L’Est de l’Islande (octobre 2018)

Posté Par Philippe le 06.11.2018 | 0 commentaire



Programme :
jour 1 : Genève – Keflavik – Skogar
jour 2 : Skogar – Neskaupstaður
jour 3 : Neskaupstaður – Borgarfjordur Eystri
jour 4 : Borgarfjordur Eystri
jour 5 : Borgarfjordur Eystri – Þórshöfn
jour 6 : Þórshöfn – Reykjahlíð
jour 7 : Reykjahlíð – Grundarfjörður
jour 8 : Grundarfjörður – Keflavik – Genève

En ce mois d’octobre 2018 c’est un retour en Islande. Et de nouveau avec Marc qui a pris goût à ce pays fascinant. Cette fois nous avons décidé d’explorer l’Est et le Nord-Est.

Avant de partir nous consultons souvent les sites de la météo et de l’état des routes. Nous sommes un peu préoccupés par ce que nous voyons. Depuis mi-septembre la neige recouvre déjà une partie du centre de l’île et la météo ne s’est pas vraiment améliorée en ce début octobre. Les pistes que nous avions faites à mi-octobre l’année passée sont fermées depuis déjà presque un mois !

6 octobre, une semaine avant le départ :

Voici l’état des routes (pas brillant !!)

12 octobre :

Demain nous partons. Les conditions météo se sont un peu améliorées et par conséquent l’état des routes aussi. Tant mieux ! Mais nous devrons tout de même modifier quelque peu l’itinéraire initialement prévu. Notamment sur l’étape entre Borgarfjordur Eystri et Þórshöfn parce que le col sur la 917 avant Vopnafjörður est fermé.

Actuellement les deux routes qui descendent d’Asbyrgi vers Dettifoss sont également impraticables. A surveiller …

jour 1 (13 octobre) : Genève – Keflavik – Skogar

Samedi jour de départ. Nous prenons le train à 10h23 à Lausanne. Il est bondé. Pas facile de trouver de la place. A l’aéroport par contre toutes les formalités prennent un minimum de temps. Comme l’année passée en fait. C’est toujours une agréable surprise de constater qu’en ce premier jour de vacances il n’y a pas trop de monde.

Par contre notre vol est annoncé avec une heure de retard. Ça n’est pas forcément une bonne nouvelle, car, une fois la voiture récupérée, nous devons nous rendre à Skogar à plus de 200 km de l’aéroport. Mais bon ! Nous n’avons pas le choix.  Nous changerons un tout petit peu l’itinéraire initialement prévu. Comme c’est une région que nous connaissons c’est pas trop grave. La chose importante que nous avons à faire aujourd’hui c’est prendre des photos de la chute de nuit.

Vers 17 h 30 (heure locale) nous arrivons enfin à Keflavik (avec finalement presque 1 h 30 de retard). Nous récupérons nos bagages et allons chercher notre voiture (un Dacia Duster, comme l’année passée).

Un peu avant 18 h nous voilà donc partis pour une semaine riche en émotions, en beaux paysages et en moments intenses de partage.

Contrairement aux dernières fois nous ne passons pas notre première nuit à Reykjavik. Nous prenons directement la route de l’Est pour aller dormir à Skógar. Notre but est d’aller explorer les fjord de l’Est et en procédant ainsi, nous raccourcissons le trajet du dimanche qui sera déjà suffisamment long.

Nous avions espéré faire une bonne partie du trajet de jour, mais en arrivant aussi tard nous faisons presque les 200 km dans l’obscurité. Nous nous accordons juste un petit arrêt à Seljalandsfoss pour prendre quelques photos de la chute éclairée.

C’est un peu avant 21 h que nous arrivons à l’hôtel. Juste à temps pour pouvoir encore manger quelque chose. Ouf !

210 km , 3 h

  • sortir de l’aéroport et prendre la 41 en direction de Reykjavik
  • puis tourner à droite sur la 43 en direction de Grindavik
  • prendre ensuite la 427 en direction de l’Est jusqu’à Þorlákshöfn
  • de Þorlákshöfn continuer sur la 38 puis tourner à droite sur la 34 en direction de Eyrarbakki
  • suivre la 34 jusqu’à Selfoss
  • un fois sur la 1 continuer sur 80 km jusqu’à Skogar

État des routes à 12 h

météo à 18 h

Grindavík (site) : Grindavík est le seul village de la côte sud de la péninsule. Il est dominé par le mont Þorbjarnarfell, un volcan actif qui le sépare de la zone du Blue Lagoon. C’est une agréable petite ville plate, où les maisons individuelles colorées s’alignent sagement. Outre l’agréable atmosphère qui règne ici, la principale raison de s’y rendre est le musée du Poisson salé.

  • musée du poisson salé (site) : Dans un bâtiment moderne de belles dimensions, on vous présente l’histoire de l’industrie du poisson salé, dont la célèbre morue. La visite s’effectue grâce à un audioguide disponible en français. Non loin, dans un carré herbeux, une série de pierres évoque le culte du Soleil. Deux autres expositions sur la géologie et l’écrivain local Guðbergur Bergsson.

Strandarkirkja : Si vous longez la côte sud de la péninsule de Reykjanes, ne manquez pas de faire un détour jusqu’à la charmante église de Strandarkirkja. Elle fut bâtie par des marins qui, alors qu’ils étaient en détresse en mer, s’étaient jurés de construire une église s’ils sortaient vivants de la tempête au milieu de laquelle ils luttaient pour leur vie. C’est dans cette baie qu’ils trouvèrent un abri inespéré et accomplirent leur serment. Accès : En marge de la route n°42 (détour d’env. 3,5km) entre Þorlákshöfn et Krýsuvík.

Þorlákshöfn (site) : Ce petit port (1 500 ha) à l’embouchure de la rivière Öfulsá, situé à une quinzaine de kilomètres au sud-ouest de Selfoss était jusqu’au début 2010 le lieu de départ des ferries vers les îles Vestmann (Vestmannaeyjar). Sans cette activité la ville, éloignée de la route n° 1, risque de devenir un peu léthargique et moins digne d’intérêt pour les touristes.

Eyrarbakki (site) : Village ne manquant pas de charme, ce qui est assez rare en Islande pour être souligné. On y trouve de belles maisons datant du XVIII et XIXe, notamment la maison Húsid située derrière l’église. Elle date de 1765, ce qui en fait l’une des plus anciennes demeure du pays, et abrite le Musée des Traditions Populaires. Ne manquez pas non plus de rentrer dans la très belle église du village qui fut bâtie en 1890. Le restaurant Rauda Húsid (« la maison rouge ») situé en face de l’église est une excellente adresse, spécialisé dans la langoustine. À env. 3km à l’ouest du village, il est possible de déambuler sur une belle plage de sable noir au niveau de l’estuaire de la rivière Ölfusá. On peut occasionnellement y observer quelques phoques chassant le poisson dans les eaux tumultueuses du chenal qui ouvre sur la mer, ainsi qu’une colonie de sternes arctiques au comportement qui peut être agressif si vous vous approchez trop de leur nid ! Pas de crainte cependant : cet oiseau ne pèse pas plus de 120gr et ne risque pas de vous faire mal. Par contre, quand ils sont en nombre, on ne peut pas s’empêcher de penser au film Les Oiseaux d’Alfred Hitchcock… Un ornithologue averti en vaut deux !

  • Musée des Traditions Populaires

Stokkseyri (site) : Petit port du sud de l’île, le village fut jadis un important lieu pour la pêche, peu à peu remplacée par le tourisme. On y trouve une belle plage de sable noir agréable en été ainsi que quelques curiosités.

Skógafoss: Cette chute d’eau tombe d’une hauteur de 60m en un superbe rideau autour duquel de nombreux pétrels fulmars viennent nicher en été. Si vous avez le goût d’une petite randonnée, escaladez l’escalier qui part à droite de la chute d’eau. Ce sentier longe ensuite le lit de la rivière, d’une chute d’eau à la suivante. Faites demi-tour quand vous en aurez eu assez !

Musée de Skógar: Ce musée folklorique propose une belle exposition d’artéfacts anciens ainsi qu’une superbe collection d’oiseaux empaillés représentatifs de l’avifaune islandaise. On y visite également plusieurs anciennes maisons rénovées (dont une ferme croquignolette au toit recouvert d’herbe) permettant d’apprécier l’évolution de l’habitat en Islande, et une église récente mais qui ne manque pas de charme. Une autre section du musée, installée dans le hangar où se trouvent la cafétéria et l’incontournable magasin de souvenirs, est consacrée aux transports et télécommunications et vaut le coup d’œil.

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jour 2 (14 octobre) : Skogar – Neskaupstaður

Aujourd’hui c’est une grosse journée qui nous attend. 600 km ! C’est beaucoup, mais nous voulons arriver rapidement dans l’Est.

Le réveil sonne vers 7 h et nous allons vite prendre le petit-déjeuner. Par la fenêtre du restaurant nous apercevons la chute, dans la lueur du jour qui se lève. Il y a plus désagréable comme vue …

A 8 h, les bagages déposés dans la voiture, nous prenons nos appareils photo et nous dirigeons vers la chute emblème du lieu. Les seules personnes que nous croisons sont celles qui ont dormi sous tente ou dans leur camping-car.  Contrairement aux autres fois où je suis venu ici, nous observons la chute  de loin.

Puis c’est le départ pour une longue journée de route. Nous nous sommes promis de ne pas nous arrêter souvent pour faire des photos. Ça va être difficile mais nous nous ferons violence.

En approchant de Vik, la lumière matinale est vraiment magnifique. Dans ces conditions, nous ne pouvons pas résister à l’attrait des falaises de Dyrhólaey. Nous quittons donc la 1 pour aller contempler ces falaises. Le vent souffle fort. L’accès à la plage de sable noir est fermé. Heureusement pour nous parce que sinon nous aurions passé encore plus de temps dans cet endroit.

Nous sommes partis de Skogar depuis 1 h 30 et nous n’avons fait que 30 km sur les presque 600 prévu aujourd’hui !

Quand nous nous remettons en route il se met à pleuvoir. La pluie nous accompagne jusqu’à Kirkjubæjarklaustur. Ici Marc veut me montrer une petite chute d’eau (Stjórnarfoss) qu’il a découverte en juin. Un peu à l’écart de la route principale, cette chute n’est pas impressionnante. Mais sa forme et le cadre dans laquelle elle coule la rendent assez unique.

Un peu avant midi nous arrivons à Jökulsárlón. Ici aussi difficile de ne pas s’arrêter. Impressionnant ! Les blocs de glace obstruent presque entièrement le chenal. Les deux fois où je suis venu ici il n’y avait pas autant d’icebergs et de blocs de glace sur la plage.

En repartant de Jökulsárlón nous apercevons au bord de la route un troupeau de rennes. Incroyable ! Voilà un arrêt non planifié qui ne se refuse pas. C’est la première fois que je vois ça. Les mâles sont vraiment impressionnants avec leurs grands bois. Les voir là, avec dans le fond l’immense glacier Vatnajökull est vraiment magnifique.

Nous nous étions fixé d’arriver à Höfn (à mi-chemin entre Skogar et Neskaupstaður) vers 13 h. A 60 minutes près on est dans les temps.

Nous ne faisons pas le détour par la presqu’île d’Höfn et continuons encore quelques kilomètres sur la 1. Juste avant de pénétrer dans le tunnel, nous obliquons à droite, direction Stokksnes. Après 3 km d’une route caillouteuse, nous arrivons au Viking Café. Pour 800 ISK par personne, il est possible de continuer en voiture en direction du phare.

Le réel intérêt de venir ici c’est d’aller sur la plage de Stokksnes. Une des plages les plus célèbres et les plus photographiées d’Islande. En effet, cette plage de sable noir reflète totalement les reliefs qui la bordent, notamment le fameux Vestrahorn. La pente de la plage est tellement faible que les vagues mettent énormément de temps à se retirer. Ceci permet ainsi de transformer la plage en miroir ! J’imagine que le reflet d’une aurore boréale sur cette plage doit vraiment être unique ! Un des autres attraits de cette plage c’est les dunes sur lesquelles poussent (on ne sait pas trop comment ?) des sortes de roseaux.

Après une longue pause ici, nous reprenons la route en direction de l’Est. Après avoir repris la route 1 et roulé une bonne dizaine de kilomètres, la jauge d’essence descend rapidement et indique que nous sommes sur la réserve !!! Ce n’est pas une bonne nouvelle car la prochaine station se trouve à Djúpivogur, à une centaine de kilomètres de là ! Par précaution nous revenons en arrière jusqu’à Höfn. Nous nous sommes fait avoir comme des débutants sur ce coup, surtout qu’aujourd’hui nous n’avions déjà presque pas roulé …

A partir de Djúpivogur la lumière du jour commence vraiment à faiblir. Nous faisons les 100 derniers kilomètres dans l’obscurité. Nous sommes un peu tristes de ne pas pouvoir admirer le paysage, mais nous savions que cette journée serait très longue.

Le village de Neskaupstaður semble désert quand nous arrivons vers 19h30. Ce soir nous serons les seuls dans le Guesthouse. Et presque les uniques clients du seul restaurant ouvert. Après un bon plokkfiskur (plat qui se prépare traditionnellement avec les restes de poisson des repas précédents, une sorte de hachis parmentier islandais) nous rentrons à pied au Guesthouse.

Longue, très longue journée passée sur la route. L’Est en Islande c’est vraiment loin. Mais à partir de demain nous serons dans la région que nous avons choisie d’explorer. Et demain il annonce un ciel parfaitement dégagé.

Malgré les nombreuses heures passées sur la route nous avons quand même vu de superbes choses avec une préférence pour la plage de Stokksnes et les rennes.

Toutes les photos ici

600 km, 7 h 20

  • revenir sur la 1 et rouler vers l’Est
    • détour par Dyrhólaey en tournant à droite sur la 218
  • continuer sur la 1 jusqu’à Kirkjubæjarklaustur et de là continuer ne direction de l’Est
  • une dizaine de km après l’intersection pour aller à Höfn, prendre à droite sur Stokksnes
  • de Stokksnes revenir sur la 1 et continuer vers l’est en passant par Djúpivogur (100 km), Breiðdalsvík (220 km), Reyðarfjörður (290 km)
  • à partir de Reyðarfjörður prendre à droite sur la 92 en direction de Eskifjörður et de Neskaupstaður

Météo à 12h :

Météo à 18 h :

État des routes à 6 h :

Við lækinn

Épave du Douglas DC-3 : L’accident d’un Douglas DC-3 au Sólheimasandur désigne l’atterrissage d’urgence d’un Douglas R4D-8 le en Islande, sur le Sólheimasandur, une plaine côtière du Sud du pays. L’appareil de l’United States Navy venait d’acheminer du matériel militaire à l’aéroport de Hornafjörður pour la station radar de Stokksnes. Il est confronté au retour à un important dépôt de glace sur la carlingue qui l’alourdit et l’oblige à atterrir, ne pouvant plus maintenir son altitude de croisière. L’équipage choisit le Sólheimasandur comme site et l’avion s’immobilise sur une rivière gelée dont la glace cède sous le poids de l’appareil. La carcasse de l’avion est abandonnée sur place et constitue depuis un site touristique de cette région de l’Islande.

Dyrhólaey : Dyrhólaey est une petite péninsule (promontoire) de 120 mètres de haut, situé sur la côte sud de l’Islande à proximité de la petite ville de Vík. Il s’agit du point le plus au sud de l’île. Cette péninsule est caractérisée par la présence d’une arche volcanique de laquelle elle a tiré son nom, qui signifie : l’île haute avec le passage (« trou ») de porte. Dyrhólaey est une ancienne île d’origine volcanique (on en retrouve d’ailleurs trace dans son nom, eyja signifiant île) constituée de tuf volcanique dans sa partie est et de dolérite dans sa partie ouest.

Reynisfjara Black Sand Beach : La plage de Reynisfjara est faite de toutes petites billes noires, ce n’est pas du sable en fait. On y trouve une grotte, faite de basalte encore, qui s’est formée naturellement. La tradition est de se faire photographier sur ces orgues basaltiques parfaitement hexagonales. Elles sont tellement grandes qu’on peut se tenir sur une colonne.

Vik : A Vík í Mýrdal, la plaine de sable devient brusquement falaises sur la côte et montagnes à l’intérieur, tandis qu’en mer les silhouettes noires des pitons volcaniques, les Reynisdrangar, se découpent sur l’horizon. Hérissés de pointes jusqu’à 66 m de hauteur, ces récifs isolés gisent là tel un trois-mâts gigantesque échoué sur les hauts-fonds au large de Vík. Selon la légende, les Reynisdrangar existent depuis que deux trolls essayèrent de tirer, sous couvert de la nuit, un bateau naufragé sur la plage. Mais ils furent retardés dans leur basse besogne et, aux premiers rayons du soleil, toute la scène se pétrifia. En effet, quand émergent ces silhouettes sombres dans le brouillard diaphane du petit matin ou le soir, la légende semble reprendre vie… Abrité par le mont Reynisfjall, le village donne sur de longues plages de sable anthracite à l’ouest comme à l’est. Vík n’a pas de port, car le littoral, composé de cendres volcaniques, est très instable.

  • La jolie petite église est située en haut d’une butte herbeuse qui, l’été, se couvre d’un vaste champ de lupins bleus. Par sa blancheur immaculée et sa flèche couleur bonbon rose, l’église se détache nettement sur un arrière-plan de sombres montagnes dominées par le glacier Mýrdalsjökull.

Fjaðrárgljúfur : canyon situé au Sud-est de l’Islande à environ 8 km à l’ouest de Kirkjubæjarklaustur. En certains endroits il atteint 100 m de profondeur et sa longueur est d’approximativement 2 kilomètres. Il est traversé par la rivière éponyme Fjaðrá.

Kirkjubæjarklaustur : Kirkju-bæjar-klaustur (littéralement« église-ferme-couvent »), souvent abrégée à seulement Klaustur, est située dans un paysage volcanique pittoresque, au milieu d’un immense champ de lave appelé « Elðraun » (la lave du feu), en souvenir de l’éruption désastreuse du Laki en 1783. Cette éruption fut probablement la plus importante de l’histoire de l’homme avec des coulées de lave qui couvrirent 580 km² de fermes et de terres fertiles. Quelques moines ermites irlandais, cherchant la solitude en Islande, habitaient probablement l’endroit avant l’arrivée des colons nordiques. Une ferme importante, qui s’appelait « Kirkjubær », est à l’origine du nom. Dès le départ, la ferme fut habitée par des chrétiens. Selon la légende, quand un nouveau propriétaire païen Hildir Eysteinsson arrive pour s’y installer, il tombe raide mort en traversant le portail. Il fut enterré sous le monticule Hildishaugur, à l’est de la bourgade. En 1186, un couvent bénédictin fut fondé à Kirkjubær et fut fermé à l’époque de la Réforme en 1550. Une légende raconte qu’un pasteur de Kirkjubæjarklaustur Jón Steingrímsson, conduisant ses ouailles à l’église, pria si fort que les coulées de lave s’arrêtèrent net. Ce sermon est resté dans l’histoire sous le nom du « sermon du feu », et on peut toujours voir où la coulée de lave s’est arrêtée, à l’ouest de Systrapi au lieu-dit d’Eldmessutangi, la pointe du « sermon du feu ». Les environs méritent une visite. Une belle chute d’eau Systrafoss, la « cascade des bonnes soeurs », dévale la falaise juste derrière Kirkjubæjarklaustur.

  • A gauche, sur la route du terrain de camping : Kirkjugólf, le « plancher de l’église ». Il s’agit d’une curieuse formation géologique. Sur 80 m², le sol est formé de dalles hexagonales qui sont en fait les sommets de colonnes de basalte recouvertes par le sol.
  • A l’ouest de Kirkjubæjarklaustur, la route n° 1 traverse le champ de lave Skaftarelldahraun, couvert de mousses argentées, et plus loin le grand champ de lave Elðraun, la « lave du feu », tous deux nés de la célèbre éruption de Lakagígar. Selon Katla Geopark, il s’agirait d’une des plus grandes coulées de lave au monde (565 km2). Les coulées prennent une teinte plutôt grises par temps sec mais revêtent une magnifique couleur verte après la pluie.

Foss á Síðu : C’est à un lac, le lac Þórutjörn, et à la rivière qui en découle, que l’on doit l’existence de Foss á Siðu. Cette dernière – en français – se prononce, très sobrement, Foss a Sidu, que l’on pourrait traduire par « la cascade de Siðu ». À cet endroit, la rivière fait une chute de 30 mètres le long d’une falaise de basalte. L’une des principales caractéristiques de cette roche est sa couleur particulièrement sombre, qui contraste de manière relativement extraordinaire avec les plaines verdoyantes parsemant les environs. Foss á Siðu porte ce nom pour la simple et bonne raison qu’une très ancienne ferme lui fait face, et que cette ferme porte le nom traditionnel de Siðu. À noter qu’un chemin permet de remonter la cascade et la rivière au départ de ladite ferme, et d’aboutir au lac Þórutjörn, au niveau duquel vous obtenez une vue absolument somptueuse sur la nature avoisinante.

Skaftafell : Parc national. De nombreuses balades sont possibles pour approcher les langues glaciaires du Vatnajökull et s’offrir des points de vue spectaculaires sur le Hvannadalshnúkur, « le pic de la vallée des angéliques », plus haut sommet d’Islande culminant à 2210 mètres. Renseignements sur les sentiers au centre d’accueil du parc.

  • Svartifoss: Dans le parc de Skaftafell, petite chute d’eau ornée d’un beau collier d’orgues basaltiques (compter env. 1h15 aller-retour au départ de Skaftafell). Balade en boucle possible en y ajoutant un détour par le point de vue de Sjónarnípa qui domine la spectaculaire langue glaciaire de Skaftafellsjökull (compter 2h30 env.).

Jökulsárlón : Jökulsárlón est une lagune glaciaire à la limite du parc national de Vatnajökull, dans le sud-est de l’Islande. Ses eaux bleues paisibles sont parsemées d’icebergs provenant du glacier Breiðamerkurjökull environnant, qui constitue une partie du glacier plus grand de Vatnajökull. La lagune s’écoule par un petit chenal vers l’océan Atlantique, abandonnant au passage des morceaux de glace sur une plage de sable noir. En hiver, la lagune poissonneuse accueille des centaines de phoques.

Höfn : Höfn, qui signifie « port » en islandais, est abritée sur une pointe entre deux anses presque fermées par deux longues et minces langues de terre, dont l’une est une presqu’île et l’autre une île, ce qui ne laisse que deux étroits passages aux bateaux et à l’océan. Cette petite ville de 2 000 habitants est comme un îlot de civilisation, tant elle est isolée des autres communautés. L’atmosphère qui y règne est celle d’un bout du monde. La ville est située dans un cadre grandiose avec vue sur quatre langues du Vatnajökull qui descendent vers la mer. Elle est célèbre pour sa colonie de phoques.

Vestrahorn et Stokksnes : Vestrahorn est une des montagnes les plus photographiées du pays. Située sur la péninsule de Stokksnes, ses pentes raides se jettent dans un lagon et une plage de sable noir avec de petites dunes. Cette montagne atteint 454 mètres de haut est est parfois surnommée Batman Mountain à cause de sa forme.

Lónsöræfi: Réserve naturelle d’une incroyable beauté de plus de 300km2, l’une des plus grandes du pays. Lónsöræfi est connu pour les couleurs vives de ses montagnes, ses formations géologiques et sa végétation variée.

La baie de Lónsvik: Plages de sable gris se mêlant à l’estuaire de la Jokulsá i Lóni et côtes rocheuses de part et d’autre de la baie. Balade possible à partir de la ferme de Syðri-Fjörður au sud de la baie jusqu’à l’embouchure de la rivière à Papós : observation de phoques et, plus rarement, de cétacés.

Djúpivogur : Le petit port de Djúpivogur (355 habitants) est composé de deux ou trois maisons autour d’anciens quais en bois où sont ancrés quelques bateaux de pêche. On remarquera les séchoirs à poisson qui encadrent la route. Avant l’instauration du monopole danois sur le commerce, Djúpivogur était un comptoir hanséatique. A cette époque, tout comme à Vestmannaeyjar, le petit port fut, en 1627, attaqué par des pirates algériens. Le port fut mis à sac, et les pirates capturèrent plus de cent personnes (destinées à être vendues comme esclaves), tuant le reste de la population.

Breiðdalsvík : Breiðalsvík est un petit port de pêche de situé à l’entrée de larges vallées intérieures. Ces vallées sont entourées de montagnes majestueuses, surtout de basalte, mais aussi de rhyolite, aux sommets qui s’élèvent à plus de 1 000 m au-dessus du niveau de la mer. Plusieurs chemins de randonnée montent sur le plateau de Breiðalsheiði, souvent sillonnés de rennes sauvages. En remontant le cours de la rivière Breiðalsá, on aperçoit souvent des pêcheurs de saumon.

Fáskrúðsfjörður : Petit village situé au pied d’une montagne abrupte donnant sur le fjord Fáskrúðsfjörður, à 80 km d’Egilsstaðir. Au large, les trois îles, Æðey, Andey et Skrúður, véritable paradis pour les oiseaux, ne sont accessibles qu’en bateau. Fáskrúðsfjörður était jadis une des principales bases des Français qui, au tournant du siècle dernier, pêchaient au large des fjords de l’est. Ils y ont construit un hôpital et une chapelle. Le cimetière, où sont enterrés les marins français mais aussi belges, est situé sur la rive nord du fjord au lieu-dit Krossar. Et vous constaterez que les noms de quelques rues sont en islandais et en français. Des restaurations ont été également entreprises ces dernières années, en partenariat notamment avec la ville de Paimpol, afin de créer un véritable petit quartier français !

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jour 3 (15 octobre) : Neskaupstaður – Borgarfjordur Eystri

Ciel dégagé ce matin !!! Une magnifique journée en perspective !

Avant le déjeuner prévu à 8 h, nous sortons un moment pour assister au lever de soleil sur les montagnes bordant le fjord. C’est une sensation étrange d’être arrivé de nuit sous une pluie fine et de ne pas vraiment savoir où on a débarqué et de se lever sous le soleil et de découvrir la région.

Il a visiblement fait bien froid cette nuit. Le bord des routes est recouvert d’une fine couche de givre.

Pendant le déjeuner nous discutons avec la propriétaire du Guesthouse. Elle nous explique notamment que, depuis l’hiver dernier, les habitants d’ici sont nettement plus sereins lorsque la neige tombe grâce au percement du tunnel qui permet de relier Eskifjörður à Neskaupstaður par la 92. Ils ne seront plus tributaires de l’ouverture du col sur la Oddskarðvegur. Initialement nous avions prévu de faire le trajet de retour sur Eskifjörður par ce col mais il est déjà fermé. Le tunnel au sommet du col est bloqué par la neige. Elle nous parle également de l’avalanche meurtrière du 22 décembre 1974 durant laquelle sa sœur a perdu la vie (vidéo en islandais ici). Ça a été un vrai traumatisme pour toute la région. Depuis des paravalanches ont été construits pour éviter que cela ne se reproduise.

Quand nous sortons du guesthouse, nous traversons le village et prenons la direction de la grotte de Páskahellir (la cave de Pâques, petite grotte formée par l’érosion au bord de la mer . C’est l’occasion pour nous d’une belle balade dans lumière dorée du matin. La grotte en elle-même ne nous laissera pas un souvenir impérissable, mais de pouvoir se promener au bord de la falaise dans ce coin perdu d’Islande était vraiment agréable.

Après une bonne heure de balade, nous prenons la direction de notre prochain but d’excursion de la journée : le fjord de Mjóifjörður, un des plus sauvages et des plus étroits d’Islande qui se trouve à moins de 10 km à vol d’oiseau de là où nous trouvons (mais à 90 km par la route !). L’amélioration de la météo ces derniers jours va nous permettre d’y accéder sans trop de problème. Il y a une semaine la route menant à ce fjord était complétement fermée.

Quand nous quittons la 1 qui va en direction Egilsstaðir pour prendre la 953 en direction de Mjóifjörður, nous nous retrouvons rapidement tout seuls. J’ai lu un peu de tout sur ce fjord, son isolement, sa difficulté d’accès, sa route terrifiante voir impraticable. La route 953 est en effet une étroite piste de gravier qui monte raide dans la montagne.  Nous ne croiserons que 3 voitures sur les 3 heures suivantes. Le passage du col (à presque 400 m d’altitude) qui donne accès au fjord est juste dégagé. Les deux côtés de la piste sont encore recouverts d’une bonne quantité de neige. Quand nous basculons de l’autre côté nous pouvons enfin admirer ce superbe paysage. Le fjord est vraiment encerclé par des montagnes de presque 1000 m qui plongent dans la mer. La descente ne déçoit pas non plus, d’une certaine manière fidèle a ce que j’ai pu lire, la pente atteint 18% par endroit avec d’étroits virages. Cela reste cependant tout à fait praticable.

Une fois le fond du fjord atteint, la piste suit toute la côte. Nous allons jusqu’au minuscule port de pêche de Brekka. Là nous décidons de faire une pause pour le pic-nic de midi et pour nous dégourdir les jambes. La piste continue encore sur 15 km jusqu’au phare de Dalatangi. Mais elle est vraiment en mauvais état et l’intérêt d’aller jusque là-bas n’est pas évident à cette période de l’année, les oiseaux migrateurs sur déjà partis.

Vers 14 h nous rebroussons chemin. Un dernier arrêt à l’extrémité du fjord pour photographier une épave de bateau et nous nous apprêtons à repartir quand nous apercevons un jeune phoque qui se prélasse sur un rocher presque sur la berge. Rencontre inattendue dans ce coin perdu. Il semble faire des poses devant nos objectifs.

De retour sur la 1, nous reprenons la direction du nord. Après Egilsstaðir nous suivons la 94 jusqu’à Borgarfjörður eystri. Nous nous arrêtons souvent sur le bord de la route tellement le contraste des couleurs est saisissant. Le blanc des sommets enneigés, le jaune doré de l’herbe sèche et le vert des pâturages sont un régal pour les yeux. Par endroits, au bord de la rivière qui serpente paisiblement au bord de la route, nous apercevons des colonies de cygnes à becs jaunes (cygnes chanteurs) et des oies.

Un peu avant 16 h nous arrivons à Borgarfjörður eystri, petit village d’une centaine d’habitants. Le soleil couchant donne aux sommets environnants une couleur dorée du plus bel effet. Demain, si la météo le permet, nous nous baladerons dans les environs. Toute la région de Borgarfjörður eystri est propice aux randonnées de quelques heures jusqu’au trek de plusieurs jours comme celui de Víknarslóðir qui permet de rallier Seyðisfjorður à Bakkagerði en 3 jours (70km) :

  • Borgarfjörður – Breiðuvík
  • Breiðuvík – Húsavík – Loðmundarfjörður
  • Loðmundarfjörður – Seyðisfjörður

Cette région est toutefois moins connue et moins visitée que Landmannalaugar mais elle vaut vraiment le détour pour des gens comme nous qui recherchent les beaux paysages loin de la foule.

Cette fin d’après-midi le ciel bien est dégagé. Nous consultons la carte des aurores boréales et la prévision de l’intensité de ces dernières est bonne. Nous croisons les doigts !

Vers 19 h, quand nous sortons pour aller manger, nous apercevons quelque chose de laiteux dans le ciel qui bouge rapidement. Aurores en vue !!! Nous remontons rapidement dans la chambre pour nous équiper contre le froid de ce début de soirée et surtout pour prendre notre matériel photographique. Nous courrons presque sur la digue juste en face du guesthouse et prenons position. Pendant presque une heure nous allons photographier ce spectacle. Parfois l’aurore semble disparaître, faiblir. Puis elle reprend de la vigueur et se met à danser devant nous.

C’est la troisième fois que j’assiste à ce spectacle, mais c’est la première fois que l’aurore est aussi intense et que les couleurs orange et rouge se donnent à voir. Féérique !

Vers 20h 30 c’est fini. Frigorifiés mais heureux nous allons manger. C’est presque trop tard pour être servis. Pour ne pas compliquer celle qui prépare le repas nous prenons à nouveau un plokkfiskur. Promis, demain on mange autre chose !

toutes les photos de la journée ici et celles des aurores boréales.

200 km, 3 h 30

  • de Neskaupstaður reprendre la 92 en direction de Reyðarfjörður (35 km, 30 min)
  • tourner à droite sur la 1. La suivre sur 25 km (20 min)
  • tourner ensuite sur la 953. La suivre jusqu’au fond du Mjóifjörður (le détour pour le fond du Mjóifjörður : 2 h et 90 km)
  • revenir sur la 1. Tourner à droite en direction d’Egilsstaðir (10 km, 10 min)
  • depuis Egilsstaðir, prendre la 94 en direction de Borgarfjörður eystri (70 km, 1 h 10)

Météo à 12 h :

Météo à 18 h :

Aurore boréales :

État des routes à 7h :

Reyðarfjörður : La petite ville de Reyðarfjörður est située dans un environnement étonnant. Le fjord est encadré sur l’une des rives par d’imposants sommets rocheux et, de l’autre, par des collines verdoyantes. Un sentier mène au sommet de la montagne Grænafell, partiellement couverte de bouleaux rabougris. On a une vue superbe à partir du sommet. Völvuleiði, la « tombe de la voyante » est située sur les hauteurs de Hólmaháls. La légende raconte que jadis une voyante vivait à la ferme Sómastaðir dans le Reyðarfjörður. Avant de mourir, elle demanda à être enterrée au plus bel endroit du fjord, en prédisant que tant que ses os seraient là, le fjord ne connaîtrait jamais d’invasion par la mer. En effet, quand les pirates algériens arrivèrent en 1627 dans les fjords de l’est et tentèrent d’entrer dans le Reiðarfjörður, une grande tempête se leva et ils durent rebrousser chemin. Plus récemment, pendant la Seconde Guerre mondiale, un avion militaire allemand, qui était en route pour bombarder Reyðarfjörður, s’écrasa sur Völuhjalli, la « colline de la voyante ».

Eskifjörður : Situé sur la rive nord du fjord le plus large de la côte est, Eskifjörður, port de 1 100 habitants, est dominé par le Holmatindur (985 m), dont la stature imposante réduit l’ensoleillement de la ville. Les anciens quartiers d’Eskifjörður ont pu être sauvegardés. La plupart des maisons ont été restaurées. A l’est, sur la route 954, se trouve l’ancienne mine d’Helgustaðanáma, l’un des plus grands gisements de spath d’Islande. Le cap Hólmanes est peuplé de nombreuses colonies d’oiseaux. Possibilité de nombreuses randonnées dans les montagnes environnantes où l’on peut voir des rennes, et pêcher le saumon dans la rivière Eskifjarðará.

  • grotte de Páskahellir (site) : littéralement la cave de Pâques, est une petite grotte près de la mer dans la réserve naturelle de Neskaupstaður, formée par l’érosion. On raconte que le matin de Pâques, on peut voir danser le soleil dans cette grotte.

  • voir ici pour plus d’infos

Mjóifjörður : Ce fjord méconnu est pourtant l’un des plus magnifiques et sauvages d’Islande. Petite église et minuscule port de pêche à Brekka.

Egilsstaðir : Egilsstaðir, district d’une population de 2 200 habitants est le centre administratif de cette région connue pour son climat doux. La localité est située au bord du Lögurinn, un lac aux eaux colorées par les débris glaciaires. Long de 30 km, il s’agit en fait d’un renflement interminable sur l’un des fleuves les plus longs de l’Islande, le Lagarfljót. Près de Hallormastaðir, le lac est profond de 112 m. Ses allures de loch écossais et sa couleur opaline confortent dans leurs convictions ceux qui croient que le lac est le domaine du Lagarfljótsormurinn, un cousin du monstre du Loch Ness.

Seyðisfjörður : Seyðisfjörður est l’un des villages côtiers les plus jolis d’Islande. Il est blotti au fond d’un fjord si étroit et encaissé par de hautes montagnes que le soleil renonce, trois mois par an, à descendre dans la vallée. Durant cette période de l’année, la ville est souvent menacée par des avalanches. Au siècle dernier, en raison de son excellent port, Seyðisfjöður était un comptoir de commerce florissant. Le premier habitant de Seyðisfjörður, peu après 900, était Bjólfur (Beowulf), un Viking venant de Norvège. A la fin du siècle dernier, un certain nombre de Norvégiens s’installèrent dans l’est de l’Islande, attirés par la pêche miraculeuse au hareng. De cette époque datent les pimpantes petites maisons en bois, peintes de couleurs vives dans la tradition norvégienne. La remarquable église date également de ces temps prospères. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Seyðisfjörður forma une base importante, d’abord pour les Britanniques et plus tard pour les Américains. Aujourd’hui, l’activité économique est toujours générée par la pêche et surtout par l’arrivée hebdomadaire des car-ferries qui, depuis 1975, viennent d’Ecosse et du Danemark.

Borgarfjörður Eystri : Paisible village de pêche de 100 habitants. Il est environné de montagnes de rhyolite colorées, dominées par les impressionnantes crêtes de basalte de Dyrfjöll, la « porte de la montagne ». Ce nom vient de la large brèche au milieu des crêtes. Dyrfjöll est l’une des montagnes les plus impressionnantes d’Islande. Le peintre le plus connu d’Islande, Kjarval, vécut à Borgarfjörður Eystri au début du siècle. La magnifique nature environnante inspira ses plus grandes oeuvres. Hafnarhólmi est un endroit protégé où l’on peut voir de près de nombreux macareux moines, eiders, mouettes tridactyles et autres oiseaux de mer.

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jour 4 (16 octobre) : Borgarfjörður Eystri

Météo pourrie pour la journée : fortes rafales de vent et pluies soutenues. Une petite amélioration semble toutefois se dessiner pour le début d’après-midi. Triste ! Nous avions décidé de rester à Borgarfjörður Eystri pour marcher, pour grimper sur un ou deux petits sommets de la région.

Contrairement aux autres matins (et à notre habitude) nous ne nous dépêchons pas de sortir. Nous déjeunons tranquillement. Nous prenons le temps de trier nos photos et de lire un peu.

Vers 10h 30 nous décidons quand même de bouger. Nous prenons la voiture et nous engageons sur la F946. Si la météo devient plus clémente nous nous arrêterons en route pour grimper sur le Hvituhnjùkar ou le Hvitserkur. Mais nous ne sommes pas très optimistes.

A peine avons-nous fait quelques kilomètres que la pluie redouble d’intensité. Parfois, au passage des petits cols qui jalonnent cette piste, nous sommes dans le brouillard. Cette fois nous sommes vraiment tout seuls. Nous ne croiserons aucune voiture sur tout notre aller et retour (60 km en plus de 3 heures).

Lorsque nous passons près du refuge de Húsavík. Nous hésitons à continuer. La piste n’est pas en super état et la météo ne s’améliore vraiment pas. Nous décidons tout de même de poursuivre encore un bout. En arrivant au 3ème petit col, quand nous arrivons enfin en vue du Loðmundarfjörður, le ciel se dégage un petit peu. Nous apercevons le  bas des montagnes de l’autre côté du fjord. Quand nous atteignons l’extrémité du fjord, à la hauteur de la bande de sable noir qui fait le lien entre la mer et la terre, nous nous arrêtons. Nous ne poursuivrons pas jusqu’au refuge du Fljótsdalshérað Touring Club de Klyppstaður qui est fermé à cette saison.

Nous laissons la voiture au bord de la piste et marchons un petit peu. Malgré le vent et la pluie cela fait du bien de se dégourdir les jambes et le dos mis à mal par la piste en mauvais état.

Quand nous reprenons la direction de Borgarfjörður, l’accalmie annoncée se fait toujours attendre. Ou alors était-ce les 10 minutes sans pluie que nous venons de passer debout au bord de la piste à manger un petit sandwich ?

Tout le retour se fait entre petite pluie, brouillard et vent. Nous ne grimperons pas sur un sommet aujourd’hui.

En arrivant au guesthouse nous profitons du jacuzzi installé sur la terrasse, au bord de la mer. Sympa.

toutes les photos ici

aller au bout de la F946

Météo à 6 h :

Météo à 12 h :

Météo à 18 h:

État des routes à 8h :

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jour 5 (17 octobre) : Borgarfjörður EystriÞórshöfn

Aujourd’hui nous reprenons la route pour nous diriger vers . La pluie d’hier s’est arrêtée, mais par contre le vent s’est renforcé. Des pointes à plus de 100 km/h sont annoncées pour la journée.

Nous reprenons la 94 pour refaire à l’envers une partie de l’itinéraire de lundi . Mais plutôt que de continuer en direction d’Egilsstaðir, nous bifurquons sur la 944 en direction de l’ouest pour traverser la Lagarfljót. Initialement nous voulions traverser les montagnes qui se dressent devant nous en passant un col sur la 917 (Hlíðarvegur) pour rejoindre rapidement Vopnafjörður, mais nous devons changer nos plans. La 917 est fermée au niveau du col. Dommage ! Mais à cette période de l’année c’est des choses qui arrivent. Nous nous dirigeons donc un peu vers le sud pour rejoindre la 1 que nous suivrons un moment avant de reprendre la direction du nord.

En chemin nous faisons deux petits arrêts pour voir deux églises. La première, récente et la seconde, Geirsstaðakirkja, reconstruction d’une petite église millénaire au toit recouvert d’herbe.

Dans le froid et le vent nous faisons ensuite un arrêt à Rjúkandafoss, chute d’eau assez impressionnante quand on se donne la peine de l’approcher. En effet avec ses presque 140 m de hauteur elle ne paie pas de mine depuis le bord de la route. Un petit chemin permet de s’approcher du pied de la chute principale en quelques minutes.

Nous reprenons ensuite la route. Le thermomètre de la voiture ne fait que baisser depuis ce matin. Comme il n’est pas parti de bien haut on atteint rapidement les 2°C. Dans cette région balayée par les vents il n’y a vraiment rien (ou presque). Hormis une ou deux petites maisons nous ne voyions que de la roche, de l’herbe sèche et de la neige.

Une fois redescendus un peu en altitude, nous bifurquons sur la 85 que nous allons suivre (excepté deux ou trois petits détours) pendant deux jours. Nous arrivons enfin à Vopnafjörður, petit village de pêche niché au fond d’un fjord.  Aux 17e et 18e siècles, le fjord était un lieu de commerce et les marchands venaient d’Europe. C’était l’un des trois principaux lieux de négoce dans la région du Nord-Est, avant et pendant le monopole entre le Danemark et l’Islande qui s’est terminé en 1787. Historiquement, le village est davantage un lieu de commerce que de pêche. Mais aujourd’hui, la pêche et la transformation du poisson constituent les bases principales de l’économie du village.

Une petite balade sur le port et nous reprenons la route pour notre prochaine étape : Bakkafjörður. Le petit village de Bakkafjörður est probablement le village le plus petit, le plus éloigné et le plus isolé d’Islande. À la fois en termes d’activité et de géographie. C’est plus ou moins un groupe de maisons avec un petit port. La population est inférieure à 80 personnes et tout le monde dépend de la pêche et de la transformation du poisson. Quand on arrive ici, on presque de la peine à tenir debout tant le vent est puissant. On se demande comment les gens d’ici font pour supporter ça. Quand on prend possession de la voiture le loueur insiste vraiment pour que l’on tienne toujours la portière quand on l’ouvre. Là on comprend bien le sens de cette consigne !

Il est presque 15 h quand nous arrivons à Þórshöfn, village isolé et éloigné de la plupart des endroits. Bien que Þórshöfn n’ait jamais été un grand village, il a atteint son apogée dans les années 70, alors que le village comptait environ 500 habitants. Depuis lors, la population a diminué et aujourd’hui, moins de 400 personnes vivent dans le village.

Nous faisons un petit tour du port, puis pour nous réchauffer nous entrons dans un restaurant, le Báran Restaurant and Cosy Corner, pour nous réchauffer un peu et nous abriter du vent. Finalement, comme nous n’avons encore rien mangé, nous commandons une soupe de poisson. Délicieuse et revigorante !

Pour terminer l’après-midi nous avions dans l’idée d’aller à l’extrémité de la péninsule de Langanes, mais les conditions météorologiques et de lumière ne sont pas vraiment optimales. On se rabat donc sur une petite balade vers le lac d’Eiðisvatn au pied du Hrollaugsstaðafjall. Nous aurions pu grimper sur ce dernier sommet mais le vent au sommet aurait certainement été trop violent.

Un peu avant 17 heures nous arrivons au Guesthouse. Ce soir nous mangerons de l’agneau préparé par la responsable de l’endroit et dormirons sur le dos du canard …

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210 km, 3 h 30

  • de Borgarfjörður eystri reprendre la 94 vers l’Ouest sur 35 km
  • tourner à droite sur la 944. La suivre jusqu’au croisement avec la 925
  • tourner à droite sur la 925
  • à Geirsstaðakirkja tourner à gauche en direction du sud jusqu’à rejoindre la 1
  • tourner à droite et suivre la 1 sur 60 km
  •  prendre à droite sur la 85 en direction de Vopnafjörður et Þórshöfn
    • entre les deux, possibilité de faire le détour par Bakkafjörður (10 km aller-et retour)
  • continuer sur la 85 jusqu’à Þórshöfn (40 km).

Météo à 8 h :

Météo à 12 h :

Météo à 18 h :

Etan des routes à 17 h :

Geirsstaðakirkja : petite église au toit recouvert d’herbe (reconstruction d’une église millénaire).

Vopnafjörður : (site) un petit port de pêche de 560 habitants. La région compte parmi les meilleures rivières à saumon (Hofsá, Vesturdalsá et Selá). Le prince Charles est devenu ici, au cours des années, un adepte de la pêche au saumon… Une référence ?

Bakkafjörður : (site) un des plus petits villages d’Islande.

Église de Skeggjastaðir : une église et un presbytère. L’église a été construite en 1845 par le pasteur Hóseas Árnason qui l’a payée de sa propre poche, l’évêque et la population locale ayant refusé de l’aider. Le prévôt de Hof à Vopnafjörður, le révérend Guttormur Þorsteinsson, propriétaire de Skoruvíkurfjörður sur la péninsule de Langanes, a fait don de bois flotté pour le bâtiment.

péninsule de Langanes : (site) La Langanes, signifiant littéralement en français « la longue péninsule », est une péninsule située dans le Nord-Est du pays. Son extrémité, le cap de Fontur, marque la limite entre le Þistilfjörður à l’ouest faisant partie de l’océan Arctique de la Bakkaflói au sud-est faisant partie de l’océan Atlantique. Sa seule localité est le village de Þórshöfn situé à la base de la péninsule.

Þórshöfn : (site) Malgré le fait que Þórshöfn ait servide port depuis les débuts de la colonisation, la population n’est que de 400 habitants. Au début du siècle, la pêche au hareng était une entreprise prospère, mais les disparitions cycliques du hareng ont entraîné une crise sévère. Plusieurs ports dans le nord ont connu la faillite…

  • La plaine Melrakkaslétta, littéralement « la plaine du renard polaire », sur la péninsule au nord de Þórshöfn, est le seul endroit de l’Islande qui touche le cercle polaire (à part l’île de Grímsey, au large d’Akureyri). Ce littoral est constitué de nombreuses petites péninsules dont l’une d’elles, le Rifstangi, n’est autre que l’extrémité septentrionale de l’île.

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jour 6 (18 octobre) : Þórshöfn – Reykjahlíð

Aujourd’hui on va frôler le cercle polaire !

Le vent s’est bien calmé ce matin. Visiblement il a neigé sur les sommets pendant la nuit.

Après un déjeuner copieux, nous nous mettons en route pour une nouvelle journée que l’on espère remplie de belles découvertes. Nous retournons à þórshöfn pour reprendre la 85. Au loin on voit la route qui s’élève dans les montagnes qui entourent le Melrakkaslétta (plaine du renard arctique). Les sommets sont bien blancs. Avec la lumière du matin ils prennent même une couleur rose dorée.

Avant de passer le col qui nous permettra de rejoindre Raufarhöfn et la 874 qui fait le tour de la péninsule, nous faisons une halte dans la péninsule de Rauðanes. Une balade de presque 2 h nous amène, depuis la fin de la piste, à l’extrémité de la péninsule. Nous longeons presque continuellement la mer, au bord des falaises. A l’extrémité de la péninsule nous pouvons ainsi contempler des grottes, des arches volcaniques (dont la plus célèbre s’appelle Gatastakkur) et des orges basaltiques. Nous descendons même sur la petite plage au pied de la célèbre arche. En été cela doit être le paradis des oiseaux marins.

Quand nous revenons à la voiture, le ciel qui s’était pas mal dégagé redevient tout gris et il commence même à faire quelques gouttes.

C’est ensuite une longue route qui nous fera passer par Rafaurhöfn, le village le plus septentrional de l’Islande. puis par Kópasker en suivant la 870, laquelle passe par le point le plus septentrional accessible en véhicule, soit la pointe de Rifstangi située à 2.5 km du cercle polaire arctique. Nous n’irons pas jusqu’au phare mais le regarderons de loin.

Un peu après Kópasker nous retrouvons la 85 que nous suivons jusqu’à Ásbyrgi. Là nous faisons de nouveau un arrêt prolongé pour nous balader dans cette  gorge asséchée qui se présente sous la forme d’un cirque naturel en forme de fer à cheval. Dans la gorge il y a aussi une un “forêt” de bouleaux, l’Ásbyrgisskógur. Une des seules du pays ! À l’entrée à la gorge se trouve un rocher d’une hauteur d’environ 25 mètres et d’une longueur d’environ 500 mètres, l’Eyjan (« l’île »). La gorge est aussi appelée « empreinte de Sleipnir » parce qu’une saga raconte qu’un des huit pieds du cheval d’Odin serait à l’origine de la forme caractéristique du site.

Pour aller à Myvatn depuis Ásbyrgi nous avions initialement prévu de descendre au sud, soit par la 864 ou la 862, pour aller admirer la célèbre chute de Dettifoss, mais les deux routes sont fermées. Nous n’avons pas d’autre choix que de faire le détour par Húsavík (en passant par l’extrémité de la péninsule de Tjörnes). Nous faisons un tout petit arrêt dans le célèbre port de pêche avant de reprendre la route vers Myvatn.

Lorsque nous arrivons à proximité du lac, le ciel se pare des magnifiques couleurs du soleil couchant. Splendide ! Le lac, les volcans, le ciel rougeoyant. Et tout ceci dans le froid polaire du plateau de Myvatn (277 m d’altitude ).

Ce soir, la prévision pour les aurores boréales est bonne. A condition que le ciel se dégage. On croise les doigts.

Après le repas du soir, nous déchantons. Le ciel est bouché. Pas d’aurores ce soir. Mais un gros dodo réparateur parce que demain c’est une grosse journée de route qui nous attend.

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335 km, 4 h 50

  • de Þórshöfn prendre la 85 sur 30 km
    • détour par la péninsule de Rauðanes
  • continuer sur la 85 en direction de Raufarhöfn (35 km)
  • à partir de Raufarhöfn continuer sur la 870 en direction du nord sur 11 km
    • phare Hraunhafnartangi (point le plus au nord de l’île)
  • continuer sur la 870 sur 30 km en direction de Kópasker
  • de Kópasker rejoindre la 85 et continuer jusqu’à Ásbyrgi
  • d’Ásbyrgi reprendre la 85 pour aller en direction d’Húsavík
  • d’Húsavík continuer sur la 85 puis bifurquer sur la 87 en direction de Reykjahlíð.

Météo à 12 h :

Météo à 18 h :

État des routes à 7 h :

Rauðanes point : (site 1)

Raufarhöfn : Village le plus septentrional de l’Islande dans le Melrakkaslétta (plaine du renard arctique), relié à Kópasker par la route 870 non-asphaltée (55 km), laquelle passe par le point le plus septentrional accessible en véhicule, soit la pointe de Rifstangi située à 2.5 km du cercle polaire arctique.

Rauðinúpur : (site)

Kópasker :

Ásbyrgi : (site) L’Ásbyrgi est une gorge et une ancienne cascade pratiquement asséchée d’Islande qui se présente sous la forme d’un cirque naturel. Elle fait partie du parc national du Vatnajökull dans le nord du pays. Elle fut formée par la Jökulsá á Fjöllum qui creusa une gorge en forme de fer à cheval. Dans la gorge, on trouve aujourd’hui un petit lac, le Botnstjörn, avec beaucoup de canards d’espèces différentes alimenté par une cascade située sur le cours du Botnlækur, un petit ruisseau. Il y a aussi (fait assez rare en Islande) un bois de bouleaux, l’Ásbyrgisskógur. À l’entrée à la gorge se trouve un rocher d’une hauteur d’environ 25 mètres et d’une longueur d’environ 500 mètres, l’Eyjan (« l’île »). La gorge est aussi appelée « empreinte de Sleipnir » parce qu’une saga raconte qu’un des huit pieds du cheval d’Odin serait à l’origine de la forme caractéristique du site.

Dettifoss, Selfoss, Hafragilsfoss, … : La chute d’eau de Dettifoss, située dans un paysage lunaire, est sans doute la plus imposante d’Islande. Son débit moyen de 200 m³ par seconde en fait la plus puissante d’Europe. Dettifoss se jette sur 45 m de hauteur et 100 m de largeur au bout d’un canyon qu’elle a creusé dans le basalte. Le spectacle est d’autant plus époustouflant que l’on peut approcher la chute de très près. Peu avant l’arrivée à la chute, on traverse Sanddalur, vallée de sable noire entourée de falaises d’orgues de basalte. De petits lacs témoignent de l’ancien passage de la rivière : c’est l’un des anciens lits qu’elle a empruntés, et l’on en voit d’autres plus en aval. A environ 1 km en amont de Dettifoss, on arrive à Selfoss où plusieurs cascades se jettent (10 m de hauteur sur une très grande largeur) et forment une belle chute en arc de cercle.

Reykjahlíð : Situé sur la rive nord du lac Mývatn, le coeur touristique est concentré autour de l’église qui, encerclée de scories, fut menacée par des coulées de lave du volcan Krafka en 1727, sans avoir été détruite. La coulée de lave a détruit le village, mais s’est arrêtée à quelques mètres de l’église. Elle a été reconstruite en 1972.

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jour 7 (19 octobre) : Reykjahlíð – Grundarfjörður

Avant dernier jour en Islande et nous sommes encore bien loin de Reykjavik. Nous avons décidé de ne pas y dormir ce soir, mais de prolonger un peu notre visite du pays en passant pas la péninsule de Snaefellsnes et en partant directement de là-bas pour aller à l’aéroport.

A 8 h nous quittons Reykjahlíð. A peine avons nous fait quelques kilomètres que nous sommes déjà arrêtés. Comment ne pas être émerveillés par le lever de soleil sur le lac et les montagnes alentour ? Nous nous faisons violence pour ne pas rester trop longtemps au bord de la route à contempler le spectacle et continuons en direction d’Akureyri.

A mi-chemin de Reykjahlíð et d’Akureyri, nous nous arrêtons à Goðafoss. Littéralement « la cascade des dieux », Goðafoss est l’une des chutes d’eau les plus célèbres et les plus impressionnantes d’Islande. Elle n’est ni la cascade la plus haute – « seulement » 12 mètres de haut -, ni la plus large – malgré ses 30 mètres de largeur -, ni la plus puissante, mais c’est l’une des plus majestueuses car l’eau s’y jette harmonieusement à la faveur d’une faille particulièrement régulière et structurée en arc de cercle.

Nous la photographions sous toutes les coutures : en gros plan, en plan large, avec une pose longue ou alors une pose courte. Bref on s’amuse comme des petits fous. Et comble de bonheur, il n’y a presque personne (pour le moment).

Un peu avant Akureyri nous refaisons un arrêt pour admirer les montagnes de l’autre côté de l’Eyjafjörður, fjord au fond duquel est niché la petite ville d’Akureyri. La dernière fois que j’étais passé par là, j’avais trouvé la région un peu quelconque. Mais avec cette lumière elle prend vraiment une autre dimension.

D’Akureyri à Varmahlíð nous ne ferons que des petits arrêts sur la 1 qui traverse la péninsule de Tröllaskagi. Marc et moi n’avions jamais pris cette route. Nous avions tous les deux fait le tour de la péninsule en passant par Siglufjorðür, village (ou petite ville) dans lequel Ragnar Jonasson place les enquêtes du policier Ari Thor (Snjór, Mörk, Nátt Sótt).

Juste avant d’arriver à Varmahlíð, le ciel devient noir. Tout un côté de la vallée est presque plongé dans l’obscurité alors que l’autre est au soleil. Surprenant et très photogénique !

Juste après Varmahlíð la pluie se met à tomber. Elle nous accompagnera sans discontinuer jusqu’à Staður et par intermittence jusqu’à Grundarfjörður.

Pour rejoindre la péninsule de Snaefellsnes, nous avions décidé d’emprunter la piste F586 qui, d’après la carte de l’état des routes actualisé le matin même, était encore ouverte à cette période de l’année. Nous décidons de nous y engager, malgré le portail qu’il a fallu ouvrir et sur lequel était écrit quelque chose en islandais uniquement . La pluie a laissé place à un peu de soleil et à son lot d’arcs-en-ciel. Nous n’avons pas parcouru plus de 2 km que le premier gué se présente à nous. Oups ! il y a beaucoup d’eau et le courant est fort. Je bloque le mode 4×4 et m’engage doucement. Dès le début l’eau arrive presque à mi-portière … Je stoppe pendant qu’il est encore temps et que les roues arrières sont presque hors de l’eau. Je fais marche arrière et ressors la voiture de l’eau. Que faire ? Pour vraiment évaluer le gué il faudrait le traverser à pied. Mais il fait quand même très froid et rien ne nous dit que si nous passons, les deux ou trois gués suivants seront praticables. C’est peut-être ce qui était écrit sur le panneau accroché au portail au début de la piste … Nous revenons en arrière et prenons finalement la 59 qui nous fera rejoindre la 60 près de Búðardalur.

Un peu avant 14 h nous arrivons enfin au début de la péninsule de Snaefellsnes. Encore une centaine de kilomètres et nous parviendrons à destination. La pluie s’est remise à tomber et le vent souffle de plus en plus fort.

Avant d’aller déposer nos valises à l’hôtel à Grundarfjörður nous allons admirer le mythique Kirkjufell. Les chutes tant photographies ça sera pour demain (ou un peu plus tard si la pluie arrête de tomber).

Un peu avant que la nuit tombe je ressors un moment pour me balader dans le village et pour aller réserver une table au Bjargarsteinn. A 18h il est déjà passablement plein. C’est vrai qu’ici on mange très tôt.

Nous nous sommes laissés guider par les conseils du serveur et le repas fut parfait. Quoi de mieux pour terminer notre beau périple qu’un bon repas ?

Après ce festin, la pluie a cessé et le ciel s’est un peu dégagé. Pourquoi ne pas partir à la chasse aux aurores ? Nous prenons la voiture et nous approchons du Kirkjufell. Nous ne sommes pas les seuls à attendre le spectacle. Après presque une heure d’attente, nous repartons bredouilles. Dommage ! Mais heureusement que nous avons pu en voir dans l’Est. Visiblement il y a des gens qui sont ici depuis presque une semaine et n’ont rien vu.

toutes les photos ici

470 km, 6 h 15

  • de Reykjahlíð prendre la 1 en direction d’Akureyri
  • suivre la 1 sur 320 km jusqu’à l’extrémité du Hrútafjörður
  • prendre ensuite la 68 en direction du nord
  • continuer sur 10 km, puis tourner à gauche sur la 59 qui rejoint la 60 un peu au sud de Búðardalur
  • après 35 km sur la 59, tourner à gauche sur la 60
  • après 8 km tourner à droite sur la 54
  • suivre la 54 jusqu’à Grundarfjörður (100 km)

Météo à 12 h :

Météo à 18 h :

État des routes à 7 h :

Myvatn : L’une des régions volcaniques les plus actives du pays mais également le plus grand sanctuaire de canards nicheurs en Europe. Lac de 37km2 où les moucherons peuvent être agaçants en été (ils ne piquent pas !). Grande variété de sites et de paysages concentrés sur une région relativement petite. Nombreuses possibilités de balades. N.B. : Bonne paire de jumelles recommandée pour l’observation des oiseaux qui s’éloignent souvent de la berge à l’approche des curieux. Accès : Vous faites le tour du lac par les routes n°1 et 848. Attention : la route n°848 est parfois indiquée comme étant la route n°1 sur les panneaux signalétiques et elle apparait comme étant la route n°884 sur certaines cartes routières. Ceci étant dit, le lac est bien visible partout et vous pourrez difficilement vous perdre ! Important : Certains sites sont protégés et dans ces endroits là il est donc interdit de marcher hors des sentiers balisés.

Goðafoss: « La chute des dieux » tient son nom d’un prêtre païen, le Godi de la ferme de Ljósavatn, qui y jeta tous les symboles de l’ancienne religion noroise -dont des statuettes à l’effigie des dieux vikings- après la conversion de l’Islande au christianisme en l’an 1000. Accès : Située sur la route n°1, à env. 4km à l’est de l’intersection avec la route n°85, à 50km à l‘ouest de Reykjahlíd (Mývatn), et 45km à l’est d’Akureyri.

Même si la beauté de Goðafoss pourrait à elle seule justifier qu’on l’ait appelée « la cascade des dieux », son nom provient en fait d’une anecdote historique bien précise. En effet, avec l’importance croissante de la Couronne Norvégienne sur l’Islande à partir de la fin du Xème siècle, le processus de christianisation prend progressivement de l’ampleur, et s’impose parfois de manière violente sur la paganisme traditionnel. Lors de la réunion annuelle du Parlement islandais à Thingvellir en 1000, les représentants des différents clans se mettent d’accord pour faire cesser les combats entre religions, et que le pays adopte une religion officielle. La décision est laissée au médiateur et païen Thorgeir Thorkelsson, un homme sage et légitime aux yeux de chaque parti. Celui-ci se retire une journée et une nuit pour réfléchir, et déclare que l’Islande doit adopter la christianité comme religion d’État. En rentrant sur ses terres dans le nord du pays, Thorgeir jette ses statues de dieux norses dans la Cascade des dieux, lui donnant ainsi son nom et marquant la conversion de son pays au christianisme.

Akureyri (site): « Capitale du nord » située au fond du fjord Eyjafjörður. La ville compte un peu plus de 18000 habitants.

  • Minjasafnid á Ákureyri – Musée d’histoire d’Akureyri : Exposition sur l’histoire du fjord d’Eyjafjörður et sur la ville d’Akureyri. Beau parc et charmante église en bois datant de 1846.
  • Musée Nonnahus : À côté du Musée d’histoire d’Akureyri. Maison de l’écrivain Jón Sveinsson, dit « Nonni », connu pour avoir écrit des livres pour enfants traduits dans une quarantaine de langues. Exposition de photos, textes, livres anciens. Même coordonnées que le Musée d’histoire.
  • Eglise d’Akureyri : Des vitraux de l’église de Coventry en Angleterre furent retirés lors de la deuxième guerre mondiale pour les préserver des bombardements allemands, et ensuite achetés par un Islandais à Londres, ces vitraux sont maintenant installés à l’église d’Akureyri.

Víðimýrarkirkja (site) (près de Varmahlíð) (carte) : Église construite en 1834. Édifice associant bois, tourbe, pierre et gazon.

Eiriksstaðir (site 1, site 2) : En 1997, les archéologues, en fouillant le site d’Eiríksstaðir, ont trouvé des vestiges des fondations d’une « maison longue » de 50 m² et dont l’existence remonte aux années 890-980, vérification faite par radiocarbone. Une reconstruction à l’identique de la « maison longue » d’Erik le Rouge a été réalisée pour la célébration du millénaire de la découverte de l’Amérique du Nord. Eiríksstaðir, the living past, animé par un personnel habillé en Vikings entend montrer la vie que menaient les premiers maîtres de l’île. Eiriksstaðir est la région de l’ouest de l’Islande où serait arrivé Eric le rouge l’un des premiers colons. Les ruines de ces premiers baraquements ont été mises aux jours et restaurée pour permettre de s’imprégner de la vie des hommes du nord de cette époque (ouvert du 1er juin au 31 août).

Stykkishólmur (site) : Cette petite ville a pour activité principale la pêche, encore que la ville. Hvammsfjörður, à l’entrée duquel Stykkishólmur est située, est encombré de tout un labyrinthe d’îles et d’îlots. C’est ici qu’Erik le Rouge, banni d’Islande, avait caché ses bateaux pour préparer son expédition vers le Groenland. Cette myriade d’îles est aujourd’hui le domaine des pygargues à queue blanche, un géant parmi les aigles. Les phoques se prélassent au soleil sur les innombrables récifs. L’île de Purkey comporte des colonnes basaltiques inhabituelles. Helgafell, le « mont saint », domine la localité du haut de ses 73 m, et la vue, du sommet, mérite l’ascension. Quelques belles maisons en bois colorent le centre-ville. L’église est impressionnante, illuminée comme un ferry sur le point de partir. La vue sur la baie est d’ici superbe.

Bjarnarhöfn Shark Museum : (site)

Grundarfjörður (site 1, site 2) : petit village de pêche entouré par les impressionnantes Helgrindur, les « crêtes d’enfer » dont les sommets avoisinent les 900 m au-dessus du niveau de la mer. De l’autre côté de la baie du port se détache majestueusement le mont Kirkjufell, « l’église ». Au départ, les habitations étaient groupées à Grun-darkambin, près de la ferme de Grund et du quai Kvíabryggja, où l’accostage était le plus facile. Au début du XIXe siècle, un certain nombre de Français s’établirent à Grundarfjörður qui, à l’époque, était un comptoir commercial. Outre leur port de pêche, ils construisirent aussi une église et un hôpital. Quand ils quittèrent l’endroit en 1860, les Français prirent absolument tout avec eux, allant jusqu’à déterrer leurs morts dans le cimetière. Les Islandais disent que Grundarfjörður est le seul village à avoir été complètement déplacé, et ce, de fond en comble ! Aujourd’hui, Grundarfjörður est jumelé avec la ville bretonne de Paimpol.

  • Kirkjufellsfoss
  • Kirkjufell : tour en 2-3 h. Le symbole de Grundarfjörður, s’élevant à 463 mètres au-dessus du niveau de la mer. Il est considéré par beaucoup comme la plus belle montagne d’Islande. On peut faire le tour de la base de la montagne, un chemin qui offre une vue imprenable et la vie des oiseaux variés. Cette randonnée est idéale pour les familles, et prend environ trois heures à un rythme tranquille.

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jour 8 (20 octobre) : Grundarfjörður – Keflavik – Genève

Toute la nuit il a plu et le vent est devenu tempétueux. A 7 h quand nous nous réveillons il pleut de manière ininterrompue. Mais il en faut plus pour nous décourager. Nous déjeunons tranquillement et un peu avant 9 h nous prenons la route. Un petit arrêt à la station d’essence et nous nous dirigeons vers les chutes. Appareils montés sur pied et protégés dans un sac en plastique, nous parcourons la centaine de mètres qui séparent le parking du haut des chutes. Comme par miracle la pluie cesse quand nous nous installons pour prendre des photos. Le vent souffle toujours fort mais nous l’avons dans le dos, donc pas de problème de gouttes d’eau sur l’objectif. Pendant 45 minutes nous prenons la chute sous toutes les coutures. Comme toutes les personnes qui passent ici .

Puis c’est le départ pour Reykjavik. Il nous reste encore presque 250 km pour rejoindre l’aéroport. La pluie qui s’était remise à tomber nous accompagne jusqu’à la sortie du tunnel qui passe sous le Hvalfjörður, juste après Akranes.

Comme nous n’avons pas vraiment le temps, ni l’envie de passer à Reykjavik même, nous optons pour une solution gourmande. Nous allons terminer notre voyage à Sandgerði (un petit port à 10 km de l’aéroport) dans un restaurant bien coté : le Vitinn. Ici nous dégusterons la spécialité du lieu : une succulente soupe de crabes : soupe brassée plus de 15 heures avec des araignées-crabes, des crabes communs, des crabes verts et agrémentée de pétoncles, de moules, de crevettes et de morue pêchés localement. Le tout servi avec du pain maison garni d’olives et de beurre de paprika et d’ail.

Il est presque 14 h quand nous ressortons le ventre bien rempli. Nos faisons encore une petite balade sur le port. Le vent est vraiment très fort maintenant. On a de la peine à tenir debout. On se demande comment les avions peuvent atterrir et décoller dans ces conditions.

A l’heure fixée nous rendons le Dacia. Nous gagnons le terminal de départ à pied, déposons les bagages et effectuons les formalités douanières en un temps record. A 15 h 15 nous sommes dans le hall d’attente. Notre avion, prévu à 17 h est annoncé avec presque 1 h 30 de retard. Comme un peu chaque fois avec Easyjet j’aurais tendance à dire. Nous espérons que le départ tardif permettra quand même d’atterrir à Genève.

Finalement avec presque deux heures de retard nous décollons pour Genève où nous arriverons à passé minuit. Nous devrons prendre le train de 1 h 07. Et comme l’année passée, nous devrons faire une partie du trajet en bus, parce qu’il y a des travaux sur la ligne Genève – Lausanne. C’est finalement à presque 3 h du matin que nous arrivons enfin à la maison.

toutes les photos ici

Encore un superbe moment de partage avec mon ami Marc. Malgré la météo pas toujours optimale et les longues heures de route nous avons passer une superbe semaine. A quand le prochain voyage ?

240 km , 3 h

  • prendre la 54 en direction de Stykkisholmur sur 22 km
  • prendre ensuite la 56 qui traverse la péninsule
  • reprendre finalement la 54 jusqu’à Borgarnes
  • à partir de là suivre la 1 jusqu’à Reykjavik
  • de Reykjavik prendre la 41 en direction de l’aéroport
  • la 429 permet d’atteindre Sandgerði.

Météo à 8 h :

Météo à 12 h :

Météo à 18 h :

État des routes à 8 h :

Ólafsvík (site 1) : La petite « ville sous le glacier » est historiquement très ancienne, puisque dès le XVIIe siècle elle fut un important centre d’échanges commerciaux avec l’Europe continentale et les îles Britanniques. L’église, à l’architecture moderne (1967), a été bâtie sur une petite butte où s’était installé Ólafr Belgur, le premier colon du district. Au musée maritime (Norðustangi) sur le port, on retrace l’histoire de la marine islandaise et on s’intéresse au monde de l’océan qui entoure l’Islande. Enfin, la très longue plage de sable gris qui précède le village (en venant de l’est) permet de se promener en prenant le vent et en embrassant le paysage alentour.

  • „Gamla Pakkhús museum (site) : Gamla Pakkhúsið, le « vieil entrepôt » situé à deux pas de l’église, est une maison toute noire de style danois très pittoresque. Elle a été reconvertie en Musée folklorique exposant les différents outils et instruments dont se servait la population au cours des siècles passés.

Hellissandur (site) : près d’Hellissandur apparaît une immense antenne métallique, l’un des édifices les plus hauts du monde. Le vent fait fortement bouger son sommet. Pour la peindre, en rouge et blanc, on a fait appel à des Indiens des Etats-Unis, nettoyeurs des vitres des gratte-ciel et peu sujets au vertige. Mais, arrivés au milieu, ils ont refusé de continuer, en disant que c’était trop dangereux. C’est finalement une jeune fille de 18 ans, vivant à Hellissandur, qui a terminé l’ouvrage, gagnant ainsi suffisamment d’argent pour ne plus avoir besoin de travailler !

  • „musée maritime : Petit musée des marins, facilement reconnaissable à ses maisons aux toits couverts d’herbes, précédées par une belle statue d’un pêcheur. Le musée retrace la vie des pêcheurs de la région et leur rapport avec la mer. Du musée, un court chemin qui zigzague dans la coulée de lave mène à des vestiges d’anciennes habitations.

Öndverðarnes (2 phares) : détour par la 579 avant Hellisandur.

Saxhóll (cratère) : joli cratère facile à grimper.

Baie de Dritvík et Djúpalónssandur : Un sentier vous mène à la baie de Dritvík, qui fut du XVIe au XIXe siècle la base de pêcheurs saisonnière la plus importante d’Islande. La balade (1 km aller) sur les falaises de lave est magnifique, avec la mer d’un côté et un très beau point de vue sur le glacier de l’autre.

Lóndrangar (falaises de laves) la mer a sculpté les falaises de lave en deux impressionnants piliers ruiniformes de 75 et 61 m de haut.

Hellnar : Tout comme Arnarstapi, ce petit village est situé dans un étrange paysage de lave est réputé pour cacher des habitations d’elfes. Le tout dominé par une curieuse statue géante de pêcheur « cubique ». La coulée de lave qui ici a atteint la côte a été érodée et sculptée par la mer. La falaise, noire d’orgues de basalte, est couverte de mouettes tridactyles. A trois endroits, le ressac a creusé sous la roche, formant des arches parfaites comme les Gatklettur, à travers lesquels la mer souffle son écume.

Arnarstapi (falaises basaltiques) (site) : Un peu à l’ouest d’Arnarstapi se trouve un petit lac. De nombreux elfes s’y rassemblent la nuit pour chanter et danser. Non loin, vous trouverez également un monument récemment érigé en hommage à Jules Verne.

Búðakirkja : A Búðir, une petite église (et un cimetière où tout le monde « rêverait » d’être enterré) de planches noires se dresse dans les champs de lave. Ces champs de lave viennent du cratère Búðaklettur situé au centre de la péninsule. Le lieu est enchanteur. Les rochers noirs surgissent entre les dunes de sable blond. La tête lisse d’un phoque sort des eaux sombres. Et au loin, à l’est, apparaît la longue plage de Búdavík. Après Búðir, la côte sud forme une longue grève de sable roux où barbotent des canards sauvages. A cet endroit, la côte est étroite, coincée entre la mer et les montagnes enneigées d’où dévalent des torrents.

Bjarnafoss : puissante chute dévalant en deux paliers par dessus des orgues basaltiques.

Gerðuberg (site) : murs d’orgues basaltiques.

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