville était laissée à l’abandon. Myre avait complètement pris le relais. Nyksund a été «redécouvert» dans les années 1980, par Karl Heinz Nickel, pédagogue social berlinois. En collaboration avec l’université de Berlin, il a lancé un projet dans le cadre duquel de jeunes Berlinois désirant s’évader un moment se sont rendus à Nyksund pour restaurer les bâtiments abandonnés. La ville est maintenant peuplée de Berlinois idéalistes, d’artistes, de vieux résidents de Nyksund en visite estivale et de vacanciers.

Après un bon repas dans le seul restaurant ouvert, nous nous nous équipons pour une “chasse aux aurores”, les conditions étant réunies en ce début de soirée. Le ciel est dégagé et la probabilité d’en observer n’est pas très élevée, mais pas nulle non plus. Vers 20h30, le ciel s’est presque complétement couvert et nous ne verrons rien ce soir.

Nous avons à nouveau passé une superbe journée avec des paysages hivernaux magiques et un village au bout du monde absolument étonnant.

 

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Soleil

durée du jour

lever

coucher

Andenes 8 h 02 16 h 56 8 h 54
Svolvær 8 h 13 17 h 21 9 h 08
Bodø 8 h 09 17 h 26 9 h 17
Oslo 8 h 00 18 h 04 10 h 04

Holmstad :

  • Indre Eidsfjord Church (norvégien: Indre Eidsfjord kirke) est une église paroissiale de l’Église de Norvège située dans la municipalité de Sortland, dans le comté de Nordland, en Norvège. Il est situé dans le village de Holmstad sur l’île de Langøya. L’église blanche en bois a été construite dans le style d’une longue église en 1970 par l’architecte Rolf Harlew Jenssen. L’église peut accueillir environ 280 personnes.

Nyksund est une localité du comté de Nordland. Nyksund est un ancien village de pêcheurs, qui a été réhabilité en 2000 afin de relancer le tourisme et l’attractivité des îles Vesterålen. Un sentier de randonnée appelé “Dronningruta” (La route des Reines) relie Nyksund à la ville de Stø, située de l’autre côté de l’ile, en traversant l’île par la montagne.

Andøya

L’île d’Andøya est au nord d’Austvagøya. Elle compte l’une des villes les plus importantes des Vesterålen, Andenes.

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jour 6 (18 octobre) : Nyksund – Andenes

Ce vendredi le temps est maussade. Il a plu presque toute la nuit et cela continue. Les prévisions ne sont pas vraiment bonnes pour la matinée mais une amélioration se dessine pour l’après-midi. Nous reprenons la route en direction de Myre. Puis, au lieu de prendre la 821, nous nous engageons sur la Fv939 qui rejoint la route principale plus au sud.

À Sortland, nous franchissons un pont et passons sur l’île de Hinnøya (qui fait partie de trois régions : les Lofoten pour sa partie ouest, les Vesterålen pour sa partie nord et Ofoten pour le reste). Nous remontons vers le nord en suivant la Fv82 jusqu’à Risøyhamn. C’est à partir de là que nous prenons “roues” sur l’île d’Andøya. Pour rejoindre Andenes il y a deux variantes, la plus rapide en continuant la Fv82, ou la plus longue en suivant la côte ouest de l’île. Comme ces derniers jours, nous choisissons de faire le tour l’île par la gauche. A partir de Risøyhamn et jusqu’à Andenes, nous poussons même le “vice” jusqu’à toujours tourner à gauche. Cela nous fera faire un détour de 35 kilomètres et suivre une “route” digne des pistes islandaises avec une voiture qui n’est pas vraiment adaptée à ces conditions.

Plutôt que de rejoindre directement la côte ouest de l’île d’Andøya, nous descendons donc tout au sud de celle-ci. Toute la descente se fait sur une route tout à fait correcte. Mais c’est sur la remontée de la façade ouest que la route commence à se dégrader. A un moment, il y a même un panneau qui avertit que la suite de la route est en très mauvais état et que nous continuons à nos risques et périls. Inquiétude … Nous décidons de nous y engager malgré tout. Nous verrons bien. Rapidement, nous constatons que c’est complétement pourri. Avec un Duster il n’y aurait aucun problème, mais là, avec une petite citadine, c’est une autre histoire. La route est vraiment défoncée et présente de grosses ornières. Mais il est impossible de faire demi-tour car la route est trop étroite. Après 2 kilomètres d’angoisse, la route s’améliore un peu. Elle finit par devenir, à notre grand soulagement, presque correcte 3 ou 4 kilomètres plus loin. Nous arrivons finalement à Andenes vers 15h30. Le ciel qui s’était un peu dégagé vers midi est de nouveau en train de se couvrir.

Avant d’aller à notre guesthouse, nous passons au “centre des Cétacés” d’Andenes pour savoir si le safari en mer que nous avons réservé pour demain a bien lieu, mais nous en ressortons sans vraiment être fixés. La météo devrait s’arranger, mais le vent est encore annoncé comme soutenu pour demain. La décision de sortir ou non sera prise demain vers 11h.

Comme dans les autres lieux où nous avons séjournés, il y a peu d’animation et donc peu de restaurants ouverts. Nous trouvons tout de même un joli petit restaurant tout prêt de notre guesthouse : le “Arresten”. L’agneau y est délicieux et le cadre absolument charmant. Nous reviendrons demain soir !

 

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Soleil

durée du jour

lever

coucher

Andenes 8 h 06 16 h 51 8 h 45
Solvær 8 h 13 17 h 21 9 h 08
Bodø 8 h 13 17 h 21 9 h 08
Oslo 8 h 02 18 h 01 9 h 59

Stø : Stø est un village de pêcheurs situé à la pointe nord de l’île de Langøya, le long du Gavlfjorden, dans l’archipel de Vesterålen. Il fait partie de la municipalité de Øksnes dans le comté de Nordland. En 2001, il y avait environ 175 résidents. Ce village était le centre administratif de l’ancienne municipalité de Langenes, qui existait de 1919 à 1964.

  • Anda Island : L’île d’Anda est une réserve naturelle avec une importante population d’oiseaux et de phoques située à environ 5 km au nord de l’île de Langøya. Parmi les oiseaux pouvant être aperçus sur l’île, on peut citer l’aigle à queue blanche (Haliaeetus albicilla), le macareux moine (Fratercula arctica), le cormoran géant (Phalacrocorax carbo), le cormoran huppé (Phalacrocorax aristotelis), le kittiwake à pattes noires (Rissa tridactyla), Uria aalge) et razorbill (Alca torda). [4]
  • Langenes Kirke : Les premiers documents historiques de l’église remontent à 1589, mais l’église n’était pas nouvelle à cette époque. Dans les années 1770, l’église était décrite comme un bâtiment en rondins de forme cruciforme. En 1794-1795, l’église subit une rénovation massive. Elle fut pratiquement complétement reconstruite en réutilisant au maximum les matériaux anciens. L’église a été rénovée en 1882 et à nouveau en 1929. D’après l’histoire de l’édifice, il n’est pas improbable que des parties de l’église actuelle soient constituées de matériaux de la fin du Moyen Âge.

Andøya : L’île d’Andøya est au nord d’Austvagøya. Elle compte l’une des villes les plus importantes des Vesterålen, Andenes.

Andenes : A Andenes l’horizon est libre sur la mer, et aucune montagne ne vient s’interposer entre vous et le soleil de minuit, qui brille ici du 16 mai au 26 juin. Mais on vient surtout pour participer aux safaris de baleines. Attention, il faut comprendre par safari l’embarquement pour suivre ces mammifères avec la quasi-certitude (96 à 99 % de chance) d’en apercevoir. Peu d’endroits au monde peuvent en promettre autant car la situation y est unique. Les baleines se nourrissent en effet dans les eaux extrêmement riches à environ 1 heure du port d’Andenes. Il s’agit donc d’un véritable bassin, d’un réservoir  unique.

Au XVIIe siècle, période de récession dans les Lofoten, Andenes survécut grâce aux capitaux des baleiniers hollandais qui opéraient à partir du village. Aujourd’hui, le safari en mer dure de 5 à 6 heures et il arrive que le bateau s’approche à 10 ou 15 m d’un cachalot de 70 tonnes pour une vingtaine de mètres.

On y croise aussi des épaulards, de petits rorquals et des dauphins. Au large d’Andenes, le plateau continental chute brutalement à une profondeur de 2 000 m. Les courants marins butant sur la paroi apportent du plancton qui nourrit les poissons et les pieuvres qui nourrissent à leur tour les  cétacés.

C’est le seul endroit de Norvège où l’on peut observer des baleines si près des côtes. Les safaris se font à bord d’anciens baleiniers, du 25 mai au 15 septembre. Noter que les vents sont parfois si violents au large d’Andenes que les sorties peuvent être  reportées.

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jour 7 (19 octobre) : Andenes

Ce matin, le soleil n’est pas encore levé que je vais me promener dans Andenes. Je ne croise personne, il fait froid et le vent souffle encore assez fort. En revenant au guesthouse par le bord de mer, je peux contempler le lever de soleil sur les montagnes de l’autre côté de l’Andfjorden.

A 9h45, nous avons rendez-vous pour une visite du musée au “Centre des Baleines”. Normalement, pendant cette visite, la décision de sortir en mer en début d’après-midi sera prise. On espère, sans être trop optimistes, car la mer est passablement agitée et ce n’est pas idéal pour l’observation des cétacés. A la fin de la visite, peu avant 11h, on nous annonce que la sortie est repoussée à lundi pour ceux qui peuvent être là ou remboursée pour les autres. Nous sommes un peu déçus mais nous nous y attendions. Nous irons faire une marche en “montagne”. Près de Bleik il y a un joli point de vue : le Måtind, un petit sommet qui domine la mer et des plages de sable blanc.

Nous allons à la boulangerie manger un sandwich, puis équipés pour la marche, nous prenons la voiture et roulons en direction de Bleik. Le départ de la marche se situe à environ 5km au sud sur la Fv976. Là, nous garons la voiture et commençons la montée. Il faut marcher environ 4km pour atteindre le sommet du Måtind (408m). La montée est régulière mais, par endroits, le sentier est gelé. Il faudra être prudent à la descente ! Le soleil a de la peine à percer la couche nuageuse. Sur le plateau supérieur, une fine couche de neige recouvre tout et le vent souffle. Mais le sentier, déjà bien emprunté aujourd’hui, est quand même bien visible.

Lorsque nous passons le petit col après le Nonstinden, le soleil commence à percer et le Måtind est au soleil. Nous accélérons le pas. Mais plutôt que de partir directement sur le sommet, nous prenons un peu à gauche en direction de la plage de Høvika. Marc descendra presque jusqu’à la plage, alors que, moi, je coupe à travers la bruyère enneigée pour admirer la plage depuis en haut. À partir là, nous nous sommes perdus. Après un bon quart d’heure, ne voyant pas Marc revenir sur le sentier qui longe la mer, je vais à sa rencontre. Mais il n’y a personne au bout du chemin. Comme nous avions dit que nous voulions aller au sommet, je rebrousse chemin et me dirige vers le sentier principal qui rejoint le Måtind. Ne voyant pas Marc, je décide de rejoindre la voiture. Il me semble l’apercevoir marcher devant moi en direction du col que nous avons franchi après le Nonstinden, mais ce n’est pas lui. Je poursuis mon chemin et descends à travers les champs de bruyères pour éviter le sentier gelé. 20 minutes plus tard, Marc arrive lui aussi à la voiture.

En revenant à Andenes nous nous arrêtons à la plage de Bleik. Hier déjà, nous avions fait un bref arrêt au bord de la route pour la voir, mais aujourd’hui elle est au soleil et c’est un tout autre panorama. Le sable blanc et l’eau turquoise n’incitent pas à la baignade car, même si le soleil brille, il fait presque 0°C et le vent souffle fort.

Après le souper à l’Arresten, nous partons à la chasse aux aurores. Les conditions sont favorables. Pour éviter la pollution lumineuse de la ville, nous allons au pied du phare sur la côte qui donne sur la mer de Norvège. Le ciel est un peu nuageux, mais nous observons tout de même de belles aurores (quoique pas très intenses) entre les nuages.

Cet après-midi de marche nous a vraiment permis de nous dégourdir les jambes après ces longues journées de voiture. La région d’Andenes et ses sommets se prêtent bien à ce genre d’activité.

 

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extraites de  www.norgeskart.no

Soleil

durée du jour

lever

coucher

Andenes 8 h 11 16 h 47 8 h 36
Solvær 8 h 20 17 h 12 8 h 52
Bodø 8 h 16 17 h 17 9 h 01
Oslo 8 h 05 17 h 58 9 h 53

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jour 8 (20 octobre) : Andenes – Lødingen

Aujourd’hui nous quittons les Vesterålen et nous rendons à Lødingen. Demain, nous y prenons le ferry pour quitter définitivement les îles et revenir sur le “continent”. Vers 8h, nous prenons la route qui suit la côte est d’Andøya. Nous avons à peine roulé une quinzaine de minutes que la voiture s’arrête et refuse de redémarrer. La panne !!! Nous sommes posés au bord de la route, dans le froid. Je téléphone à l’assistance de l’agence de location et après une heure d’attente et un certain nombre d’échanges téléphoniques, nous apprenons qu’il n’est pas possible de nous dépanner depuis Andenes. Un camion va venir à notre secours depuis Sortland, à 80 km plus au sud. Finalement, il est presque 11h quand notre voiture est chargée sur le camion. Le dépanneur nous fait monter, congelés, dans la cabine et nous nous mettons en route pour Sortland, où une nouvelle voiture est en train d’être préparée pour nous.

Notre plan de la journée est bien entendu complétement chamboulé. Nous avions prévu de découvrir un peu la côte est d’Andøya, puis, une fois sur l’île d’Hinnøya, de prendre le ferry de 10h30 à Flesnes pour pouvoir suivre la route qui fait le tour de l’île par le Nord et visiter un peu la région d’Harstad, avant de rejoindre finalement Lødingen.

Comme nous arrivons vers 12h30 à Sortland et que notre voiture n’est pas encore prête, nous nous enfilons dans une station-service pour manger et boire quelque chose de chaud. En attendant, nous avons bien eu le temps de discuter notre nouvel itinéraire. Nous prendrons le ferry à 14h30 et choisirons le chemin le plus court pour Harstad. La dernière partie de la route se fera de nuit.

De Sortland à Flesnes, la route s’élève, par endroits, un petit peu en altitude et la route est complétement blanche. C’est vraiment l’hiver en octobre dans cette région. Mais dès qu’on redescend au bord de la mer, la neige disparaît. Avec 4 heures de retard, après une traversée en ferry d’une vingtaine de minutes, nous voici sur la route en direction d’Harstad. Quelques kilomètres avant d’y arriver, nous apercevons des rennes dans un champ. Nous nous arrêtons et équipons nos appareils photos de téléobjectifs. Nous ne les aurons pas pris pour rien …

Harstad, la 3ème plus grande ville du nord de la Norvège, n’a pas vraiment d’intérêt touristique. Nous y passons pour visiter l’église de Trondenes (à la périphérie de la ville), mais nous n’avons pas le temps de parcourir le centre historique du même nom, comme nous l’avions initialement prévu. Nous arrivons enfin à destination peu avant 18h. Par la baie vitrée de notre appartement, nous avons une belle vue sur le port.

La journée a été mouvementée et glaciale. Malgré notre équipement relativement adéquat, nous avons pu faire l’expérience d’une longue attente dans le froid. Le dépanneur nous a dit que notre dépannage avait encore été relativement rapide. Je n’ose pas imaginer la même situation au plus profond de l’hiver ….

 

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Soleil

durée du jour

lever

coucher

Andenes 8 h 15 16 h 42 8 h 27
Solvær 8 h 24 17 h 08 8 h 44
Bodø 8 h 20 17 h 13 8 h 53
Oslo 8 h 07 17 h 55 9 h 48

Dverberg

  • Dverberg Church (norvégien: Dverberg kirke) : Les archives historiques les plus anciennes montrent qu’il existait une église de Dverberg en 1589, mais elle n’était pas nouvelle à cette époque. En 1658, l’église de Dverberg subit une importante réparation des murs sud et ouest. En 1734, l’église fut frappée par la foudre et gravement endommagée par l’incendie qui s’ensuivit. Entre 1735 et 1750, une nouvelle église fut construite sur le même site. Ce nouveau bâtiment était un bâtiment cruciforme à ossature de bois. L’église a été réparée encore une fois en 1794. En 1839, il fut décidé de construire une nouvelle église car il n’était plus possible de réparer le bâtiment existant. Il a été décidé que la nouvelle église ne serait pas située au même endroit que les bâtiments précédents, mais à environ 300 mètres au sud sur une petite péninsule. Cette nouvelle église était une église octogonale en bois achevée en 1843. Le nouvel édifice fut consacré le 17 octobre 1843. En 1930, une restauration majeure eut lieu. Augustinus Johannessøn Sellevold (1803-1893), membre du Parlement norvégien du Nordland et l’explorateur arctique Torstein Raaby ont tous deux été inhumés dans le cimetière de l’église.

Borkenes

  • Kvæfjord Church (norvégien: Kvæfjord kirke) est une église paroissiale de l’église de Norvège située dans la municipalité de Kvæfjord dans le comté de Troms, en Norvège. Elle est située dans le village de Borkenes sur l’île de Hinnøya. L’église néo-gothique blanche en bois a été construite dans un style d’église longue en 1867 par l’architecte Jacob Wilhelm Nordan. L’église peut accueillir environ 550 personnes. Le bâtiment a été consacré le 30 juillet 1867. La première église de Kvæfjord a probablement été construite vers le milieu du XIIIe siècle. On ne sait pas combien de bâtiments se sont trouvés sur le site au cours des siècles, mais en 1750, l’évêque Frederik Nannestad a écrit que l’église de Kvæfjord était une église cruciforme en bois de couleur rouge. Un peu après 1760, une nouvelle église fut construite sur le même site. C’était une église en rondins en forme de croix. Cette église n’a duré que 120 ans environ, puis en 1866-1867, elle a été démolie et remplacée par l’église actuelle.

Harstad (Hárstták en Saami) est une kommune norvégienne dans le département du Troms. Avec ses 24 291 habitants, elle est la troisième municipalité de la Norvège du Nord. Elle s’étend sur les parties nord-est de l’île de Hinnøya et sud-ouest de Grytøya, et comprend également diverses îles plus petites, telles que Gressholman, Kjeøya et Kjøtta. La montagne la plus élevée de la commune est Sætertind (1094 m).

  • L’église de Trondenes (norvégien: Trondenes kirke) est l’église de pierre médiévale la plus septentrionale de Norvège et le bâtiment médiéval le plus septentrional au monde. Elle est située à la périphérie nord de la ville de Harstad. L’église en pierre blanche a été construite dans un style d’église longue vers 1435 par un architecte inconnu. L’église peut accueillir environ 300 personnes. Bien que souvent décrite comme du XIIIe siècle, sa datation basée sur la dendrochronologie prend fin peu de temps après 1434. Par rapport aux dix autres églises médiévales en pierre du nord de la Norvège, l’église de Trondenes est bien conservée. La nef mesure 22,6 mètres de long et le choeur 13,5 mètres, ce qui en fait l’une des plus grandes églises médiévales de la Norvège rurale. À la fin du Moyen Âge, Trondenes était le principal centre religieux du nord de la Norvège. L’église est surtout connue pour ses riches décorations, dont trois triptyques gothiques, dont l’un avait été précédemment attribué à l’artiste allemand hanséatique Bernt Notke, bien que les historiens de l’art moderne doutent maintenant de l’attribution. La chaire baroque est équipée d’un sablier permettant au ministre de chronométrer de longs sermons. L’orgue date de la fin du 18ème siècle. Dans la section du choeur, on peut voir des restes de fresques médiévales. L’église est vraisemblablement la troisième sur le site, la première église en bois ayant été construite au 11ème siècle, puis une autre au 12ème. La deuxième église était fortifiée avec des murs en pierre et des remparts, dont on peut encore voir les vestiges autour. Les cloches de l’église étaient autrefois suspendues à une tourelle mais, comme celle-ci a été démolie depuis longtemps, elles sonnent maintenant dans une petite tour située dans le cimetière. (Autres infos ici).

Sørvika

  • Sandtorg Church (norvégien: Sandtorg kirke) est une église paroissiale de l’église de Norvège située dans la municipalité de Harstad dans le comté de Troms, en Norvège. Il est situé dans le village de Sørvika, à l’est de l’île de Hinnøya. L’église en bois rouge a été construite dans un style d’église longue en 1933 par l’architecte Sigurd Bjørhovde.

Lødingen

 


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jour 9 (21 octobre) : Lødingen – Bodø

Ce matin, nous prenons le ferry pour rejoindre Bognes de l’autre côté du Vestfjord. Nous rejoindrons ainsi la route E6 qui relie le Nord du pays à Oslo. Cette dernière traversée est la plus agitée des 4 que nous avons faites durant notre séjour car aujourd’hui les conditions météo sont mauvaises : il pleut et le vent souffle fort.

La route qui conduit de Bognes à Bodø est assez fréquentée. Il a neigé cette nuit et, par intermittence, la neige continue à tomber. Les nombreux camions que nous croisons, ou qui nous suivent, n’en n’ont cure et roulent vite, souvent à la limite autorisée. A plusieurs reprises, nous nous arrêtons au bord de la route pour les laisser passer et pouvoir ainsi rouler plus sereinement. Ce n’est qu’en arrivant vers Bodø que les conditions de route s’améliorent. Il pleut maintenant assez fort.

Bodø n’étant pas une ville très intéressante à visiter, et, comme la météo n’est pas très engageante, nous restons à l’hôtel pour cette fin d’après-midi. C’est l’occasion de faire le tri de nos très nombreuses photos et de reparler de nos dix jours passés ensemble.

 

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Soleil

durée du jour

lever

coucher

Andenes 8 h 19 16 h 38 8 h 19
Solvær 8 h 28 17 h 08 8 h 44
Bodø 8 h 24 17 h 09 8 h 45
Oslo 8 h 10 17 h 52 9 h 42

 

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jour 10 (22 octobre) : Bodø – Genève

Aujourd’hui, il pleut encore plus que hier et le vent souffle très fort. Par contre, la météo semble plus clémente à Oslo où nous faisons une escale de 5h, avant de rentrer en Suisse.

Nous atterrissons un peu avant 13 h à Oslo et nous dirigeons vers le train express qui, toutes les 10 min, en une vingtaine de minutes, amène les voyageurs au centre de la ville. Nous disposons de presque 3heures pour aller nous balader du côté de l’opéra et dans Aker Brygge, ancien quartier historique, maintenant reconverti en un quartier populaire avec des boutiques et des restaurants. Les anciens bâtiments du chantier naval combinés à une architecture moderne donnent au quartier une note toute particulière.

 

L’opéra de marbre blanc et de verre, inauguré en mai 2008, est une véritable œuvre d’art. Le 29 avril 2009, le bâtiment a reçu le prix européen d’architecture contemporaine 2009, décerné par la Commission européenne et la Fondation Mies van der Rohe. Il donne l’impression de plonger dans le fjord. Une des particularités de cet édifice est qu’il est accessible de l’extérieur grâce à de larges rampes. On peut donc admirer le fjord d’Oslo tout en se promenant sur le toit, d’une hauteur de 32 mètres.

Vers 17 h nous quittons la Norvège. Cette année l’avion est à l’heure, pas comme ces trois dernières années avec le vol entre Reykjavik et Genève …

 

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Ces 10 jours passés avec Marc ont de nouveau été des moments intenses de partage. Nos sorties nocturnes à la chasse aux aurores boréales, nos longs moments à chercher le point de vue idéal pour faire de belles photos, nos longues heures de routes, … créent des souvenirs indélébiles et me donnent l’envie de repartir bientôt là-haut dans le Nord.

 

parcours

Météo à Oslo

 

 

 

 

 

 

 

Soleil

durée du jour

lever

coucher

Andenes 8 h 23 16 h 33 8 h 10
Solvær 8 h 32 16 h 59 8 h 27
Bodø 8 h 27 17 h 05 8 h 38
Oslo 8 h 12 17 h 50 9 h 38

L’Ostland est l’une des cinq régions de Norvège. Elle couvre le Sud-Est du pays et englobe huit comtés : Oslo, Ostfold, Akershus, Vestfold, Oppland, Hedmark, Buskerud et Telemark. C’est la région la plus peupéle du pays. Elle est délimitée par les montagnes au nord et à l’ouest, par la frontière avec la Suède à l’est et par la mer au sud. C’est une région très riche et diversifiée. D’abord, parce qu’elle englobe la capitale de la Norvège, Oslo et tout le dynamisme dont elle jouit ; ensuite, parce qu’elle partage son territoire entre les montagnes enneigées et la côte très découpée des fjords norvégiens.

La capitale de la Norvège compte 658 390 habitants (Statistics Norway 1er janvier 2016, soit plus de 12 % de la population du pays. Elle est édifiée au bord d’un fjord et entourée de collines boisées. Excellent port en eaux profondes et bien située sur les différentes routes scandinaves, la ville connaît un développement rapide. En 2016, la croissance est estimée à 0,83 % (soit de 43 400 personnes) il s’agit de la deuxième année consécutive où l’on observe une diminution de la croissance démographique ; les chiffres n’avaient pas été aussi bas depuis 2006. Pourtant, selon les estimations, la ville devrait atteindre 832 000 habitants en 2040. Si elle ne ressemble pas encore aux autres grandes métropoles européennes, cultivant une certaine nonchalance provinciale, elle offre sur 450 km2 de forts contrastes avec des parcs et des promenades au bord de l’eau, des centres d’art au cœur de la ville et des quartiers aux styles architecturaux très différents et marqués.

Histoire

Selon les sagas du scalde islandais Snorri, l’origine de la ville remonterait à l’an de grâce 1048. Oslo fut alors fondée par Harald III le Sévère, roi viking au règne impitoyable. Il tomba lui-même dans la bataille contre le roi d’Angle-terre à Stamford Bridge en 1066. Oslo connut son heure de gloire sous Harald V, qui en fit sa capitale et y bâtit la forteresse d’Akershus en 1299. Mais en 1400, par un mariage royal malheureux, la Norvège passa sous le joug danois pour plusieurs siècles avant d’être cédée à la Suède pour un dernier siècle d’ « union ». Oslo perdit dès lors son importance passée. En outre, en 1624, la ville fut réduite en cendres par un terrible incendie. Reconstruite en rues tracées au cordeau (l’actuel quartier de Kvadraturen) sous les murs protecteurs d’Akershus, elle fut rebaptisée Christiania, d’après le nom de son bâtisseur, le roi danois Christian IV. A partir du XIXe siècle, commence un nouvel âge d’or économique, celui du commerce du bois. Les scieries et les usines poussèrent comme des champignons le long de la rivière Aker, dont les rives sont aujourd’hui aménagées en promenade verte. Un gouvernement municipal norvégien fut formé malgré l’union avec la Suède. Enfin, par la signature de la constitution d’Eidsvoll, le 17 mai 1814, Christiania redevint une ville capitale. Elle s’orthographia dès lors avec un K, nationalisme oblige ! En 1905, l’union avec la Suède fut dissoute et la Norvège retrouva son indépendance après quatre siècles de domination étrangère. La ville reprit, en 1925, son ancien nom d’Oslo.

La ville aujourd’hui

Actuellement, le centre artistique tend à revenir vers le quartier de Kvadraturen après avoir été centralisé pendant près d’un siècle sur l’avenue Karl-Johan. Ces Champs-Elysées d’Oslo, qui vont de la gare centrale au palais Royal, ont gardé intacts de nombreux cafés viennois et autres lieux hantés par l’esprit de bohème de l’ancienne Kristiania, fréquentés au tournant du siècle par le dramaturge Henrik Ibsen et le peintre Edvard Munch. Le tramway qui remonte l’avenue principale ajoute un air désuet à la ville. Cependant, depuis que de nombreux gisements de pétrole ont été trouvés en mer du Nord, – et surtout depuis que leur exploitation est économiquement valable – l’argent alimente la Bourse d’Oslo et de nombreux courtiers font la fête chaque fin de semaine dans les nouveaux temples de la nuit et les restaurants luxueux. C’est pourquoi la ville connaît de profonds changements. Un petit exemple parmi d’autres, mais ô combien représentatif : c’est à Oslo qu’officient quelques-uns des meilleurs cuisiniers du monde. Bent Stiansen (au Statholdergaarden) et Terje Ness (au Bagatelle) ont été tous deux récompensés par le Bocuse d’or à Lyon, respectivement en 1993 et en 1999. Depuis quelques années, Aker Brygge et Tjuvolmen sont les nouveaux quartiers actifs de la ville. Aker Brygge est connu pour son enfilade de restaurants le long de la promenade, où l’on peut prendre un verre et dîner en terrasse. Eté comme hiver, c’est toujours agréable de s’y balader. Au bout d’Aker Brygge, vous trouverez le nouveau quartier de Tjuvholmen, surnommé le quartier des arts. Il renferme en effet plusieurs galeries d’art et installations artistiques ainsi que le nouveau musée Astrup Fearnley, conçu par l’architecte italien Renzo Piano. Les restaurants de Tjuvholmen sont réputés pour leur grande qualité et leur situation exceptionnelle.

Quartiers :

  • Bygdøy, Majorstua et l’Ouest
    • Bygdøy est cette vaste presqu’île immanquable à l’ouest du port. Site historique car il abrite parmi les plus surprenants musées de la ville, Bygdøy invite en outre à profiter de ses nombreuses plages. On profitera d’un ferry ou d’un trajet en bus pour rejoindre, rapidement, cet espace préservé, propice à un pique-nique en famille ou à la visite du Norske Folke Museum, entre autres. La balade en plein air parmi 158 maisons en bois reconstituées dans le pur style norvégien, de l’ère viking aux années 1950, ne laissera personne indifférent.
    • Uranienborg et Majorstua. Immédiatement derrière le Palais royal, se trouve Homansbyen avec ses nombreuses ambassades étrangères qui se sont installées dans de grandes villas bourgeoises des années 1850. Ces anciennes résidences débordant largement sur Uranienborg forment un mélange de styles spectaculaire : Tudor, maure, Renaissance florentine, gothique flamboyant et baroque. Quant au quartier de Majorstua, la très commerçante et surtout très chic Bogstadveien le traverse sur son côté est avant d’arriver à la place de la dernière station du tram, au début de la montée vers le tremplin d’Holmenkollen et les forêts de Marka. Un peu plus à l’ouest, juste avant Bygdøy allée, se trouvait le légendaire quartier anglais de Victoria, qui fut rasé en 1965. Le rivnings-spøkelset (spectre des démolisseurs), qui menace tout ancien édifice d’Oslo, eut finalement raison des antiquaires, qui ne purent sauver que la terrasse Victoria.
    • Frogner. A l’est de ce quartier résidentiel, comprenant la maison de l’Institut du prix Nobel signalé par le buste de ce cher Alfred, se trouve le grand parc Frogner. C’est un très agréable parc à l’anglaise, peuplé d’une centaine de sculptures monumentales en granit, œuvres du sculpteur Gustav Vigeland réalisées dans le plus pur style de l’art socialiste.
    • Holmenkollen. Bien plus éloigné du centre-ville vers le nord-ouest, il serait pourtant malavisé de dissocier cette localité de la ville d’Oslo. Holmenkollen est un des symboles de la capitale, avec son immense piste à ski visible à des kilomètres à la ronde. Elle abrite également le musée du Ski et un des plus remarquables hôtels du pays.
  • Centre
    • Karl Johans Gate. Karl Johans Gate attire les touristes et les Osloïtes comme les « Champs-Elysées » à Paris. Cette rue qui va de la gare centrale au Palais royal traverse un quartier de rues piétonnes bordées de commerces et sillonnées par moult musiciens et amuseurs publics. On y trouve les deux grands magasins classiques d’Oslo : Steen & Strøm et Glasmagasinet. Ce dernier, près de Domkirken, la cathédrale d’Oslo, donne sur Stortorvet, la place du marché aux fleurs. La partie qui suit le Stortinget (le Parlement), va jusqu’au Théâtre national et à l’université, situés en contrebas du Palais royal. La chaussée de l’avenue est séparée au milieu par un très large terre-plein, appelé Studenterlunden (le bocage des étudiants) aux terrasses et fontaines ombragées par de grands tilleuls et des marronniers. Le plan d’eau au centre, surnommé Spikersuppa (littéralement : la soupe aux clous), se transforme l’hiver en patinoire, à la plus grande joie des enfants. Le Theatercaféen et le Grand Café sont de vénérables institutions du temps où Ibsen et Munch y avaient leur table réservée. Une atmosphère fin de siècle plane toujours sous leurs grands lustres de cristal baroques. La galerie marchande Paléet a su tirer parti de ces anciennes façades hantées par les fantômes de la bohème, du temps où Oslo s’appelait encore Kristiania.
    • Torggata. Plus à l’est, Torggata est la rue piétonne qui dynamise le centre de ses nombreux bars et night-clubs en remontant jusqu’à la rivière et le quartier bobo de Grünnerløkka.
    • Akersgata, qu’on appelle la rue des quotidiens, est perpendiculaire à Karl Johans gata et passe presque en face des nouveaux bâtiments du gouvernement. Immédiatement derrière, se trouve la place de Youngstorget, « bastion de la gauche » aux traditionnelles soupes populaires, où l’écrivain Knut Hamsun calmait sa faim pour 35 øre le repas à l’époque. Plus au nord, s’étend le cimetière Vår Frelsers Gravlund, où reposent de grands hommes norvégiens. Quelques rues plus haut, le parc de Saint Hanshaugen (la colline de la Saint-Jean) et l’adorable ruelle de Damstredet, avec ses petites maisons d’ouvriers restaurées datant du XIXe siècle (entrée par Fredensborgveien), sont autant de promenades agréables.
    • Vaterland et le Vieil Oslo. Autour de la gare centrale, ce sont les anciens quartiers mal famés de Vaterland, nommés « terre humide » par les Hollandais qui venaient en Norvège acheter le bois dont leur pays était dépourvu. Tout a changé. On trouve le complexe commercial d’Oslo City, où 100 boutiques et magasins, un nouveau centre de congrès et une immense salle de spectacle – Oslo Spektrum (pour tous renseignements : www.oslospektrum.no) – œuvrent en faveur de jours et de nuits variés. Dans ce quartier se trouve également l’hôtel le plus haut de Scandinavie, Oslo Plaza. Il dresse aujourd’hui ses luxueuses façades de verre fumé très haut vers le ciel et lance un défi architectural à une capitale que l’on croyait encore assoupie. Ce secteur correspond en réalité au vieil Oslo. Et paradoxalement, il évoque la volonté de modernité de cette nation. Revanche ou symbole des temps qui passent, la belle Abelone, reine de Vaterland, possède aujourd’hui sa statue monumentale en bois au premier étage du grand hôtel Oslo Plaza. Immédiatement derrière ces tours-miroirs passe la rivière Aker, enjambée d’un pont moderne annoncé par une série de sculptures contemporaines : des plongeurs dans un saut figé pour l’éternité… De l’autre côté de la rivière, près du nouveau marché de Grønlands Torg et de la rue Tøyengata, surnommée Little Karachi, est installée une importante communauté pakistanaise.
    • Aker Brygge, l’hôtel de ville et la forteresse. A l’ouest de Karl Johans Gate, l’ancien port qui hébergeait les chantiers navals a été métamorphosé en promenade, chic comme les planches de Deauville, moderne comme la Potsdamer Platz de Berlin et, évidemment, maritime comme la marina de Barcelone. L’architecture est étonnante, les styles se mélangent, osant le verre et le béton, les places et les verrières. De belles terrasses attirent des buveurs de café nonchalants et des acheteurs jet-set fatigués. L’ensemble possède une certaine cohérence grâce à des passages couverts et à des ponts supérieurs. Boutiques chic, épiceries fines et bistrots branchés côtoient encore l’activité première de ce quartier : les bateaux. Au début de ces quais, devant l’hôtel de ville (Rådhuset) et l’office du tourisme, vous pourrez partir à bord de ferries pour Bygdøy et les petites villes établies le long du fjord d’Oslo. Un peu plus loin, le quartier comprend ce qui reste de l’ancienne ville du roi bâtisseur, Christian IV, construite avec des rues à angle droit sous les murs protecteurs de la forteresse médiévale d’Akershus. Sur la place Grev Wedel, le restaurant Engebret est resté tel qu’il était à son origine, en 1857. C’est aujourd’hui un quartier rénové et investi par des galeries d’art et des associations d’artistes. Le musée Samtidskunst (musée d’Art contemporain) a déjà ouvert ses portes depuis 1990 dans l’ancienne banque nationale. Aker Brygge et Tjuvholmen, ces nouveaux quartiers débutent au niveau du Centre Nobel, sur le port. Aker Brygge est réputé pour ses nombreux restaurants le long de la promenade, où l’on peut prendre un verre et dîner en terrasse. Été comme hiver, c’est toujours agréable de s’y balader et flâner le long du quai et de profiter du bon air marin. Au bout d’Aker Brygge, nous voici à Tjuvholmen, surnommé le quartier des arts.
    • Tjuvholmen. Ce prolongement de l’Aker Brygge n’existait pas il y a encore quelques années ans. Tout s’est fait très vite. La ville s’est offert un nouveau profil en faisait participer plusieurs architectes d’origines et influences différentes. Ce « quartier des arts » renferme le somptueux musée Astrup Fearnley conçu par l’architecte génois Renzo Piano, mais aussi plusieurs adresses luxueuses dont les hôtels « Tjuvholmen executives suites » ou encore le « Tief ». Si tout le monde ne peut pas se permettre un séjour dans ces établissements, tout le monde apprécie de se balader sur ces berges. La promenade est fort agréable depuis le City hall. On s’arrêtera volontiers à la terrasse chauffée d’un des cafés ou restaurants ou sur un banc en été.
  • Grünerløkka et le nord
    • Grünerløkka-Torshov. Grünerløkka se trouve à l’est de la rivière Ankerselva qui traverse la ville du nord au sud. Dans les années 1890, un quartier ouvrier de petites maisons en bois, appelé Ny York, fut construit ici. Il avait pour but de loger la main-d’œuvre attirée par l’industrialisation intensive le long de la rivière Akerselva afin d’exploiter le bois. Cette période s’accompagna également de la création de poumons verts, des parcs destinés aux travailleurs. Malheureusement, dans les années 1970, le spectre de la démolition balaya la majeure partie de cet ensemble historique. Aujourd’hui, c’est toute cette partie des rives qui vient d’être reconvertie en promenade pour piétons. Cette promenade verte part du pont Ankerbru, orné de sculptures en bronze inspirées des contes et légendes de Norvège, dont le célèbre Peer Gynt, héros populaire chevauchant le renne. Grünerlkka est devenu à présent le quartier bobo de la ville avec un grand nombre de bars au mètre carré, s’étendant depuis la rue principale aux jolies places où l’on peut s’attarder en terrasse jusqu’à tard. Ses habitants le surnomment aujourd’hui le petit Brooklyn d’Oslo, pour ses airs bobo, son côté vintage et ses boutiques de design et centres d’art. Plus au nord, on va trouver le quartier de Torshov, plus calme avec ses cafés, parcs et théâtres Soria Moria et Trikkestallen.
    • Grønland et le sud. Cette partie de la ville est intéressante pour plusieurs raisons. D’une part c’est ici que se situait Oslo avant qu’un incendie la ravage en 1624 et que le roi bâtisseur Kristian décide de déplacer la nouvelle capitale, Kristiania, à son emplacement actuel. C’est donc ici le seul endroit où l’on pourra voir, sur leur site originel, quelques ruines de l’antique Oslo. D’autre part, c’est le quartier multiculturel de la ville, où les nationalités et les langages se mélangent en un melting-pot peu usuel en Norvège. Enfin, de par sa nature populeuse, Grønland propose divers bars et surtout restaurants légèrement plus abordables.

A voir

Barnekunstmuseet – musée de l’art des enfants (site) : Ce musée de l’Art des enfants propose un kaléidoscope du monde vu sous le prisme du regard des petits. Des œuvres venant du monde entier (180 pays sont représentés) permettent de s’intéresser à la sensibilité, mais également aux perspectives et opinions de ces êtres rarement sollicités dans ce domaine. Des ateliers permet-tront aux petits de s’initier.

Emanuel Vigeland Museum (site) : Tomba Emanuele est le nom que le créateur de ce musée, Emanuel Vigeland, donna au bâtiment. En effet, il avait décidé d’ériger un musée puis souhaita en faire également son mausolée. D’ailleurs, à sa mort, toutes les fenêtres furent murées et ses cendres sont restées à l’intérieur. La pièce la plus incroyable du musée est sans aucun doute une salle voûtée et sans lumière qui contient la fresque Vita. Aucun rai de jour ne filtre à travers cette remarquable odyssée de l’existence, de la naissance à la mort, où scènes érotiques et corps nus se succèdent pour composer une pièce qui choqua les contempo-rains de Vigeland. Cette œuvre d’une vie (l’auteur a mis plus de vingt ans à l’achever), qui fait plus de 800 m², en impose fortement.

Holmenkollen Musée du ski et tour (site) : A partir de l’arrêt de ce métro, 5 minutes de montée à pied mènent au fameux tremplin, partie intégrante du paysage d’Oslo depuis plus de 100 ans. Vue panoramique du haut de la tour. Dans le musée du Ski se trouve une partie de l’équipement polaire de Nansen et d’Amundsen, ainsi que les skis de la famille royale, aussi sportive que ses sujets. Ce musée mérite surtout une visite pour l’ascension du tremplin qui permet d’accéder à une vue incroyable sur l’ensemble du Fjord et de la ville ! Ici, au cœur de la forêt de la Marka, se trouve le restaurant Frognerseter, planté là comme un relais de chasse d’un autre temps. A plus de 400 m au-dessus des rues de la capitale mais seulement à 15 minutes en tram, la vue sur la ville et le fjord d’Oslo est grandiose. Le célèbre tremplin à ski de la capitale n’est qu’à 5 minutes.

Musée des bateaux vikings (site) : Il n’y a que 3 drakkars dans ce musée très sobre, mais quelles merveilles ! Vieux de plus de mille ans, ils ont été trouvés dans les fouilles de Tune, Gokstad et Oseberg. Ils ont transporté des Vikings bannis en Islande et au Groenland, traversé la mer du Nord jusqu’en Amérique pour une tentative avortée de colonisation, pénétré dans la Méditerranée jusqu’à Istanbul pour faire du commerce ou pour effectuer des raids sanglants. Le bateau d’Oseberg, le plus grand et le mieux conservé, était la tombe d’une reine viking. Les objets exhumés sont tout à fait uniques, comme ces terrifiantes têtes de dragon stylisées, cet étonnant sceau orné d’un bouddha attestant du commerce avec des peuples asiatiques et ce chariot richement sculpté avec une représentation de Gunnar dans la fosse aux serpents, qui n’est autre que le « Günther du Ring » de Wagner (qui s’inspira d’anciennes légendes nordiques).

Musée de straditions populaires (site) : Dans ce musée de plein air, l’un des plus grands d’Europe, on trouve des informations sur les Sames, leurs costumes très colorés, leur langue, qui n’est pas du tout apparentée au norvégien mais au finnois et au hongrois, et leurs sorciers-chamans qui font penser aux Amérindiens. Au premier étage, une exposition d’anciennes tapisseries norvégiennes et une belle collection de couronnes de mariée, en or et en argent. Dans le vaste parc, 140 vieilles maisons origi-naires de différentes régions de Norvège et rebâties ici permettent de parcourir l’ensemble du pays et de son histoire en quelques pas. On y trouve aussi un restaurant, le Bygdøy Stuene. Il faut découvrir la stavkirke de Gol, église en bois debout datant du XIIIe siècle, un bâtiment saisissant de force et de beauté et l’un les plus intéressants de Norvège. Les premiers édifices chrétiens, construits en bois et en rondins verticaux, ressembleraient à des temples païens vikings, avec leurs multiples toits à têtes de dragon plutôt qu’à une maison de Dieu. Ces trésors d’architecture en bois (il n’en reste qu’une petite trentaine en Norvège), presque millénaires, sont enduits de goudron, pour leur conservation. Autre curiosité, qui montre combien le pétrole est important pour ce pays de pécheur : une station d’essence datant de 1928. Les divers bâtiments abritent des collections d’une grande variété : costumes régionaux aux couleurs vives, objets utilitaires et arts appliqués. Les premiers locaux du Parlement norvégien, le Storting, datant de 1814, y ont été transférés ainsi qu’une pharmacie, une banque, un bureau de poste et un cabinet dentaire. Les familles nombreuses auront plaisir à visiter l’exposition permanente consacrée à l’enfance et aux jouets. Il est strictement interdit d’y fumer car elles flambent comme de la paille. La très belle église en bois debout de Fantoft, à Bergen, fut réduite en cendres en été 1992, à l’époque d’une série d’incendies volontaires perpétrés par de jeunes adeptes d’une secte de satanisme.

Musée du Fram (site) : Le Fram est le navire polaire que Fridtjof Nansen fit construire en 1892. Le célèbre explorateur le laissa volontairement se prendre dans la banquise pour une dérive vers le pôle Nord lors d’un premier voyage de 1893-1896. Le deuxième voyage, en 1898-1902, effectué par Otto Sverdrup, permit la découverte de nouvelles îles arctiques. N’intéressant pas la Norvège à l’époque, ces îles, qui se révélèrent pétrolifères, sont devenues canadiennes. En 1910-1912, le Fram, commandé par Roald Amundsen, prit les flots pour une expédition au pôle Sud. Un musée très instructif pour la compréhension du sentiment national norvégien. La version d’origine de ce navire, le plus solide au monde, constitue l’essentiel du musée, et on visite le Fram dans ses moindres recoins. Une page d’histoire du pays, pas si ancienne, et déjà entre légende et mythe.

Musée Kon-Tiki (site) : Le Kon-Tiki est le radeau de balsa utilisé en 1947 par Thor Heyerdahl lors d’une de ses expéditions scientifiques sur l’île de Pâques, dans le Pacifique. Une expédition qui le rendra célèbre dans le monde entier. Le Râ II y est aussi exposé. Celui-ci est un radeau en papyrus qui permit à l’explorateur de traverser l’Atlantique entre le Maroc et les Barbades en 1970. Ce petit musée expose également une copie d’une statue géante de cette île. Le musée date, sa conception s’en ressent et il n’offre pas beaucoup de découvertes mais les enfants en ramèneront sans doute quelques beaux rêves.

Musée de la marine (site) : Au rez-de-chaussée trône le grand tableau Le Viking Leif Eriksson découvrant l’Amérique, peint par Christian Krohg. Dans ce musée sans grand intérêt, il y a néanmoins quelques jolies figures de proue, de nombreuses maquettes de voiliers, une belle vue sur le fjord et le restaurant Najaden, un peu enfermé, au premier étage.

Parc Vigeland : C’est l’une des attractions les plus visitées du pays, avec un million de personnes par an. Il réunit près de 200 sculptures en bronze, en granit ou en fer, de l’artiste norvégien dont il porte le nom. C’est un endroit très agréable et propre où il fait bon se promener quelle que soit la saison. Les habitants de la ville vont y faire leur jogging. C’est un endroit immanquable, car il reflète la philosophie norvégienne qui accorde une place prépondérante à la nature. Ce (grand !) espace de verdure dans la capitale en est le parfait exemple. Les statues, œuvre majeure de l’artiste, peuvent cependant choquer dans leurs mises en scène de l’homme, la femme, l’enfant. Histoire de savoir de quoi il s’agit, cet ensemble représente la vision de Vigeland des souffrances humaines dans leurs spécificités et globalité.

Musée d’art moderne Astrup Fearnley (site) : Un musée privé récent, avec une impression-nante collection d’art moderne (à partir de 1945), qui apporte une sorte de complément à la Galerie nationale. On y retrouve les œuvres de certains des plus grandes figures de l’art contemporain comme Bacon, Koons, Hirst ou Kiefer. Le musée propose aussi des expositions temporaires d’art contemporain consacrées principalement à des artistes scandinaves (mais pas seulement). Depuis septembre 2012, le musée est définitivement relocalisé dans un nouvel écrin, situé au bout de l’Aker Brygge, à Tjuvholmen. Le design très aérien de ce site flambant neuf est signé Renzo Piano, ainsi que le parc de sculptures attenant. Un site qui mérite tout autant le déplacement que le musée en lui-même !

Cathédrale d’Oslo : C’est le site le plus central d’Oslo, tout le monde s’y donne rendez-vous et c’est d’ici que l’on se décide pour Karl Johans gate, Torggata, Grønland ou pour un transport pour Majorstua ou Grünerløkka. Inaugurée en 1697, cette cathédrale a conservé plusieurs éléments d’origine, comme la chaire, l’autel et le buffet d’orgue, remarquable. Les vitraux, réalisés par Emanuel Vigeland (frère cadet de Gustav), sont particulièrement intéressants, de même que la fresque du plafond. A notre passage, sur l’un des murs, des dessins d’enfant rendaient hommage aux morts d’Utøya.

Centre Nobel de la Paix (site) : Oui, c’est à Oslo qu’est décerné chaque 10 décembre, le prix Nobel de la Paix. Le Centre Nobel est doté d’un emplacement exceptionnel sur l’Akerbrygge, face au fjord sur la place du City Hall. Sur la façade de ce beau bâtiment, on peut lire des mots tels que « Hope », « Peace » ainsi que le portrait du ou des lauréats de l’année en cours. Le centre a pour objectif de présenter de manière très pédagogique, l’histoire du prix Nobel, son créateur, Albert Nobel, ainsi que l’actualité et les lauréats du titre depuis 1901 ! Au rez-de-chaussée, c’est une exposition sur les lauréats de l’année, alors qu’à l’étage, on pourra découvrir des documents historiques et autres documents rares et une rétrospective sur tous les lauréats du prix. Une boutique et un café sur place.

Forteresse d’Akershus (site) : Akershus abrite un château médiéval datant du XIIIe siècle, remodelé dès la première moitié du XVIIe siècle dans un style Renaissance. Bien que les murs de la forteresse abritent le musée de la Résistance et le château médiéval de Christian IV, c’est surtout pour ses pelouses que les gens viennent à Akershus. Pendant la haute saison, des festivals et autres manifestations culturelles y sont organisés. Devant la forteresse, tout en bas de ses murs, des quais de Vippetangen partent les bacs pour les îles et les plages du fjord.

Galerie Nationale (site) : Ce grand bâtiment de briques avec des lions ailés sur le toit, situé en contrebas du château, renferme la plus importante collection d’art de Norvège. Dans l’escalier principal, le beau bas-relief Helvetet (L’Enfer) de Gustav Vigeland laisse voir une nette influence de Rodin. L’œuvre monumentale de ce sculpteur norvégien peuple le parc de Frogner. Dans l’escalier de l’aile nord, une merveille de peinture romantico-kitsch åsgårdsreien (Les Chevaliers de l’Apocalypse) de P.-N. Arbo. Au premier, la période roman-tique (1820-1870) avec le Paysage de Stalheim de J.-C. Dahl, plus beau que nature, et dont vous pourrez vérifier l’exactitude en suivant l’itinéraire de Bergen à Flåm. Le portraitiste Adolphe Tidemand et le paysagiste Hans Gude réunissaient parfois leurs talents pour peindre des paysages avec personnages. Curieusement avant-gardiste pour la même époque, Peder Balke, avec ses sombres marines du nord aux couleurs sépia, manqua de peu une commande de fresques au château de Versailles. Un enterrement paysan, d’Erik Werenskiold, est peint dans la tradition réaliste des années 1880. A l’opposé, le néo-romantisme des années 1890 éclate dans l’étonnante Vinternatt i Rondane, Nuit d’hiver à Rondane, que Harald Solberg mit une quinzaine d’années à exécuter dans ces montagnes glacées. Dans un climat impressionniste, Kitty Kielland avec sa Sommernatt fra Jæren, Nuit d’été à Jæren, exprime la lumière exceptionnelle de cette partie de la côte sud. Les 2 salles de 58 tableaux d’Edvard Munch comprennent Le Cri, Madonna et L’Enfant malade.

Musée d’art contemporain (site) : Ce musée, le plus grand de Scandinavie qui soit consacré à l’art contemporain, inauguré en 1990, est situé dans le Kvadraturen, le plus vieux quartier d’Oslo. Il a pour cadre l’ancienne banque de Norvège, sévère bâtiment de marbre et de granit, avec une superbe salle Art nouveau à colonnes monumentales sous une antique verrière en forme de dôme. Les expositions temporaires d’artistes norvégiens et étrangers sont souvent de simples installations dans l’espace. A gauche de l’entrée, une librairie vend les catalogues des expositions. A droite un petit café, Sesam, sert des cappuccinos, des express, et des cheese cakes. Depuis l’ouverture du musée, ce quartier est en passe de devenir le centre artistique et culturel de la capitale avec la naissance d’une multitude de galeries d’art et de boutiques d’artisanat gravitant tout autour.

Palais royal (site) : Bâti en 1825-1848, il sert surtout de lieu de réception et de bureau officiel du roi (la résidence royale se trouve à Bærum, à l’extérieur d’Oslo). Ce long bâtiment jaune, pas très imposant par sa taille, est joliment situé au bout de la perspective de l’avenue principale. Il ne se visite malheureusement pas (belle pièce de réception « Le Salon à l’oiseau », peint en trompe-l’œil par Johannes Flintoe), mais on peut assister à la relève de la Garde royale à 13h30. Un grand parc boisé aux pelouses sans barrières entoure le château. A gauche, sur la place du 7 juin, une statue du premier roi, Haakon, sculptée par Nils Aas, ressemble étrangement aux sculptures de Giacometti (le feu roi était très grand et maigre).

Damstredet : Gamle Aker, à l’ouest de la rivière Akerselva Damstredet est un charmant ensemble de toutes petites maisons de poupée, en réalité des habitations ouvrières de la fin du XVIIIe siècle, échappées de la démolition, réhabilitées et maintenant habitées. L’entrée de la ruelle en pente est gardée par un bronze figurant l’oie de Nils Holgersson. Elle se trouve entre le cimetière de Vår Frelser et la rue Fredensborgveien, dont on peut se rapprocher par le bus 37.

Cathédrale Saint-Halvard : La cathédrale a commencé à être construite en 1100. En 1130, bien que non terminée, on y a enterré le roi Sigurd le Croisé. Elle occupait à l’époque une position prédominante dans la ville, de par sa taille et sa situation géographique. Bâtie dans un style romanesque en tant que basilique, elle était portée par deux rangées de colonnes, un transept et une tour centrale. Elle a été par la suite agrandie en 1260 dans un style gothique. C’est en 1639 qu’elle a été finalement remplacée dans son rôle de cathédrale par l’église de la Sainte Trinité. Une fois hors d’usage, le bâtiment s’est rapidement détérioré et les pierres de sa construction servirent à l’érection d’autres constructions, dont notamment la forteresse d’Akershus. Ce ne sont plus aujourd’hui que les fondations de la cathédrale que nous pouvons découvrir ici, à quelques mètres seulement du monastère Saint Olav.

Musée Munch (site) : Le célèbre Cri, mais aussi La Madonna, avaient disparu de manière surprenante en août 2004 (un vol en plein jour). Ils ont été retrouvés en « assez bon état » deux ans plus tard pour reprendre leur place au musée en 2008. D’autres peintures tout aussi fortes et impressionnantes rendent la visite de ce musée très précieuse. Accès par le métro ou le bus 29. Edvard Munch (1863-1944), un des pionniers de l’expressionnisme, voit le jour à Løten, mais l’année suivante sa famille s’installe à Kristiania (Oslo). Quatre ans après, sa mère meurt de tuberculose. A l’âge de 15 ans, sa sœur préférée succombe au même mal, véritable fléau de l’époque. Elle est représentée dans son tableau L’Enfant malade. Munch travaille beaucoup en Allemagne et expose à Berlin, berceau de l’expressionnisme. Après une grave dépression à Copenhague en 1908, il retournera en Norvège. Parmi les tableaux exposés : Danses sur la plage à minuit, Baiser sur les cheveux d’une femme, Jalousie, Les Solitaires, La Harpie, Le Vampire, Mélancolie, Le Baiser de la Mort, Hiver à Kragerø. Bref, toutes les angoisses de Munch réunies dans un seul musée. Egalement des expositions temporaires comme celle somp-tueuse en 2016 sur Mappelthorpe.

Rivière d’Akerselva : Balade verte le long de la rivière d’Akerselva aux rives nouvellement aménagées en chemins pédestres et cyclables. Point de départ à la station de Grønland. On peut marcher jusqu’au lac de Maridalen qui se trouve à 10 km, en longeant les 20 chutes d’eau. Le trajet pédestre peut très bien se combiner avec le bus. Tout d’abord on passe sous le pont d’Anker, flanqué de ses 4 bronzes inspirés des légendes norvégiennes et dus au sculpteur animalier Dyre Vaa. Le Peer Gynt chevauchant le renne est particulièrement touchant. On longe ensuite d’anciennes usines, des scieries et autres moulins désaffectés qui commencent à peine à se reconvertir en auberges (Mølla), en ateliers de happenings (Månefisken) et en bureaux de prestige (TV Norge). On arrive enfin au grand lac de Maridal d’où l’on peut redescendre avec les bus 36, 37 ou 38.

Monastère Saint Olav : Ce monastère dominicain a été bâti en 1216 en pierre, mais la brique étant le matériau prédo-minant à l’époque de sa rénovation en 1300, son esthétique a été largement modifiée de fait. Après la Réformation de 1537, l’aile est de la structure est devenue le lieu de résidence du pasteur luthérien en charge du monastère. Il n’y a malheureusement pas grand chose à voir, mais ce sont parmi les rares ruines de l’Oslo originelle, avant que la nouvelle capitale Kristiania aille s’installer autour de la marina, à son emplacement actuel. Quelques mètres plus loin, deux autres sites de ruines valent la balade.

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